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#76 08-01-2014 13:50

shudhakalyan
Inscription : 2008
Messages : 299

Re : [Critiques] The Hobbit: The Desolation of Smaug - Peter Jackson (2013)

Bravo Silmo !  big_smile. Quelle réponse, quel souffle, quel plaisir !

Ah ah, quand je pense que j'ai aussi aimé Avatar... Je suis vraiment incurable mais promis, je ne m'en excuserai même pas tongue.

S.

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#77 08-01-2014 14:08

Silmo
Inscription : 2002
Messages : 4 017

Re : [Critiques] The Hobbit: The Desolation of Smaug - Peter Jackson (2013)

J'ai pas aimé Avatar mais j'ai bien aimé Pacific Rim ... qui, du point de vue de Semprini, vaut pas tripette.

CQFD

Avatar, entre autre à cause d'un scénario  haltérophile et d'un acteur principal du même métal avec l'expressivité d'un parpaing.
Ceci dit, je jette pas James Cameron avec l'eau du bain puisque je suis un fan inconditionnel de Titanic :-D Si, si. Sérieux.
tandis que pour Alien, je préfère Ridley Scott...

Silmo

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#78 08-01-2014 15:38

Semprini
Inscription : 2000
Messages : 612

Re : [Critiques] The Hobbit: The Desolation of Smaug - Peter Jackson (2013)

En lisant ton très chouette post, shu..., je me suis cru transporté un instant dans un roman de Jack Vance, chez qui abondent les dialogues formalistes où la flatterie le dispute à l'ironie.  smile

Je suis confus de répondre succintement à ta longue et riche intervention, mais je me suis forgé avec les années une conviction sur les films de Jackson, que je n'ai plus trop envie d'éprouver dans le feu des discussions. Ce qui fait, qu'effectivement, je sois passé au travers des failles d'Internet sur ce sujet là. Par ailleurs, Genette ou pas, je crois qu'il existe des canons esthétiques propres au cinéma (sur la composition des plans, le découpage, le montage, etc.) établis par les oeuvres des cinéastes classiques (canons portés par des milliers de films depuis le début du 20e siècle et une longue historiographie critique). J'ai été éduqué au cinéma en voyant d'abord ces oeuvres classiques, à la Dernière Séance ou ailleurs. Jackson, qui vient du cinéma d'horreur indépendant (d'où son goût si peu tolkienien pour les monstres, la violence et le gore), a une conception de la mise en scène qui va souvent à rebours de ces canons classiques. Cela fait le bonheur de certains - pas le mien. J'ai aussi lu Tolkien avant de voir Jackson - ce qui explique là aussi bien des choses, de même qu'explique aussi bien des choses le fait que tu aies pour ta part découvert Jackson avant Tolkien (car je ne nie pas non plus l'importance de l'histoire personnelle et du sentimentalisme de chacun dans ces affaires-là). Je n'arrive plus à voir les films de Jackson en DVD aujourd'hui. Mais je suis très heureux qu'ils t'aient enchanté et qu'ils aient permis à beaucoup de gens de découvrir Tolkien.

Silmo,
Alien de Scott, c'est fabuleux.
Avatar, malgré tout ce que l'on peut reprocher au film (acteur principal très peu expressif effectivement, scénario très classique - quoique cohérent et équilibré), me parait nettement supérieur à Pacific Rim et pas seulement en matière de mise en scène (au début de Pacific Rim, pendant ce prologue où tout le potentiel de découverte et d'émerveillement du film est anéanti d'un trait de plume (alors que la découverte des monstres ou l'avènements des robots avait un potentiel cinématographique énorme), je me suis demandé ce qui était passé par la tête des scénaristes et pourquoi ils avaient l'air d'imaginer que Pacific Rim était la suite d'un premier film qu'ils résumaient à vitesse grand V pour les non-initiés)

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#79 08-01-2014 17:37

ISENGAR
Lieu : Tuckborough près de Chartres
Inscription : 2001
Messages : 4 902

Re : [Critiques] The Hobbit: The Desolation of Smaug - Peter Jackson (2013)

Semprini a écrit :

Je n'arrive plus à voir les films de Jackson en DVD aujourd'hui. Mais je suis très heureux qu'ils t'aient enchanté et qu'ils aient permis à beaucoup de gens de découvrir Tolkien.

J'adhère farpaitement à ce que vient d'écrire Semprini.

A la lecture de ton post, je me suis même surpris , cher Shou, à être un peu jaloux de l'effet de la vision du premier opus de la "trilogie du siècle" en termes d'émotion et d'intensité (pour reprendre la formule de Silmo).
Pour moi l'effet a été totalement inverse.

Comme Semprini, j'ai certains marqueurs, certains référentiels cinématographiques. De fait, je suis aujourd'hui incapable de déceler une part de qualité dans ce premier film (que j'ai revu récemment en version longue avec mes enfants), alors que j'en extirpait pourtant naguère quelques passages intéressants (hors de la mauvaise foi globale qui caractérisait mes analyses d'il y a dix ans).

J'aimais bien Cul de Sac et les premières minutes dans la Comté et aussi l'intervention du Balrog, par exemple. Je ne les apprécie plus aujourd'hui. Les défauts du style de Jackson dans ce film me sont devenus insupportables et ont avalé avec le temps, les rares passages qui trouvaient grâce à mes yeux.
Finalement, seules quelques scènes avec Sean Bean me semblent intéressantes aujourd'hui (pour le jeu de l'acteur seulement, pas pour la photographie, le scénario, le montage...) Les paysages sont jolis, certes, mais ils m'ennuient, car ils laissent insensibles mon imaginaire, et ils représentent un artifice visant à détourner le spectateur de la pauvreté systématique du scénario. Du coup, l'émotion est toujours là, de plus en plus forte, de plus en plus intense : mais elle est négative. C'est une émotion de rejet...

...et je ne parle que de la Communauté de l'Anneau, camarades.

Difficile dans ces conditions de s'approprier avec objectivité la deuxième trilogie, en ce qui me concerne.

Mais je tiens à préciser que tout ceci ne relève pas de l'antijaxonisme primaire : la preuve, mois aussi je suis content que tu aies aimé la Communauté de l'Anneau et que le succès de ces films aient amené tant de monde à Tolkien smile
Pour ça, un triple hourra à Peter Jackson (forcément triple, le hourra...)

... épatants, ces petits champignons mexicains que je viens de manger smile

I.

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#80 08-01-2014 18:17

Semprini
Inscription : 2000
Messages : 612

Re : [Critiques] The Hobbit: The Desolation of Smaug - Peter Jackson (2013)

Moi, j'aime toujours les scènes que j'avais aimées en 2001, 2002 et 2003. Et je les revois parfois avec mon fils avec plaisir. J'aime toujours le Gandalf de McKellen et le Boromir de Sean Bean. Mais je ne peux revoir que des petits bouts. C'est sur la durée que je ne tiens plus - les regards embués du duo mièvre Elijah Wood/Sean Astin, qui surjoue chaque scène,  cette focalisation manichéenne sur les monstres, les interminables et redondantes scènes de bataille avec le trio de terminators Legolas-Gimli-Aragorn et cette mise en scène si lourde qui accentue chaque effet et flêche chaque émotion, au bout de quelques minutes, malgré les qualités que je peux reconnaitre au film par ailleurs, je ne peux plus.

