Vous n'êtes pas identifié(e).
Pages : 1 bas de page
Bonjour la compagnie! Je me suis longtemps posé une question...On sait tous ici que Tolkien donne la distance en miles et lieues. Et d'après ce que j'ai lu, la lieue est plus grande qu'un mile. Mais à aucun moment dans les livres que j'ai lu (SDA, silmarillion, bilbo le hobbit, contes et légendes inachevées) il ne mentionne combien de miles fait 1 lieue.
Quelqu'un pourrait-il sortir de l'eau le hobbit ignorant que je suis?
Hors ligne
Correction (désolé pour cette grosse erreur!):
-en milles et lieues
-plus grande qu'un mille
-combien de milles fait 1 lieue
Hors ligne
Un mile fait 1609 mètres si mes souvenirs sont bons.
Une lieue est à peut près égale à 4 km.
A toi de faire le calcul.;-)
Hors ligne
Merci, et sorts-tu ça d'un dictionnaire où des dires de Tolkien? Car je ne sais pas siq ils considéraient ces mesures commes égales à celles qui existaient sous le même nom.
Hors ligne
Que le Professeur pinaille sur dwarf et dwarve, on peut comprendre, mais de là à remettre en cause les mesures conventionnelles de distance !
Hors ligne
Dans la logique de la traduction-adaptation du Livre Rouge, on peut considérer que Toilkien a converti les valeurs "authentiques" en mesures intelligibles à ses lecteurs anglais. Soit dans le système impérial :
- un mille terrestre (mile) = 5280 pieds = 1 609, 344 m
- une lieue (league) = 24000 pieds = 4 828, 032 m
Soit 3 milles pour une lieue.
La longueur de la lieue a pas mal varié en France selon les époques et même les endroits... Mais elles étaient plus petites que la lieue anglaise dans sa définition actuelle. Rabelais remarquait déjà dans Pantagruel la petitesse des lieues françaises - en revanche on peut avoir quelques doutes sur l'explication qu'il en donnait... :-D (*)
Revient assez souvent aussi le furlong (660 pieds = 201,168 m actuellement), que Francis Ledoux a conservé dans la traduction du fait de l'absence de mesure équivalente dans les anciennes mesures françaises. Il aurait pu toutefois tenter une conversion approximative en mesures françaises anciennes, par exemple en toises; une toise faisait six pieds du Roi (32,46 cm), soit 1,95 m en arrondissant. En traduisant "à un furlong" par "à cent toises" on n'aurait pas été loin du compte... Avis aux réviseurs ;)
Mais en pareille matière, on doit évoquer l'appendice sur "Les mesures linéaires númenoréennes" au chapitre "Le désastre des Champs d'Iris" des Contes et légendes inachevées. On y apprend bien des choses, notamment que "les mesures de distances sont données autant que possible en termes modernes" et que la "lieue" traduit en fait la plus longue mesure de distance dans le système númenoréen, appelée lár en quenya et daur en sindarin (littéralement "pause"). Tolkien spécule sur sa longueur, entre quatre et cinq kilomètres, correspondant en gros à une lieue anglaise... et sur les incertitudes qui pèsent sur ces calculs !
Deux articles intéressants de Wikipédia liés au sujet :
Unités de mesure anglo-saxonnes
Unités de mesure de l'Ancien Régime
B.
(*) Or, en cheminant, voyant Pantagruel que les lieues de France estoient petites par trop au regard des aultres pays, en demanda la cause et raison à Panurge, lequel luy dist une histoire que mect Marotus du Lac, monachus, es Gestes des Roys de Canarre, disant que : " d'ancienneté, les pays n'estoyent distinctz par lieues, miliaires, stades ny parasanges, jusques à ce que le roy Pharamond les distingua, ce que feut faict en la maniere que s'ensuyt ; car il print dedans Paris cent beaulx jeunes et gallans compaignons bien deliberez, et cent belles garses Picardes, et les feist bien traicter et bien penser par huyt jours, puis les appella, et à un chascun bailla sa garse, avecques force argent pour les despens, leur faisant commandement qu'ilz allassent en divers lieux par cy et par là, et, à tous les passaiges qu'ils biscoteroyent leurs garses, que ilz missent une pierre, et ce seroit une lieue.
Ainsi les compaignons joyeusement partirent, et, pour ce qu'ilz estoyent frays et de sejour, ilz fanfreluchoient à chasque bout de champ, et voylà pourquoy les lieues de France sont tant petites. Mais, quand ilz eurent long chemin parfaict et estoient jà las comme pauvres diables, et n'y avoit plus d'olif en ly caleil, ilz ne belinoyent si souvent et se contentoyent bien (j'entends quand aux hommes) de quelque meschante et paillarde foys le jour. Et voylà qui faict les lieues de Bretaigne, de Lanes, d'Allemaigne et aultre pays plus esloignez si grandes. Les aultres mettent d'aultres raisons ; mais celle là me semble la meilleure. Chapitre 23, Comment Pantagruel partit de Paris, ouyant nouvelles que les Dipsodes envahyssoient le pays des Amaurotes, et la cause pourquoy les lieues sont tant petites en France.
Hors ligne
La question avait été évoquée en 2002 (le vieux Silmo a une mémoire d'éléphant) dans ce fuseau: ici
... mais BERTRAND apporte des précisions bien supérieures.. Mille merci à toi.
Silmo
Hors ligne
Hors ligne
Eh bien, il va falloir que je mémorise toutes ces mesures...
Merci pour vos réponses.
Cependant à propos du briquet de ton lien Silmo (je n'ai pas lu en entier alors dites moi si ça a déjà été dit...) il me semble que le lot "briquet" qu'on attribue actuellement a été repris des briquets "moyennageux" où l'on utilisait des pierres...
Hors ligne
Cher ami, le sujet ayant été longuement débattu dans le fuseau vers lequel j'ai fait un renvoi, le mieux est justement de lire le fuseau en question, ce qui évitera des répétitions.
Cordialement et bienvenue.
Silmo
Hors ligne
Ok, merci.
Hors ligne
Pages : 1 haut de page