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Je m’interroge — ô surprise ! — sur la construction de ce nom ;-)
Nombre d’éléments dans ce message ne seront que des choses bien connues, mais cela me permettra de mettre en place mes préoccupations.
Comme l’indique la note 1 de l’Appendice F.1 du SdA, « la plupart des noms de lieux et de personnes » sont en fait du sindarin (éd. du Centenaire, p. 1222).
Tolkien déclare explicitement que Fangorn est du sindarin (Centenaire, p. 1226) et signifie « beard-(of)-tree ». Fangorn correspond ainsi à Treebeard : barbe-arbre (traduit de façon évocatrice par Ledoux en « Sylvebarbe »).
Que serait l’équivalent en quenya ?
Le terme « orn » en sindarin correspond à « orne » en quenya (Home V, 379 ; Letters, n° 347, p. 426).
Quant à la barbe, on a en quenya fanga (cf. Home V, 387, entrée « spánag- »).
Si l’ordre n’a pas d’importance, cela pourrait donner Ornefanga. Par contre, s’il faut conserver l’ordre pour transposer Fang-orn, je ne suis pas certain qu’on puisse avoir Fanga-orne. Est-ce que cela donnerait Fangorne ?
Mais il y a un point qui m’intrigue. Je me demande pourquoi Tolkien a choisi « orne/orn » plutôt que « alda/galadh » (cf. Letters, n° 347 ; Home V, 357).
Christopher Tolkien revient sur cette différence dans les CLI, en II, Appendice E, à propos du nom de Celeborn :
« A l’origine, ornē s’appliquait aux arbres élancés et tout d’un jet, tel le bouleau, alors que les arbres plus massifs et de plus grande envergure, tels le chêne ou le hêtre, étaient dits dans l’ancienne langue galadā, « belle croissance » [great growth], mais cette distinction n’était pas toujours respectée en quenya, et elle devait s’estomper complètement en sindarin, où l’on en vint à appeler tous les arbres, quels qu’ils fussent, galadh, et où le mot orn tomba en désuétude, survivant seulement dans la poésie ou les chants, et dans de nombreux noms propres tant de personnes que d’arbres » (Pocket, vol. 2, p. 153 ; je modifie légèrement la traduction de T. Jolas).
Plusieurs points m’intéressent dans ce passage :
En sindarin, orn cède la place à galadh, sauf dans les noms propres : très bien, on comprend que Fangorn soit suffisamment ancien pour relever de cette désuétude... ;-)
Mais c’est précisément au nom de cette ancienneté (son entiquité ;-)) que l’on aurait pu s’attendre à voir s’appliquer l’antique distinction précédemment évoquée.
C’est en souvenir d’un passage du SdA que cette distinction m’a étonné. Lorsque Pippin et Merry assistent à la Chambre des Ents, ils nous fournissent une description des Ents par comparaison :
« certains étaient même aussi dissemblables que deux arbres d’espèce différente, comme un bouleau et un hêtre ou un chêne et un sapin » (SdA, III, 4, Centenaire, p. 519).
On retrouve ici les arbres qui servent à marquer la différence : bouleau et sapin d’un côté (orn) se distinguent du hêtre et du chêne de l'autre (galadh).
Or, ce qui m’ennuie, c’est que Fangorn, d’apparence, ressemble à un hêtre ou à un chêne :
« Quelques-uns semblaient plus ou moins apparentés à Sylvebarbe et leur rappelaient des hêtres ou des chênes » (Ibid.)
Fangorn est donc plus proche du galadh que de l’orn.
Pourquoi ne s’appelle-t-il pas alors Fangaladh (ou Aldafanga) ?
Dès sa première description dans les versions préparatoires du SdA, le géant Treebeard est en effet comparé à un chêne (voir Home VI, 382-384).
Serait-ce parce que Fangorn est un Ent (« isolé », c’est-à-dire qui a sa propre autonomie) qu’il est dit orn plutôt que galadh ?
