Vous n'êtes pas identifié(e).
Voilà c'est la suite de "Les Deux Tours : Tolkien vs Jackson", éclatez vous à le remplir et à polémiquer!
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J'aurais bien voulu ajouter une ou deux choses à ce qu'a dit Tsagoi, mais le fait de ne pas avoir son texte sous les yeux est destabilisant...
Concernant le version normale ou longue.
PJ n'a jamais considéré l'une comme meilleure ou plus de lui ou...
Ce sont à proprement parlé deux versions différentes. L'interview répond très bien je pense à cette question.
PJ a tjs déclaré être satisfait de la version ciné. Il a établit le film selon une longueur qui passe bien au ciné (qui a nevie de rester 4h assis sur un chaise parfois peu confortable ?) La version longue est juste pour lui une possibilité d'utiliser ce qu'il avait en plus pour faire une version plus travaillé grâce à l'outil DVD.
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Pour moi la version longues de "La communauté..." est composé de scènes complémentaires et non de scènes ajoutés,ce qui fait toute la différence.
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Bonjours à tous.
Depuis qq jours je lis les avis sur le 2nd film, et une chose est sûr
il déclenche beaucoup de discussion. Il ne fait pas l'unanimité et de loin. Je ne sais pas si le premier film était autant suspecté, mais quand un film partage autant son public, c'est qu'il y a un gros problème, je pense.
Pour résumé mon cas :
J'ai vu le premier film sans rien connaitre de Tolkien (vraiment rien). J'y suis même allé (c'est un ami qui m'a demandé de l'accompagner) avec un a-priori négatif, car généralement ce genre de grosses productions ne m'attirent guère (je suis plus "Mulholland Drive" que "Gladiator" ou "Matrix") car souvent il faut faire abstraction des incohérences grossières et grosses ficèles scénaristique pour apprécier ces films. Le tout porté par des scénarii bateaux, insignifiants et des FX a se taper la tête contre les murs.
Je suis pourtant ressorti du cinéma assez content de "La communeauté de l'Anneau". Le film ne tombait pas dans les clichés, n'assènait pas de messages hyprocrites, les persos était plutôt bien décrit et (chose rarissime au cinéma style US) sont assez variès, tant dans leur aspects physique et psychologiques. Même si le premier film n'est pas sans défauts, il permet d'entrer naturellement dans l'univers complexe et diversifié de Tolkien sans le trahir.
J'ai donc ensuite lu le livre. Et j'ai pu constaté que le premier film, malgrés qq coupes sombres, est assez fidèle à l'écrit. Les arrangements existent, mais il respectent assez l'esprit du récit. Ce qui n'a fait que renforcer mon avis de film réussit et prenant.
Le côté légendaire est parfaitement retranscrit et le persos servent l'histoire et non l'inverse. Le livre m'a beaucoup plu (j'ai trente ans, comme quoi pas besoin de le lire a 15 ans pour l'apprécier). Ne l'ayant lu qu'une seule fois et n'ayant lu que ça de Tolkien, je ne peux pas dire que je connaisse l'univers de Tolkien comme d'autre ici.
Bref, je suis donc allé voir TTT, impatients. Et la frustration fût à la hauteur de l'attente. Quelle déception ! J'était loin de penser que ce film serait a ce point loupé. La lecture m'avait fait pensé que ce 2nd film serait assez difficile à monter. Car l'histoire est beaucoup plus porté par les dialogues (du moins il m'a semblé) et les relations entre les personnages. Or, c'est tout ce qu'a retiré PJ dans les histoires d'Aragorn/Legolas/Gimli et de Sylvebarbe/Merry/Pippin.
La partie Frodon,Sam et Gollum est assez fidèle et plutôt bien filmé. Jusqu'au délire Faramir/Osgiliath.
Le personnage de Faramir est un clone de Boromir dans le film. Mais passe encore s'il ne forcait pas Frodon a venir a Osgiliath.
Car, là se trouve la plus énorme incohérence dans l'histoire : Frodon dévoile la position de l'anneau au serviteur !! Et en passant, il n'a même plus mal à son épaule alors que dans le marée, le simple survol du nazgul le clouait à terre. Donc Sauron n'a plus qu'a marquer Frodon à la culotte. Fin de l'histoire. Bravo à Faramir, donc qui à fait foirer le plan de Gandalf.
