Vous n'êtes pas identifié(e).
Pages : 1 2 Suivant bas de page
Plaidoyer pour Legolas.
*
Parental Advisory |
Explicit Lyrics |
1 – Où l’on découvre le Legolas jacksonien comme un vulgaire sex-symbole préformaté.
Souvenons-nous des premières étonnantes et terribles heures qui ont suivi la diffusion du premier opuscule de la célèbre trilogie de Peter Jackson. C’était en décembre 2001. Nous sortions pour la plupart perturbés –en bien comme en mal– par trois longues heures de matraquage hollywoodien sans finesse, agrémenté de lourdeurs et d’incohérences scénaristiques majeures et rarement égalées à ce niveau au cinéma (sauf à part peut-être dans un bon vieux Van Damme grand public). Mais l’abattage publicitaire hors du commun et l’immense notoriété de l’estampille Tolkien dont bénéficiait le film, ainsi que –soyons honnêtes– une noria d’extraordinaires effets spéciaux sans précédents dans l’histoire du cinéma, fit que pour de nombreux spectateurs, pourtant gens cultivés, censés et normalement intelligents, la pilule passa sans problème. Un peu comme un de ces médicaments nauséabonds enrobés d’une délicieuse et sucrée garniture au goût framboise-citron.
Parmi tous les prodigieux artifices dont usa et abusa le désormais célèbre bâtisseur de ce film, nous pouvons noter la surprenante mise en avant d’un personnage fort discret du roman, à propos duquel, jusqu’alors, peu d’intérêt était porté : maître Legolas, fils de Thranduil.
Tout y passa, et ce bien avant la sortie officielle de ce qui allait devenir le tiers-film d’une malheureuse trilogie : Posters, photos, figurines, interviews-fleuves –fort superficielles, au demeurant– de l’acteur britannique Orlando Bloom, belle gueule de jeune premier à qui échut le rôle du personnage de Legolas.
Ce bel inconnu au curriculum vitae bien léger ne fut élu que sur des critères bien précis : son physique et son visage répondaient aux portraits-robot du sex-symbol elfique idéal, échafaudé sur de discutables critères esthétiques longuement étudiés par les matois et les ruffians de la production auprès d’un large panel de jeunes collégiennes prépubères de l’Amérique blanche. L’équivalent masculin de Britney Spears et de tous ses talentueux clones délavés, en quelques sortes…
Orlando Bloom avait pourtant étudié l’art dramatique à la célèbre Guildhall School of Music and Drama de Londres... Peut-être se destinait-il à une honnête carrière théâtrale, se préparant à marcher sur les pas du shakespearien Timothy Dalton… Mais ses talents potentiels ne furent pas ce qui décida ses nouveaux maîtres : seul le physique comptait. Au point que son nom ne figurait même pas sur la liste des pointures citées sur la fameuse BA de la Communauté de l’AnneauTM en 2001 disponible sur Allociné.
Le site internet officiel du film relaya cette opération en bombardant les sites partenaires existants de centaines de photos avantageuses du jeune héros elfe de Peter Jackson. Telle que celle-ci :
Le processus est archi-connu. Et bien rodé. Le but étant de plaire à la fois aux jeunes filles et à leurs parents, tous consommateurs potentiels de produits dérivés.
Cependant, quelques exemples d’articles de commande et de photos éditées longtemps avant la sortie du premier tiers-film, en mai, en novembre puis en décembre 2001, permettent de comprendre que la machine à séduire les jeunes futures clientes était lancée déjà très tôt. Le but étant de faire de l’acteur Bloom un sex-symbol afin d’assurer à l’avance le succès du Legolas Jaxonien. Cette méthode rappelle celles mises en place naguère pour d’autres figures pseudo-rebelles de la planète Hollywood : à voir ici, là, ou encore par ici…
Se cramponner alors à l’étonnement ou à l’admiration à propos d’une spontanéité du phénomène né avec la sortie de la CommunautéTM autour de ce Legolas factice tiendrait de la naïveté la plus extraordinaire.
Ce phénomène ne peut, cependant pas être nié. Ainsi, en janvier 2002, la journaliste américaine Christy Lemire, dans un article consacré à notre acteur anglais, signalait qu’une recherche sur Google avec les mots “Orlando + Bloom” donnait environ 29 000 résultats. Aujourd’hui cette même recherche donne plus de 1 150 000 réponses, soit quarante fois plus de résultats en deux ans et demi !...
Mais la spontanéité de cette vague d’admiration pour Legolas est donc fortement discutable et les visées mercantiles qui l’accompagnent doivent être dénoncées au grand jour.
Il résulte de cette vaste manipulation des esprits de véritables professions de foi aussi touchantes que candides pour lesquelles un vibrant hommage, autant qu’un irrésistible rappel, sont nécessaires…
Voici donc, pour le plaisir des yeux, une courte sélection des riches interventions de ces groupies des temps virtuels que d’aucuns ont hâtivement baptisé du terme rabaissant de legolettes :
«… pour ma part, je trouve legolas trop craquant » (sic).
- Almiryann, 13 mars 2002 sur JRRVF.com –
« Donc je suis une fille de 13 ans et demi (…) et sinon j'adore le Seigneur des Anneaux en particulier Legolas ( je m'attends aux commentaires ... ) » (sic)
- Gold leaf, le 24 juillet 2002 sur Elbakin.net -
« Bonjour tout le monde ! Je suis une grande fane d'Orlando Bloom alias Legolas, j'ai été schotchée à mon fauteuil quand j'ai vue le film (surtout Legolas...)je trouve qu'il est sublime et qu'il joue vraiment trés bien dans ce film comme dans tout les films qu'il a fait !! Et j'espere ne plus voir pleins de gens dire de mauvaise chose sur lui!! (sinon ils auront à faire à moi!!)Bye a+ ! » (sic)
- Orane, le 26 août 2002 sur JRRVF.com -
« Je voudrais savoir si je suis atteinte d'une maladie grave parce que que je trouve Legolas vraiment BEAU. (…) j'veux juste savoir si chu toute seule a le trouver craquant. Les filles qui sont du même avis que moi : réponder moi au plus vite » (sic).
- Miliana, le 20 avril 2003 sur numenoreen.com -
On peut également trouver une riche sélection d’interventions à cet endroit de notre forum favori.
Bref, on aura vite fait le tour des effets de ce personnage du film sur ces demoiselles. L’originalité des commentaires n’ayant d’égale que le catalogue exhaustif des titres des éditions Arlequin©
Bien entendu, contrebalançant cette hystérie collective prépubère essentiellement féminine se cale une autre hystérie également collective, mais plus sourde, plus agressive. Celle des anti-Legolas, majoritairement prépubères –eux aussi– mais masculins.
2 – Où l’on voit que le Legolas jacksonien cristallise autour de lui toute les faiblesses d’un scénario absurde.
Comment peut réagir le jeune mâle occidental –alors qu’il est à un âge où il s’auto-persuade (avec l’aide préformatée des médias désintéressés) de son sex-appeal naissant– face à cette attirance qu’éprouvent tous ses flirts potentiels à l’égard de cet espèce de shaman pathétique au look oscillant à la fois entre la caricature de métis bellâtre irlando-dakota et celle de métalleux prépubère fan des étudiants attardés de Slipknot, de Blink 182 ou des bûcherons scandinaves ringards de Hellacopters (les connaisseurs apprécieront l’allusion) maniant l’arc plutôt que l’habituelle six-cordes ? Il ne peut réagir qu’avec un dédain haineux mâtinée de médisante jalousie.
Reconnaissons qu’il a de quoi énerver, le blondinet aux sourcils d’ébène. Entre deux dialogues mesquinement chapardés aux librettistes de Hélène et les Garçons et du Miel et les Abeilles, fameuses super-productions télévisuelles françaises des années 90, il sautille d’exploit en exploit, synthétisant habilement les activités philanthropiques de Robin de Locksley, du Surfer d’ArgentTM, de Lucky Luke et de monsieur Skywalker fils. Avec le charisme et la conversation d’un bouquetin de Falconer.
C’est très énervent, à la fin.
S’ensuivent forcément d’intolérables railleries envers l’héroïque éphèbe et ses innocentes admiratrices, candides légionnaires stakhanovistes de l’amour platonique. Ces railleries devenant avec le temps et l’usage, le fait de meutes organisées sévissant sur des fora de sites internet de haute renommées qu’il est inutile de citer céans.
Doit-on lire dans cette odieuse et railleuse campagne un problème pour tous ces jeunes taquins à s’identifier au personnage, si innaccessible, sans peur, sans reproche, à la beauté asseptisée et platine, le héros parfait , indestructible et immortel de surcroit ?
Seulement voilà. Le personnage du film ne bénéficiant ni d’une qualité de dialogue, ni d’un scénario digne de ce nom, on en vient un peu hâtivement à concentrer sur sa seule personne toutes les bêtises du film. Et en trois ans notre pauvre petit elfe peroxydé et son fan-club adolescent sont devenus les symboles de tout ce que le film comporte d’idiot.
Et la foule d’applaudir en coassant lorsque Orly-Legolas surfe sur un bouclier pour descendre quelques marches au Fort-les-trompinettes –copyright Michel Pluen– ; et d’hurler de rire gras lorsqu’il ouvre la bouche pour sortir de fameuses sentences que ne renierait pas un Lagaf en plein Bigdil ; et de se lever pour l’ovation ultime lorsque tombe l’Olifant, au milieu de la fanfare des lourdeaux du village conduite par le mélomane de brasserie bavaroise, le ci-devant Howard Shore.
