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D’une pierre deux coups. Critique des Deux Tours et du Retour du Roi.
Préambule.
Contrairement à ce que pourrait faire croire une première lecture rapide, je n’ai pas ici cherché à glisser de cette proverbiale mauvaise foi dont on me fait souvent le reproche, dont on vente les mérites parfois. Non. Je me suis efforcé tout au long de ce texte de conserver une certaine objectivité. Bah oui. Je me suis aussi, pendant la rédaction de ces modestes lignes, efforcé de me décoller totalement du support écrit qu’un anglais d’Oxford s’était autrefois évertué à rédiger dans la langue la plus lumineuse et la plus agréable possible… un support écrit dont un Néo-zélandais porteur de shorts sales a prétendu un jour s’inspirer pour donner libre cours à des élucubrations cinématographiques d’aloi douteux.
De toute façon, soyons clairs : Les films Les Deux Tours et Le Retour du Roi de Peter Jackson sont des besognes complètement autonomes des deuxième et du troisième volumes du Seigneur des Anneaux de JRR Tolkien… et bien entendu déliées de tous autres liens que les titres des ouvrages dont elles s’inspirent. Point barre. Et Donc toute comparaison, comme on a pu être tenté d’en faire pour leur prédécesseur, le très rentable Communauté de l’Anneau (du même Peter Jackson, je le rappelle à l’attention des voyageurs extraterrestres qui viennent de nous rejoindre sur le forum), serait donc particulièrement maladroite.
Ainsi libérés de toutes tentations d’association avec l’incomparable Seigneur des Anneaux de Tolkien, nous pouvons donc librement parler des deux derniers films de Jackson. Et nous parlerons des deux. Car bien que les médias, à cours de vocabulaire adapté, nous rappellent qu’il s’agit d’une trilogie, il me semble évident que Les Deux Tours et Le Retour du Roi ne peuvent en fin de compte pas être étudiés, décryptés, analysés chacun de leur côté.
Isolé, le film les Deux Tours devient incompréhensible, absurde. Raté. Sans queue ni tête.
Isolé, le Retour du Roi est un colosse artistique aux pieds d’argile. Un titan cinématographique sans consistance.
Sauvons ce qui peut être sauvé et essayons de comprendre les deux obus cinématographiques de la Grosse Bertha néo-zélandaise dans leur logique commune, comme si tous ces aboiements ne faisaient en fin de compte qu’un rugissement… En clair, voyons ce qui peut être défendu au milieu du naufrage général.
Le manque de recul est certain. Pour mieux apprécier la réelle valeur artistique globale de la chose, mieux vaudrait-il attendre quelques années, que les trois films soit intégralement publiés et, enfin, terminés. Ce qui ne semble pas être le cas au jour d’aujourd’hui… impératifs commerciaux obligent.
Voici donc un premier jet. Tout ce que vous y lirez n’engage que moi, bien entendu. Il n’y a dans les lignes qui suivent aucune vérité première, il n’en découlera aucune sentence gravée dans le marbre… je sais que j’ai raison. Et que l’avenir me donnera raison. C’est tout :D
Douze épreuves pénibles nous attendent pour arriver jusqu’à une conclusion raisonnée. Douze thèmes par lesquels je souhaite exposer ce que je retiens du visionnage de ces deux films qui marqueront sans doute l’histoire du cinéma, mais probablement pas dans le sens où l’entendent les inconditionnels du barbu de Wellington… (A moins que ces films sombrent aux oubliettes en même temps que la mode qui les accompagne…)
Epreuve I – le visionnage des Deux Tours.
Voici quelques jours, j’osais porter mes yeux sur le DVD d’un film dont la réputation, largement surfaite, était parvenue jusqu’à moi par le biais des pages de ce forum.
L’objet était parvenu jusqu’à moi par un prêt généreux de la part d’une aimable collègue. M’étant acquitté à l’avance d’un pari châtaigno-étylique, plus rien ne me retenait pour assouvir cette obscure et malsaine curiosité. Le second opus de la *trilogie< /I>* du Seigneur des Anneaux de Peter Jackson était-il aussi mauvais, aussi raté, aussi déconcertant que ce qui se disait au lendemain de sa sortie...
Visionnage en VO s’il vous plaît. La version française que j’essayais dans un premier temps étant nulle et non-avenue (avec son Gollum à la voix casimiresque, son Gandalf atone, son Legolas aphone, son Gimli grotesque et son Sylvebarbe victime d’une pathétique bronchite chronique, un peu comme Jacob Desvarieux, le célébrissime bassiste de Kassav).
Bon, allez, je dois reconnaître que les premières minutes du film en jettent plein la vue. Ce panorama fabuleux des montagnes de brume (rôle joué par des montagnes néo-zélandaises ?) puis cette chute vertigineuse de Gandalf et du Balrog (toujours aussi impressionnant et réaliste!) clouent le spectateur sur son fauteuil. C’est indiscutablement indiscutable. Puis nous passons à Sam et Frodon dans leur errance sur les Emyn Muil. Et à la très réussie rencontre entre les deux héros et ce nouveau personnage prometteur : Gollum.
Jusque là, tout est très propre, tant du point de vue scénaristique que du point de vue de la mise en scène, du jeu des acteurs, de l’utilisation habiles des effets spéciaux.... Les imperfections sont à peine perceptibles.