Pourtant le nom de Fangorn fut d’abord donné au lieu où résidait le dangereux géant Treebeard ayant emprisonné Gandalf (Home VI, 363). Il n’était pas encore un Ent.
Nouvelle hypothèse : ce serait précisément parce que le géant Treebeard n’était pas encore un Ent et qu’il était élancé et grand (comme le signale l’Appencice E des CLI à propos de l’ancienne forme adjectivale ornā) qu’il a pu prendre le nom de Fangorn, sans encore savoir qu’il serait apparenté ultérieurement, en tant qu’Ent, à une forme de galadh. Reste la question de la comparaison de ce géant à un chêne dès sa première description.
Le problème se redouble par la définition des Etymologies citée plus haut : orne désigne un arbre haut et isolé (Home V, 379, entrée « ór-ni- »). Et Tolkien de prendre comme exemple... le hêtre, qui sera pourtant l’un des arbres de référence pour l’alda (même si Tolkien indique ensuite l’emploi généralisé de ce terme pour tout arbre de toute taille).
Est-ce alors à cause de cette distinction pas toujours respectée que rétrospectivement la parenthèse de l’Appendice E des CLI a dû être précisée ?
J’ai le sentiment que Tolkien n’a pas voulu abandonner sa distinction — ne serait-ce que pour conserver le lien entre la forme de l’arbre alda et le tengwa n° 28 (ld) correspondant — sans pour autant devoir modifier les noms déjà inventés. L’équivocité permet une plus grande souplesse d’usage.
Je suis certainement passé à côté de nombreuses précisions linguistiques ; c’est pourquoi je vous soumets ces propos :-)
Fang-
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> Je suis certainement passé à côté de nombreuses précisions linguistiques ; c’est pourquoi je vous soumets ces propos :-)
Je ne crois pas, voici un fuseau très intéressant et le sujet est fort bien résumé ! (Il est d'ailleurs étonnant qu'il n'ait pas été évoqué plus tôt !)
Une partie de la réponse pourrait être le temps qui sépare les Etymologies (dont la fin de la rédaction correspond au début de celle du SdA) et la note citée dans CLI : presque 30 ans.
La solution serait alors que Tolkien concevait orne comme désignant une arbre élancé ou isolé lorsqu'il rédigea les Etymologies (c. 35-38), sens qu'il conserva lorsqu'il créa le nom de Fangorn. A noter que dans les Etymologies, alda est simplement glosé "arbre", ce qui tendrait à laisser penser que orne était réservé aux arbres de haute taille (cf. la racine ORO "vers le haut, s'élever, haut" qui donna les noms pour "montagne" en quenya et sindarin).
Dans les années 60, après la publication du SdA, il travaillait toujours à peaufiner la signification de certains noms (parfois suite aux lettres de fans lui demandant des explications historiques ou étymologiques). Les textes des CLI sur Galadriel et Celeborn sont très tardifs (c. 66 je crois, peut-être même c. 70). Il se pencha alors sur le destin de Galadriel et, au passage, sur l'histoire de son mari et l'étymologie de son nom. Il envisagea alors la différence entre alda et orne sous un nouvel angle, ne réalisant peut-être pas sur le moment que cela pourrait créer une discordance avec le nom préétabli de Fangorn. (Rappelons que le texte dans CLI était une note, et donc pas forcément destinée à être publiée. De plus, des problèmes de ce genre existent dans les textes les plus récents, cf. The problem of ROS dans HoMe XII.)
D'un point de vue interne, on peut envisager que, alors que le terme courant galadh était employé pour tous les arbres, le terme sindarin "archaïque" orn en vint à être employé uniquement pour des arbres d'une taille exceptionnelle, ce qui aurait put être approprié pour un ent, créature considérablement plus haute qu'un homme ou qu'un elfe.
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Merci beaucoup pour ta réponse, Toko :-) Elle me permet de poursuivre, en m’appuyant sur tes indications.
