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Sur le site films.qc.ca j'ai trouvé une brève critique sur le
film Fotr. La voici:
Premier épisode d'une trilogie qui n'est en fait qu'un seul et
même film puisque l'aventure demeure inachevée à la fin de chacun des deux premiers films pour se poursuivre dans le suivant, La Communauté de l'Anneau raconte la quête d'un hobbit nommé
Frodon Sacquet qui se voit investit d'une mission. Il doit porter
l'Anneau de Puissance, forgé par Sauron de Mordor, et le détruire
en le jetant dans le feu qui couve dans les crevasses de la
montagne Oradruin. Pour ce faire, il doit d'abord se rendre à
Fondcombe, demeure d'Elrond, puis partir avec une communauté
composée de membres des principaux peuples de la Terre du
Milieu, les hommes, les nains, les elfes, les mages et les hobbits,
accomplir sa mission en Mordor au péril de sa vie.
Nos commentaires : Peter Jackson et son équipe
relève avec brio le défi de mettre en images une des aventures
romanesques les plus extraordinaires du vingtième siècle. Les
images époustouflantes et la reconstitution grandiose d'univers
féeriques et magiques correspondent parfaitement à l'imagerie des
millions d'adeptes du Seigneur des Anneaux à travers le monde.
Les trolls sont plus horribles, l'oeil de Sauron plus envoûtant, les
Cavaliers Noirs plus glacials que dans mes rêves les plus fous. Une
Terre du Milieu que l'on croyait impossible à reconstituer, d'autres
cinéastes se sont cassés les dents sur Le Seigneur des Anneaux
dans les années 70, prend vie là sous nos yeux, et ce, pour notre
plus grand bonheur.
Peter Jackson est demeuré assez fidèle au récit de J.R.R.
Tolkien, malgré quelques entorses au livre qui agacent quelque
peu. Ainsi, la disparition de Tom Bombadil et de la merveilleuse
Baie D'Or, fille de la Rivière, attristera sans aucun doute nombre
d'adeptes du Seigneur des Anneaux. Mais le changement le plus
important concerne Arwen, interprétée par Liv Tyler, qui aide
Frodon à traverser le Gué de Fondcombe. Modification
quasi-sacrilège pour donner plus d'ampleur au personnage
d'Arwen. Peter Jackson pousse l'audace jusqu'à mettre dans la
bouche d'Arwen des paroles prononcées par Frodon lui-même lors
de sa traversée du Gué, lui attribuant même un exploit de Gandalf
le Gris. Mais tout ça est vite pardonné devant une oeuvre si
magistralement bien réussie.
Chronomètre, le film dure tout de même près de trois heures,
et considérations artistiques obligent, Peter Jackson et les
scénaristes, Fran Walsh et Philippa Boyens, furent forcés de
minimiser certaines des relations entre les personnages ou
d'écourter certains événements. Ainsi, la fête d'anniversaire et le
sac de Cul-de-Sac par la famille de Frodon a été écourtée, limitant
notre compréhension des liens unissants Samsagace, Pippin
Touque et Merry Brandebouc à Frodon. Cela est également vrai
pour le conseil d'Elrond où, dans le livre, se débattent les véritables
enjeux touchant la Terre du Milieu, l'animosité entre certaines
races ou personnages. Tout cela permettait, dans le livre, de mieux
comprendre la naissance de la communauté de l'Anneau. Mais
encore une fois, tout cela est vite oublié devant le travail colossal
de reconstitution d'une oeuvre romanesque si complexe.
De toutes façons, le néophyte de l'oeuvre de Tolkien, tout
comme l'adepte le plus fanatique, s'y retrouve très facilement.
C'est ce qui fait de ce premier opus du Seigneur des Anneaux, une
oeuvre réussie. Malgré la complexité de l'histoire, Peter Jackson ne
perd aucun spectateur et réussit une synthèse qui tient fort bien la
route. Il se paie même le luxe d'expliciter la relation entre Arwen et
Aragorn, ce qui faisait l'objet d'un appendice au volume et
constitue donc un ajout à l'histoire.
Tout contribue à faire de ce film un succès hors du commun.
Du choix des acteurs, qui ont tous le physique de leur personnage
et distribués dans des rôles qui leur vont comme un gant, à
l'utilisation judicieuse des effets spéciaux, toujours utilisés à juste
dose, en passant par le parfait équilibre entre le drame et l'humour.
Malheureusement, l'équipe des effets spéciaux a eu quelques
petits moments de faiblesse. À quelques reprises, l'effet spécial
saute aux yeux pourrait-on dire. Mais en général, ils sont
absolument magnifiques. Il faut voir le feu d'artifices de Gandalf le
gris lors de la fête de Bilbon, magnifique festival d'éclairs de
lumière qui fera plaisir aux jeunes comme aux moins jeunes, et les
créations cybernétiques de la mine de la Moria et du personnage de
Gollum/Sméagol pour s'en convaincre. Bref, des effets techniques
époustouflants de créativité et d'inventivité.
Une oeuvre magistrale où action et émotion coexistent
merveilleusement bien et où les technologies numériques côtoient
efficacement le travail d'acteurs merveilleux et d'artisans habiles,
pour le plus grand bonheur des spectateurs. Jamais bataille entre le
bien et le mal n'aura été si merveilleuse à regarder sur grand écran.
Courez vite au cinéma pour voir ce premier chef-d'oeuvre du vingt
et unième siècle.
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