Et on en vient presque à rêver d’un film enfin digne de l’œuvre dont il prétend s’inspirer…« Jackson aurait-il prit des cours de cinéma auprès de ses collègues ? » serait-on mesquinement tentés de se demander. A moins que les acteurs aient –enfin – pris la mesure de leurs rôles, après les pénibles et pathétiques hésitations de la Communauté de l'Anneau...
Mais tout se gâte très vite. Trop vite.
Arrivent le cortège des vilains Uruk-Hai et les premières désillusions. On retombe dans le mauvais goût absolu et les clichés d’amérikkkanisme primaire (cf. le chef de patrouille uruk et son poing levé digne des pseudo forces spéciales du Viêt-Nam. N’importe quoi. Impardonnable.)
Je passerai sur la somme de défauts palpables qui émaillent et gâchent le visionnage de ce film pour n’en retenir que quelques-uns uns que je développerai plus loin. Retenons ici qu’en gros, les couleurs, la photographie, la musique, les scènes de combat, le traitement des personnages, les dialogues, la mise en scène, le jeu des acteurs virtuels et authentiques, sont continuellement inégaux, valsant comme une houle nauséeuse entre incohérences, bêtise, messages à relents hautement malsains (j’y tiens et j’y reviendrai) et (parfois) éclats de génie. Le découpage au sécateur rouillé de l’effort jacksonien n’aide pas à la paix des estomacs, non plus. Drôle de façon de présenter comme un chef d’œuvre intemporel un film monté comme un stroboscope et dont le fil conducteur est plus qu’incertain, si on persiste à isoler ce même film au sein d’une improbable « trilogie »…
Bref, vous l’aurez compris, le visionnage des Deux Tours ne fut pas pour moi un agréable moment. D’autant que l’opération fut exécutée sur un écran d’ordinateur – certes plat – un support qui ne vaudra jamais une belle toile de cinéma. Mais je ne plaindrai pas, ceux qui me connaissent savent que ce fut volontaire. Et j’assume.
Bien différent fut le contexte du visionnage du Retour du Roi.
Epreuve II – Le Retour du Roi : l’apothéose d’un style.
Le contexte festif du Raid III, un temps froid mais sec compensé dans la longue file d’attente par de la chaleureuse amitié, la musique décalée et joyeuse de la bande du Donjon de Naheulbeuk… voilà un cadre idéal pour cette épreuve que je prévoyais pénible.
Le Retour du Roi a été une claque. Dans tous les sens du terme. Une révélation peut-être… J’y reviendrais plus loin.
Avantageusement placé entre la délicieuse Béatrice qui veillait à ce que je ne somnole pas, et la merveilleuse Lambertine dont la bonne humeur a résisté à tout, même à l’humiliant bâclage du couronnement d’Elessar, j’ai assisté à la projection comme lové dans un cocon de certitudes et de préjugés.
Mais la bestialité progressive et malsaine des premières images (Smeagol et Deagol s’entre-déchirant pour la possession de l’Anneau) m’a sorti tout entier de ce cocon. Et je me retrouvais à nu, isolé dans une Terre du Milieu certes pleine de dangers, mais dépeinte avec tant de violence et de brutalité par Peter Jackson, dont la caméra snuffeuse ne nous épargne rien, pas même l’ultime spasme étranglé de douleur d’un pauvre Déagol terrassé par son frère.
Et puis on a beau s’y attendre, Le saut du coq à l’âne prend à ce moment des dimensions inattendues : C’est un soulagement. Un retour au calme.
Le problème, c’est que les scènes apaisées deviennent vite ennuyeuses, émaillées de dialogues abscons et d’une luminosité et d’une photographie soporifiques. Et je ne parle pas de la musique lénifiante de maître Howard à laquelle je me suis hasardé à consacrer tout un chapitre… N’eut été la vigilante Béatrice, je serais sans doute parti rapidement dans les bras de Morphée pendant une scène pesante entre Eowyn la nigaude et Aragorn le bellâtre.
Globalement donc, l’épreuve a été moins pénible pour ce tiers-ci de la « trilogie » que pour le précédent. C’est la magie du cinéma, m’sieur !
Et puis, la fin d’une si grande série implique forcément tout un tas de révélations.
Une de ces révélations est que Peter Jackson a été traumatisé par la Trilogie de Star Wars de George Lucas. Si traumatisé que l’unique thérapie consistait pour lui à faire son propre Star Wars. Ce qu’il fit.
Une autre révélation est que Peter Jackson est génial. Mauvais cinéaste, mauvais scénariste… mais malgré tout plein de génie. Bref, c’est un brouillon, un maladroit. Le genre de mec qui ne range jamais sa chambre ou qui ne termine jamais quelque chose qu’il a commencé, sauf quand on le pousse à le faire. Il est cependant bourré de talents cachés.
Et ça transparaît malgré tout par spasmes irréguliers tout au long de ses films, au milieu de longues et pénibles plages de médiocrité malodorante.
