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Sans doute moins bon que du Keats ou du Coleridge, sans parler de Tolkien, mais bon... ;-)
Night cometh...
Alas! My winged father smiles, standing in his lair,
The Olde Wyrm of Elder Days doth his faith prepare:
He looketh once more to the heaven, seeking the light
Hearing the whispers of his own inner voice in delight.
All dreams come to end, myth doth not taste as afore.
Why were those songs made in the sweetness of yore,
If they're sent now into the abyss of a darkened faith?
Night cometh...
Alas! The stars are turning dim in his melancholic sore,
For the Olde Wyrm of Elder Days hath now closed the Door
Of the City and to sleep on his wounded side he doth lean
Night hath come on these lands but in dream yet unseen.
Nevermore shall he fly over the twisted roads of Faery
'Cause his old dreams have set him back from humility
And all his words lead to the same failure in Faith.
Night cometh...
Under a mournful moon, flowers and trees lost in silence,
At last he considers his allegiance or old acquaintance,
Opens wide eyes on the real world herein and its lure
Of his ruin doth his childish soul take the measure.
For what else was he than a mere child without blame?
Adieu! Beloved legends, sole to rembember their shame,
The time has ever passed to set the world in flame.
He sighs, not longer waiting for a face with no name.
Night.
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Vu que je ne sais pas comment le dire, je le dis comme je le pense, c'est super beau! Malheureusement, mon anglais basique ne me permet pas de tout comprendre, même avec un dico (basique lui aussi...) mais je suis impressionnée...
NB Le th à la fin des verbes, est ce une manière poétique de rendre le passé (ou prétérit, je ne sais pas) ?
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Très sympathique... le vocabulaire fait très Renaissance Elisabethaine (ou un peu comme ces poètes anglais du XIX qui affectionne l'archaïsme. En tout cas, il y a là-dedans une nostalgie qui ne me laisse pas indifférent. Bravo! je n'ai foutrement pas le talent nécessaire pour écrire en anglais comme ça.
Cirdan, admiratif
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[...]ces poètes anglais qui affectionnENT lES archaïsmES...
Même en français je ne sais pas écrire, alors... :-)
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(Merci)
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Magnifique !
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Bravo Didier!
Je n'ai pas les mots pour exprimer mon emerveillement. Surtout que tu n'est pas de langue maternelle anglaise, et pourtant le style est uni.
J'avoue tout de meme que je trouve l'anglais mieux adapte a des vers contenant moins de pieds. J'ai beacoup de peine a lire ces lignes a haute voix - vers la fin de chaque strophe je commence a lire comme si c'etait du francais avec juste un accent avant chaque pause.
Greg
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Epoustoufflant Didier !
Je pense cependant que la critique de Tirno est justifiée : 10 pieds semblent plus appropriés.
Pour illustrer mon propos (et pour la beauté de la langue tout simplement), voici un extrait d'un de mes poêmes préférés. Qui saura en donner le premier le titre et l'auteur ? ;-)
"She was a gordian shape of dazzling hue,
Vermilion-spotted, golden, green, and blue;
Striped like a zebra, freckled like a pard,
Eyed like a peacock, and all crimson barr'd;
And full of silver moons, that, as she breathed,
Dissolv'd, or brighter shone, or interwreathed
Their lustres with the gloomier tapestries -
So rainbow-sided, touch'd with miseries,
She seem'd, at once, some penanced lady elf,
Some demon's mistress, or the demon's self."
Emeric
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John Keats. "Lamia"... :)
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Je ne connais pas, mais si Thanatos a raison, sa première intervention sera tombée juste.
Je te souhaite la bienvenue et "j'espère te lire souvent" ;-)
Vinch'
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Exact !
Félicitations et bienvenu Thanatos. Je seconde l'intervention de Vinch' en tous points ;-)
Emeric
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Chapeau bas ! Peut-être devrais-je visiter cette section un peu plus souvent... :-)
Beside my home there is a unknown waste,
And nothing in it - I thought - was to my taste.
I proved unwise, for in the driest land
Flowers still grow, and marvellous they stand.
I should tread every path, be it foul or fair :
A gem may hide in a Misty Dragons lair.
Moraldandil
P.S. pour Romaine : ce -eth est une désinence archaïque de troisième personne du singulier.
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Pendant que j'ai affaire à des érudits, j'ai une question sur la forme archaïque de l'anglais.
il me semble avoir lu dans Home une explication du "you,thee,thou,thy & co"
Si j'ai bien comrpis, "you" est plus respectueux que "thou" (ainsi Melkor dit "thou" à Ungoliante qui répond "you", de même Eru dit "thou" à ses valar.
Pourrais avoir une petite leçon ?
on me dit que ces formes sont encore utilisées aujourd'hui . A part en poésie, je crois que c'est une erreur. Me trompé-je ?
Vnmr
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Feuillets de fac : "thee" est une forme ancienne et poétique pour la deuxième personne du singulier du pronom "you" à l'accusative quand on s'adresse à une seule personne. Il est employé comme le complément d'object direct d'un verbe ou d'une préposition.