Quant à Aragorn, Legolas et Gimli, je vais être clair : c'est mauvais, vraiment très mauvais.
Si il y a une chose que je déteste dans les grosse prod, c'est le mélange des genres. On rit, on pleure, on a peur, le tout dans la même séquence. Et finalement on ne retient rien. Alors que Pippin et Merry fasaient rire dans le premier film par leur innocence et insouciance, ici Gimli est le bouffon de service. Il a pourtant été convié au conseil d'Elrond (donc théoriquement il représente son peuple). Dans ce film, il s'en prend plein la tronche. Gratuitement en plus. Et c'est lourd comme humour. A la limite, je serais un nain, j'y verrai presque une insulte. Le coup du lancé (qui m'avais moyennement plu dans le premier film avec le coup du "pas la barbe") est vraiment pitoyable. Bref, Gimli devient une caricature. Il est dépeint en Viking (style Hollywood) qui adepte des beuvries, pète et rote à table et boit comme un ivrogne. Tout dans la finnesse.
Legolas, est réduit a un personnage de chef peau-rouge. Il débite des phrases a l'emporte pièce en plein mileu de rien. Et alors que dans le premier film on voit sa grande qualité d'archer, ici il est réduit au minimum et ne peut atteindre le porteur de la flamme olympique. Sinon, Orlando Blum confirme ce que je présageait dans le premier film : c'est un acteur médiocre. Avec ses poses altière et ses regards forcés sensé donner l'impression qu'ils se fait du soucis... Il surjoue constament.
Aragorn devient le Bruce Willis du SdA. Avec son air détaché et nonchalent, ses allure de héro qui porte tout la destinée sur ses épaules mais qui arrive à dédramatiser les situations. Dans le livre, Aragorn est plutôt indécis sur son rôle à jouer. Gandalf, entre-autre, le guide pour qu'il devienne naturellement le Roi. Dans le film, il devient limite prétentieux et se prend déjà pour le grand
chef. Et en plus il manque de mourir ! Comment PJ a-t-il pu croir que se rebondissment allait fonctionner ?
Et quid de l'amitié naissante entre l'elfe et le maitre nain ? Leur promesse mutuelle de visiter leur pays respectif ? Leur façon de se chambrer ? Tous ce qu'on à c'est le concours de tuerie. Ce qui me semblait le moins inportant...
Et Merry et Pippin sont quasiment inutile dans ce film. A part justifier le cheminement d'Aragorn et consort, leur rôle ne sert qu'a décribiliser les Ents. Contre-sens complet.
Gandalf devient un exorciste et appelle Grispoil comme Zorro appelle son cheval. Avec une nouvelle fois un ralenti et une musique poignante pour illustrer l'arrivé du roi des chevaux. Ridicule à souhait.
PJ non inflige la plus grosse ficèle d'Hollywood : deux gamins sont séparer de leur mère, on croit qu'elle va mourir, la pauvre. Et pof, toute la petite famille se retrouve dans le gouffre. C'est-y pas poignant. Qu'est ce que cette histoire vient faire dans le SdA ? C'est un hors sujet ou je me trompe ?
La bataille du gouffre, certe, est graphiquement bien. Mais là encore ca vire à la parodie. Entre le fait qu'Aragorn oubli que Gandalf doit revenir à l'aube, la porte dérobée, le lancé de nain, la skate sur bouclier, la mort ridiculement poignante du chef des elfes et le comique de répétition sur la taille de Gimli, cette scène perd de sa tension, de sa crédibilité. C'est de la BD.
Même l'intro du film m'a fait craindre le pire : Gandalf qui tombe, récupère son épée et saute sur le balrog... Ouf c'était un rève de Frodon. Mais cela en montre de trop pour ne pas penser que cela s'est passé ainsi. Donc encore une fois, PJ montre ce que Tolkien n'a pas écrit en donnant SA réponse a une question qu'a la limite personne ne se pose à ce moment là.