Ainsi, le Retour du Roi nous offre quelques merveilles absolues : les vues grandioses de Minas Tirith, la cataclysmique bataille du Pelennor, le Sammath Naur, l’attaque désespérée d’Aragorn devant la Porte Noire (« Pour Frodon ! »)…
Mais ces merveilles côtoient une légion invraisemblable de stupidités, de grossièretés visuelles, de violence inutile, de dialogues d’une platitude digne des romans Arlequins. On avait beau s’être entraînés en visionnant La Communauté de l’Anneau et ses multiples aberrations entrecoupées d’éclats de génie, les Deux Tours et surtout le Retour du Roi représentent l’apothéose de ce style autant inégal qu’inégalable… Peter Jackson a offert ici le maximum de ce qu’il pouvait donner : le pire de la « trilogie », entrecoupé parfois du meilleur…
Peter Jackson est donc ici au sommet de son art. Un art brouillon au possible. Mais un art qui ne laisse pas indifférent tant on y côtoie le bon et le moins bon… Après, bien entendu, c’est une question de sensibilité personnelle.
Pour ma part, plus que pour n’importe quel autre film, j’ai été plus sensible au moins bon qu’au bon. Le moins bon a gâché ma perception globale de l’ensemble. Mais cela tient au fait que ce n’est pas n’importe quel roman qui a été soi-disant adapté ici.
Le bon, comme les fois précédentes, m’a attristé. Car il représente toutes les promesses non tenues de ce qu’aurait du être le Seigneur des Anneaux.
Les deux étapes du visionnage passées, nous pouvons sans doute entamer une analyse des différents thèmes posant problème dans ces deux films. Ces thèmes constituent autant de pénibles épreuves que je me suis engagé, avec abnégation, à affronter pour vous.
Epreuve III – les acteurs
Et quelle épreuve !
Depuis les dernières scènes avec Ian Holm/Bilbon puis l’agonie inter-minable de sire Sean Bean/Boromir dans la Communauté, autant le dire tout de suite : les acteurs du film jouent comme des manches !
Cependant, dire qu’il n’y en a pas un pour récupérer l’autre, c’est un peu exagérer.
Sean Austin, qui donne son visage au personnage de Sam Gamegie, est parfois bon dans les Deux Tours (surtout cette fameuse première scène plutôt inspirée) et souvent étonnant de vérité dans le Retour du Roi.
Curieusement, l’acteur jouant Pippin (Billy Boyd) donne un peu plus de charisme et de profondeur à son personnage. Mais attention, ça reste ponctuel. Et au regard de l’ensemble de l’œuvre du brave, allègre et enthousiaste acteur, je pense sincèrement que c’est du pur hasard.
Passons sur le transparent Bloom, infiniment meilleur dans Pirates des Caraïbes (quoique… son « une diversion !?… » dans le Retour du Roi est d’anthologie !!!)
Comme toujours, égal à lui-même, Elijah Wood/Frodon est à mille lieues d’être convaincant. On s’ennuie, en sa compagnie. Au point que Peter Jackson croit se sentir obligé de lui coller la camera sous le nez et de lui faire baver du jus vert pendant presque une minute pour donner de la vie à la scène où il se fait picouzer par l’ignoble Arachne. Pathétique.
Theoden (Bernard Hill) et Eowyn (la jolie Miranda Otto) sont parfois émouvants. Parfois moins… Le problème, ici, ne vient pas des acteurs, à mon avis. Il vient du metteur en scène. Nous y reviendrons…
En fin de compte, et c’est un comble, l’acteur le plus convaincant reste celui qui joue le personnage le plus pourri, le plus raté, le plus ridicule (après l’immonde pseudo-Gimli) de toute la « trilogie » zélandaise : Denethor, alias John Noble.
Jamais vu ça. Une honte ! Quel besoin Peter Jackson et sa clique avaient-ils de ridiculiser ce personnage et de rendre aussi incohérent le statut du Royaume de Gondor. Un mot me vient à l’esprit : bourrin. Le scénario est bourrin. Mais du coup, John Noble joue à merveille ce personnage hors-sujet qu’on aurait tellement mieux fait de supprimer radicalement de l’histoire, si c’était pour en faire ça !
Quand on subit ce genre de personnage hors-sujet, on se dit que le père Bombadil et le Vieil Homme Saule ont vraiment eu du bol de passer à la trappe new-linienne. Au moins n’ont-ils pas subi les outrages indécents d’un scénario qui ne savait pas trop quoi faire d’eux. Beurk ! Une des plus grosses déceptions de toute la « trilogie » jacksonienne ce Denethor... scusez boi… vais vobiiiir… !
Des autres acteurs, transparents, absents, creux (la VF du Retour du Roi aidant, je vous l’accorde), je n’ai pas envie de dire grand-chose et je vous invite à relire à ce sujet les excellentes critiques de Maître Sauron-Necsipaal…
Epreuve IV – la mise en scène
Les gros plans à répétition, les ralentis nauséeux qui se succèdent sans modération, les vols en hélicoptère et les plongeons vertigineux au-dessus des paysages de la Nouvelle Zélande du Milieu… Tout ces effets estampillés Peter Jackson laissent perplexes. Car ils desservent lourdement le visionnage des scènes.
Conjuguée à la fois à un casting plus ou moins réussi et à un scénario boiteux que nous inflige le trio magique Walsh-Boyens-Jackson, la mise en scène donne mal au crâne.