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#81 08-01-2014 18:28

shudhakalyan
Inscription : 2008
Messages : 299

Re : [Critiques] The Hobbit: The Desolation of Smaug - Peter Jackson (2013)

Vous m'épatez, comme les champignons d'Isengar (a shortcut to them ?)

J'ai aimé Avatar (y compris l'inexpressivité de l'acteur que je trouve précisément magnifique) et Terminator 2, s'agissant de Cameron... En revanche, je ne supporte pas Titanic tongue.

Mais je crois qu'on vient de faire un beau tour des gouts, de leurs caprices, de leurs incongruités, de leurs inconvenances.

Pour les référents du cinéma classique, j'en ai quelques-uns, mais plus épars, plus chaotiques. Je suis un grand passionné de La Honte de Bergman, de L'évangile selon Mathieu de Pasolini, et d'Antonioni en général (mais surtout L'avventura, parce que c'est là que je suis tombé amoureux de Monica Vitti). Quoi qu'il en soit, et c'est l'essence même de ces échanges : vous me donnez un immense désir de cinéma, là où PJ n'est plus parvenu qu'à me donner soif depuis longtemps.

Par ailleurs, je tiens à poser quelque chose d'insignifiant et d'important parce que personnel. Si j'écris un jour quelque chose d'un peu fouillé sur PJ, j'espère sincèrement pouvoir vous compter dans mes premiers lecteurs (et détracteurs !) de qualité, de ceux qui ne vous laissent passer aucune bêtise (sauf l'incurable), vous Hyarion, Silmo, Semprini, Isengar, ce serait vraiment un honneur. Là-dessus, je sens, moi qui suis aussi un lecteur très erratique, que le désir de quelques Promenades au pays des Hobbits m'appelle à son tour. Vivement la disponibilité de m'y vouer.

S.

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#82 08-01-2014 18:30

shudhakalyan
Inscription : 2008
Messages : 299

Re : [Critiques] The Hobbit: The Desolation of Smaug - Peter Jackson (2013)

Semprini : Ceci dit, moi non plus je ne peux plus big_smile. Il est des chefs d'œuvre qui arrivent vite à saturation ^^ (encore que dans mon cas j'aie sans doute tenu plus longtemps que vous tous pour le volet 1).

ps : à la liste de mes lecteurs/détracteurs d'honneur, j'ajoute Elendil bien sûr smile.

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#83 08-01-2014 18:48

Semprini
Inscription : 2000
Messages : 612

Re : [Critiques] The Hobbit: The Desolation of Smaug - Peter Jackson (2013)

shudhakalyan a écrit :

Semprini : Ceci dit, moi non plus je ne peux plus big_smile. Il est des chefs d'œuvre qui arrivent vite à saturation ^^ (encore que dans mon cas j'aie sans doute tenu plus longtemps que vous tous pour le volet 1).

Ah, il avoue ! La preuve en est faite ! tongue Un vrai chef-d'oeuvre par définition ne peut provoquer la saturation car il ne fatigue pas les yeux. Il est des films que j'ai vus 20 fois toujours avec le même plaisir grâce à leur forme fluide et classique (Ford, Renoir, Hawks, Hitchcock, Mizoguchi, Kurosawa, Satyajit Ray, Tarkovski, Powell & Pressburger, etc... comment se lasser de voir certains de leur film dont la mise en scène est comme un onguent pour les yeux ?

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#84 08-01-2014 19:08

shudhakalyan
Inscription : 2008
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Re : [Critiques] The Hobbit: The Desolation of Smaug - Peter Jackson (2013)

Ah ah smile. Ton enthousiasme est beau à voir et je suis heureux d'être ainsi pris sur le fait. Il y a pourtant des œuvres qui m'ont marqué à vie et que je n'ai pas envie de revoir, alors qu'il y en a d'autres dont je ne me lasse pas. Cela dit certainement quelque chose de l'œuvre et de mon rapport à celle-ci, mais cela n'amoindrit pas sa valeur à mes yeux. Je me souviens d'un prof de littérature qui nous avait parlé d'Artaud avec une lueur dans les yeux, en évoquant les années 1970 où celui-ci était considéré comme un dieu pour une certaine intelligentsia littéraire... Quelques temps après, cette lueur avait passé (comme celle qui traverse les yeux de Gollum un instant fatigué de son rôle) et il avait ajouté : "mais Artaud, c'est dépassé." Je crois qu'il était dans la confusion entre son propre rapport à l'œuvre et les qualités de celle-ci. Artaud m'a bouleversé, et je ne serai plus jamais pareil qu'avant de l'avoir lu, mais je n'ai pas envie de le relire, et n'en aurai sans doute pas envie avant longtemps, alors que je ne me lasse pas de Tolkien.

Cette remarque sur la saturation des chefs d'œuvre, même si elle se voulait malicieuse s'agissant de Jackson, m'en rappelle une autre, à nouveau liée aux Misérables (je prépare un cours en fait tongue) :

Jean d'Ormesson a écrit :

À la question : « Quel est le plus grand poète français ? », tout le monde connaît la réponse d'André Gide : « Victor Hugo, hélas ! »
Pourquoi « hélas » ? Parce qu'il y a quelque chose d'accablant dans la fécondité et l'éloquence de Hugo. Parce qu'il est permis d'être fatigué de l'entendre se comparer lui-même tantôt à Atlas portant le monde sur ses épaules, tantôt au Mont-Blanc, et de le voir écrire sans la moindre gêne : « Je fais mon métier de flambeau. » Et surtout parce que, dans tous les secteurs de la littérature, le triomphe de Hugo est si éclatant et si constant qu'il est devenu une évidence. Il triomphe dans la poésie. Il triomphe dans le théâtre. Il triomphe aussi dans le roman. Œuvre monumentale, influencée par Balzac, George Sand, Proudhon, Fourier, et par les romans populaires de Frédéric Soulié et d'Eugène Sue, commencée sous Louis-Philippe et publiée en dix volumes en 1862, alors que Victor Hugo était en exil à Guernesey, Les Misérables – qui s'appelaient d'abord Les Misères – constituent à la fois un roman historique et un énorme réquisitoire social et lyrique. Tous les défauts et toutes les beautés de Hugo s'y retrouvent : enflure, déclamation, générosité humaine, grandeur. Assez loin de toute psychologie, de toute nuance, parfois de toute vraisemblance, Les Misérables représentent l'une des rares œuvres épiques de la littérature française.

(http://www.ibibliotheque.fr/les-miserab … sson/page1)

Du coup, j'en viens à penser ceci à propos de la remarque de Jackson dans le Figaro au début de ce fuseau, qui m'a beaucoup touché : j'ai d'abord cru que PJ était fatigué des critiques, et qu'il avait besoin de s'en extirper... mais c'est peut-être beaucoup plus profond : n'était-il pas fatigué, à ce moment-là, à la faveur de l'exception française qu'Isengar a magnifiquement rendue, d'être "Peter Jackson", le "Peter Jackson" qui avait adapté ces œuvres de Tolkien, a fortiori s'il les a vraiment aimées ?

J.R.R. Tolkien (traduit par Ledoux) a écrit :

Et qui brise quelque chose pour découvrir ce que c'est a quitté la voie de la sagesse.

J.R.R. Tolkien a écrit :

The gleam faded from his eyes, and they went dim and grey, old and tired. [...] For a fleeting moment, could one of the sleepers have seen him, they would have thought that they beheld an old weary hobbit, shrunken by the years that had carried him far beyond his time, beyond friends and kin, and the fields and streams of youth, an old starved pitiable thing.