= te
"thy" est l'ancienne forme du pronom possessif " your", utilisée dans la poésie ou dans les textes religieux.
= ton, ta, tes
Quant à "thou", c'est le pronom utilisé toujours en ancien anglais pour la poésie ou les textes religieux,
= tu
= tu es
Peut-être que c'est l'hypothèse religieuse qui est ici la plus importante (et non le respect en lui-même quoiqu'il soit vraissemblablement induit par la nature des personnages qui dialoguent). Ou que Tolkien, en linguiste qu'il était, l'a volontairement enrichi de sens ?
Quant à son emploi de nos jours,je n'en sais strictement rien mais pourquoi pas ? Le Chi et sa Bernadette ne se vouvoient-ils pas... *mwarf* ?
Merci à Vinchmo et Elenillor pour leur salut.
Je ne faisais que passer (et Didier a incontestablement un beau brin de plume... quand il ne reste pas des heures, les yeux embués, à contempler "Eowyn/Miranda" ;) !) mais je n'ai pas pu résister... "Lamia" est aussi un de mes poèmes préférés de Keats.
Alors en clin d'oeil à Elenillor...
"Darkling I listen; and, for many a time
I have been half in love with easeful Death,
Call'd him soft names in many a mused rhyme,
To take into the air my quiet breath;
Now more than ever seems it rich to die,
To cease upon the midnight with no pain,
While thou art pouring forth thy soul abroad
In such an ecstasy!
Still wouldst thou sing, and I have ears in vain--
To thy high requiem become a sod."
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Au moyen age et aux commencements de l anglais moderne (Chaucer et Shakespeare), on utilisais la forme thou comme une sorte de tutoiement. On s'addressait aux enfants et aux animaux par thou, ainsi qu aux personnes de classe sociale inférieur. Les personnes de plus basse classe devaient s'adresser à leurs supérieurs au moyen de you. Entre "gens de biens", thou était une forme chargée émotionnellement, pouvant traduire l affection mais aussi la colère.
Thou est aujourd'hui considéré comme archaïque. Cette forme a disparu de l anglais parlé au cours du 17 eme siecle mais a longtempssurvécu dans la littérature et la poésie. On l emploie encore dans la religion pour s'adresser a Dieu, dans certains dialectes regionaux du nord de l'Angleterre (Yorkshire, Lancashire, Northumbria : plus exactement ils utilisent la forme objectivale thee) et parfois parmis la communauté Quaker et chez les Amish de Pennsylvanie.
Emeric
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Bravo pour toutes ces contributions poétiques en anglais, dont je me sens pour ma part bien incapable, me limitant volontiers au français!
Mais pour ne pas être en reste, je vous propose un petit extrait d'un de mes poètes préférés, plus ancien que Keats, sans doute moins connu mais tout aussi passionnant (dans sa vie comme dans son oeuvre):
"Upon her head she ware a myrtle wreath,
From whence her veil reach'd to the ground beneath:
Her veil was artificial flowers and leaves,
Whose workmanship both man and beast deceives:
Many would praise the sweet smell as she past,
When 'twas the odour which her breath forth cast;
And there for honey bees have sought in vain,
And, beat from thence, have lighted there again.
About her neck hung chains of pebble-stone,
Which, lighten'd by her neck, like diamonds shone.
She ware no gloves; for neither sun nor wind
Would burn or parch her hands, but to her mind,
Or warm or cool them, for they took delight
To play upon those hands, they were so white.
A vous de deviner de qui il s'agit :-)
Iarwain
PS: j'adore Keats aussi, mais je ne peux le lire pour l'instant qu'en traduction, ce qui affadit complètement toute la poésie du texte, je m'en rends compte en comparant les deux (peut-être est-ce dû au fait que la traduction en question date de 1910...)
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Nan... si je le dis, ça serait pas du jeu : je suis tombée sur ce texte hier dans Poetry Archive sur le Net (il y a des adresses comme ça qui n'ont d'autre place que dans "Favoris"...).
Indices : aurait pu être prêtre mais s'est arrêté à temps, a été acteur (*tant pis, je suis mauvaise langue*... aurait du s'arrêter à temps !), a été confrère d'un certain 007 et a fini trucidé dans les bas-fonds...
Si ce ne sont pas des perches grosses comme des branches de séquoïa géant, je suis damnée (oops...désolée, ce qui est fait n'est plus à faire !).
Iarwain : Tu devrais pouvoir trouver la plus grande partie des poèmes de Keats ( en édition bilingue plus que très correcte) aux Editions de l'Imprimerie Nationale. Il me semble que c'est sorti en 2000. Pour ma part, j'ai les Poèmes choisis traduits par Laffay (toujours du bilingue, donc) aux Editions Aubier et ça doit dater de 1960 (merci Papa !). Mais il est certain que ça ne vaut guère le coup de se priver de la musique de Keats ou de celle de... *naaaaan.... j'ai dit que je le dirai pas... je ne parlerai pas, même sous la torture....arghhhh... pas chatouiller sous les pieds.... gasp !* en ne lisant que des traductions !