On se souvient de l’invraisemblable échauffourée au sommet de Weathertop, orchestrée comme du mauvais Steven Seagall (et je suis gentil) avec des Nazgûl en dessous de toute crédibilité, des Hobbits mous comme des huîtres et un Aragorn dansant avec sa jolie népée comme un porteur d’étendard de la Révolution Culturelle (chinoise, pour les incultes)… Peter Jackson continue dans les Deux Tours et nous en fait de belles au Gouffre de Helm. Nous gavant d’images de mômes effrayés et de femmes éplorées jusqu’à la nausée, nous imposant des ralentis briseurs de rythme (je pense à l’orque indestructible qui, malgré les flèches de Legolucky Luke, apporte la bombe atomique sous les murs de la citadelle)
Rebelotte dans le Retour du Roi ! On a de tout !
Mais le pire reste le visage d’Elijah Wood, le grouin collé sur la vitre de la caméra, qui se laisse picouzer par le vilain appendice de la mère Shelob. Et vas-y que je te met des yeux globuleux, et vas-y que je bave du jus d’herbe, et vas-y qu’on jaunit les couleurs du visage… Tout un symbole du manque d’imagination de ce réalisateur antipodal.
Difficile d’abandonner les recettes glauques qui ont fait le succès d’horreurs comme Bad Taste…
D’une manière générale, le spectacle visuel qu’est le Retour du Roi est gâché par cette mise en scène maladroite. Tout cela suscite une réelle frustration d’autant que, soyons honnêtes, il existe dans ce film des moments d’anthologie qui m’ont mis la larme à l’œil tellement c’était archi beau.
Allons-y ! Laissons-nous aller à cette faiblesse récréative ;p
Le rassemblement des troupes du Rohan aux abords des champs du Pelennor est un réel moment de pur bonheur cinématographique. Curieusement, ici, il n’y a rien à jeter !
Costumes, couleurs, mises en scène, photo, les ordres rapides et lapidaires de Denethor, les gros plans sur Eowyn (Dernhelm ?) et sur Merry, dont je me suis surpris à partager la transe belliqueuse… c’est du bon ! Que du bon !
Et Theoden qui entame une course, l’épée au vent, claquant sur les lances rageuses et contenues de ses Rohirrim…
Et le début de la charge avec le son des milliers de sabot en dolby stéréo…
Raaaaah !
L’émotion est aussi brutale que l’apparition miraculeuse du Balrog au milieu du naufrage de la Communauté de l’Anneau… Du vrai bonheur.
Une tentative épique semblable est à signaler lorsque Aragorn lève son épée et se rue sur les ennemis à Dagorlad, criant « Pour Frodooon ! » mais l’émotion y est plus fugace car, comme souvent, la caméra épileptique de Jackson zappe aussitôt sur du médiocre.
Quelle colère et quelle frustration s’empare alors du spectateur. La frustration d’être passé à côté de quelque chose de grand.
Pourquoi toutes ces scènes extraordinaires que Jackson a été pêcher du fond de ses tripes de fan de JRR Tolkien, pourquoi sont-elles donc si peu nombreuses !!!
Ces scènes font regretter amèrement ce qu’aurait du être la Seigneur des Anneaux au cinéma : un grand et beau film.
A la place, nous avons du subir un pensum kaléidoscopique qui laisse hagard.
Epreuve V – le découpage
Un kaléidoscope ? Voire ! Un stroboscope, plutôt.
Tranchés à la hache, cisaillés au sécateur, lardés de coups de cutters, les deux films dont on parle ici sont simplement imbuvables dans leur versions courtes.
Des scènes entières ont ainsi disparu de la bobine, des scènes qui auraient pu assouplir les brutales sauts stroboscopiques que nous impose le soi-disant génie de Peter Jackson.
L’effet immédiat varie selon les films. Dans les Deux Tours, ça gâche tout, on n’y comprend plus grand chose si le livre n’a pas été lu préalablement par le spectateur pour avoir une base explicative préalable (qui est qui ? qui fait quoi ? qui est où ?). Le pseudo souffle épique (à Helm, en particulier) est continuellement gâché par cet épouvantable montage.
Dans le Retour du Roi, c’est parfois un soulagement, tant la violence de certaines scènes laisse le cerveau hagard. Ainsi, quitter brusquement et sans explication une bataille hurlante filmée en super gros plans pour une scène absolument fadasse entre l’agent Elrond Smith et Arwen l’insipide a l’avantage de reposer l’esprit… Et si c’était l’explication d’un si mauvais montage ? Reposer l’esprit, empêcher le client de réfléchir… de se rendre compte de la platitude et de la médiocrité du scénario, de la mise en scène, du jeu des acteurs ?… Par exemple, on sait que le Jackson a tranché à la machette les scènes du Gouffre de Helm où la mère Tyler était censée se bagarrer contre les vilains nuruks aïe aïe. Explication : trop mauvaise, pas dans le rôle, pas crédible, elle tenait son arc comme Greg le Millionnaire tenait sa truelle. Exit Xénarwen, donc… Dommage que Jackson le découpeur n’ait pas continué sur sa lancée…
Mais le recul permet de mieux comprendre aujourd’hui la raison précise de cet irrationnel et aberrant découpage.
