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Bilbo le Hobbit
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David Deitrick
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e suis navré, dit Bilbo, mais je suis venu sans chapeau, je n'ai pas de mouchoir
et je n'ai pas d'argent. Je n'ai trouvé votre mot qu'à dix heures quarante-cinq,
pour être précis. - Ne soyez pas précis, dit Dwalïn, et ne vous en faites pas
! Il vous faudra vous passer de mouchoir et de bien d'autres choses avant d'arriver
au terme du voyage. Quant au chapeau, j'ai dans mes bagages un capuchon et une
cape de rechange. » Et voilà comment ils partirent de l'auberge par un beau matin
juste avant le mois de mai, au petit trot de poneys bien chargés ; et Bilbo portait
un capuchon vert foncé (un peu délavé par les intempéries) et une cape de même
couleur, empruntés à Dwalïn. Ils étaient trop grands pour lui, et il avait un
air assez comique. Ce que son père Bungo aurait pensé de lui, je n'ose y songer.
Sa seule consolation était de ne pouvoir être pris pour un nain, puisqu'il n'avait
pas de barbe. Ils n'avaient pas parcouru beaucoup de chemin, que parut Gandalf,
splendidement monté sur un cheval blanc. Il apportait une provision de mouchoirs,
ainsi que la pipe et le tabac de Bilbo. Aussi, après cela, le groupe poursuivit
son chemin tout à fait gaiement ; on raconta des histoires, on chanta des chansons
en chevauchant toute la journée, hormis naturellement les arrêts pour les repas.
Ceux-ci ne se produisaient pas tout à fait aussi souvent que Bilbo l'eût souhaité,
mais il commençait cependant à
Source image : ICE