La lueur disparut de ses yeux qui devinrent ternes, gris, vieux et fatigués. [...] Pendant un bref instant, si l’un des dormeurs avait pu l’observer, il aurait cru voir un vieil hobbit usé, diminué par les années qui l’avaient emporté loin au-delà de son époque, de ses amis et de sa lignée, comme au-delà des champs et des ruisseaux de sa jeunesse — une vieille chose pitoyable et affamée. (ma traduction)

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#85 08-01-2014 19:22

Semprini
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Re : [Critiques] The Hobbit: The Desolation of Smaug - Peter Jackson (2013)

Je suis un immense fan des Misérables et lorsque j'avais découvert les critiques de Flaubert, j'en avais été très peiné. Mais aujourd'hui, je vois mieux où Flaubert voulait en venir et je trouve que sa position n'est pas dénuée de logique par rapport à la littérature réaliste qu'il défendait, là où Hugo, emporté par le lyrisme de son génie, et son goût des contrastes (ses encres...), utilisait des archétypes pour mieux faire voir la lumière en faisant fi de tout réalisme. Il faut voir avec quelle fougue ou rage Hugo parle des juges et des avocats lors du procès Champmathieu, mais emporté par le verbe, sa rage est alors injuste.

Moi, je pense que la mise en scène de certains films classiques, une mise en scène fluide, posée, en retrait, en roides diagonales où passent de doux voiles, n'épuisera jamais ses charmes. Les tempêtes peuvent fatiguer. Pas les douces brises.

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#86 08-01-2014 19:26

sosryko
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Re : [Critiques] The Hobbit: The Desolation of Smaug - Peter Jackson (2013)

Ah la la, moi, je vous propose de vous retrouver autour d'un verre de vin lorsque vous serez lassés comme PJ lui-même de revenir encore et encore sur la trilogie... et mince, il est là aussi, le bougre ! ;-)

Pour la suite de l'explication, voir Chroniques de la Vigne de Fred Bernard

S. smile

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#87 08-01-2014 20:43

Cédric
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Re : [Critiques] The Hobbit: The Desolation of Smaug - Peter Jackson (2013)

Me concernant, j'ai vu la première trilogie une fois à la sortie en cinéma, une autre fois il y a an. Point trop n'en faut. De fait, je n'en suis pas lassé  tongue

Si un mérite est à attribuer à PJ, c'est outre les personnes qui se sont intéressés par la suite à Tolkien, le "boom littéraire" (et notamment en France) que cela a suscité. Et, par là, mieux faire découvrir l'Oeuvre. Ce point, je crois qu'on ne peut lui enlever (nous ne l'avions pas attendu mais cela a tout de même facilité certaines choses, je crois).


Cédric

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#88 09-01-2014 20:28

Hyarion
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Re : [Critiques] The Hobbit: The Desolation of Smaug - Peter Jackson (2013)

Silmo a écrit :

=>Hyarion. Tu devrais pouvoir emprunter "les Mystères de Lisbonne" version ciné, au Dragon et à sa Dame. Je sais qu'ils ont ça dans leur dvdthèque (sauf s'ils l'ont refourgué) :-)

Je prend bonne note de cela. En y repensant, il me semble que Romaine m'en avait parlé, en effet, mais il y a déjà fort longtemps... Bref, je leur demanderai à l'occasion. :-)

Silmo a écrit :

J'ai pas aimé Avatar [...]

Avatar, entre autre à cause d'un scénario  haltérophile et d'un acteur principal du même métal avec l'expressivité d'un parpaing.
Ceci dit, je jette pas James Cameron avec l'eau du bain puisque je suis un fan inconditionnel de Titanic :-D Si, si. Sérieux.
tandis que pour Alien, je préfère Ridley Scott...

James Cameron, comme j'ai déjà l'occasion de l'écrire sur ce forum, m'a toujours fait l'impression d'être d'abord un capitaine d'industrie, toujours à la pointe de la technique, avant d'être un artiste ou le démiurge que l'on célèbre aujourd'hui. Je peux me tromper, mais je pense qu'il restera avant tout dans l'histoire du cinéma pour son rôle en matière d'évolution technique du septième art, de même peut-être que Peter Jackson. Titanic m'a toujours donné l'impression, depuis la première fois que je l'ai vu en salles, d'être un modèle en matière de reconstitution historique avec force moyens, plus que d'histoire racontée. Même chose pour Avatar : le scénario (qui a quelque peu coupé l'herbe sous le pied du John Carter d'Andrew Stanton, malheureusement pour ce dernier) est assurément cousu de fil blanc, tandis que la capacité d'immersion dans la fiction permise par la technique fait sans doute de ce film une référence pour le cinéma de demain. Cameron aura bientôt l'occasion, du reste, d'enfoncer le clou à ce propos, avec ses suites à Avatar qui vont régulièrement se succéder en salles dans les prochaines années, à la suite (et probablement aussi à la manière) de la deuxième trilogie de Jackson.
En l'état actuel de sa filmographie, le film de Cameron que j'apprécie le plus est probablement Abyss. Et s'agissant d'Alien, sans être un expert de cette série de films, je préfère aussi le film original de Ridley Scott.

***

Pour le reste, il est difficile de réagir à tout ce qui a été écrit depuis mon précédent message...

J'aimerai simplement souligner ici que si je me suis lancé dans l'exercice consistant à écrire des critiques sur la deuxième trilogie, je l'ai fait en ayant gardé en mémoire, bien entendu, les éditos de Semprini dédiés à la première trilogie et publiés sur JRRVF. Semprini — dont TB disait affectueusement, dans le temps, qu'il était "notre monsieur cinoche" ;-) — avait placé la barre assez haut à l'époque en matière d'analyse et de critique, le résultat contrastant d'ailleurs singulièrement avec le commentaire laissé sur le forum l'année dernière à propos du premier volet du Hobbit de PJ : http://www.jrrvf.com/fluxbb/viewtopic.p … 963#p46963
J'avoue d'ailleurs que j'avais été un peu déçu : après les éditos d'il y a 10 ans, tout comme TB, je ne m'attendais pas à un avis exprimé de façon si laconique ! :-) Pour ce qui est du deuxième volet, le commentaire de Semprini a cependant été plus fourni, mais ce que j'ai surtout retenu, c'est qu'il a suffisamment enthousiasmé JR pour qu'il reprenne à son compte, dans un autre fuseau, l'expression "connerie monumentale" employé par Semprini à propos du film. Quand je pense au décalage qu'il y avait dans leurs interventions sur les films il y a 10-12 ans, je me dis que c'est toute une mer (de Rhûn ?) qui a coulé sous les ponts... ;-) Mais l'essentiel est que Shudhakalyan est réussi à pousser Semprini à s'exprimer davantage, ce à quoi je ne croyais plus trop, je l'avoue ! ;-)

Semprini a écrit :

Genette ou pas, je crois qu'il existe des canons esthétiques propres au cinéma (sur la composition des plans, le découpage, le montage, etc.) établis par les oeuvres des cinéastes classiques (canons portés par des milliers de films depuis le début du 20e siècle et une longue historiographie critique). J'ai été éduqué au cinéma en voyant d'abord ces oeuvres classiques, à la Dernière Séance ou ailleurs. Jackson, qui vient du cinéma d'horreur indépendant (d'où son goût si peu tolkienien pour les monstres, la violence et le gore), a une conception de la mise en scène qui va souvent à rebours de ces canons classiques. Cela fait le bonheur de certains - pas le mien. J'ai aussi lu Tolkien avant de voir Jackson - ce qui explique là aussi bien des choses, de même qu'explique aussi bien des choses le fait que tu aies pour ta part découvert Jackson avant Tolkien (car je ne nie pas non plus l'importance de l'histoire personnelle et du sentimentalisme de chacun dans ces affaires-là). Je n'arrive plus à voir les films de Jackson en DVD aujourd'hui. Mais je suis très heureux qu'ils t'aient enchanté et qu'ils aient permis à beaucoup de gens de découvrir Tolkien.