Ces moqueries rapides et ces amalgames irréfléchis sont une manière un peu facile et dangereuse d’occulter les vrais problèmes posés par la diffusion et le succès de ces trois arnaques commerciales et artistiques…
Autrefois (il n’y a pas si longtemps que ça) une jeune helvète au verbe brutal et provocateur parlait de manipulation à tous les niveaux… personne ne la prenait au sérieux… N’empêche que…
Mais en fin de compte, au milieu de cette puérile et pathétique tourmente, qui est donc le vrai Legolas ?
Les textes manquent, hélas, pour obtenir une réponse efficace et rapide.
Hélas, l’usage actuel veut qu’à défaut, les trompés de la forfaiture jaxonienne se tournent gauchement vers ce qui –malgré notre vigilance– prétend se substituer insidieusement aux textes de Tolkien, c’est à dire les interviews des acteurs au sujet de leurs personnages dans les tiers-films.
Laissons la parole momentanément à ce jeune acteur au faciès d’ange complaisamment rebelle, ce type à qui on a laissé le choix entre l’honnête authenticité ou le succès planétaire facile, ce gendre idéal au pelage parfois brun, parfois blond au gré des modes plus connu par l’état-civil sous le patronyme d’Orlando Bloom, pour en savoir un peu plus sur sa vision pathétique et biaisée de la nature de Legolas.
« My place in the Fellowship is that I represent the Elves. I use my Elven qualities, which are my superhuman strength - which doesn't come into use that much - my eyes, my ears and my senses. Legolas seems to know when there's danger around the Fellowship. In the first movie especially, that's his role You see him with his bow and arrows. He's kind of an assassin. But Legolas is really the eyes and ears of the Fellowship », disait l’acteur bellâtre à Ian Spelling, journaliste à Starlog en avril 2002, entre deux hurlements hystériques de jeunes fans prépubères.
Plus fort et plus révélateur encore : « I got halfway through when I was 14, but then I got interested in girls and sports and stuff. I picked it up and finished it when casting began. It’s great to have a book like that which, like the Bible, people refer to it if you need to. Tolkien was so detailed, a professor of history (sic)… » confiait-il naïvement à une vingtaine de pseudo-journalistes acquis à la cause pour le compte de Ringbearer.org, célèbre et malfaisant site de propagande new-linien, lorsqu’on lui demanda à quel âge il avait lu le roman. Cette réponse révélatrice de l’étendue de son inculture tolkienienne est extraite d’une fameuse interview-catastrophe en mai 2001, à laquelle participa M’zelle Tyler. (A lire absolument ! Un sommet du genre… une pure merveille d’interview de deux stars planétaires à côté de la plaque, pourtant entourés d’amis fidèles –les journalistes triés sur le volet– qui leur soufflaient les réponses…)
Le point de vue d’Orlando Bloom sur son personnage de Legolas et sur la gent elfe en général rejoint la célèbre et aléatoire citation de Peter Jackson (disponible sur Elbakin.com) déformant gravement la vision du rôle des Eldar dans le Légendaire Tolkienien : « C’était vraiment une partie de son message, [Tolkien] était alarmé et frustré par tous nos défauts, il a créé la race elfique comme sa vision d’êtres parfaits. Ils sont sages, artistes, nobles, sensés. Ils sont plein de bon sens, si vous voulez décrire les elfes d’une autre manière (…) .
Cette conception a été –hélas– reprise par de nombreux complices involontaires, dont la maîtrise rudimentaire du Légendaire s’est retrouvée passablement polluée par la désinformation Jacksonienne. Ainsi de l’analyste de cinéma Alaric Robert qui, dans un article intéressant et documenté, bien que teinté de naïve subjectivité, affirmait que « Le comportement très sérieux de l’Elfe correspond donc à la perfection à la distance qui ressort de la conception tolkienienne de cette race.
Nous naviguons sur une mare de fadaises.
Qu’on ait ici affaire à de savants mensonges ou à de la bêtise improvisée de néophyte, peu importe. Ce ne sont que des billevesées (terme que j’autocensure afin de ne pas paraître ordurier aux yeux des tenants du politiquement correct et du concensus mou qui errent, inutilement aggressifs, en meutes de vigiles attentifs au moindre écart de langage non conforme aux canons de leur morale sordide. Le terme choisi au départ était « pures conneries »)
On pourrait alors penser que ces graves erreurs de compréhension de le chose elfique auraient malencontreusement et péniblement marri le travail d’adaptation du personnage de Legolas… donnant un Legolas tout faux…
Que nenni !
Elles ne servent qu’à justifier une forfaiture supplémentaire !
Où se trouve donc cette sacrosainte adaptation annonée depuis trois ans et plus par les moines-soldats obtus de l’abrutissement obscurantiste new-linien dans cette triste affaire ?
Nulle part.
Le Legolas jaxonoïde qui fait rougir les minettes et enrager les blaireaux n’est qu’une invention pure et simple. Certainement pas une adaptation.
Tout comme Tom Bombadil, Baie d’Or, Glorfindel, Imrahil et bien d’autres personnages essentiels, le Legolas de JRR Tolkien a, dans la « plus meilleure trilogie du siècle », bel et bien été évacué, supprimé, anihilé… La différence avec les glorieux collègues est que le scénario embrouillé du trio des scénaristes amateurs de Wellington –ces fameux « plus grands fans de Tolkien de tous les temps »– a choisi de remplacer le fils de Thranduil par une espèce de blondinet peroxydé sans charisme. Un personnage susceptible d’apporter une dimension héroïque à la portée des publics américains essentiellements visés par la production. C’est à dire capable de réaliser des exploits hors-norme, irréalisables pour le commun des mortels. Le super-héros américain typique, quoi. Avec juste ce qu’il faut de superficialité. D’ailleurs, Alaric Robert expliquait candidement dans l’article que nous avons évoqué plus haut que pour le personnage du Legolas jacksonien « la superficialité n’est ici qu’un faux semblant ». Il ne croyait pas si bien dire. Tout est calculé. Cette création du scénario vise à rentabiliser la chose au maximum. Et la superficialité du personnage n’est qu’une façade de séduction pour les publics prépubères, avides de ne pas avoir à réfléchir.
Mais le fait est là. Ce n’est plus à un Legolas, même faux, mais à un véritable faux Legolas, que nous avons en fait affaire depuis le début de cette forfaiture cinématographique hâtivement annoncée comme la « trilogie du siècle »
Et quid du vrai Legolas, alors ?
Il est temps d’y revenir et de rappeler quelques éléments avérés par les textes et, bien entendu, joyeusement occultés ou déformés par les activités suspectes de Peter Jackson.
4 - Qui es-tu vraiment, Legolas Vertefeuille?
Il est toujours malaisé de comparer un personnage de livre et celui du film qui est censé faire l’adaptation de ce livre. C’est d’autant plus délicat que dans le cas présent, nous avons donc affaire à deux personnages très différents qui n’ont de commun que le nom.
Essayons tout de même de mettre en évidence certains points de comparaison afin de remettre dans son bon droit le vrai Legolas de Tolkien, massivement occulté par le faux Legolas de Jackson et Cie.
Nous pouvons mettre en avant une première différence entre le faux personnage inventé par le scénario et Legolas, fils de Thranduil : une différence immédiatement perceptible au premier regard, avant même de soupir l’épreuve du visionnage du premier des tiers-films jacksoniens : l’aspect physique.
Orlando Bloom –qui, soulignons-le– est à l’origine un acteur brun, nous joue un personnage d’une blondeur dont le naturel n’a d’égal que les rejets toxiques d’une raffinerie venezuelienne dans les eaux usées de la mer des Caraïbes. Décoré (travesti ?) par l’équivalent néo-zélandais de la célèbre Harry Winston Jewellery, habillé par un Giorgio Armani maori dans des tons évoquant les costumes des héros de la série TV Young Hercules, nous nous retrouvons avec un personnage qui physiquement n’a pas grand chose à voir avec l’elfe décrit par Tolkien.
Je me suis permis de souligner les passages-clés de la citation. La fameuse « chevelure dorée » attribuée à Thranduil, papa de Legolas –si ce « roi sylvestre » décrit ici (par les yeux de Bilbo, rappelons-le) est bien Thranduil, ce qui n’a, à ce jour, jamais été possible de démontrer pour ce passage du livre– mais aussi les « chevelures miroitantes » et les « feux ».
Je rappelle pour les néophytes de la langue de Ronsard, que miroiter signifie « réfléchir la lumière » et n’indique nullement la blondeur des sujets. Au contraire, les cheveux très bruns peuvent, beaucoup plus que les cheveux décolorés tels que les imaginent Jackson et cie, renvoyer la lumière (Fëanor et Eöl, par exemple, avaient les cheveux « noirs comme le jais », c’est à dire d’un noir très brillant (Silmarillion pp 78 et 170)
A cette citation de Bilbo le Hobbit j’opposerai une autre citation, celle de Didier Willis, plus connu en ces lieux sous le respectable pseudonyme d’Hisweloke, qui reprend clairement, références à l’appui, la conception de Tolkien à propos la chevelure de ses Elfes et qui –souhaitons-le– mettra un terme à ce débat puéril et stérile sur la couleur des cheveux de Legolas (le vrai, pour ceux qui sont perdus) :
« Galadriel est blonde dorée, d'accord... Mais son époux Celeborn a la chevelure argentée (Seigneur des Anneaux, p. 387). Le Silmarillion apporte des précisions supplémentaires sur la couleur des cheveux des elfes, ainsi que les volumes de la série History of Middle-earth :
Les Vanyar (en Valinor) ont généralement les cheveux blonds ou dorés (The War of the Jewels, p. 382).