Bref, ce film est une caricature du SdA. L'histoire est manipulée par des personnage sans saveur. Se révèlant être des caricatures, des stéréotypes. PJ a supprimé quasiment tout les dialogues et a bien pris soin de planter des jalons en inserant des scènes du livre, histoire de pouvoir dire c'est le SdA. Mais cela ne suffit pas et en plus souvent c'est assez grossier.
Seul le récit de Frodon sauve ce film qui ne raconte rien d'autre qu'un exode de population avant la bataille de la dernière chance. Le reste (les Ents et Frodon) étant purement périphérique. Et le film se termine sans que Frodon est progressé, et sans que Merry et Pippin aient été retouvés. Donc On est au même poit qu'à la fin du permier film.
PJ a voulu raconter une histoire dans l'histoire. Il s'est méchamment planté. Et ce film, au fil du temps paraitra bien désuet (a l'instar du "Retour du Jedi"). Peut-être le fait d'avoir filmé les 3 long métrages d'un coup a fait perdre le recul nécessaire a une équipe pour capter l'essentiel d'une histoire. Finalement, TTT est un film d'action parmis tant d'autres avec les mêmes défauts.
Mon post est peut-être un peut confus, désolé, mais il y a tellement à dire sur ce film.
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je ne vois pas trop en quoi le retour du jedi est désuet mais bon...
Je crois que ton point de vue est un peu extrême. Tu as transformé certains légers défauts en véritables problemes qui nuit entierement au film. Par exemple, l humour qu il y a autour de gimli est certes très lourd, il n en gache pas plus le film que ca. Enfin c est mon avis et gimli n etait pas si différent dans le bouquin si je me souviens bien ( revenant après la bataille très blessé en gueulant "42" et e netant très fier d avoir battu son pote l elfe, je ne trouve pas ca très finaud non plus mais c est marrant).
Pour le jeu d acteur d orlando bloom, on est bel et bien d accord: il surjoue mais c est le seul elfe réussi physiquement selon moi donc je ne vais pas trop cracher dessus.
Autrement pour tout ce qui est infidele au bouquin, je l ai deja évoqué et pour moi le seul moyen d apprécier ce film est de se détacher du bouquin et de se dire que c est autre chose. Avec cette vision la, c est un excellent film.
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Marrant ces commentaires négatifs sur les deux Tours qui se ressemblent tous dans la stigmatisation des mêmes scènes, avec les même commentaires. Aucune mise en perspective, aucun angle d’attaque nouveau…que du rabâchage à l’infini. Désolé, je ne moque personne, mais je regrette le manque d’originalité ou de réflexion de fond sur le sujet.
C’est amusant de voir combien les gens décrivent la Communauté de l’anneau comme un film fidèle à Tolkien, d’une part quand on sait comme les fans avaient crié à la trahison à sa sortie, et d’autres part vu le nombre de déviations par rapport au livre.
C’est amusant, mais la version commentée de la version longue permet de se rendre compte combien les différences sont nombreuses, et tant mieux avec le livre.
Ceux qui critiquent de cette façon les Deux Tours devraient écouter ces commentaires, peut être en apprendraient ils plus sur la façons de construire un film (et combien c’est radicalement différent du livre), comment il a fallu à PJ composer avec les desideratas du studio, etc.
Le rythme que PJ a voulu donner à son film, explique quasi à 100% pourquoi il y a eu transgression chaque fois, et combien elle se justifie.
Si la Communauté de l’anneau le film respecte l’esprit, il est de même avec les 2 Tours.
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Ceci est une réponse à un post du fuseau précédent, alors va sûrement falloir vous y reporter pour y comprendre quelque chose. De même Edoras, si tu veux avoir mon premier message sous les yeux, je peux le copier ici, mais ça va faire légèrement mégalomaniaque...