On a donc deux termes pour les arbres, relevant de deux racines différentes :
1) « orne/orn » qui découle de √OR(O)-/RŌ- (Home V, 379, 384 ; Letters, n° 347, p. 426, n. 2), qui signifie « rise up, go high »
2) « alda/galadh » qui provient de √GAL(A)- (Home V, 357 ; Letters, n° 347, p. 426, n. 2), signifiant « thrive, grow ».
Ainsi, en sindarin, « orn » est tombé en désuétude, et « galadh » désigne n’importe quel arbre. Mais si le quenya peut être considéré comme le « latin des Elfes », on pourrait quand même envisager une classification botanique reposant sur la distinction entre orne et alda.
Ce qui m’intéresse, c’est la nuance de sens entre ces deux racines. Les deux ont en commun l’idée de grandeur et de mouvement vers le haut.
Mais Tolkien y introduit une distinction fine quant à la représentation de ce mouvement :
1) « to rise up, to go high » (s’élever, aller vers le haut) insiste sur la direction du mouvement ascensionnel : on a affaire à une flèche (un vecteur) qui pointe immédiatement son but. Le mouvement est un trait vertical.
On comprend alors pourquoi le bouleau ou le sapin en sont les modèles : ces arbres sont élancés, c’est-à-dire qu’ils pointent vers le haut. Regarder un pin, c’est déjà regarder le ciel (j’y reviendrai dans le commentaire sur les pinèdes de Dorthonion chantées par Fangorn ;-))
L’origine commune (√ORO-) que tu indiques entre la montagne (√ÓROT-) et l’arbre élancé (√ÓR-NI-) confirme ce point : la montagne s’entend comme hauteur, comme sommet, c’est-à-dire comme élévation vers le ciel (là encore, que les pins chantés par Fangorn soient ceux des hautes terres de Dorthonion n’est pas qu’une question de climat, mais de redoublement conceptuel).
Pour anticiper un peu sur mes occupations du moment, l’orne/orn est un arbre de l’air, une « image verticalisante », « une réserve d’envolée », pour le dire comme Bachelard (in L’air et les songes, ch. X, aux § 2 (p. 263) et 5 (p. 274)).
2) En revanche, « to thrive, to grow » (s’épanouir, croître) n’est plus simplement un mouvement d’élévation mais surtout d’expansion. Le mouvement rayonne à partir du cœur de l’être. Le dynamisme vertical s’est enrichi d’une croissance biologique, qui embrasse les autres dimensions.
L’arbre de forme « alda/galadh » s’étend aussi bien en hauteur, en largeur que dans la profondeur de ses racines. Il est animé d’une vie propre, qui se répand jusque dans ses moindres extrémités, des ramilles aux racines.
Les exemples correspondent à merveille : le chêne et le hêtre fournissent dans leur ampleur majestueuse l’image de l’épanouissement du relief.
Cette fois-ci, c’est dans l’union des images de la terre et de l’eau que l’arbre « galadhéen » se développe. Bachelard, évoquant le magnifique Dialogue de l’Arbre de Paul Valéry, en redessine le mouvement :
« l’arbre est l’image de l’être aux mille sources et qui trouve l’unité d’une œuvre. L’arbre dispersé dans la terre s’unifie pour jaillir du sol et pour retrouver la vie prodigieuse des branches, des abeilles et des oiseaux. Mais voyons-le dans son monde souterrain : alors l’arbre est un fleuve (...) « une hydre » » (in La terre et les rêveries du repos, ch. IX, § 6, p. 309).
Au passage, l’arbre chanté par Valéry est un hêtre, que l’on retrouvera à Neldoreth ;-)
Bref, l’arbre aérien est un orne/orn, tandis que l’arbre de vie est un alda/galadh. Sans mauvais jeu de mots, c’est la racine linguistique qui fait l’arbre, le mot qui livre l’image.
Toko : « A noter que dans les Etymologies, alda est simplement glosé "arbre", ce qui tendrait à laisser penser que orne était réservé aux arbres de haute taille »
On peut effectivement appliquer à cet usage la distinction précédente : tout arbre est un épanouissement, une croissance végétale (qu’elle soit encore en devenir ou achevée). Il est donc un alda/galadh.