[...]

Moi, j'aime toujours les scènes que j'avais aimées en 2001, 2002 et 2003. Et je les revois parfois avec mon fils avec plaisir. J'aime toujours le Gandalf de McKellen et le Boromir de Sean Bean. Mais je ne peux revoir que des petits bouts. C'est sur la durée que je ne tiens plus - les regards embués du duo mièvre Elijah Wood/Sean Astin, qui surjoue chaque scène,  cette focalisation manichéenne sur les monstres, les interminables et redondantes scènes de bataille avec le trio de terminators Legolas-Gimli-Aragorn et cette mise en scène si lourde qui accentue chaque effet et flêche chaque émotion, au bout de quelques minutes, malgré les qualités que je peux reconnaitre au film par ailleurs, je ne peux plus.

Ces propos me font penser à mon propre rapport aux films de Jackson. J'ai moi aussi lu Tolkien avant d'avoir vu les films, et ne le regrette pas, surtout s'agissant du Hobbit. Cependant, pour ce qui est du Seigneur des Anneaux, je dirais que les films m'ont sans doute aidé, de façon assez décisive, à revenir à Tolkien alors que le Seigneur des Anneaux, à la lecture, ne m'avait initialement pas autant plu que le Hobbit. Cependant, une fois l'intérêt de circonstance passé, et les souvenirs esthétiques bien inscrits en mémoire, je n'ai guère eu envie, par la suite, de revoir régulièrement la première trilogie. Semprini a mis des mots sur ce que j'ai longtemps eu du mal à définir : le cinéma de Jackson n'est pas la même chose que le cinéma que j'ai appris à apprécier, en lui-même, avec le temps. Le fait que je ne suis pas du tout amateur de cinéma d'horreur explique peut-être pourquoi un certain nombre de codes dudit cinéma d'horreur dont est issu Jackson ne "marchent" pas sur moi, contrairement à ce qu'il en est pour d'autres cinéphiles pour qui l'horreur va naturellement avec la SF, le fantastique et la fantasy (pour faire simple), alors que pour moi un tel mélange ne va pas forcément de soi, fusse dans le cadre général de ce que l'on appelle le cinéma de genre, et bien que les catégorisations ne soient vraiment ma tasse de thé par ailleurs.

J'aime l'esthétique apportée par des artistes comme John Howe et Alan Lee sur les films de PJ, et j'aime ces tableaux portés à l'écran qui en découlent, même quand ils sont le théâtre de scènes supposées "kitsch" comme celle du baiser au clair de lune entre Aragorn et Arwen dans la Communauté de l'Anneau. Cependant, les choix de Jackson en matière de mise en scène et de structure narrative ne m'a jamais marqué en eux-mêmes comme peuvent le faire, à chaque fois que je les revois, les choix faits pour des films comme The Good, the Bad and the Ugly de Leone ou Excalibur de Boorman. En dehors de l'esthétique, restent chez PJ des choses réussies que je continue à apprécier d'une part (comme Semprini, je trouve toujours très convaincants le Gandalf de McKellen [surtout le Gris, plus que le Blanc] et surtout le Boromir de Sean Bean, excellent acteur) ainsi que, d'autre part, des scènes que je n'aime pas du tout (notamment les scènes ridicules de prouesses guerrières de Legolas que j'ai évoqué dans ma critique sur le présent fuseau, ainsi que "les regards embués du duo mièvre Elijah Wood/Sean Astin, qui surjoue chaque scène" dont parle Semprini et qui "gâche" un peu en particulier la conclusion de la Communauté de l'Anneau), avec au milieu, entre ces deux tendances de goût, un ensemble qui m'a toujours paru tenir la route dans l'ensemble, malgré les faiblesses constatées par ailleurs et notamment dans les Deux Tours et le Retour du Roi. Personnellement, je continue de considérer la Communauté de l'Anneau comme étant le meilleur volet, le plus prenant, de la première trilogie, mais le Dragon Didier m'a toujours dit, lui, qu'il préférait les Deux Tours. Bref, à chacun son barème d'émotion, comme l'a justement écrit Silmo...

Semprini a écrit :
shudhakalyan a écrit :

Semprini : Ceci dit, moi non plus je ne peux plus big_smile. Il est des chefs d'œuvre qui arrivent vite à saturation ^^ (encore que dans mon cas j'aie sans doute tenu plus longtemps que vous tous pour le volet 1).

Ah, il avoue ! La preuve en est faite ! tongue Un vrai chef-d'oeuvre par définition ne peut provoquer la saturation car il ne fatigue pas les yeux. Il est des films que j'ai vus 20 fois toujours avec le même plaisir grâce à leur forme fluide et classique (Ford, Renoir, Hawks, Hitchcock, Mizoguchi, Kurosawa, Satyajit Ray, Tarkovski, Powell & Pressburger, etc... comment se lasser de voir certains de leur film dont la mise en scène est comme un onguent pour les yeux ?

Cela me fait penser que j'ai la Rue de la honte de Mizoguchi dans ma vidéothèque et que je n'ai pas encore pris le temps de voir ce film, dont on m'a dit du bien. Parmi tous les autres grands cinéastes cités, j'avoue qu'il y en a deux dont je ne connais pas le travail, à savoir Satyajit Ray (je connais très mal le cinéma indien) et Tarkovski (dont l'aura particulière m'a toujours un peu effrayé, je l'avoue).
Il y a longtemps que je n'ai pas revu la première trilogie de Peter Jackson, même en ayant toujours les coffrets des versions longues dans ma vidéothèque depuis des années. Je suis de plus en plus curieux de la revoir une fois que j'aurai vu la deuxième trilogie dans son ensemble. Tiendrai-je sur la durée mieux que Semprini, ou même que Shudhakalyan ? Je verrais bien... en notant, du reste, que Cédric lui-même (qui n'a jamais caché que les films de PJ n'étaient pas sa grande passion) a été capable de ne pas être lassé. ;-)

***

ISENGAR a écrit :

Comme Semprini, j'ai certains marqueurs, certains référentiels cinématographiques.

J'avoue, cher JR, que je suis curieux de savoir quels sont précisément ces référentiels, dans la mesure où, sauf erreur de ma part, tu n'en as jamais beaucoup parlé. :-) J'avoue ne pas avoir tout relu de ce que tu as pu écrire contre les films de PJ, mais il me semble que tes propos, généralement, portaient davantage sur le rapport à établir (ou plutôt, à te lire, à ne pas établir... ;-) ...) entre Tolkien et PJ, plutôt que sur le rapport à établir ou non entre le cinéma de PJ et celui d'autres cinéastes vis-à-vis de la question de l'adaptation.

***

Amicalement à tous, :-)

Hyarion.