A Eol, je ne dis pas que Jackson n'a fait qu'une mise en image sans saveur. Si tu relis bien mon post, je dis à plusieurs moments que j'ai aimé cette mise en image, que j'y ai pris du plaisir et même que j'ai approuvé certains changements (surtout dans le Communauté de l'Anneau). Toutefois, je ne crois pas que ces interprétations de points précis du livre, aussi réussies soient elles, aient été réincorporés dans une relecture globale, une réappropriation, un "adaptation" dans le sens forme du terme par Jackson. Reste, pour moi, une lecture de l'oeuvre, une mise en mouvement, très réussie, très belle, mais qui n'est pas, selon moi encore une fois, une oeuvre d'art, dans le sens où elle manque de personnalité ; elle est trop tolkienienne et pas assez jacksonienne. Ainsi, dans l'interview que tu cites, le passage où Jackson dit qu'il a fait ce film pour Tolkien est à mon avis révélateur.
Tout ceci n'est que mon point de vue, ça n'engage que moi, et j'espère que tu pourras le comprendre. Je ne dis pas que Jackson est un tacheron. Il est probablement très intelligent, mais pour moi ce n'est pas un artiste. Ou bien c'est un interprète, mais pas un créateur. Ceci étant dit, ça n'enlève rien aux réussites des deux films.
Cela étant dit, je vous cite ici une réflexion d'un copain, avec laquelle je suis tout à fait d'accord, et qui contredit complètement l'interprétation de Jackson sur les elfes. "Quand on y réfléchit, les elfes ne constituent pas une race créative (il n'y a pas d'évolution civilisationnelle majeure entre 1er age et 3èmeage). Au contraire, les hommes constituent une race nettement moins passive, qui va de l'avant, et c'est pourquoi les elfes sont finalement voués à disparaître (je parle d'un point de vue historicisant) comme des civilisations ont été absorbées par d'autres. Evidemment le corollaire de ceci, c'est l'imperfection. Comme le souligne Tolkien, les hommes sont sujets à la corruption de Sauron, ils sont faibles et sont capables du pire comme du meilleur."
Tsagoi
PS : Lothiriel, je suis bien content que tu ai trouvé mon post assez argumenté pour y prendre du plaisir. Mon intention n'est pas de convaincre, mais d'étayer suffisament ma pensée pour la rendre acceptable, pour en faire une des positions critique et raisonnée possible devant le film, c'est à dire autre chose qu'une réaction sentimentale et immédiate.
PPS : Ce n'est pas l'endroit, mais je trouve la perception de la sf par Jackson très limitative...
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>Marrant ces commentaires négatifs sur les deux Tours qui se ressemblent tous dans la stigmatisation des mêmes scènes, avec les même commentaires. Aucune mise en perspective, aucun angle d’attaque nouveau…que du rabâchage à l’infini. Désolé, je ne moque personne, mais je regrette le manque d’originalité ou de réflexion de fond sur le sujet.
Disons plutôt que c'est "marrant" (ou pathétique?) de constater que les critiques négatives se retrouvent souvent sur les même points, qui, semble-t-il, ont très souvent déçu...
De plus, il serait injuste envers STF de dire qu'il ne fait que répéter ce que d'autres ont dit: son constat sur les dialogues est d'une grande pertinence (entre autre).
PS: je n'avais pas trouvé que la CdA respectait le livre, ou l'"esprit" du livre... simplement qu'elle ne le massacrait pas trop et constituait -en dehors de ces considérations- un film assez bon ;)
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Korsul (et consors)
Le truc, c'est qu'on peut trouver toutes les explications (euh....... justifications) possibles concernant les changements majeurs et les adaptations plus ou moins importantes du scénario, il n'en reste pas moins que les deux films ne respectent pas le roman de Tolkien et ce dont il parle : ainsi, mettre l'accent sur la relation arwen/aragorn et passer à côté de tout ce qui a un rapport avec le "révolu", le sentiment de perte, de monde(s) perdu(s) et l'inexorable fin du monde connu (le prologue du 1 est raté, la Lorien aussi, et pas mal de scènes "zappées" concernant, par exemple, les galgals, ou les dialogues entre Sylvebarbe et Pippin/merry........)
bref, on peut palabrer à l'infini sur le fait que cette adaptation (et à mon avis, toute adaptation cinematographique) respecte le texte, ou même l'esprit de Tolkien, ou pas.