Les Noldor ont souvent les cheveux noirs et foncés (Ibid., p. 382), notamment Fëanor.
Les Sindar, en général, sont bruns, bien que Thingol ait eu les cheveux légèrement argentés (Ibid., p. 382).
Mais il y a aussi des exceptions... Des Noldor roux, par exemple Mahtan, père de Nerdanel, l'épouse de Fëanor (The Peoples of Middle-earth, p. 353). Míriel, la mère de Fëanor, a aussi des cheveux argentés (Morgoth's Ring, p. 257). »
Les Sindar sont bruns, même si les écrits de Tolkien laissent la possibilité d’imaginer des exceptions. Cependant, rien dans aucun des nombreux textes publiés à ce jour ne permet de noter une exceptionnelle décoloration des pigments capillaires chez Legolas. Un phénomène qui aurait obligatoirement sauté aux yeux de ceux qui ont côtoyé le personnage et qui n’aurait absolument jamais échappé à l’auteur du Seigneur des Anneaux.
Legolas est donc brun. CQFD.
Ajoutons pour terminer, que même dans la clique des jaxoniens, des doutes ont percé, et la couleur des cheveux –et des yeux– de Legolas fait encore l’objet de débat. Du coup, le Legolas jacksonoïde, bien que définitivement platine, grâce à la magie de l’image-qui-bouge, « peut être bruns aux yeux verts ou blond aux yeux bleus… » pour Chris Smith, le coupable auteur de Le Seigneur des AnneauxTM - Armes et Guerres (p112 ; éditions Pré-aux Clercs, 2003), un redoutable livre de propagande et de désinformation anti-Tolkien… ce qui est quand même le comble de l’imprécision salvatrice et de la perfide désolidarisation...
L’évocation des yeux permet également de préciser que Tolkien ne perd pas son écriture à s’étendre sur leurs couleur. Mais juste sur leurs performances.
Ainsi, dans Le Seigneur des Anneaux, l’écrivain parsème son texte d’allusions :
« (…) et Legolas, qui avait les yeux perçants, formait l’arrière-garde » (Les Deux Tours) ; « (…) et, dans le lointain au sud, scintillait l'Anduin, qui allait se perdre, hors de la vue meme de Legolas (…) » (Le Retour du Roi) ; « [Les Nazgûl] volaient toujours plus haut et hors de la vue de tous, hormis Legolas. » (ibid.)…
Mais rien de spécial sur le puéril sujet de la pigmentation oculaire…
Dans le cas désolant du faux Legolas des tiers-films, la couleur des yeux est cependant un détail qui a été travaillé jusqu’aux extrêmes les plus ridicules, comme nous le rappelle notre co-forumiste Vëannë, spécialiste des sciences elfico-ophtalmiques, dans un post instructif daté du 17 mars 2004 :
« Les yeux (…) il est vrai que Legolas a principalement les yeux brun ou bleu foncé dans le premier film. Par contre, ils changent quelques fois de teintes lors des deux autres films. Il sont parfois même bleus clairs (presque turquoise). Mais seulement dans des cas précis:
-quand il y a une lumiere aveuglante qui l'eclaire, comme lors du retour de Gandalf dans Fangorn où il baigné dans un allo de lumiere, lorsque Gandalf se devoile face a Théoden (soumis au pouvoir de Saroumane)ou quand il y a un eclair avec la foudre au gouffre de Helm
-quand il fais appel a ses pouvoirs, quand il force ces sens, comme dans Fangorn ou il sent approcher le Magicien Blanc, quand le cor des Elfes sonnent a Helm, ou lors des batailles, quand il est concentré.
Je crois que la couleur est adaptée suivant la situation dans laquelle est le personnage (ambiance sombre ou éclairé) et suivant l'état d'esprit du personnage, s'il est concentré dans sa bataille, s'il est en colère (il a les yeux bleux azur quand il est en colere contre Eomer ou Théoden)ou s'il utilise et exploite ces sens. »
Comme le notait judicieusement Vëannë, la réalisation insiste à de nombreuses reprises sur des détails qui laissent pantois, tant le reste du film est mal ficelé et maladroitement (euphémisme que je ne souhaite pas trop ordurier) mis en scène... Mais ces détails sont d’importance hautement discutable et certaines des caractéristiques attribuées au personnage paraissent bien fantaisistes dans le contexte du film : « Legolas apporte des capacités uniques et très utiles à la communauté ( …). Les Elfes ont le pouvoir surnaturel de se déplacer beaucoup plus légèrement que les autres peuples. Legolas est capable de courir rapidement et sans efforts sur les terrains les plus difficiles, sans pratiquement laisser d’empruntes, même sur la neige nouvellement tombée », nous explique un extrait de The Fellowship of the RingTM Visual Companion, le fameux « livre du film » de Jude Fisher (2001).
L’aspect guerrier du personnage y est particulièrement approfondi (si on peut parler de profondeur pour tout ce qui touche à ces tiers-films, bien entendu). Le blondinet tir merveilleusement bien à l’arc et « fait mouche à tous les coups de ses flèches elfiques qu’il met au service de Frodon Sacquet » (Jude Fisher), il bute orques, uruk-Haï, trolls, haradrim et oliphants à la chaîne en prenant soin de comptabiliser la boucherie pour un sordide concours. Le raffinement dans cette débauche de valeurs suspectes et aggressives (en parfaite contradiction avec tout ce en quoi Tolkien croyait, précisons-le au passage pour les néophytes et pour les têtus) va jusqu’à préciser que le pseudo fils de Thranduil « porte aussi deux couteaux blancs aux lames filigranées, des armes mortelles car les elfes fabriquent les lames les plus aiguisées de la Terre du Milieu (sic)» (Jude Fisher, encore…)
Mais ce n’est pas tout. On sait que Tolkien n’a jamais précisé l’âge de notre authentique Legolas Thranduilion. Quelques allusions glanées au hasard des pages du Seigneur des Anneaux laissent supposer qu’il pourrait avoir entre 500 et 2000 ans (voir par ici pour plus de précisions.)
Cependant, on sait que « [les Elfes] ne comptent pas les années qui s’écoulent, en ce qui les concerne eux-même » (Le Seigneur des Anneaux, chapitre IX, Le Grand Fleuve). On peut se demander alors pourquoi se borner à donner un âge précis à Legolas, surtout si c’est, comme pour les petits malins qui ont commis LOTRTM, avancer sans aucun matériel le chiffre tout à fait discutable de 2931 ans !
Il est à noter toutefois que le vrai Legolas peut être considéré comme un jeune elfe. Cela se traduit par un caractère souvent joyeux, prompt au rire et au sourire. Le fameux concours d’orques tués à la bataille du Gouffre de Helm –atrocement singée et amplifiée par qui-vous-savez pour vous-savez-quoi– montre aussi un côté joueur et insouciant.
Ouvert à tout ce qui l’entoure, il semble souvent « découvrir Arda », pour reprendre les termes de notre co-forumiste et très chère amie Laegalad. Citons à titre d’exemple la traversée de l’étrange bois des huorns, après la bataille du gouffre de Helm, qui montre un Legolas prêt à abandonner ses compagnons pour filer explorer la forêt –et rappelé à temps par Gandalf : « Legolas fit mine de revenir en arrière. - Restez, Legolas Feuilleverte! dit Gandalf (…) » (Le Seigneur des Anneaux, chapitre VIII, La route de l’Isengard)…
Le fils de Thranduil n’en reste pas moins raisonnable quand il le faut, et sage et réfléchi en toutes occasions. Et sa grande fidélité à ses amis est constante, forçant l’admiration du lecteur.
Cet aimable et harmonieux cocktail de caractères en fait un personnage très attachant, même s’il peut sembler, d’un point de vue strictement narratif, un peu plus en retrait que ses estimables compagnons dans les événements de la Guerre de l’Anneau.
Rien à voir, donc –à part pour la jeunesse– avec l’ersatz de personnage proposé par le scénario jacksonien. Un personnage qui se caractérise par sa superficialité, son absence de tempérament (je compte pour nulle le « coup de colère » ridicule et hors sujet en néo-sindarin au Gouffre de Helm, pour les raisons évoquées ici et par la platitude affligeante des interventions que lui ont reservé les fins dialoguistes de la clique de Wellington.
Pas grave. En lieu et place du caractère déficient, c’est sur l’aspect exceptionnel et surhumain de ses activités –beaucoup plus proches, dans l’esprit, de celles d’un sous produit Marvel-TM que de celles d’un véritable résidant de faërie– que se retrouve noté le beau blond aux sourcils noirs.
Héros sans peur et sans reproches, Le Legolito de Jackson, en bon nénelfe d’une race supérieure, ne craint pas d’affronter un Oliphant équipé pour la guerre et l’intégralité de son équipage, là où le pauvre petit Legolas ne tuait modestement que le meneur d’une meute de loups dans les solitudes de l’Eregion...