Comme nous le verrons en détail dans l’épreuve XI, les scènes sacrifiées sont en fait gardées de côté pour les versions dites « longues » des DVD.
Et les films joyeusement et arbitrairement émasculés, amputés de scènes utiles mais aussi de certaines scènes clés, comme les maisons de guérison ou la mort de Saruman pour le Retour du Roi, deviennent des films au rabais, des sortes de longues bandes annonces pour le futur DVD…
Cette honteuse pratique lèse les spectateurs des films au cinéma.
Cette honteuse pratique met le cinéma en danger...
Epreuve VI – Notions de temps et d’espace : Un problème d’échelle ?
La Communauté avait été marquée (entre autres choses) par le problème des rapports espace-temps. Mais souvent, les incohérences relevées se référaient à l’œuvre écrite. Ce qui n’est pas une bonne chose puisque le film n’est pas le livre et qu’il est une œuvre bien distincte du Seigneur des Anneaux de JRR Tolkien. On ne compare que ce qui est comparable, n’est-ce pas ?
Dans les deux efforts suivants du kiwi le plus célèbre du monde, le problème est récurent. Mais cette fois, l’incohérence est interne. Toutes les clés sont dans les films et certains éléments sont même si flagrants que c’en est gênant au visionnage. On se met à imaginer le brave Peter, en sueur sur son fauteuil lors de la projection, en train de se dire « Oh merde ! J’avais pas fait gaffe à ça ! »… Je vous assure, je suis gêné pour lui, quand j’y pense.
Prenons deux exemples parmi d’autres. Dans les Deux Tours, Miro et Pipo sont entre les mains de l’infâme Sylvebarbe qui s’obstine à les prendre pour deux Orques et qui, en fin de compte, se fait à l’idée qu’ils sont différents et pas bien méchants.
Cette scène est découpée en plusieurs séquences.
Le problème, c’est qu’entre-temps, si la rencontre entre l’Ent et les hobbits se prolonge et se compromet dans un pâle et simpliste plagiat d’une scène bien plus riche et passionnante qu’on trouve dans un livre écrit par un anglais, le reste de l’histoire avance sans les attendre… Et du coup, la concordance du déroulement chronologique se perd de façon aussi flagrante que surprenante dans les méandres d’un étrange scénario fort mal ficelé et le décalage entre les deux scènes ne pourra se rattraper qu’avec une pirouette brutale : Le bâclage de l’Entmoot, et le conversion plus que subite de Fangorn à la cause des Hobbits.
Dans le Retour du Roi, On a droit à un visionnage précis de la jolie carte officielle du Seigneur des AnneauxTM celle qui nous fiche d’étranges accents à trois points sur tous les « A », qu’ils soient dans les mots anglais, vieil anglais ou sindarins (Bravo, au passage, pour le soi-disant respect du travail de Tolkien dont les propagandistes de New Line faisaient leur cheval de bataille commerciale, fut un temps.)
Bref, cette carte montre bien au client-spectateur l’ampleur des territoires parcourus par nos héros… Minas Tirith ici, les Montagnes Blanches plus à l’ouest, Mordor par-là, Orodruin juste à cet endroit… Pourtant, tout semble si près, sur le terrain. La carte serait donc fausse ? Elle exagèrerait l’échelle réelle entre la Cité et le Mordor ? A moins que Jackson n’ait pas tout à fait pensé à ce problème de concordance entre l’échelle de la carte et la distance entre les sites dont on peu admirer les paysages dans le film.
Ainsi, Orodruin semble étonnement près de l’Ephel Duath, et l’Ithilien vu de Minas semble être une étroite et insignifiante bande de terrain, coincée entre le fleuve et les montagnes… comme si tous les sites n’étaient séparés que par une station de RER…
Alors, Mr Jackson ? Problème d’échelle ? ou mauvaise relecture du cahier des charges pour la mise en scène du film ?…
Epreuve VII – Des effets spéciaux et des décors monumentaux
Tout comme dans la Communauté de l’Anneau, le Balrog des Deux Tours, que nous pouvons observer sous toutes ses coutures, est très réussi.
En fin de compte, tous les effets spéciaux sont des réussites.
Le problème, c’est la façon dont le scénario les utilise. Le scénario nigaud et bourrin a ainsi ridiculisé le gardien de la porte Ouest de la Moria. En faisant une bestiole dont même Walt Disney n’aurait pas voulu pour un remake de 20 000 Lieues sous les Mers. Il a rendu pénible à regarder le grand troll de la Moria à cause d’un combat interminable et inutile dont on se serait bien passé.
On a le même problème dans les Deux Tours.
Visuellement, Sylvebarbe est une grande réussite. Hélas, servi par de pitoyables dialogues et une voix essoufflée méritant des litres de sirop expectorant, c’est un des personnages les plus ratés de la « trilogie ». On ne comprend d’ailleurs pas où le scénario veut en venir avec ce personnage. On sent même que Peter Jackson et ses deux acolytes, déjà coupables de l’évincement de Tom Bombadil, du Vieil Homme Saule et de l’être des galgals, se sont sentis obligés d’introduire ce personnage encombrant et coûteux dans leur abracadabrant scénario.