Et, par précision, certains arbres sont particulièrement élancés et montent vers le ciel, tels des géants. On a alors affaire à un orne/orn. Cela expliquerait que le géant Treebeard, dès le début, se soit appelé Fangorn, car il oblige le regard à s’élever vers le ciel (même si par la suite l’Ent aura forme de « galadh »).
La distinction entre √GAL(A)- et √OR(O)-/RŌ- perdure chez Tolkien, des Etymologies des années trente à la note des CLI et sa lettre de décembre 1972. Elle articule deux images de l’arbre, convoquées selon la perspective à adopter.
Les deux contemporains que sont Bachelard (1884-1962) et Tolkien (1892-1973) se sont ainsi chacun donné les moyens de faire varier la figure de l’arbre... Tolkien est l’inventeur de cette « sorte d’étymologie onirique » rêvée par Bachelard (in La poétique de la rêverie, ch. V, § 4, p. 162).
Et j’ai comme l’impression que l’on pourrait poursuivre ce genre d’étude bachelardienne sur d’autres racines...
Sébastien
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Et qu'en est-t-il pour Bregalad (enfin en supposant que son galad découle bien du galadh sindarin) ?
Les descriptions que l'on peut trouver pour les sorbiers qu'il aime tant montrent des arbres assez élancée même s'il ont un houppier ovoïde ce qui correspondrait à l'utilisation original du terme orn, de même que la description qui est faite lors de sa rencontre avec les hobbits "il était grand et semblait faire partie des plus jeune ents [...] Il pouvait se courber et se balancer comme un arbre élancé dans le vent" (SdA , Sylvebarbe).
A moins que lorsque Tolkien créa le personnage de Vifsorbier et son nom le terme orn était deja "archaïque" et qu'il utilisait plutôt galadh ? Pourtant on a bien le Mallorn où le orn correspond bien à un arbre de grande taille.
En tout cas Le Hêtre le plus fameux du légendaire où fut enfermé Luthien porte le nom d'Hirilorn ("Près des portes de Menegroth se trouvait le plus grand des arbres de la forêt de Neldoreth, un bois de hêtres qui couvrait la moitié nord du royaume. Cet arbre immense s'appelait Hirilorn, il avait trois tronc de même taille couverts d'une écorce lisse et qui montaient très haut avant que le moindre rameau ne s'en sépare." Silm, Beren et Luthien). Ce qui rejoint l'idée de Toko sur l'utilisation du terme orn pour les arbres remarquables ce qui doit être le cas ici, non seulement ce hêtre a un rôle dans l'histoire mais en plus il porte un nom.
Lionel
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Merci, ô Fangorn ! pour cette belle promenade (et dire que j'ai dû reposer momentanément La terre et les rêveries de la volonté, alors que le suivant m'a l'air encore meilleur :
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Vallis > Et qu'en est-t-il pour Bregalad (enfin en supposant que son galad découle bien du galadh sindarin) ?
Comme il est précisé plus haut dans le premier post de Fangorn, orn était tombé en désuétude (employé surtout dans les noms) alors que galadh était devenu le terme général pour désigner tous les arbres, élancés ou massifs (alors qu'en quenya la distinction s'était maintenue).
Vallis > En tout cas Le Hêtre le plus fameux du légendaire où fut enfermé Luthien porte le nom d'Hirilorn [...]. Ce qui rejoint l'idée de Toko sur l'utilisation du terme orn pour les arbres remarquables ce qui doit être le cas ici, non seulement ce hêtre a un rôle dans l'histoire mais en plus il porte un nom.
En effet, cela pourrait bien coller avec cette interprétation interne hypothétique (tout comme mallorn).
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Merci Fangorn pour cette belle et merveilleuse ballade entre les arbres...