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#89 10-01-2014 07:51

Elendil
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Re : [Critiques] The Hobbit: The Desolation of Smaug - Peter Jackson (2013)

Hyarion a écrit :

Parmi tous les autres grands cinéastes cités, j'avoue qu'il y en a deux dont je ne connais pas le travail, à savoir Satyajit Ray (je connais très mal le cinéma indien) et Tarkovski (dont l'aura particulière m'a toujours un peu effrayé, je l'avoue).

De Tarkovski, je ne connais que son Andrei Roublev, mais quel chef d'œuvre absolu du cinéma ! Un des très rares films que je revois périodiquement pour le pur plaisir esthétique.

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#90 10-01-2014 12:26

shudhakalyan
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Re : [Critiques] The Hobbit: The Desolation of Smaug - Peter Jackson (2013)

Quant à moi, mon pseudo relève davantage du Salon de Musique que de toute évocation anglosaxonne ou néozélandaise ^^. J'ai d'ailleurs toujours rêvé trouver un enregistrement d'Ustad Salamat Ali Khan tel qu'on l'entend dans ce grand film de Satyajit Ray, en chanteur solo, mais il est quasiment toujours accompagné de son frère Nazakat et l'harmonie n'est pas le point fort de la tradition vocale hindustani et des ornementations raffinées du khayal... mais si, vous me suivez encore big_smile.

S.

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#91 13-01-2014 11:45

Semprini
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Re : [Critiques] The Hobbit: The Desolation of Smaug - Peter Jackson (2013)

Hyarion a écrit :

J'avoue d'ailleurs que j'avais été un peu déçu : après les éditos d'il y a 10 ans, tout comme TB, je ne m'attendais pas à un avis exprimé de façon si laconique ! :-) Pour ce qui est du deuxième volet, le commentaire de Semprini a cependant été plus fourni, mais ce que j'ai surtout retenu, c'est qu'il a suffisamment enthousiasmé JR pour qu'il reprenne à son compte, dans un autre fuseau, l'expression "connerie monumentale" employé par Semprini à propos du film. Quand je pense au décalage qu'il y avait dans leurs interventions sur les films il y a 10-12 ans, je me dis que c'est toute une mer (de Rhûn ?) qui a coulé sous les ponts... ;-)

Je suis désolé que tu aies été "déçu". A vrai dire, j'avais commencé à écrire un texte sur le Hobbit, mais je n'en aimais pas le ton - trop aigre, trop critique. D'où la lassitude ou la fatigue que j'avais confiée sur le forum à l'époque. Je n'avais jamais conçu les éditos comme un moyen détourné de m'en prendre à Peter Jackson, mais plutôt comme un prétexte pour parler du Seigneur des Anneaux de Tolkien en réfléchissant à la question de son adaptation. J'ai le sentiment que les films de Jackson m'ont permis de mieux comprendre ce qui faisait l'originalité du livre de Tolkien. Ses deux premiers films (La Communauté de l'Anneau et Les Deux Tours) avaient suffisamment de qualités pour susciter des discussions intéressantes - c'est à partir du Retour du Roi que cela s'est vraiment gâté. Or, m'en prendre directement à Peter Jackson non, cela ne m'intéresse pas - et c'est ce qui se serait passé si j'avais écrit des éditos sur Le Hobbit de Jackson, car c'est moins une adaptation du livre de Tolkien qu'une redite du Seigneur des Anneaux de Jackson en moins bien et plus régressif . Je préfère parler de ce que j'aime. Je craignais également de ressasser sans plus-value ce que j'avais déjà écrit.

Sinon de Satyajit Ray, il faut voir en priorité son chef-d'oeuvre La Trilogie d'Apu - il s'agit de trois films (La Complainte du Sentier, L'Invaincu, Le Monde d'Apu) qui racontent la vie d'un homme de l'enfance à l'âge adulte.
De Tarkovski, il faut tout voir, même si j'ai un faible pour Andrei Roublev et Nostalghia.

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#92 13-01-2014 20:34

Hyarion
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Re : [Critiques] The Hobbit: The Desolation of Smaug - Peter Jackson (2013)

Merci pour tes précisions, Semprini. Je comprends tout-à-fait que tu aies eu à cœur de préférer parler de ce que tu aimes, et de ne pas ressasser des choses déjà écrites par le passé. :-)

Merci également à tous pour les conseils cinéphiles. :-)

Amicalement,

Hyarion.

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#93 14-01-2014 12:59

Laegalad
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Re : [Critiques] The Hobbit: The Desolation of Smaug - Peter Jackson (2013)

Silmo a écrit :

Cher Shu.
Pourquoi diable s'excuser sans cesse?

Il parait que le mauvais goût, ça n'existe pas, sinon peut-être de ne pas en avoir (comme la citrouille*)

* je profite que Laegalad est pas là pour dire du mal du non-goût de la citrouille qui en a seulement grâce à ce qu'on y ajoute :-p

Les citrouilles, c'est bon. Guillaume Long est d'accord avec moi, y compris sur la nécessité de la découper au sabre-laser.
Ceci était un message du Comité de Défense des Légumes Bons à Manger - ce qui exclue donc les choux et les navets.

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#94 14-01-2014 18:17

Silmo
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Re : [Critiques] The Hobbit: The Desolation of Smaug - Peter Jackson (2013)

Laegalad a écrit :

nécessité de la découper au sabre-laser.

Les Sith Rouille, eux seuls au sabre-laser, découper tu dois !

Silmo, qui préfère les navets en cuisine plutôt qu'au cinéma :-D

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#95 18-01-2014 23:23

Lenidem
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Re : [Critiques] The Hobbit: The Desolation of Smaug - Peter Jackson (2013)

Un peu intimidé par toutes ces références cinématographiques, je vous propose à la place de la mienne cette merveilleuse critique vidéo : http://www.howitshouldhaveended.com/content/videos

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#96 20-01-2014 11:16

Cédric
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Re : [Critiques] The Hobbit: The Desolation of Smaug - Peter Jackson (2013)

J'ai vu la chose hier. Je vais pouvoir lire vos critiques et vous faire mon propre retour (si tant est qu'il apporte quelque chose ;-))

++
Cédric

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#97 29-01-2014 22:27

Aglarond
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Re : [Critiques] The Hobbit: The Desolation of Smaug - Peter Jackson (2013)

Eh bien eh bien eh bien... Que de réflexions depuis six semaines ! C'est un gros travail de concentration de vous lire, mais quel plaisir aussi ! Décidément, il ne faudra pas que je m'absente plus d'une semaine lors de la sortie du dernier volet. Et il y a encore tout le reste du forum à aller voir...
Bravo pour ces délicieuses digressions hugoliennes (ah cette lettre de Flaubert, je ne la connaissais pas) et ces plongées dans l'histoire du septième art. Au passage, puisqu'on évoquait les classiques, j'ai eu l'occasion de visionner dans le vol Madrid-Santiago le fameux Casablanca avec Humphrey Bogart et Ingrid Bergman, que je recommande à tout le monde bien sûr (enfin pas sur un écran sale de 8 pouces à basse résolution, des écouteurs pourris dans les oreilles sur fond de bruit de réacteurs, j'entends).
Je suis également flatté qu'on ait reconnu ma critique comme visant un point d'équilibre : c'était bien le but. smile Quant aux différents passages sur le(s) film(s) proprement dit, rien de bien nouveau, les positions n'ayant guère changé, mais vous le dites toujours aussi bien.

Amicalement,
A.