Arachne, de ce point de vue, est l’effet spécial le mieux utilisé. L’animation rend l’araignée géante plus vraie et plus terrible que nature. Les scènes de l’agression de Frodon et de la riposte de Sam, particulièrement oppressantes, sont bien rendues. Pour tourner les scènes de violence, Jackson déçoit en fait rarement…
Les décors sont pour la plupart exceptionnels. Edoras, dans les Deux Tours, et Minas Tirith (grandiose) dans le Retour du Roi viennent en tête du cortège épars des réussites visuelles des deux films.
Mais une fois de plus, à quoi sert-il d’avoir de somptueux décors (et les magnifiques costumes qui vont avec) si les acteurs sont mal dirigés et le scénario plein d’approximations ?
Tous les effets spéciaux réussis ne sauvent pas le film. Certains ajoutent à la grande confusion du tout, desservent l’histoire, participent à l’absurdité. Ainsi du grand « œil projecteur » qui balaie d’un rayon étrange les paysages du Mordor et qui se tortille et se dandine à la moindre « diversion »…
Et ceux qui sont réussis rappellent ce qu’aurait pu, ce qu’aurait du être cette « trilogie ». Quelque chose de grand. Mais nous n’aurons décidément droit qu’à de l’énorme, de l’obèse. Rien de plus. Et de le regretter un peu plus à chaque claquement de fouet de Balrog, à chaque regard de Gollum, à chaque pas d’ent, à chaque grincement d’Arachne…
Epreuve VIII– De la musak… heu, musique.
Je n’aime pas la musique d’Howard Shore.
Elle me sort par les oreilles dès que je l’entends.
Telle qu’elle est imbriquée dans le film, elle est particulièrement pénible et participe aux mauvaises vibrations ressenties lors du visionnage des Deux Tours.
Elle est hors sujet, prétentieuse, insipide… bref, elle est hollywoodienne pur jus. John William et ses avatars n’auraient pas fait mieux… D’ailleurs, ils font tous la même musique !
Les moments de gloriole sont agrémentés d’un jingle particulièrement irritant qui évoque à plein tube les moments de bravoure de Retour vers le Futur d’ Alan Silvestri, lorsque Marty et le Doc sautent d’une époque à l’autre à bord de la Dolorean équipée du convecteur spatio-temporel.
Bref, cette débauche musicale fait des trois volets de la « trilogie » une sorte d’immense et pesant clip pour de la musique de supermarché. De la « musak » comme dirait le regretté John Ono Lennon.
Les scories d’Enia (qui ne fait décidément plus que des plagiats de ses anciens succès) ne valent pas mieux. L’Estampille néo-sindarin des paroles de certaines chansons n’ajoute rien à la chose sinon un peu plus de somnolence… On a le droit d’aimer. Je m’accorde le droit de détester.
Passons. C’était pour moi une des plus pénibles épreuves.
Epreuve IX – Les Elfes à Helm : quel message ?
Arrivant comme un cheveu dans l’épaisse soupe nauséabonde d’un scénario mal digéré, des Elfes. Je me relis, n’arrivant toujours pas à y croire. Oui, c’est bien ça : des Elfes à Helm !…
Bien des explications fumeuses ont été proposées pour expliquer leur étonnante arrivée à ce moment du film et dans le contexte interne d’une bataille où les assiégés sont censés être coupés du monde extérieur par une armée terrifiante de vilains pas bô orcounets et de sales guerriers néandertaliens qui n’ont jamais vu la couleur d’un savon durant leur pénible existence dans les cavernes… les cavernes d’où, d’ailleurs ? On ne sait même pas d’où ils viennent ces hommes là ? Pas d’explication ? Il faut lire le livre en même temps qu’on regarde le film, c’est ça ?…
Bref revenons aux nénelfes qui débarquent à Helm par la magie de la fée cinéma et d’un scénario aux relents douteux.
Quel est le symbole ? Quel est le message ?
Des Elfes casqués à l’antique. Tous blonds. Tous grands et sévères comme des athlètes olympiens de l’Entre Deux Guerre. Et qui défilent en rang serré dans une imitation édulcorée d’un pas de l’oie de sinistre mémoire… Ca ne vous rappelle rien ? Allons, messieurs les Elfounets ! Levez vos bras pour qu’on puisse voir vos tatouages Waffen $$ ! Oups ! Ils tournent la tête vers moi comme un seul homme ! J’ai du écrire quelque chose de désagréable à propos de ces robots mutants nazis…
Je ne comprends pas ce que cette intrusion inopportune d’un idéal néo-fasciste vient faire ici. Et ce que je ne comprends pas, surtout, c’est que les gens ne se soient révoltés que sur la forme « Des Elfes à Helm ? Bouh ! Wouinn ! » et pas sur le fond : un pur message visuel néo-fasciste – involontaire ? –qu’un Léon Degrelle ou qu’un Marcel Déat n’auraient certes pas renié.
Au milieu d’une « trilogie » où la violence, le manichéisme et plein d’autres cérébro-assujettissantes valeurs sont insidieusement diffusées, la scène de l’arrivée des Elfes a de vilains relents de peste brune.