J'aurais juste une petite branche à greffer sur ton arbre, si tu me le permets :-)
Fangorn > Et, par précision, certains arbres sont particulièrement élancés et montent vers le ciel, tels des géants. On a alors affaire à un orne/orn. Cela expliquerait que le géant Treebeard, dès le début, se soit appelé Fangorn, car il oblige le regard à s’élever vers le ciel (même si par la suite l’Ent aura forme de « galadh ».
Ce qui est rigolo avec cette racine, c'est que ce n'est pas la première fois que le professeur Tolkien nous fait le coup; comme l'a souligné Toko, l'histoire de Galadriel et de Celeborn des unfinished Tales nous révèle que Tolkien a retravaillé le sens du nom Celeborn... Christopher y explique que son père a laissé tomber la signification de "Arbre argenté" pour "Grand Argenté". Or, il ne nous donne aucun indice qui nous permette de comprendre s'il s'agit bien d'un rejet, sauf cette phrase de l'appendice sur les mesures linéaires númenóréennes :
he was held by them to be tall, as his name indicated ("silver-tall"); but the Teleri were in general somewhat less in build and stature than the Noldor.
When Celeborn and Galadriel became the rulers of the Elves of the Lórien (who were mainly in origin Silvan Elves and called themselves the Galadhrim) the name of Galadriel became associated with trees, an association that was aided by the name of her husband, which also appeared to contain a tree-word; so that outside Lórien among those whose memories of the ancient days and Galadriel's history had grown dim her name was often altered to Galadhriel. Not in Lórien itself.
Ben
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Vraiment très intéressant tout cela !
Benilbo > Après tout, pourquoi considérer qu'il s'agisse d'un rejet ? Le mot orn peut très bien être employé sous la double connotation métaphorique arbre/grand et traduit sous la lumière d'une connotation plutôt que l'autre.
Oui, j'ai bien l'impression que cette hypothèse tient la route à la finale.
D'ailleurs, il y a quelque chose qui m'interpelle dans la racine ÓR-NI- dont dérivent le sindarin orn et le quenya orne. Bien sûr, cette racine est elle-même une extension de la racine ORO- (comme évoqué plus haut), en rapport avec la hauteur, le mouvement vers le haut (et dont dérive aussi la racine ÓROT- qui désigne les montagnes, les "hauteurs"). La façon dont est formé ÓR-NI- par rapport à ORO- est assez singulière : l'extension en NI est très rare dans les Etymologies (elle n'apparaît, à ma connaissance que dans l'eldarin commun lugni "bleu", dérivé de LUG2-), alors que des suffixes dérivatifs couramment utilisés en elfique primitifs sont -wâ, --dô, -jâ, -mâ, -nâ, etc.
Je me demandais alors dans quelle mesure orn n'aurait pas pu être réinterprété par les Sindar comme provenant de *OR(O)-NÂ2-, "(qui) est grand", NÂ2- étant la racine primitive pour le verbe "être", pouvant en cas de composition donner un sens adjectival. Le fait est qu'on observe en elfique primitif une terminaison dérivationnelle -nâ très courante et servant à former des adjectifs ou des noms (ceux-ci pouvant souvent être interprétés comme provenant d'un sens adjectival original), cf Dérivation en elfique primitif dans l'article sur l'elfique primitif d'Ardalambion (dans le même ordre d'idée, on pourrait envisager que la terminaison du participe passé en quenya -ina provienne de i na "qui est"). Cette hypothèse pourrait facilement expliquer une dérivation de sens original "arbre élancé" > "arbre haut, de grande taille" > "grand, haut ; arbre haut, de grande taille".
Benilbo > Et puis... si l'on envisage cette terminaison -orn sous la connotation du gigantisme (par extension, tout ce qui est grand), bin, on obtient un jeu de mots elfique : Fangorn devient à la fois Sylvebarbe et... Barbe-longue. Pas mal pour le plus vieux sage qu'ait porté la Terre du Milieu ! ;).
Bien vu ! De même, Hirilorn pourrait alors être traduit par "Haute Reine" et pourrait donc aussi faire référence à la grandeur et la noblesse de Melian.
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