Ceci est un film, et il est clair que tout n'y est pas, qu'il y a un parti pris pour n'adapter qu'un aspect du livre, sans doute le plus superficiel, pour toucher un public plus large. Il est clair aussi que les personnages et les rapports qu'ils ont entre eux (Faramir, Legolas/gimli, Eomer etc..) perdent le rôle que leur donnait Tolkien.
bon, tout ceci et j'en passe est largement exprimé dans ce fuzeau et dans les autres concernant le film.
je répète donc qu'à mon humble avis, il ne reste que deux options :
soit ne pas aller voir quelque chose dont on sait d'avance qu'il ne sera pas conforme à ce qu'on espérerait voir
soit y aller en décidant de profiter d'un bon film épique au visuel conforme à Middle-Earth, eg se replonger avec délectation, au retour, dans les pages chères à nos coeurs.
et en annexe à ces options, se dispenser de faire tout un plat de pas grand chose : je veux dire que le double monologue qui s'exprime sur ce forum et ailleurs des "pour" et des "contre" n'apporte pas grand chose de nouveau par rapport à ceux de l'an passé. Ce n'est qu'un film, et ma foi, dans le genre, assez réussi si l'on se dit "inspiré du roman de Tolkien".
Si on s'obstine à justifier les changements les plus éhontés en énumérant les spécificités du cinema et ses contraintes, évidemment, on se heurte en dialogue de sourd au respect de l'oeuvre. Ainsi, à mon avis, rien ne justifie une scène aussi ridicule que le bannissement d'Eomer avec le gros des troupes (si j'étais lui, fidèle à mon roi et à ses terres, conscient de la trahison de Grima et de la situation de Théoden, de ce qui menace ma soeur Eowyn, ma foi, au lieu de galoper vers le nord avrc mon armée, j'aurai fait mine de partir puis j'aurai attaqué et purgé le rohan de la fange Grima et consors... Evidemment, ce n'est pas pour rien que Tolkien faisait enfermer Eomer au lieu de l'exiler !) un scénario de roman se doit d'être cohérent, et plus sa trame est complexe, plus il doit être rigoureux. Il en va de même pour un film, et si le scénariste n'est pas capable de le faire et se permet des pirouettes idiotes sous prétexte de rythmer le récit visuel, il ne faut pas s'étonner qu'il y ait des levées de bouclier !
ces discussions sans fin deviennent agressives, et je me demande bien si cela est bien utile. Je l'ai déjà dit dans mon précédent post. Même si ces films avaient moins transgressé, on aurait - et moi la première - protesté et montré du doigt tout ce qui est différent, voire contraire au roman. Bien sûr, ici, à part de grandes réussites comme la complexité émotionnelle de Gollum (ils auraient pu en faire un clown de plus) ils n'y sont pas allé de main morte côté modifs et incohérences. Mais pourquoi ne pas se contenter de dire "j'ai passé un bon moment" ou "j'ai detesté", et revenir aux discussions sur les textes et sur l'auteur au lieu de transformer ce forum en "gala" ou "voici" ou "mad movies" ? qui plus est en dans un ping-pong assez agressif et intolérant je trouve, dans un camp comme dans l'autre ?
sur ce, belle et bonne année
Claire Panier-Alix
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Les critiques se focalisent sur les même scènes ou détails. Et alors ?
Cela ne les rend pas infondées pour autant.
Le premier film n'est surement pas une adaptation sans failles du livre. Mais, c'est dans l'amtosphère, dans la qualité du récits que ce film est une réussite, même s'il subsiste qq longueur et errance de mise en scène (surtout dans le version longue en DVD).
Le 2nd film, en comparaison, est bien moins fidèle puisque PJ s'octroit le droit de raconter une histoire qui n'existe pas, modifie le cheminement des personnages et change le caractère d'un personnage par commodité. Alors, peut-être que d'adapter le SdA n'est pas simple. Mais faire un scénario qui tient la route sans incohérences grossière et qui reste un minimum sérieux, ne tiens pas de l'exploit je crois.