PS : quand même, Cameron... Avatar est à voir en ouvrant en grand les yeux mais en débranchant à tout prix le cerveau tant les ficelles scénaristiques sont grosses et usées, et pour Abyss on touche vraiment le fond - et il est à - 5000 m ! Je me souviens qu'avec mes cousins, au bout d'1h30 on n'était resté devant le film que pour voir s'il resterait aussi nul jusqu'à la fin... Quant à Titanic, il m'a globalement laissé assez froid - du moins, jusqu'à une réminiscence non dénuée de frissons lorsque j'ai vu le premier iceberg surgir du brouillard et se dresser devant l'étrave ce jour de Noël... J'avais toujours rêvé de crier "Iceberg droit devant !)

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#98 02-02-2014 16:56

Hyarion
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Re : [Critiques] The Hobbit: The Desolation of Smaug - Peter Jackson (2013)

Le 18 décembre dernier, Hyarion a écrit :

Or donc, après The Hobbit: An Unexpected Journey (Le Hobbit : Un Voyage Inattendu) l'année dernière, j'ai vu le film The Hobbit: The Desolation of Smaug (Le Hobbit : la Désolation de Smaug) dans la soirée de mercredi dernier (11 décembre, jour de sa sortie en salles) en version française, en 3D et en 24 images par seconde. Je ne sais pas si j'aurai prochainement l'occasion de le revoir en version originale anglaise, en 3D et en "high frame rate" (HFR) de 48 images par seconde, comme je l'ai fait pour le précédent film, mais cela importe finalement peu par rapport à ce que j'ai à dire de ce long métrage de 161 minutes. À choisir, j'aurai évidemment préféré découvrir le film en version originale, ainsi que je le fait habituellement, mais j'avoue que j'étais tellement las d'avoir l'esprit pollué par la jacksonophobie des uns et la jacksonophilie des autres, que ma priorité était de me faire mon opinion au plus vite, quitte à revoir le film plus tard en version originale, voire également en HFR, si l'opportunité se présente. [...]

En consultant le programme du cinéma dans lequel je suis allé voir The Desolation of Smaug, je me suis dernièrement rendu compte qu'en fait, le 11 décembre dernier, j'ai dû voir le film en version française, en 3D... et en "high frame rate" (HFR) de 48 images par seconde, alors que j'avais écrit que je l'avais vu 24 images par seconde : comme quoi, il semble que je me sois vite habitué à cette innovation technique (maintenant que j'y pense, il me semble me souvenir de certains effets visuels déjà perceptibles lors de mes visionnages du premier film de la nouvelle trilogie, mais j'avoue que cela ne m'a pas beaucoup marqué)... Seule la version audio originale en anglais m'aura donc finalement manqué, mais vu que l'exploitation du film en salles touche à présent à sa fin, le rattrapage aura peut-être lieu plus tard, en DVD ou Blu-ray...

***

Pour celles et ceux que cela intéresse, et comme cela a déjà été proposé l'année dernière pour An Unexpected Journey, sachez que vous pouvez répondre, à partir d'aujourd'hui, à un sondage sur Tolkiendil concernant le deuxième volet de l'adaptation cinématographique du Hobbit : http://forum.tolkiendil.com/thread-7442.html

Amicalement, :-)

Hyarion.

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#99 03-03-2014 14:39

ISENGAR
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Re : [Critiques] The Hobbit: The Desolation of Smaug - Peter Jackson (2013)

C'est tout simplement scandaleux... après 6 nominations (trois pour "un voyage inattendu" et 3 pour "la désolation de Smaug"), la seconde trilogie du siècle n'a toujours pas eu le moindre oscar ???

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#100 10-04-2014 10:30

ISENGAR
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Re : [Critiques] The Hobbit: The Desolation of Smaug - Peter Jackson (2013)

Hello,

un petit mot pour une confirmation : est-ce que ce paysage, visiblement tiré du film, représente le domaine de Beorn ?

Merci smile

I.

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#101 10-04-2014 13:31

Cédric
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Re : [Critiques] The Hobbit: The Desolation of Smaug - Peter Jackson (2013)

C'est bien la demeure de Beorn. Le plan est d'ailleurs très furtif dans le film.
Qu'est-ce que cela t'inspire ? Il faudrait que je relise le passage mais je n'avais pas en tête un domaine au milieu d'une plaine...

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#102 10-04-2014 18:20

ISENGAR
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Re : [Critiques] The Hobbit: The Desolation of Smaug - Peter Jackson (2013)

Ça ne m'inspire rien de fondamental.
Je n'étais pas certain que ça pouvait être la demeure de Beorn, mais en tout cas, je l'imaginais dans un espace plus vaste, et pas dans un clos aussi enfermé.
Mais bon, c'est une vision qui en vaut certainement d'autres smile

Merci pour ta réponse , patron smile

I.

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#103 10-04-2014 19:32

Gawain
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Re : [Critiques] The Hobbit: The Desolation of Smaug - Peter Jackson (2013)

Je le voyais bien dans une plaine, mais, comme Isengar, j'imaginais quelque chose de plus vaste.
Si je me souviens bien, dans le livre, il se passe un bon moment entre l'entrée de la compagnie dans le domaine et leur arrivée à la maison proprement dite. Durant ce laps de temps, ils passent notamment à côté de ruches, et Bilbo fait un commentaire sur la taille des abeilles, je crois.

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#104 20-04-2014 23:30

ewyxo
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Re : [Critiques] The Hobbit: The Desolation of Smaug - Peter Jackson (2013)

vu en blue ray profitant de la sortie du 16 avril,

dans l'ensemble c'est toujours "bon film, mauvaise adaptation"

oui bon film, le realisateur fait preuve d'un enthousiasme communicatif pour le spectacle offert, la trame et les personnages sont bien plus intéressants que les superproductions plates et mécaniques habituelles d'hollywood,

et oui mauvaise adaptation, il ne reste pas grand chose de la subtilité des écrits de jrr tolkien, le livre originel est transformé en foire extravagante et pyrotechnique complètement hors sujet ...


et une subtilité rapporté par  Valsirius du forum elbakin.net
( http://www.elbakin.net/forum/viewtopic.php?id=7953&p=6 )

vision anticipatrice de jrr tolkien sur cette adaptation ?  >>

http://newboards.theonering.net/forum/g … ode#701385

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#105 22-04-2014 10:25

ISENGAR
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Re : [Critiques] The Hobbit: The Desolation of Smaug - Peter Jackson (2013)

Toujours pas vu, en ce qui me concerne...
Et ça ne me manque pas du tout.

I.

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#106 29-04-2014 00:23

Gawain
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Re : [Critiques] The Hobbit: The Desolation of Smaug - Peter Jackson (2013)

Et bien moi, ça y est, je viens de le voir avec Virginie.

Mamma mia !!!

Je vais me retenir, sinon, je vais être grossier...

Plus ça va, plus c'est c.n débile.

De la baston non stop, jusqu'à l'écoeurement.

Des scènes délirantes, rajoutées sur ce qui est parfaitement connu (c'est-à-dire le périple des Nains + Bilbo), et qui correspondent à la moitié du film (je n'inclus pas là-dedans l'épisode Dol Guldur qui est, à mon sens, de l'extrapolation légitime).

La scène finale est longue et ch...te ennuyante (Virginie s'y est endormie) mais j'ai bien ricané en voyant Thorin charger Smaug avec une brouette ! Bon, en fait il voulait juste s'en servir de radeau pour naviguer sur une rivière d'or en fusion (re-ricanement !).