Elenillor : merci infiniment pour tes précisipons au sujet de "thy, thee, thou...". Aucune de mes sources habituelles ne mentionnait l'usage perdurant dans les communautés Quaker et Amish !
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Bon ben comme je ne peux pas m'empêcher, je vais donc m'empresser de dénoncer Christopher Marlowe, que j'ai découvert il y a quelques mois à travers son Doctor Faustus(Un film assez récent dont j'ai oublié le nom ne parlait-il pas de sa vie ?). C'est un auteur que j'apprécie beaucoup même si en matière de poésie anglaise, je reste un inconditionnel de W. Blake et de S. T. Coleridge :-)
Finrod.
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Finrod> Bon ben comme je ne peux pas m'empêcher, je vais donc m'empresser de dénoncer Christopher Marlowe, que j'ai découvert il y a quelques mois à travers son Doctor Faustus(Un film assez récent dont j'ai oublié le nom ne parlait-il pas de sa vie ?).
Il s'agit effectivement de quelques vers extraits de Hero and Leander de Marlowe, son chef d'oeuvre poétique inachevé.
Pour le film, je pense qu'il s'agit de "Shakespeare in love" où un acteur joue effectivement son rôle en tant que rival de S. à ses débuts (je crois même que l'on cite quelques vers du Doctor Faustus, sans doute ceux-ci: "Was this the face that launch'd a thousand ships,/ And burnt the topless towers of Ilium?/ Sweet Helen, make me immortal with a kiss"; si quelqu'un a vu le film en entier, il pourra sans doute me corriger...)
Thanatos> Merci pour ces renseignements; en fait, j'hésite entre l'édition de l'Imprimerie Nationale ou une édition anglaise plus complète (dilemme cornélien:-)).
Par ailleurs, pourrais-tu éclairer ma lanterne au sujet de cette Poetry Archive?
Iarwain
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Deux petites questions...s'il vous plait...
1/ J'ai beau faire, je n'arrive pas à trouver la traduction du mot "yore"
2/ (qui risque de rendre la première question sans objet) Je voudrais m'acheter( enfin) un dico correct. Quand j'étais à l'école (ça fait un bail) on parlait du Harraps. Est ce qu'il inclut ce genre de vocabulaire "poétique.. archaique.. soutenu" ?
Et merci pour la réponse sur la désinence en "eth".
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Pour Romaine...
1/ yore veut dire autrefois. "Of yore" pourrait se traduire par "d'autrefois", donc. "In days of yore" est l'équivalent de "aux temps jadis" si tu cherches une similitude poétique.
2/ Même dans mon Harrap's Shorter 1993 (qui n'est pas la version la plus énorme !) tu trouves les termes thy, thee, thou , par exemple, classifiés sous Arch & Lit, ce qui semble assez clair...
De là à dire que tu trouveras systématiquement ton bonheur pour une recherche ou un travail spécifiquement poétique, il y a une marge que je ne franchirai pas par manque d'éléments. Peut-être d'autres, soit étudiants en lettres anglaises classiques soit anglophones pourront te renseigner mieux que je ne le fais.
Pour Iarwain...
Je faisais alllusion au site The Poetry Archives qui est loin d'être complet mais qui permet d'heureuses ballades par temps de pluie...
Il y en a un autre dans le même genre qui se nomme Representative Poetry On Line et dont je pense qu'il est canadien.
Thanatos... qui espère ne pas avoir bêtement merdouillé avec ses balises HTML... gasp...
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Merci!
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Lors de mon précédent passage, j'ai omis de féliciter Didier: c'est superbe et je me fustige de ne pas connaître aussi bien la langue de Tolkien.
Vinch'
PS: mine de rien Romaine, ton petit message d'hier a été le 1000° de la section "Espace libre".
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Le 1000ème...ah bon ? Vraiment mine de rien, alors...ça s'arrose! :o))
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Je vois qu'il y a des érudits en langue anglaise.
Est-ce que vous pourriez m'aider à traduire cette phrase issue du refrain de Corpus Christi Carol de Benjamin Britten, repris par Jeff Buckley:
"The falcon hath bourne my mate away"
Je ne retrouve ni le mot hath (je pense une forme de have) ni le mot "bourne" dans mot Robert&Collins.
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Difficile pour moi de traduire cette phrase car je n'en connais pas le contexte, mais la forme en anglais moderne serait vraisemblablement :
"The falcon had borne my mate away."
Du verbe bear : porter, transporter.
Patrice
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"The falcon *has* borne my mate away"
to bear away = "emporter"
Greg
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Merci
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En ouvrant ce fuseau, Didier partageait avec nous un de ses poèmes en anglais
(poème repris dans lanthologie des « Chants de Beruthiel » sur Hisweloke)
et le plaisir partagé engendrait le désir de nouvelles créations qui vous emporte au-delà des étoiles pour Laegalad et au-delà des mers pour Finrod.
Comme lécrivait si bien Moraldandil ici-même à lépoque (post du 02-11-2002)
(
) for in the driest land
Flowers still grow, and marvellous they stand
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