Legolito ne connaît pas la peur. C’est normal, c’est un gentil. Et la peur, dans l’imaginaire héroïque américain, est un sentiment de méchant, synonyme de couardise (La peur ne conduit-elle pas au côté obscur de la force, nous aurait confirmé maître Yoda ?)
Est-il utile de rappeler que le Legolas de Tolkien, en authentique enfant d’Ilúvatar, est susceptible d’éprouver de grandes et légitimes craintes ? Cette citation du Seigneur des Anneaux (le vrai, c’est à dire le livre de Tolkien, pour ceux qui ont du mal à suivre) le démontre, sans pour autant rabaisser le personnage :
« Legolas se retourna et encocha une flèche, bien que le tir fût long pour son petit arc. Il banda la corde, mais sa main retomba, et la flèche glissa à terre. Il poussa un cri de désarroi. Deux grands trolls parurent; ils portaient de grandes dalles de pierre, qu'ils jetèrent à terre en guise de passerelle au-dessus du feu. Mais ce n'étaient pas les trolls qui avaient empli l'Elfe d'effroi.(…) - Aie! Aie! gémit Legolas. Un Balrog! Un Balrog est arrivé! »
(Chapitre V, Le Pont de Khazad-Dûm)
Il n’en reste pas moins toujours aux avant-postes quelle que soit la situation, en particulier aux côtés d’Aragorn, lui sauvant la vie au Gouffre de Helm :
« Un grand escalier montait du Gouffre au Rocher et à la porte de derrière du Fort le Cor. Au pied, se tenait Aragorn (…) Legolas était agenouillé derrière, sur les marches supérieures. Son arc était bandé, mais il ne lui restait plus qu'une seule flèche qu'il avait glanée, et il demeurait en observation prêt à tirer sur le premier Orque qui oserait approcher de l'escalier. - Tous ceux qui pouvaient sont maintenant en sécurité à l'intérieur, Aragorn, cria-t-il. Revenez! Aragorn se retourna et monta l'escalier en courant; mais la fatigue le fit trébucher. Ses ennemis bondirent aussitôt. Les Orques montèrent en hurlant, leurs longs bras tendus en avant pour le saisir. Celui qui était en tête tomba, la dernière flèche de Legolas plantée dans sa gorge, mais les autres sautèrent par-dessus lui. »
(Chapitre VII, Le Gouffre de Helm)
Remarquons qu’adaptée au cinéma, la même scène éloigne étrangement Legolas vers l’abri des remparts (afin d’épargner sa permanente platinée, sans doute) et le cantonne à tenir la corde salvatrice pour aider Aragorn, tandis que la courageuse fraternité du combat échoit au ridicule Gimli trilogique… dans le but hautement probable de caser la grossière citation 100% Jaxon du « lancer de nain » chère aux faibles d’esprit d’outre-atlantique et d’ailleurs…
Remarquable transition pour dire quelques mots sur l’amitié qu’entretient Legolas avec Gimli. Une amitié honteusement singée et ridiculisée par le film, tandis que le fils de Gloïn se retrouve adapté en créature casquée, attardée mentale et barbue hâtivement nommée Gimli alors que « Gnî-Gnîîî » aurait mieux convenu…
Cette caricature nauséabonde de la véritable amitié entre les deux personnages de Tolkien est réduite dans l’adaptation à quelques bonnes vannes de campus et à un morbide et pitoyable concours de tueurs en série. Et l’Infâme et grotesque Gimli jaxonoïde ©Moi-même n’est rien de plus qu’un atroce faire-valoir comique du héros nénelfe tout-beau, tout-blond… En résulte un sordide rapport entre ce héros auquel on peut facilement s’identifier et son « second » (l’idiot du village qui est censé faire rire), un rapport qui sert à valoriser le complexe de supériorité de la clientèle américaine blanche de Peter Jackson –qui je le rappelle une nouvelle fois à l’attention des sceptiques et des naïfs, est le principal public visé par la production de cette « trilogie »– tout en flattant sa bonne conscience grâce à l’amitié entre les deux personnages… C’est un phénomène à visée commerciale hélas récurrent dans le cinéma grand-public hollywoodien : pensez à Jar-Jar Bings dans Star Wars, Episode I ; au personnage joué par Chris Tucker dans Rush Hour 1 et 2 ; Dory, le poisson idiot du Monde de Nemo ; Léo Getz (joué par Joe Pesci) dans la série des Lethal Weapon, etc… (exemples pris au hasard… on pourrait en trouver des dizaines d’autres, mais je préfère ne pas insister car j’ai bien compris que cette triste réalité qui pollue le cinéma moderne –pas seulement hollywoodien, j’en conviens- est niée avec une aimable vigueur par certains de nos co-forumistes distingués.)
Une telle conception de l’amitié entre deux êtres différents est à vomir, bien entendu. Pour ceux qui ont fait l’effort d’analyser la chose…
Mais on peut aussi regarder cette trilogie sans réfléchir, comme on mangerait un cheesburger en regardant Fear-FactorTM ou l’Île de la TentationTM…
Leur véritable amitié –celle évoquée par Tolkien– est toute autre. Elle est véritablement profonde, lourde de symboles et basée sur un respect mutuel et une équité naturelle des rapports.
On constate à la lecture du Seigneur des Anneaux qu’elle se développe progressivement et qu’elle évolue page après page, fruit des concessions successives et des épreuves qu’affrontent ensembles, au sein de la Communauté puis aux côtés d’Aragorn, les deux personnages. Un véritable apprentissage de la tolérance (Vincent Ferré) pour ces deux personnages qui est totalement absent du scénario venu des antipodes.
*
Peter Jackson nous affirmait que JRR Tolkien voyait dans ses elfes des « êtres parfaits et sensés ». Une rapide et non exhaustive lecture superficielle de quelques paragraphes glanés au hasard du Silmarillion suffit à contredire cette affirmation. De nombreux éléments du roman Le Seigneur des Anneaux (l’attitude des Elfes de le Lórien envers les visiteurs, la tentation de Galadriel, certaines attitudes puériles de Legolas…) démontrent que nous ne sommes pas non plus aussi proches de la perfection qu’on voudrait bien nous le faire croire du côté de Wellington, New Zeland.
Cette vision erronée des Elfes mâtinée d’une conception fortement hollywoodienne, c’est à dire essentiellement physique (beauté, habilité, endurance…), de la perfection a donc donné naissance au personnage du Legolas jacksonien. Un personnage fort éloigné de Legolas Thranduilion qui méritait bien d’être enfin rétabli dans son bon droit après toutes ces années d’errances et de méprise.
Mais l’erreur et la diffusion extraordinairement large de cette vision faussée par le biais du média cinéma et de ses avatars (sites internet complices, magazines de cinéma mal informés, jouets, posters, livres sur les films…) ne s’applique pas uniquement à Legolas.
Elle touche l’ensemble des Elfes de la « trilogie du siècle »… Aucun n’y échappe !
Et c’est Elrond et sa méfiance fort désagréable (aux relents suspects) envers les Hommes, et c’est Galadriel et son électrocution schtroumpfée, Celeborn en fantôme rigide d’évêque cathare, Haldir en commandant d’une phalange d’infanterie lourde (dans tous les sens du terme) d’origine douteuse, Arwen en pauvre petite fille tellement triste qu’elle n’arrive plus à articuler son néo-sindarin… et tous ces anonymes, les sans-grades, ces nénelfes en robe du soir particulièrement silencieux et assoupis, tout comme des poissons évoluant sous une lumière tamisée dans un bocal de chloroforme.
Et puis cette manie curieuse de les couvrir de cheveux tout platines en Lorien ou tous noirs à Fondcombe. Un moyen pour les différencier des hommes qui ont des couleurs de cheveux moins tranchées dans le film (châtain clair pour Faramir et très clair pour Eomer et Eowyn, châtain foncé pour Aragorn et Boromir, grisonnant pour Theoden…) ? Bof, pas très conforme à l’esprit de Tolkien, cette façon de présenter les choses…
Bref, si les descriptions précises de Legolas dans le chef d’œuvre de JRR Tolkien manquent pour cerner le personnage du fils de Thranduil et laissent une certaine liberté d’interprétation, il n’en reste pas moins que certaines de ses caractéristiques sont, avec un minimum de connaissances du sujet, faciles à reconstituer et à respecter.
Mais nous savons depuis longtemps que dans l’aventure du Seigneur des Anneaux au cinéma, le respect et les connaissances ne sont que deux concepts de façade.
Legolas Vertefeuille et son image auprès du public se retrouvent ainsi pitoyablement saccagés sur l’autel de la rentabilité optimale. Et c’est bien dommage car le personnage reste malgré tout, pour ceux qui savent reconnaître l’authentique fils de Thranduil, particulièrement attachant.
Merci à Laegalad pour son aide précieuse. Ces modestes paragraphes lui sont dédiés ;o)
Les photos du Legolas jacksonien viennent du site Numenoreen.com.
Les dessins et peintures représentant Legolas Vertefeuille viennet du site Rolozo, hébergé par Theonering.net.
Les photos des Legolettes viennent de différents sites dédiés à l’acteur Orlando Bloom.
On peut signaler aussi un site dédié à Thranduil, le père de Legolas, qui traite d’une amusante mais nécessaire réhabilitation du roi des Elfes sylvains (merci Philomythus pour l’info)
Merci enfin à ces mêmes Legolettes, fort nombreuses, pour le vent de fraîcheur candide et de bons sentiments juvéniles qu’elles ont apporté sur le poussiéreux monde des admirateurs de JRR Tolkien.