Gimli dans le livre est un personnage qui tient à ce que les nains ne soient pas sous-estimer. Il est par conséquent bougon et très volontaire. Legolas et lui se livrent une lutte de respectabilité mutuelle. Gimli fait une question d'honneur (pour son peuple) de tuer plus d'ennemis que Legolas. Pour prouver que même petit, il fait mieux que les grandes personnes. Les seuls moment ou il est un peu coincé, s'est en présence féminine. Dépeindre un tel personnage est certainement comliqué au cinéma, mais de là a en faire quasiment un clown...
Quant a aller le voir en se disant qu'on ne va pas voir le SdA, je reste perplexe !! Ce qui est sur c'est que si ce film n'était pas titré "Le seigneur des Anneaux : Les 2 Tours", je ne serais jamais allé le voir.
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Relisez les 2 tours : Gimli passe tout de même pour le candide du trio, en fournissant des explications souvent simplistes aux énigmes. PJ a peut être un peu trop amplifié cela pour les fanas, c'est sûr...
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Il n’y a pas d’agressivité, mais à partir du moment où le forum commence à être remplis de messages sur le film, quel est l’apport d’une énième énumération des manquements du film ? Aucun, sinon faire du remplissage. A mon sens, aujourd’hui à ce niveau, les critiques thématiques, les approfondissements ou les mises en perspective ont plus de sens que de ressasser ces mêmes remarques qui ont déjà été largement débattus.
Je suis même tenté de faire un thread intitulé « Comment PJ a amélioré le SdA », chose à laquelle personne n’a pensé au contraire (au contraire de « Comment PJ a massacré le SdA »).
Parce que je pense sincèrement que le film apporte certains plus par rapport au livre, notamment dans l’épaisseur ou l’humanité des personnages. Pareil, personne ne fait de remarques sur le rythme bien plus soutenu que dans le livre, une montée paroxystique différente, ou n’en profite pour dire qu’aujourd’hui même le film a apporté une autre vision du monde de Tolkien.
Bref, peu de critiques du film en lui même, hors à travers de son adaptation du livre, et c’est bien dommage. Le film a une vie et un souffle propre à lui même : arrêtez de le considérer comme un avatar, bon ou mauvais dérivé du livre, c’est trop réducteur.
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>Parce que je pense sincèrement que le film apporte certains plus par rapport au livre, notamment dans l’épaisseur ou l’humanité des personnages.
Ah bon ???? je suppose que là, tu ne vas pas faire comme ces vilains tolkienistes attachés au texte d'origine, et argumenter ! ;-))
claire, curieuse...
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Oui clairement : la scène de la mort de Boromir est plus poignante émotionnellement que dans le livre qui a un rendu un peu trop héroïque et proche de la chanson de Roland, alors que le film met en avant surtout deux hommes, réunis pour un même idéal et enfin sur la même longueur d’ondes ; je trouve Eowyn plus fragile, moins glaciale et plus ambiguë qu’elle ne l’est dans le livre (parce qu’elle a une plus grande conscience d’Arwen et qu’Aragorn est encore plus équivoque à son égard) ; Aragorn est plus faillible et plus humain que dans le livre ; je trouve que la Galadriel du film rend presque mieux les différentes facettes de la Galadriel de Tolkien, dans la mesure où on sent son autorité, sa soif de pouvoir (uniquement sous jacente dans le SdA alors qu’elle est plus nette dans le Silmarillon) ; je trouve même Gandalf encore plus touchant dans le film : les rictus de douleur qu’il exprime en certaines circonstances envers des personnes (qui font de lui un homme concerné pas uniquement de l’avenir des différents peuples de la TdM, mais aussi par les individus qui les composent) et j’aime beaucoup la façon dont l’incompréhension de Legolas face à la mort est rendue (cette incrédulité en même temps que cette notion qui semble impossible à saisir, aussi bien rendue à travers l’expression de Haldir quand il meurt)…
Bref, les personnages du film ont une existence propre et une profondeur qui transcende leur destin héroïques qui est un défaut propre aux gestes héroïques. Ils existent aussi par eux même et pas simplement à travers leur idéal. Souvent, on parle de Sam comme du personnage ordinaire qui s’élève au rang des personnages extraordinaires du livre, que ce sont Gandalf ou Legolas, mais moi j’apprécie le fait que PJ ait profondément humanisé chacun des protagonistes. Ce sont des gens au destin extraordinaire, mais des gens finalement comme les autres.