Relions cette image au préjugés d’Elrond à propos des hommes, relions-là aux autres images va-t-en-guerre parfaitement huilées que nous avons des guerriers Elfes (La bataille de Dagorlad, au début de la Communauté) relions-là au super héros guerrier (J’allais écrire « surhomme ») Legolas, surfeur sur bouclier en free style élégant et pourfendeur magnifique d’Oliphant, jamais blessé, toujours vainqueur. Et relions-là enfin à la volonté de faire croire au public prépubère crédule et naïf que les Elfes représentent une sorte de perfection en ce bas monde (à savoir la Terre du Milieu de Peter Jackson)… Ajoutons quelques indices annexes, comme le récent livre « Armes et Guerriers » dont la critique se trouve ici, nous obtenons alors, vous en conviendrez, une mixture plus qu’inquiétante.
Involontaire, la mise en scène des Elfes à Helm est fort maladroite. Peter Jackson, en adulte responsable, aurait du se relire et ne pas oublier qu’une grande partie de son public est constitué d’adolescents influençables.
Volontaire, elle suppose une question de taille qu’il serait important de se poser : Quel est la motivation réelle de Peter Jackson ?…
Est-on obligés de subir, en tant que spectateurs d’un film projeté au cinéma et à travers un univers censé être inspiré de Tolkien, les possibles fascinations adolescentes du petit gros en short pour des fantômes à la croix gammée ?
Ou bien ce message nauséabond est-il la traduction d’une volonté néo-libérale de convaincre que l’uniformisation décérébrée est un idéal à atteindre ?
Les questions sont posées.
Comment s’appelle la société de prod’, déjà ? New Line, c’est à dire « Nouvelle Ligne » ? Ca sonne un peu comme « ordre nouveau », ça, non ?
Epreuve X – De la prétentieuse réécriture d’une œuvre parfaite
Pourquoi avoir bouleversé et supprimé tant de passages du livre ?
Cette question n’aura sans doute jamais de réponse satisfaisante. D’abord parce que Peter Jackson et ses complices se contredisent sans cesse sur ce thème, ensuite parce que chacun y va de sa théorie.
Pour ma part je trouve juste que c’est du gâchis.
Et l'hâblerie pédante de Jackson, sous des dehors faussement modestes et nigauds, n’en devient que plus haïssable.
La réécriture s’est faite à trois mains, nous dit la légende. Trois mains. Toujours cette obsession de la Trilogie.
De ces trois mains, dont 1/3 seulement semble avoir eu une réelle connaissance préalable de Tolkien, est sortie une prétentieuse réécriture de l’œuvre parfaite qu’est le Seigneur des Anneaux.
Et c’est Frodon à Osgiliath qui tend presque son anneau à un Nazgûl, en parfaite incohérence avec la logique du reste du récit jacksonien.
Et c’est Denethor dépeint comme un immonde fou décadent. Absurde. Comment un tel personnage pourrait diriger un royaume comme le Gondor. Impensable.
Et c’est Arwen, dont on gonfle le rôle jusqu’aux limites du supportable, tentant de se raccrocher au thème de l’immortalité comme un alpiniste en danger cherche à attraper la saillie salvatrice.
Et ce sont les fantômes du Chemin des Morts, transformés en "blob" purificateur, exterminant d’un coup de gel désinfectant toute l’armée de Minas Morgul, mettant ainsi fin subitement à une bataille dont les scénaristes ne savaient plus comment se dépêtrer, tant il s’étaient éloignés du schéma si limpide du Livre.
Et c’est la brutale progression d’Aragorn, propulsé Roi du Gondor sans que le public soit véritablement averti… on en parlait un peu, dans les scories précédentes de la « trilogie »… mais de là, passer conducteur de fantômes verdâtres à Roi du Gondor, quelle pirouette scénaristique ! Quel finesse dans le récit ! Où sont les pairs du Royaume qui pourraient le soutenir ou valider son couronnement ? Bon sang ! Quelle zélanderie ! Et pourtant, Peter Jackson est un sujet de sa Majesté, par le biais du Commonwealth dont fait partie la Nouvelle Zélande… alors ? En plus d’être nul en tolkienologie, il est nul en éducation civique ? Mwarf ! A qui a-t-on confié une œuvre aussi importante ! J’vous jure ! Que fait la Police du monde… ? ;-
Autres incohérences : qu’est devenu Saruman, personnage clé des deux premiers opus ? et Grima ? et le Palantir, comment s’est-il retrouvé dans la flotte ?
Et Les arbres autour de l’Isengard, d’où viennent-ils puisqu’on sait que les vilains pas beaux Uruk-Haï, fameux « croisement entre orques et gobelins », ont préalablement tout déraciné (la caméra looping de Jackson nous a pourtant gavé de ces scènes de bûcheronnage effréné à plusieurs reprises, autant dans la Communauté, que dans les Deux Tours)? Sont-ce les fameux huorns du bouquin, dont le film oublie pourtant complètement de parler ? Il paraît qu’on nous réserve tout ça pour une future version longue. Ah… quel intérêt ? Pourquoi ne pas avoir tout mis dans la version cinéma ?
Pas de Saruman, plus de nettoyage de la Comté. La fin du film y perd considérablement en consistance…
Et de toute façon, amputé de tous ces éléments, le film devient bancal. Et comme les triolistes de la réécriture en rajoutent des tartines difficilement raccrochables au reste, l’ensemble se remplit d’incohérences. Et le scénario, plutôt que conduire le récit, ne fait que gérer maladroitement ses contradictions.