I.
Hors ligne
Ouchh ! Ca fait mal : plus de 2 Mo à télécharger pour pouvoir lire le fuseau, tu es dur Isengar ;-)
Cette remarque préléminaire étant faite, en route pour la lecture !
C.
Hors ligne
>> « (…) et à la tête d'une longue rangée de convives siégeait un roi sylvestre, qui portait une couronne de feuilles sur sa chevelure dorée et ressemblait fort au personnage que Bombur avait décrit d'après son rêve. Les elfes se passaient des coupes de main en main et par-dessus les feux ; certains jouaient de la harpe, et beaucoup chantaient. Leur chevelure miroitante était entrelacée de fleurs (…) » (chapitre VIII, Mouches et araignées, p185-186)
Youpi, depuis le temps que je cherchais ça, je sais enfin d'où ça viens, cette présomption de blondeur. Comme quoi on trouve des trucs utiles même dans les endroits les plus inattendus. Merci.
Je passe sur le reste de l'article, parceque les mêmes causes produisent souvent les mêmes effets. Je reconnais cependant qu'il est à la fois plus argumenté et moins ordurier que le précédent (il l'est encore un peu, pas de panique, hein), ce qui est de bon augure pour le prochain.
Hors ligne
Que dire, que dire sur ton article, Iz ?
Eh bien il est meilleur que je le pensais, je m'attendais a un blockbuster (pas dans le sens péjoratif, bien sûr) anti Orlando Bloom, mais finalement non, c’est bien la première fois que lis un de tes articles sans lever les yeux au ciel plus de 5 fois, voici toutefois les exceptions (et les autres) ;) :
« En résulte un sordide rapport entre ce héros auquel on peut facilement s’identifier et son « second » (l’idiot du village qui est censé faire rire), un rapport qui sert à valoriser le complexe de supériorité de la clientèle américaine blanche de Peter Jackson (…) tout en flattant sa bonne conscience grâce à l’amitié entre les deux personnages… »
Bah oui…..encore et encore….l’obsession contre les WASP dégénérés…, bon on va pas revenir sur les WASP eux-même, puisqu’on a chacun nos positions dessus, et cela ne servirais à rien de débattre, venons en plutôt au rapport Super-héros/crétin :
Tu te trompes - je pense - lourdement, sur ce point : Qui ira s’identifier à Legolas (du film) ? La seule personne que je connaisse qui se surnomme Legolas, c’est un ami chasseur, plus dangereux pour les troncs d’arbres que pour les oiseaux et autres sangliers, qui a été surnommé comme ça ironiquement, en référence au sniper Legolas que tu dénonces, et qui l’a bien pris.
Tu vois, Legolas n’est pas le genre de personnage auquel on peut s’identifier…il est trop « parfait » pour s’identifier à lui. (Je dit « parfait » parce que je n’ai rien d’autre, mais le raisonnement est là : Legolas ne manque jamais sa cible, même avec toute la vantardise possible, ou toute la jalousie qu’on pourrais éprouver pour ce tireur d’élite, on ne peut s’identifier à lui, à part ironiquement.) On s’identifiera plus à Gimli, qui est plus proche des gens normaux : Un peu bourru, (toi tu dirais « débile mental » :) ), mais brave, au grand cœur, sympathique et fier.
Je suis très surpris que tu parles autant du physique de Legolas dans le film, qu’importe qu’il soit blond ? Tu emplois souvent le terme de « décolorelfe » dans tes diatribes, mais bon, de la à être choqué parce qu’il n’est pas brun…, il faut bien connaître le légendaire, comme les Tolkiendili présent sur ce forum, ce qui n’est pas le cas de tout le monde, et pour être honnête, Jackson avais peut-être autre chose à penser, quand il a conçu les personnages, que de chercher les mots « brun » ou « blond » dans le Sda, le Sil, Bilbo et les HoME et à tergiverser sur ses cheveux…(La couleur de Gollum n’est pas fidèle, mais pourtant, le personnages est réussi). Et puis pas la peine de chercher des excuses à Bakshi : Il est celui qui a jeter les fondations du complot anti Legolas-Brun ! Abattons le !! :)
Pareil pour les yeux, pourquoi chercher toujours la machination ? « a été travaillé jusqu’aux extrêmes les plus ridicules » ? Bloom, à certain moment du tournage, ne supportait plus ses lentilles, c’est tout…pas d’extrême là-dedans…il me semble que c’est dans les explications des acteurs ou des réalisateurs dans le DVD des Deux Tours.
Et pour finir : à propos de l’inculture tolkienienne de Bloom : Ca peut vous paraître évident, ici, un endroit remplis de Tolkiendili, que JRRT était professeur de Philologie, mais quand on a lu que le livre, avec la mini-biographie avant le texte, on est pas forcé de se rappeler ce qu’enseigner le professeur =).
Hors ligne
Tu vois, Legolas n’est pas le genre de personnage auquel on peut s’identifier…il est trop « parfait » pour s’identifier à lui. (Je dit « parfait » parce que je n’ai rien d’autre, mais le raisonnement est là : Legolas ne manque jamais sa cible, même avec toute la vantardise possible, ou toute la jalousie qu’on pourrais éprouver pour ce tireur d’élite, on ne peut s’identifier à lui, à part ironiquement.)
Où étais-tu toutes ces années ? :-) As-tu déjà compté le nombre d'intervenants sur les forums concernés ayant pris comme pseudo "Legolas" ou l'un de ses dérivés ? OK, y en a moins que des "Arwen", mais quand même ...
Hors ligne
Oui, c’est vrai, y a toujours des fous qui prennent des pseudos d’elfes ;-).
Plus sérieusement, rien ne dit qu’il ne s’agissait pas du Legolas du livre, et quand bien même il s’agirait du Legolas du film, ce n’est pas pour autant qu’ils se prennent des blonds-invincibles-représentant-de-la-race-supérieure , ou du moins pas sérieusement, à part certains enfants jusqu'à 12 ans grand maximum (et c’est large), mais bon, pourquoi s’en soucier ? Ce sont des choses qui arrivent souvent à cet âge là et qui passent avec le temps.
(J'en profite pour m'excuser pour les fôte d'aurteaugrafe de mon message précédant, et pour celles qui se seraient cachées dans ce message-ci :) )
Hors ligne
Isengar ... je ne dirai qu'un mot ... M E R C I ...
Mel'
*mode nettoyage d'écran*
Hors ligne
Ca fait un bout de temps que je lis tes diatribes Isengar, meme si j'ai du mal a aller jusqu'au bout. Je ne repondais pas non plus, puisque Cyril nous rappelle chaque fois a l'ordre quand les polemiques generees par toi finissent en bataille rangee. Je suis d'accord, meme si j'ai bien l'impression que c'est ce que tu recherches. Polemique veut dire "guerre" en grec.
Bon ok, c'est vrai, voir Legolas ravale au rang de sex symbol peut legitimement agacer. Mais laissons les jeunes filles fantasmer sur cette figure a la virilite douce et rassurante.
Je voulais juste quand meme exprimer mon agacement vis a vis du ton meprisant de tes textes. C'est penible a force. Je n'apprecie pas ce snobisme ordinaire vis a vis de tout ce qui est "populaire". Cette maniere de se mettre au dessus des autres et de distiller ses avis de maniere hautaine me porte un peu sur les nerfs.
Ah oui, j'oubliais. C'est grace au film que j'ai lu le SdA. Eh oui !
Maintenant c'est bon, j'ai dit ce que j'avais a dire. Je ne reviendrai plus la dessus Cyril ;-).
Violette
Hors ligne
Heu... qui est ce Cyril ? ;o)
Hors ligne
Non, non et trois fois non ! je me révolte, je peste, je hue ! Il est inadmissible de faire de pareilles comparaisons ! Tu es odieux !
Je refuse catégoriquement que tu insultes de cette manière les fanfares de brasseries bavaroises ! :-)))
Thomas, mélomane germanophile
Hors ligne
Peut-être Cédric, notre Ouèbmaître, gentil Ouèbmaître ? (Salut Cédric!)
Hors ligne
Ayiiiii !
Oups pardon a notre Grrrrraaand Webmaiiitre ! Oui oui, je voulais dire Cedric !
La hooooonte ! :oP !
Hors ligne
"Je refuse catégoriquement que tu insultes de cette manière les fanfares de brasseries bavaroises ! :-)))"
Vivi ! J'imagine tres mal le theme de la Moria a la fete de la biere. Ca casserait plutot l'ambiance ! :-D
Hors ligne
Euh...
On pourrait pour une fois cesser de se focaliser sur ces "couleurs de cheveux" ?
D'abord, Aragorn et Frodon sont aussi bruns qu'Arwen, et Eowyn est franchement blonde...
Ensuite, quand Bilbo parle de la chevelure dorée du Roi SYlvestre : pourquoi serait-ce quelqu'un d'autre que Thranduil ? Et si les cheveux des autres Elfes sont "miroitants" ceux du Roi sont Dorés et pour moi doré, c'est pas brun, c'est blond. Point barre. Et si le père de Legolas a les cheveux blonds, il est possible - je dis possible, sans plus, que son fils les ait blonds aussi.
Et je crois qu'il y a autre chose - qui me déplaît. Une assimilation des Elfes par les non-lecteurs aux "fées" de nos contes (voir arbre-celtique.com , fuseau "Les fées" ). Or dans les contes dits pour enfants, les fées sont toujours blondes.