Le personnage de Thranduil est massacré et joué comme une patate, et vas-y que je me cambre, et que je renie ma parole, et que je me prends pour Double-Face (oui, celui de Batman, vous comprendrez en voyant le film !). Même Orlando avait l'air choqué devant le désastre (le pire elfe des 6 films, à mon avis).

(Attention : spoilers !)
Isengar, tu t'étranglais avec les elfes au gouffre de Helm? Tremble ! Legolas et sa copine font une petite virée à deux à Lacville pour buter toute une escouade d'orques et sauver Kili (empoisonné par une flèche d'orque au royaume de Thranduil) et ses trois potes nains restés dans la ville pour le soigner pendant que le reste de la bande est au Mont Solitaire.
Ca va loin, hein, dans les élucubrations !

Le pire, c'est qu'il reste un film, et qu'il porte sur la destruction de Dale, la bataille des Cinq Armées, et l'assaut sur Dol Guldur. Ca nous promet du subtil !

Allez, bonne nuit !

Pascal

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#107 30-04-2014 09:25

ISENGAR
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Re : [Critiques] The Hobbit: The Desolation of Smaug - Peter Jackson (2013)

Gawain a écrit :

Mamma mia !!!
Je vais me retenir, sinon, je vais être grossier...
Plus ça va, plus c'est c.n débile.

Gawain, comme je te trouve cruel...
Avec les moyens dont PJ disposait... comment pouvait-il faire autrement ?

Si au moins il avait disposé d'un minimum de trois scénaristes expérimentés, de quelques bons acteurs, du recul de l'expérience d'une aventure cinématographique comparable, d'une société d'effets spéciaux parmi les meilleures du monde, d'un premier ministre complice qui change les lois et modifie les conventions sociales de son propre pays en sa faveur pour lui permettre de tourner sur place sans être dérangé par des revendications gauchisantes, et puis surtout, le soutien d'une major hollywoodienne qui lui aurait avancé l'équivalent du PIB de la République de Gambie pour réaliser la meilleure trilogie du monde, je suis persuadé qu'il l'aurait fait...

Mais il n'avait pas tout ça.

Si ? il avait tout ça ?... 
Alors, c'est la faute au roman à adapter... je ne vois que ça comme explication smile.

I. monkey

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#108 05-05-2014 09:32

ISENGAR
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Re : [Critiques] The Hobbit: The Desolation of Smaug - Peter Jackson (2013)

Ca y est, je l'ai vu...
Gratuitement, et sous-titré dans une langue de l'est, comme il se doit. Mais très bonne qualité d'image, soit-dit en passant.


Je m'étais promis de faire vœu de silence, alors je vais y aller mollo.

Je ne me faisais aucune illusion sur la distance définitivement prise avec l'univers de Tolkien (c'était le cas, de tout façon, depuis les premières secondes de la Communauté de l'Anneau en 2001), mais je ne m'attendais pas à un tel sommet de nullité cinématographique...

Pas de scénario, un flot continuel d'images vidéos agressives, saccadées et étonnamment mal faites, des lenteurs interminables, un découpage absurde, du néo-sindarin jusqu'à la nausée, des personnages totalement creux, un Martin Freeman qui est l'ombre de celui du "Voyage Inattendu", un dragon extraordinairement décevant...

Il y a quelques rares belles images... Mais ça reste du Peter Jackson sans aucune surprise, avec ses ficelles, ses faiblesses, ses défauts qu'on lui connaissait déjà.

C'est cependant du Peter Jackson beaucoup plus merdique que ses autres films consacrés à la déstructuration inintelligente de l’œuvre de Tolkien. Et avec une nette influence de la tendance "Pirate des Caraïbles", qui ne se faisait pas (ou peu) sentir jusqu'à présent.

Les machins intéressants de ses films précédents sont inexistants dans ce Hobbit II, réalisé sans aucune conviction.
La musique, d'habitude omniprésente et insupportable, est devenue absente pour l'oreille, tant l’œil se fait agresser... elle est pourtant là, aussi fade que possible, mais les musiciens s'ennuient sans doute plus que jamais de devoir rendre continuellement la même copie au bout de 5 films.

Aucune conviction nulle part, donc. Même la daube intersidérale des "Deux Tours" - que je considérais jusqu'à présent comme le plus mauvais film de Jackson, est supérieur à cette "désolation"... c'est dire sad

Gawain a écrit :

...jusqu'à l'écoeurement.

Ça résume bien mon ressenti. Le cerveau et le moral ressortent fatigués de cette épreuve.


Mais j'attendrai d'avoir vu la "trilogie" entière pour me constituer une opinion globale sur cette opération marketing sans âme... Peut-être que la nullité de ce très mauvais opus tient à sa position difficile entre un Hobbit I et un Hobbit III... et peut-être qu'à la fin, on arrivera à comprendre en quoi ce film peut-être éventuellement qualifié d'adaptation du roman de Tolkien...

... dit-il pour conclure difficilement par une note à peu près positive.

I.

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#109 16-05-2014 21:49

Elendil
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Re : [Critiques] The Hobbit: The Desolation of Smaug - Peter Jackson (2013)

Une critique de Viggo Mortensen qui fera peut-être plaisir à Isengar : http://www.premiere.fr/Cinema/News-Cine … es-3999162 tongue

Elendil

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#110 16-05-2014 23:10

ISENGAR
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Re : [Critiques] The Hobbit: The Desolation of Smaug - Peter Jackson (2013)

J'ai toujours trouvé cet acteur intègre et intelligent, malgré qu’il se soit fourvoyé dans cette sinistre aventure mercantile.
Ce que j'ai lu dans cette interview me fait plaisir à plein de titres, en effet smile

I.

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#111 17-05-2014 11:13

Gawain
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Re : [Critiques] The Hobbit: The Desolation of Smaug - Peter Jackson (2013)

Isengar a écrit :

malgré qu’il se soit fourvoyé dans cette sinistre aventure mercantile

Ce fourvoiement est même l'une des choses les plus positives de l'histoire : une notoriété accrue pour un très bon acteur. En plus, Viggo n'avait jamais lu le livre quand on lui a proposé le rôle d'Aragorn, il n'est donc pas coupable de trahison  tongue

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#112 07-06-2014 19:05

Pellucidar
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Re : [Critiques] The Hobbit: The Desolation of Smaug - Peter Jackson (2013)

Eh bien, j'ai moi aussi fini par le voir, ce film ! Dans des circonstances un peu particulières puisque c'était dans l'avion d'Air France qui nous emmenait à New York, ma petite famille et moi.
Dans ces conditions et vu la taille de l'écran, exit bien sûr la 3D, le son surround, les paysages grandioses, les effets spéciaux bluffants... Autrement dit, avec tous ces "artifices" en moins, il ne restait à voir qu'une histoire et sa mise en scène. Et j'ai trouvé ça franchement pas terrible. Pour toutes les mêmes raisons que celles énumérées plus haut dans ce fuseau, je ne vous ennuierai pas à les répéter. Clairement, ce film ne m'était absolument pas destiné (un quadragénaire vaguement cinéphile et amateur de Tolkien). L'impression finale qui domine est celle de gâchis : comment est-ce possible avec tant de moyens d'obtenir un résultat aussi médiocre ! Je précise que je n'était pas un anti-Jaxonien à tout crin; j'avais d'ailleurs bien aimé son Fellowship of the Ring; mais par la suite, au gré des films suivants, mon plaisir n'avait fait qu'aller decrescendo, à tel point que je n'avais pas prévu de voir cette Desolation... qui porte hélas si bien son nom.
Pour la petite histoire, 10 jours plus tard, dans l'avion qui nous ramenais à Paris-Charles de Gaulle je me suis visionné "Les garçons et Guillaume, à table !" ainsi que quelques épisodes de The Big Bang Theory. Un voyage de retour autrement plus agréable ! wink

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#113 16-06-2014 00:16

ALDARIL
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Re : [Critiques] The Hobbit: The Desolation of Smaug - Peter Jackson (2013)

Cette désolation  de Smaug est désolante  à plus d'un titre, entre roulades de tonneau ( l'effet Bombur) et glissades sur l'eau digne d'un parc d'attraction,
qu'en retenir de positif ?