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Claire, je trouve pour ma part que les débats se passent plutôt moins agressivement ici que sur d'autres forums, on arrive même à avoir des avis contraires mais argumentés, c''est loin d'être inintéressant à mes yeux. on n'est quand même peu tombé dans le "ouah c'est génial" ou le "beeeerk, PJ au bûcher!" malgré quelques excès du genre. bref, tout ça pour dire que je prends pas mal de plaisir à venir sur le forum parler de ces impressions - notamment avec les critiques thématiques qui permettent une approche différente, incluant notamment ce que Korsul appelle de ses voeux, à savoir une critique du film pour le film, et pas seulement du film comme adaptation (débat qui me paraît également légitime quand il est argumenté).
Je suis par ailleurs d'accord avec Korsul sur le fait que le film donne de l'épaisseur aux personnages (dans l'optique du seul SDA, indépendamment de mes autres lectures de Tolkien) : cela m'avait frappé dans la Communauté, avec la figure de Boromir, mais cela se retrouve dans les Deux Tours. ce sont surtout les hommes que PJ traite avec soin: Aragorn est plus en nuances (Lambertine n'est pas d'accord avec moi ;-) ), Faramir est moins héros parfait et plus humain, Eomer est plus amer, Eowyn plus tourmentée. tout cela me semble fort justement mis en avant.
de même, le côté affectueux de Gandalf est mis en avant, dans la Communauté surtout. Elrond, "thingolisé" comme dit Romaine, y gagne de l'épaisseur au sens où il donne l'impression de lutter contre lui-même, tenant un espoir qui n'est plus le sien. Mettre à l'écran l'histoire d'Arwen et d'Aragorn rend tangible des tensions que Tolkien évoque de manière très périphérique.
le Retour du Roi pour tout cela, j'espère, continuera à m'attacher à ses personnages en montrant leur cheminement intérieur qui suit leurs aventures.
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curieux... Moi cela ne me gêne pas du tout à la lecture, et même, j'ai toujours été très attachée au sda à cause de la profondeur extrême des personnages, ce qui est généralement abesent dans les romans de fantasy oùcils sont stéréotypés et creux.
je ne dirai pas que ce que vous expliquez est faux, car il est vrai que dans un film, il faut aborder la sensibilité et la complexité des personnages sous un autre biais que dans un roman. Mais, cependant, je ne peux pas partager votre opinion dans le sens où, par exemple, il me semble indéniable que le personnage de Gandalf est mieux traité dans le roman, et que sa complexité, cet aspect de sa personnalité qui le rend insaisissable (manipulateur, pour certains) et par moments assez peu concerné par le sort de nos héros, parce qu'il n'est pas humain et que sa perception du temps, par exemple, est différente (ses intérêts aussi, peut-être). Bien sûr, pour montrer cela dans un film, il faudrait développer beaucoup de choses (et sans doute inventer des scènes ne se trouvant pas dans le livre où il suffit d'induire les choses), et j'imagine que ce genre de personnage ambigû et insaisissalbe (gentil ? méchant ? ni l'un ni l'autre, comme extérieur (cf bombadil) au récit qui nous est fait) serait difficile sinon malvenu dans un film d'aventure.
alors, oui, je suis d'accord
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A Tsagoi,
Inutile, je trouve juste votre théorie fort intéressante et je pense qu'elle mérite d'être dévelloppé et étudié avec plus d'attention.
A STF,
Vous dites qu'écrire un scénario qui tient la route ne relève pas de l'exploits. Je répondrait par expérience que c'est loin d'être aussi simple que l'on peut le penser. Mais il faudrait essayer d'en écrire un pour s'en rendre compte... Personne ne serait tenté d'essayer ?