N'empêche que discuter à ce point de la couleur des cheveux de Legolas - dont on ne sait rien - je trouve çà un peu ... tiré par les cheveux.
Hors ligne
Mais j'imagine bien les nains de la Moria vidant leur chopine de bière... (les Elfes de Thranduil préférant la boisson à base de jus de raisin fermenté... )
Hors ligne
Tres juste Lambertine !
Alors, disons plutot que ce serait le theme ethere et indianisant de la Lorien qui cadrerait mal avec la fete de la biere ?
Hors ligne
"Eh bien, Isengar, je te comprends enfin" dit Medonnen
Voilà bien un sujet sur lequel nous sommes entièrement d'accord, Maître Hobbit.
Et ce fut une grande joie de lire un de tes posts avec plaisir.
Ben, tireur à l'arc à ses heures, mais loin d'égaler notre ami elfe des bois :-(
Hors ligne
Merci. Merci Isengar, pour avoir pris la défense de Legolas, merci aussi pour la dédicace (wow ! Me v'la toute rosie :)). Merci aussi pour avoir pris un peu plus de gants, et merci à tes "adversaires" de faire de même en repons.
Il y a un point supplémentaire, dont j'avais parlé avec Lambertine en privé, un point de caractère de Legolas (le vrai, bien entendu :)) qui a complètement été zappé dans les films. (pas étonnant, quand on voit que l'interprête de l'adaptation qualifie Legolas de "killer", ce qui me fit hurler). Un aspect que j'admire beaucoup chez lui (et ailleurs chez d'autres personnages d'autres romans). Lambertine avait souligné son aspect protecteur quand, après la dissolution de la Communauté, Aragorn se mettait à douter sérieusement de lui-même. Mais il le fait d'une manière que je trouve admirable : il veille. Jamais il ne s'imposera, jamais il ne remettra en cause le pouvoir de commandement d'Aragorn. Il veillera toute la nuit, quand ses compagnons, trop fatigués, ne pourront continuer leur course. Et quand le jour lui aura donné raison, il n'accusera pas Aragorn d'avoir lanterné. Il conseille les actions, ne les impose pas (souvantes fois il lui répète qu'il ne prendra pas les décisions à sa place). Discrètement, il lui rapelle quel espoir il représente :
- Les choses vont mal, mes amis [...].
- Assez, dit Legolas, mais elles ne sont pas encore désespérées, tant que nous vous avons avec nous.
L3CV
Ecoute. Apprendras-tu à écouter de loin ?
Il s'agit de pencher le coeur plus que l'oreille ;
Tu trouveras en toi les ponts et les chemins
Pour mener jusqu'à moi qui regarde et qui veille.
Et je précise, en toute amitié pour Violette, qu'il ne s'agit nullement de snobisme de ma part... Tu ne trouveras aucun bourgeois dans mon arbre généalogique, qui a sa souche solidement implanté en Ardèche et en Isère, pays avant tout paysan et ouvrier. Ma culture, je l'ai forgée moi-même, en utilisant au maximum toutes les ressources disponibles que j'avais à portée de main. Quant à savoir si elle appartient à la culture populaire... qu'est-ce que la culture ? et la culture populaire ? :)
Stéphanie - amatrice de jus de raisins non fermenté... surtout s'il provient des vignes de son père :)
Hors ligne
Lambertine: Une assimilation des Elfes par les non-lecteurs aux "fées" de nos contes
Pas étonnant, vu que la moitié (et encore je suis gentil) des contes et des légendes les plus connues fait cette assimilimation (exemple: le grand William...)
Le public qui n'y connait pas grand chose dans les contes (et c'est leur droit...) a besoin de se raccrocher à des clichés.
Ce qui me gène dans les cheveux de Legolas, ce n'est pas la différence entre le blond et le brun (copyright Turin!) mais plutôt cette couleur peroxydée... Toujours cette irrépressible envie de faire jeune... Très en accord avec un monde moyen-âgeux comme les Terres du Milieu...
A part ça, une nouvelle fois bravo JR pour ce bel article (héhé, il a pas oublié le "explicit lyrics", l'animal, sauf que là, à la limite, y en aurait presque pas besoin!! :oP)
Pascal
Hors ligne
Erratum: "irrépressible envie de faire jeune"
faut remplacer "jeune" par "mode"
sais pas pourquoi j'ai écrit jeune (peut-etre que je pensais aux djeuns...)
Hors ligne
Et même ! le peroxydé, c'est déjà has been :-)
Hors ligne
J'écris tout petit car je frôle le hors sujet mais te lire, cher Isengar, qualifier Marvel de "sous-produit", ça ne me fait pas vraiment plaisir, surtout pas pour le Surfer d'argent (un des meilleurs)... rien à voir avec les galipettes d'OB - à propos, n'en déplaise à ses fans, Orly est également pitoyable dans le film "Troie" qui d'ailleurs est un navet susceptible de battre des records aux championnats du monde des fadeurs cinématographiques -tiens, voila que je m'imprègne du style Took :-)... A propos de Marvel et de hors sujet, allez voir Spiderman II... Ca, c'est du bon cinéma !!.. Pas tout à fait fidèle aux comics, mais bon... c'est une adaptation (à la différence d'autres inadaptations...).
Hors ligne
Rectificatif du rectificatif de Silmo : Attention, attention, le Silver Surfer lorsqu'il est créé par Kirby et Lee, développé par Lee et Buscema ou qu'il passe entre les mains d'un Byrne est loin d'un "sous-produit"...Maintenant, quand c'est un Ron Lim qui passe derrière, c'est une véritable daube. Il est imposible de parler du Silver Surfer ou de Spiderman (les comics) de manière générale car il s'agit d'une création collective en ce sens qu'elle est issue d'une succession sur 40 ans d'interprétations d'auteurs et d'artistes (ou non d'ailleurs..)
Bref, il y a du vrai chez Isengar comme Silmo quant au jugement à porter à Marvel...toute la différence étant dans les auteurs qui traitent les sujets.
S.
Rahhh, Kirby dessinant le Silver Surfer au pieds de Doom qui vient de lui dérober son pouvoir, p.15 #FF57...Quand on savait encore raconter ET dessiner des comics...
Hors ligne
...Cher Silmo, je parlais bien entendu du Surfeur version Ron Lim... (merci Sosryko :D)
I. qui se rattrape aux branches comme il peut... ;o)
Hors ligne
Sosryko>
OK, OK, forcément, si tu rentres dans le détail des hors sujets, on va pas s'en sortir :-)) Mais toutes ces précisions sont effectivement bienvenues... Je ne te savais pas aussi fan! Encore une découverte à propos de Sosryko ;-).
Je suis sans doute allé trop vite une fois de plus, mais si vous voulez bien considérer mon grand âge (à l'entrée des 40èmes rugissants), les seuls Marvel dont je peux honnêtement parler sont ceux de mon enfance... il y a bien longtemps que je n'en ai pas lu d'autres, surtout pas les ressucés (quand je pense à ce qu'ils ont fait d'Hulk!)
Mais nous étions là pour parler de Legolas...
T3, Chap. II. LE PASSAGE DE LA COMPAGNIE GRISE, Page 72: T3, Chap. IX. LA DERNIERE DELIBERATION, Page 199: T3, Chap. IV. LE CHAMP DE CORMALLEN, Page 319:
" Là, dans l'obscurité d'arbres noirs que Legolas lui-même ne put longtemps supporter, ils trouvèrent un creux ouvert à la racine de la montagne et, en plein dans leur chemin, se dressait comme un doigt du destin une grande pierre isolée.
[...]
Mais Arod, le cheval de Rohan, refusa la voie, et il se tint suant et tremblant d'une peur qui faisait peine à voir. Legolas posa alors la main sur les yeux de l'animal et chanta certaines paroles qui s'élevèrent avec douceur dans l'obscurité; le cheval se laissa enfin mener, et Legolas franchit la porte. "
"- Il est rare toutefois qu'ils manquent à semer, dit Legolas. Et cette semence demeurera dans la poussière et ne pourrira que pour germer de nouveau en des temps et lieux imprévus. Les exploits des Hommes dureront plus longtemps que nous; Gimli."
"- Et moi, dit Legolas, je vais aller me promener dans les bois de ce beau pays, ce qui est un repos suffisant. Dans les jours à venir, si mon Seigneur elfique le permet, quelques-uns des nôtres viendront s'installer ici; et quand nous arriverons, il sera béni, pour quelque temps. Pour quelque temps : un mois, une vie, un siècle des Hommes. Mais l'Anduin est proche, et l'Anduin mène à la Mer."
... pour ne citer que quelque extraits du Retour du Roi...
Hors ligne
Oh, chouette, de la bonne lecture en perspective... ! ;-)
Bon, je garde ça en réserve pour samedi après-midi, histoire d'essayer de me remettre du devoir qui aura eu lieu la matinée...
Hors ligne
Ah bah écoute, c'est sympa de me citer Isengar, mais euh... pourquoi Alaric ROBERT ???
C'est pas le nom qu'il y a écris en fin d'article !
Bref. J'men vais lire ta prose...
(au cas z'où... le dossier SdA dont est extrait l'article cité par Isengar est disponible à cette adresse : http://www.artelio.org/souche.php3?id_mot=585)
Hors ligne
Argh ! :o/
Cher maître Perrolier, pourquoi "Robert" ?