A titre personnel, j'apprécie les musiques d' Howard Shore, et Gandalf le gris joué par Ian MC Kellen. Le dragon m'a semblé bien terne, l'amourette du Nain et de l'Elfe publicitaire Tauriel était hautement inutile, tout comme Radagast et Béorn.
Peter Jackson, dans ce film, a montré sa patte de troll des montagnes de Nouvelle-Zélande. C'est bien dommage pour l' oeuvre de Tolkien (j'ai bien aimé le visuel de Thranduil et de son Palais), mais j'ai eu l'impression de voir un trailer de MMORPG sur navigateur.  Pour la séquence d' Esgaroth, j'ai apprécié de voir cette ville sur pilotis, mais pas l'espèce de capitaine crochet sans crochet qui dirige la ville, ni son lieutenant, trop proche en terme de maquillage et d'allure avec Grima Langue de Serpent des films de PJ. J'ai mieux apprécié la séquence à Dol Guldur, mais là encore, j'ai un arrière goût d'insatisfaction, plus de finesse, plus de mystères aurait mieux valu.

L'adaptation cinématographique d'une oeuvre littéraire est un exercice périlleux, et je pense que tous les livres ne sont pas adaptables ni même modifiables. Le Seigneur des Anneaux ne l'était pas, Bilbo le Hobbit encore moins et gageons que le Silmarillion reste inaccessible à PJ ou l'un de ses émules. Finalement, Pj est mieux connu du grand-public que JrrTolkien, car Pj et ses choix de réalisation ont fait d'une oeuvre érudite et lyrique, une soupe insipide à l'emballage faussement accrocheur.

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#114 10-11-2014 09:25

Lodwing
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Re : [Critiques] The Hobbit: The Desolation of Smaug - Peter Jackson (2013)

Je viens brièvement faire remonter ce fuseau dans la liste des sujets récents car j'ai regardé récemment la version longue de la Désolation de Smaug. Outre tout ce qui a déjà été dit sur ce film dans le fuseau, je trouve qu'il convient de réserver une place spéciale, dans les profondeurs de l'abysse où PJ a plongé ce film, à l'humour.

Si le premier film présentait déjà un humour très loin de celui de Tolkien, la Désolation fait très fort en allant encore plus loin dans l'humour à la American Pie. Mon plaisir était déjà bien entamé en voyant Gandalf le Gris changé en Gandalf le Nul (tout bégayant devant Béorn alors qu'on se souvient tous de son grand calme et sa maîtrise dans le livre, coursé par un vieux nain tout dingue dans Dol Guldur, ...).

Mais pour moi, le moment où PJ assassine froidement Tolkien est à trouver dans ses essais d'humour, et très précisément lors de la conversation du Maître de Lacville et de son Grima Wormtongue personnel, où le second achève une phrase du premier en disant "Roubignolles!" et présentant une assiette remplis desdits attributs. Peut-on faire pire? Non, certainement pas, même avec Bombur en mode barrique, en recouvrant les nains de poissons puants où en jouant à chat avec Smaug.

Le seul point positif du film, qu'on retrouve dans tout le Tolkien jacksonien, c'est la B.O. d'Howard Shore.

Autre chose, je ne comprend pas pourquoi PJ fait monter la crème à ce point avec la "résurrection" du Roi-sorcier si c'est pour ne pas le montrer (Sauron confie le commandement à Azog et se révèle à Gandalf), alors qu'il aurait pu suivre Tolkien et faire que le Conseil Blanc croie à la simple occupation de Dol Guldur par un Nazgûl.

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#115 18-11-2014 11:45

shudhakalyan
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Re : [Critiques] The Hobbit: The Desolation of Smaug - Peter Jackson (2013)

Bonjour à tous !
Voici un petit message du dernier apologiste jrrvéfien actif de PJ...

Je parcours les chroniques du film rédigées par Daniel Falconer, qui consistent le plus souvent en une compilation de beaucoup de déclarations des personnes concernées mises en relation avec beaucoup d'images du matériau de fabrication des films. Actuellement, je lis Smaug : Unleashing the Dragon qui est comme un dérivé de la série de base (deux livres par film, bien ancrés dans le commerce juteux des produits dérivés). Il s'agit d'un petit livre d'environ 100 pages, à ma connaissance non traduit en français, consacré à l'élaboration de Smaug par l'équipe PJ.

C'est une fois de plus l'occasion de voir, me semble-t-il, les qualités restantes (et résistantes) de l'adaptation PJ in situ, une fois établi le solde de ses amples défauts toujours bien documentés ici même, et de souligner à quel point il est faux d'attribuer uniquement à John Howe et Alan Lee les qualités artistiques de la visualisation produite par l'équipe PJ.

Donc cette petite citation, livrée à votre réflexion/réceptivité... Attention : l'argument bien connu et pertinent (car bien perceptible) de l'autopromotion du film par ses membres et de l'instrumentalisation du père fondateur à cette fin ne sera pas admis comme réduisant en cendres (c'est à propos) l'ensemble de ce qui est ici avancé par l'un de ces membres. 

Paul Toblin (Weta Workshop Designer) a écrit :

Peter talked about Smaug perhaps being quite sinuous. We all love that little line art Dragon that Tolkien drew above the Lonely Mountain on his map. I think everyone was secretely pushing in that direction with their Smaug concepts. It offered such a great point of difference from all of those other Dragon films and while Smaug is the archetypal fantasy Dragon we also had to find a fresh way of doing that which was iconic and faithful, but distinct from everything we've seen before. We were collectively pretty hot on pushing for more of a worm-like Dragon and that definitely drove some of the early conceptual work.

Peter parlait de Smaug comme étant plutôt sinueux. Nous aimons tous ce petit dessin au trait du Dragon que Tolkien a dessiné au-dessus de la Montagne solitaire sur sa carte. Je pense que nous étions chacun secrètement poussés dans cette direction avec nos concepts pour Smaug. Cela offrait un point de différenciation si important vis-à-vis de tous ces autres films de Dragons or si Smaug est l'archétype du Dragon de Fantasy nous devions aussi trouver une façon rafraichissante d'élaborer ce qui était iconique et fidèle, mais distinct de tout ce que nous avions déjà vu auparavant. Nous étions tous assez excités pour pousser davantage vers un Dragon de type ver et c'est ce qui a définitivement guidé un part des premiers ouvrages conceptuels.

Smaug : Unleashing the Dragon
, Daniel Falconer, p. 10.

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Séb.

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#116 04-12-2014 09:08

Cédric
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Re : [Critiques] The Hobbit: The Desolation of Smaug - Peter Jackson (2013)

La bonne nouvelle du jour  (même si nous le "savions" déjà) big_smile
http://www.journaldugeek.com/2014/12/03 … veau-film/

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