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oups, posté par mégarde...
je disais donc que je suis d'accord avec vous, certains personnages sont humanisés dans le sens où on leur prête des préoccupations plus proches des nôtres, ou du moins des canons "romanesques" (je sais, le terme est impropre mais je ne trouve pas le bon) ou héroïques auxquels nous sommes habitués pour nous identifier, néanmoins dans les romans, si ces personnages sont plus inhumains, plus éloignéss c'est à mon avis parce qu'ils sont dun autre monde, et vivent une réalité chaotique toute particulière, à une autre échelle. De même, certains d'entre eux vous paraissent survolés par Tolkien ? ma réponse est claire et je l'ai déjà exprimé dans des posts précédents (ce n'est que mon avis, of course) : sans doute pour lui n'étaient-ils pas aussi importants que d'autres qu'il a développés, et que PJ, réécrivant son propre SDA, aura plus ou moins heureusement zappés ou modifiés.
je crois que nous reconnaissons tous ici que l'oeuvre de tolkien est plus que cohérente et forte, et je m'étonne -même si j'admets dans mon message de ce midi que pour le mettre en film tel qu'il l'a écrit, ce serait quasi impossible ou au prix de faire un film long, lent et pénible- je m'étonne, donc, qu'on puisse trouver que le traitement des personnages soit plus émouvant et profond dans le film que dans le(s) livres, quand on voit comment sont massacrés les plus important d'entre eux, et mis en avant les secondaires...
je ne trouve pas émouvante, moi, la fausse mort d'Aragorn et ses rapports avec Arwen (par contre le dialogue elrond-arwan, appelant la fin du livre, donne assez bien), et je trouve que la mort de Boromir est meilleure dans le livre (et où est l'échos de cette scène quand sa barge funéraire est retriuvée, plus loin, par les siens ? un passage merveilleux dans le livre, et transformé par un plan d'une seconde où la barge tombe dans la cascade...). Idem dans la Moria, par exemple, où l'émotion suscitée par la mort de Balin et de ses compagnon faisant échos à la répétion des événements lus dans son livre sur sa tombe, est mal traitée, trop rapide, l'action comptant plus.
je suis puriste mais je me soigne, ce qui m'a permi d'apprécier le 2è film a sa juste valeur.
à sa juste valeur.
claire, pinailleuse repentie (mais c'est dur :-))
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Merci RTF pour ton post jubilatoire. Je partage avec toi chaque impression ressentie en voyant ce film.
Merci Tsagoi pour ton éclairage interressant sur la notion de relecture. Celà donne matière à reflexion.
Plus j'y pense et plus je me dis: quel gâchis.
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Toujours pareil, pour les personnages « zappés » je renvois aux commentaires made in PJ de la communauté de l’anneau : un film ne dure que 3H et il est impensable de développer proprement la noria de personnages secondaires du livre. C’est ce qui explique notamment la disparition de Glorfindel au profit d’Arwen, et probablement d’Erkenbrand au profit d’Eomer : trop de noms et de visages différents pour le grand public, ça serait devenu imbittable. Intéressant : PJ disait de la version longue de la CdA que ce qu’il a manqué au film le plus, ce n’est pas tel ou telle scène (cadeaux en Lorien par exemple), mais toutes les petites interactions entre les différents protagonistes, censées leur donner de la profondeur.
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nous sommes donc à peu près d'accord ;-)
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Edoras,
je n'ai pas dis autre chose que ceci : écrire un scénar n'est pas simple. Mais cela n'excuse pas les incohérences, facilités et bannalités.
3 films d'un coup c'est un tour de force. Mais PJ n'aura pas pu capitaliser sur l'experience de chaque films séparemment.
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Korsul a écrit: "Toujours pareil, pour les personnages « zappés » je renvois aux commentaires made in PJ de la communauté de l’anneau : un film ne dure que 3H et il est impensable de développer proprement la noria de personnages secondaires du livre."
Désolé, sur ce point là je ne suis pas tout à fait d'accord avec toi: PJ se plaint de ne pas pouvoir approfondir les persos dans un film de trois heures; en même temps il nous sert une histoire complètement secondaire (celle des enfants et de la mère), une bataille qui dure très très longtemps, et j'en passe... Je pense qu'il aurait été possible de plus développer les personnages si PJ ne s'était pas attardé sur certains points peu voire pas importants.
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Peut-on savoir quel point ?
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Oui çà serait intéressant, d'autant que ladite scène avec la mère et ses enfants a une justification et ne dure pas très longtemps.
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