Eh bien, il n'y a aucune explication à fournir à part une terrible défaillance de mémoire...
C'est une étrangeté que je te demande humblement de pardonner.
Et en compensation je t'autorise à glisser un "D" à la fin d'ISENGAR ;o)...
I. tout confus...
d'ailleurs, j'en profite pour préciser qu'après relecture, une de mes phrases pourrait malencontreusement être interprétée contre ton article ou pire, contre toi.
Mauvaise formulation, ,je le reconnais, puisque les gentillesses n'étaient tournées que vers la désinformation de m'sieur Jackson...
Bien à toi, et encore pardon pour le patronyme fantaisiste...
Hors ligne
Quel honneur pour moi, petit nouveau sans ambition, d'être cité par le grand Isengar. J'ai lu pas mal de tes pamphlets, je les trouve excellents même si (pamphlet oblige!) parfois exagérés. Je me demande en tout cas ce que tu aurais fait pour te défouler si PJ n'avait jamais tourné ce film ;-)
Continue comme ça, la PJiesque trilogie semble t'avoir inspiré pour un bon millier d'années. Rien que cela justifie son coût prohibitif!
Hors ligne
t'es à la retraite isengar?
Hors ligne
Moi aussi, j'ai l'immense honneur d'être citée par ISENGAR, pour bien prouver au monde entier que tout l'interet qu'on porte à Legolas est ... sans interet.
C'est vrai qu'au lieu de s'occuper des yeux de Legolas, les producteurs aurais pu réflechir à des aspects plus important du film.
Tolkien dis lui même que Legolas est celui qui en fais le moins dans le roman. (dans une de ces lettres, je crois) Alors pourquoi faire tant de cas de ce personnage?
J'ai été, il n'y a pas si longtemps que ça dans une boutique spécialisée en figurine en tout genre et j'ai été voir les posters: sur 14 posters du Seigneur des Anneaux, 6 etaient exclusivement de Legolas, et 2 autres étaient des posters de groupe sur lequels il apparaissait. 8/14 poster, avec la face de Mr Lego-Bloom dessus... ça se passe de commentaire.
Vëannë
Hors ligne
Alfonso : "t'es à la retraite isengar?"
Et toi, les soeurs t'ont laissé prendre l'air ?
gnîark ! :o)
Eh bien voui, cher Alfonso, on peut dire que j'ai fait le tour des sujets qui me tenaient à coeur à propos de cette "trilogie".
Mais il s'agit plus d'un retrait que d'une retraite.
Maintenant, je me contenterai simplement d'une "veille active"...
I.
Hors ligne
Vëannë>>> "Tolkien dis lui même que Legolas est celui qui en fais le moins dans le roman. (dans une de ces lettres, je crois)" A ma connaissance, rien de tel ne figure dans les Letters publiées (en tout cas pas dans leur index ni dans les rares occurences du mot "Legolas" des Letters)... Peux-tu vérifier tes sources??
Hors ligne
Legolas est aussi celui qui en fait le moins dans le film.En fait, dans le film il se bat et c'est tout. C'est simplement le sniper de service. Il n'a rien d'un personnage "romantique", ni même "romanesque". Alors, mis à part le physique de Mr.Bloom, je me demande bien ce que les gamines peuvent lui trouver. Sauf à penser que le sex appeal dépend de l'adresse au combat...
Hors ligne
Je confirme ce que dit Vëannë. Legolas est celui de la communauté qui en fait le moins, c'est dit explicitement dans unfinished tales.
De mémoire, il me semble que cela symbloise le fait de les elfes sont sur le déclin.
Hors ligne
C'est dans ma mémoire aussi.
Le problème, c'est que dans le film, ce "moins" il ne le fait même pas. Cette stabilité, cette force discrète d'ami fidèle... que dalle. On a même droit à un pétage de plomb au gouffre de Helm. En fait, je dirais que comme PJ ne fait pas "craquer" Aragorn, il ne ôte à Legolas ses plus belles occasion - la poursuite des Trois Chasseurs et l'épisode qui suit celui du Palantir - de montrer ce qu'il est profondément.
Hors ligne
Je ne parlais que des Letters où il ne semble pas que Tolkien ait suggéré cette idée (même si le principe est effectivement perceptible dans la place accordée à Legolas dans le texte du SdA, mais cela ne veut pas dire qu'il en fait moins... mais seulement que ce qu'il fait est moins perçu... Pour mémoire - je parle du livre - il descend d'une flèche une monture de Nazgul et mène la chasse aux Orcs en Rohan).
>> Gawain,
Pour les UT, peut-être fais-tu référence à ce passage-là:
"Elendil and Gil-Galad were partners; but this was "the Last Alliance" of Elves and Men. In Sauron's final overthrow, Elves were not effectively concerned at the point of action. Legolas probably achieved least of the Nine Walkers."
Mais il ne me semble pas si explicite que ça... Je n'en retrouve pas d'autres qui approche de votre idée... S'il y en a un autre, peux-tu citer le passage exact auquel tu penses, STP?
Silmo :-)
Hors ligne
c'est peut-être pas dans les lettres.
J'ai pas retrouver la phrase exacte, mais je cherche et je te ferais signe quand je le retrouverai.
Vëannë
Hors ligne
Des nouvelles de Legolas (il va bien, merci pour lui ;-) ).
Avant tout, je tiens que je trouvais l'adaptation du personnage plus qu'honorable dans le premier film et que c'est après que c'est un peu parti en live (sans tuer le plaisir de visionner ces films, on est bien d'accord).
Mais quand j'ai vu la rumeur sur certaines scènes qui seraient ajoutées à la version longue du retour du roi, j'ai (curieusement) pensé à ce fuseau. Allez, un peu d'eau au moulin d'Isengar.
Spoiler :
C'est Legolas qui est censé shooter Wormtongue - un pas de plus vers la ramboisation du personnage.
"A drinking game at Edoras involving Legolas and Gimli". Après le rot des deux tours, aura-t-on droit à un peu de vomi ? ;-)
Mais ce ne sont que des broutilles, ce n'est pas ce qui va mettre les films par terre. Mais comme j'avais ce fuseau en tête quand j'ai lu l'article, je ne pouvais pas ne pas partager ces ajouts à l'"adaptation" du personnage. Surtout la beuverie que je ne considérais pas jusqu'ici comme un loisir très elfique ;-) .
Hors ligne
Comment,çà, la beuverie, pas elfique ?
Legolas a été initié aux joies de la dive bouteille par les gardes de son père, à Mirkwood... Je le donne gagnant contre le nain : a volume égal, y a plus d'alcool dans le vin que dans la bière...
Hors ligne
Lambertine ! :) Me trompé-je ou ça vient d'une expérience récente, ce laius sur l'alcool :D ? En dépit du fait qu'un des gardes de Mirkwood se soit grisé dans le Hobbit, je ne pense pas que les beuveries soient monnaie courante dans un royaume elfique, tout sylvestre qu'il fut. Et surtout, surtout, je ne pense pas que Legolas soit du genre à jouer les ivrognes avant une bataille, et Gimli non plus. Il s'agit du destin des Hommes, là. Pas d'un Jeu de Soule :)
Turgon> Avant tout, je tiens que je trouvais l'adaptation du personnage plus qu'honorable dans le premier film
... je crois me souvenir avoir eu la même réaction avant la descente aux enfers. Cela tiendrait-il du fait que Bloom a moins de répliques, qu'il n'aparaît pas tout du long, et qu'il a moins l'occasion de jouer au gignol, à part sur le Troll des cachots... heu, pardon, de la Moria (je mélange avec Harry Potter, là... c'est le même, mais dans Harry Potter, ils savent faire des fantômes convenables, eux) ? Et aussi que le premier étant sensiblement plus réussi que les autres, on soit plus à même d'avoir un oeil favorable ?
Hors ligne
Avant une bataille, non. Après, pourquoi pas ?
Hors ligne
>Lambertine : effectivement, je n'avais pas pensé à ce passage.
>Laegalad : un peu de tout ça. Et les quelques répliques qu'il a ne sont pas toutes du meilleur tonneau (en vrac, le coup du "Red dawn, blood has been spilled tonight", "A diversion ?", ou bien le moment où il désespère avant la bataille au Gouffre de Helm, et je dois en oublier, ça fait des mois que je n'ai pas vu ces films).
Sinon, ce n'était bien sur pas je tiens que je trouvais, mais plutôt je tiens à dire que je trouvais.
Hors ligne
Laegalad >Il s'agit du destin des Hommes, là. Pas d'un Jeu de Soule :)
Oh zut alors, on aura pas droit à la scène d'un elfe et un nain en train de jouer au caps assis par terre au pied du Trône de Gondor à Minas Tirith : "Hips, t'as perdu Leg'! tu tines!!" :-b
P.B.
Comment ça on sent le fêtard?
Hors ligne
chuis bien contente d'avoir lu cet article, c'est bien écrit, c'est bien illustré et j'ai même adoré le récapitulatif sur la couleur des cheveux des elfes... ce qui m'indique que je pourrais jamais jouer ni une Vanya ni une Noldo (Noldë ?) de la maison de Finarfin... par contre tout le reste m'est ouvert ! A Laita !
Par contre si papa Thranduil est blond pourquoi fiston Legolinet le serait-il pas ? Et puis quelqu'un sait-il quelque chose de la mère de Legolas ? est-ce une sylvaine, est-ce une Sinda ? Qui était la femme d'Oropher ?
Il parait que la Lorien était peuplé de moriquendi avant que Galadriel y rappatrie des Noldor et des Sindar... est-ce qu'ils sont de la même ascendance que ceux de Mirkwood ?
Hors ligne
Si nous discutions des cheveux de Legolas de vive voix ? A Coo, demain soir, par exemple ?
Hors ligne
> Par contre si papa Thranduil est blond pourquoi fiston Legolinet le serait-il pas ?
Y'a pas de contre indication... Je soupçonne Isengar d'avoir dis ça juste pour le plaisir de contrer les autres :) On n'en sait rien, point. Par contre, il est vrai que la blondeur de Thranduil n'est citée que dans le Hobbit, que certains ne considèrent pas comme une base totalement fiable pour étudier Arda.
> Et puis quelqu'un sait-il quelque chose de la mère de Legolas ? est-ce une sylvaine, est-ce une Sinda ?
Là non plus, rien de certain. Il faudrait que je retrouve le passage des Letters, il me semble que Tolkien y précise que Legolas est à-demi Sindar, donc sa mère serait Silvan, puisque Thranduil est Sindar... A vérifier.
> Qui était la femme d'Oropher ?
Tu ne veux pas savoir non plus avec qui s'est mariée sa cousine au cinquième degré par alliance avec un oncle renié par la famille, parce qu'il s'était saoûlé avant de charger contre des Orcs et qu'il avait entraîné dans sa perte tous les valeureux elfes de sa compagnie ? Hi hi :) Tolkien est resté très peu locace au sujet de Legolas et de son hêtre généalogique. Oropher s'est établi avec d'autres Sindar à Vert-Bois-le-Grand, au cours du Second Age... Etait-il déjà marrié, prit-il épouse locale pour renforcer les liens entre les peuples ? Mystère.
Lambertine, t'as fini de remurer le couteau dans la plaie ? :)
Hors ligne
Je ne retrouve rien sur la môman de Légolas dans les Letters... grrr... T'es sûre que c'est là??
Hors ligne
>> Par contre si papa Thranduil est blond pourquoi fiston Legolinet le serait-il pas ? Et puis quelqu'un sait-il quelque chose de la mère de Legolas ? est-ce une sylvaine, est-ce une Sinda ? Qui était la femme d'Oropher ?
Les Sindar sont majoritairement bruns ; ce n'est pas obligatoire mais quand ils ne le sont pas ce devrait être précisé, ce qui n'est pas le cas. Et je crois qu'on ne sait rien des épouses de Thranduil et Oropher.
En général les Sindar ressemblaient beaucoup aux Exilés, ayant des cheveux sombres et étant grands et forts, mais agiles.(L'Anneau de Morgoth - Quendi et Eldar)
>> Il parait que la Lorien était peuplé de moriquendi avant que Galadriel y rappatrie des Noldor et des Sindar... est-ce qu'ils sont de la même ascendance que ceux de Mirkwood ?
Les Sindar sont techniquement des moriquendi, mais c'est vrai que les Tawarwaith (elfes issus de Nandor et d'Avari) de Lorien et ceux de Mirkwood sont apparentés.
Le peuple elfe de ce royaume avait émigré du sud, étant les parents et voisins des Elfes de Lorien ; mais ils s'étaient installés en Vertbois-le-grand à l'est de l'Anduin. (Contes Inachevés, 2e âge, Les princes sindarins des Elfes Sylvains)
Hors ligne
Pour nos ami(e)s cinéphages et pas encore Tolkienoverdosés, il sera utile de préciser qu'il est actuellement question, entre autres, du passage des Unfinished Tales, Part II the Second Age, appendice B, THE SINDARIN PRINCES OF THE SILVAN ELVES Et puis, après avoir relu tout ça, il faudra retrouver l'arbre généalogique de Legolas et réviser les histoires de petits pois et de lois de Mendel :-) Gêne récessif, la blondeur???
Hors ligne
>font size=1>OOoopps, Kehldarin>>> posts croisés...j'avais pas vu que tu disais de quel chapitre il était question :-))
Hors ligne
Chez les humains, gêne récessif, oui.
Hors ligne
Silmo > T'es sûre que c'est là??
Ben... j'ai comme un doute, qui dirait... j'trouve pô non plus. La seule chose que j'ai, c'est "Legolas is translated Greenleaf, a suitable name for a Woodland Elf, though one of royal and originally Sindarin line." (mon emphase). Si c'est originally, il est a supposer qu'il y a eu des brassages... non ? Un peu mince. Il faudrait farfouiller dans les HoME... j'avoue ne pas avoir eu la patience encore :)
Hors ligne
Graoumf, oublié un slash... La mise en relief, c'était originally... :(
Hors ligne
Ben alors ? la génétique elfique n'est même pas au programme de la fac de sciences de Jussieu ? c'est super nul ça !
Et si on croise Bloom avec un petit pois, les enfants, ils sont de quelle couleur ? :D
Hors ligne
hihi :-), et je veux pas savoir ce que donne la troisième génération...
Je m'incline, Isengar, quel superbe travail! (et ce coup -ci, vraiment agréable à lire ;-))
Hors ligne
Lol !
Hors ligne
MOUHAHAHAHA
hors sujet mais tant pis : dis t'es libre quand pour venir boire un verre à une pendaison de crémaillère ?
Hors ligne
Qui ça ? Moi ?
Ben, c'est à dire que ces temps-ci, et au moins jusqu'à la Toussaint, la liberté n'est pour moi qu'un concept vague...
Je turbine facile jusqu'à 20h30 tous les jours (transports en commun compris) et mes week-ends sont reservés par les soins de ma douce et tendre moitié à des moot familiaux avec nuitée (il faut dire que nous habitons loin de tout, là-bas, aux confins du Perche et de la Beauce...)
Bref, il y a hélas peu de chance pour qu'on puisse revoir ma bobine avant quelques longues semaines... :o/
I.
Hors ligne
C'est abominable ? c'est qui les néà-esclavagistes qui te font bosser comme ça ??? est-ce que c'est ce qu'on appelle la rançon de la gloire ? beuark ... ben écoute bon courage à toi alors !
Hors ligne
Avertissement pour Laegalad : surtout, ne lis pas ce qui suit, et si jamais tu le fais, souviens-toi que cela ne concerne qu'un bellâtre (calme toi Obélix...) aux cheveux oxygénés ;-))
Hors ligne
MdR ! J'ai ausi bien aime les autres que tu as mis dans les precedents sujets. Ca me fait penser a un autre que j'ai lu une fois
"Tu n'as pas vu le film ou Legolas se battait contre l'armee grecque ?"
Hors ligne
Wah! J'avais pas encore vu ceux-là! :-D Mercimercimerci! Tu vas troller tous les fuseaux "adaptations", dis, hein? dis?
Hors ligne
Precious Sosryko :-)/font>
Hors ligne
Troller? je me serais pas permis! ;-)...note que je demeure parfaitement dans le sujet à chaque fois ;-))
Hors ligne
Silmo : Precious Sosryko :-)/font>
Warf warf, merci Silmo, tu viens de me donner une raison de la placer celle-là :
Hors ligne
:-)
Hors ligne
Messieurs, c'est un fuseau sérieux, voyons ! Veuillez, je vous prie vous recadrez dans la stricte discussion de départ.
Elève Silmo, merci de faire attention à vos balises. Et cessez de communiquer par envois de binettes ( = smiley)
Hep ! Vous là-bas, au fond près du radiateur ! Oui, vous, élève Sosryko ! Apportez-moi ces dessins ! M'copirez quatre-vingt quatre fois pour demain : "Je ne perturberai plus les discussions de mes petits camarades avec mes dessins subversifs", voyelles en rouge, consonnes en vert, accents en bleu...
heu... Ok, je sors...
I ;o)
Hors ligne
Et paf ! La honte ! le dirlo il a fait une faute d'orthographe !
Il fallait lire : "je vous prie de recadrer" et non "recadrez"...
Hors ligne
Sosryko !!! Comment veux-tu que je ne lise pas si tu me dis "Attention, ne lis pas" ! Forcément, je vais me dire "ne pas lire quoi ?"... et regarder :) Mwaarff, excellent, j'a-do-re l'ironie, moi :) Sans rancune :) (c'est dans quel Astérix qu'il y a cette référence au bellâtre ? Je n'en ai pas souvenir, et on n'en a presque pas à la maison).
Stéphanie - musant, musardant, toujours un oeil en ces parages, abreuvant ses sources et regardant pousser les arbres... Quoi, les révisions ? Trop tard, les partiels ont commencé :)
Hors ligne
de mémoire, je dirais "Astérix légionnaire" quand il est question du fiancé de Falbala, Tragicomix, le bellâtre de Condate... mais p'têt bien que c'est dans un autre album qu'il est traité de bellâtre....
Hors ligne
Quelle mémoire! :-)
Hors ligne
Non, c'est bien dans celui-là qu'Obélix le traîte de bellâtre (et il a bien raison d'ailleurs. Aucun goût, cette pimbêche !)
Hors ligne
ouf, Elzheimer(orthographe incertaine) ne me guette pas encore... même au boulot et loin des albums en question, j'ai encore quelques souvenirs de jeunesse et éclairs de lucidité :-)... Je connais moins bien mes Goscinny que mes Tolkien...;-) Silmo PS: pour Isengar, un petit smiley pour la route :-))))))))))))))))))
Hors ligne