Arwen en est l’exemple typique. Jackson s’est engagé avec elle dans une impasse scénaristique. Son pseudo départ pendant les Deux Tours sonnait faux. Son demi-tour dans le Retour du Roi est maladroit au possible. Son retour à Fondcombe et son « passage » à la mortalité sont autant de gaucheries qui démontrent bien qu’après les fameuses digressions sur le personnage d’Arwen, Jackson s’est rendu compte que le thème de la mortalité devait enfin être abordé. Mais tout est bâclé car on ne sait pas comment s’en sortir tant les trois scénaristes ne maîtrisent pas dans le fond les thèmes essentiels du Seigneur des Anneaux de Tolkien.
Alors on fait traverser la moitié de la Terre du Milieu à Elrond (qui a certainement autre chose à faire et qui pour les besoins de l’absurde cause, réalise la chose dans un temps record… trop fort ces nénelfes) pour annoncer à Aragorn que le temps presse et que la p’tite Arwen se fane comme une fleur à cause de l‘Anneau… Et puisque le scénario l’avait oublié (personne n’est parfait) on en profite pour livrer la fameuse épée disponible à la boutique New Line, spécialement reforgée par les sosies en ombre chinoise de Pierre Palmade et de Thomas Fersen, grands chaudronniers devant l’Eternel. Si le déroulement des événements du livre avait été respecté un minimum, eh bien, nous n’en serions vraiment pas là… Mais c’est trop tard…
Epreuve XI – De l’arnaque artistique à l’arnaque commerciale
Le Seigneur des Anneaux au cinéma, c’est : des dizaines de milliers d’heures de travail, des milliers de figurants, des budgets monstrueux que l’Education Nationale n’obtient de Bercy qu’en rêve (et qui seraient bien utiles pour sauver sa peau face aux vautours libéraux de Matignon), des décors monumentaux construits juste pour l’occaz, etc, etc… on pourrait faire un copier-coller de la longue litanie du titanesque travail des enthousiastes esclaves modernes de New Line et de leur contremaître Jackson, Peter de son prénom…
Ils ont bossé, on a compris.
Et alors ? Tout ça pour ça, serais-je tenté de dire ?
Que valent des effets spéciaux titanesques, des décors à donner le vertige, des heures de tournages dans la boue, sous la pluie ou en plein cagnard si le scénario qui est censé coordonner le tout est un cake plein de mouches ?
Avec Peter Jackson, nous sommes en pleine esbroufe. On met en avant, DVDs spéciaux à l’appui, tout ce qui a permis, en amont, de mettre les olives sur la pizza. Ca permet de camoufler qu’entre-temps, la sauce tomate a tourné et que la pizza devient immangeable !
Et l’homme au short sale ose affirmer, fier et pédant : « Tout ce qui est dans le film est tiré du livre. On a rien inventé… »
On est plus à un mensonge près…
Et les petits argumentateurs de maugréer : « si t ci malin, taka le fère toi-mêm, le filme ! » (sic)…
Si je pouvais disposer de tous les moyens dont le barbu des antipodes a profité, je le referai, ce film. Autrement. Et avec moins d’argent !
Au lieu de ça, on se tartine un « chef d’œuvre » dont de nombreux plans évoquent certains souvenirs…
On se rappelle par exemple de cette fameuse scène de la Communauté de l’Anneau où on pouvait voir Frodon, Sam, Miro et Pipo dissimulés sous la souche d’un arbre tandis que le Nazgûl venait humer l’air du haut de son noir cheval. Sait-on que cette scène est la copie conforme de celle qui se trouve dans le célèbre Seigneur des Anneaux, le dessin animé de Bakshi ?
Egalement conformes à ce dessin animé les tristes disparitions de Tom Bombadil, du Vieil Homme Saule et de la créature des Galgals… Peter Jackson n’a fait que répéter les maigres arguments que Ralph Bakshi avait maladroitement avancé en son temps… original tout ça !
Originales aussi les contre plongées sur Saruman quand il voit défiler ses armées du haut des remparts de l’Isengard ? Non. Une scène animée quasi-identique se trouve dans le film de Bakshi. Et je ne parle pas de la chorégraphie multidextre de la vilaine bestiole qui stagne dans son glauque étang près de la porte Ouest de la Moria… involontaires similitudes ? Coïncidences ?…
Dans un autre ordre d’idée, on pourrait aussi se demander pourquoi le scénario de Jackson a glissé cet inutile et pesant troll de la Moria qui fait perdre son temps à tout le monde, acteurs et spectateurs… On comprends mieux ses motivations quand on revisionne la scène du combat entre Luc Skywalker et l’affreux Rankor, dans Le Retour du Jedi de George Lucas. Etranges ressemblances…
Bravo pour l’originalité et l’intégrité artistique, Peter !
Ca devient plus gênant encore avec les Deux Tours. Et flagrant dans le Retour du Roi.
Les premières scènes des Deux Tours montrant la chute vertigineuse de Gandalf et du Balrog sont pratiquement le calque visuel des poursuites entre le jet de Luke Skywalker, puis le Faucon Millenium et les chasseurs X de l’Empire au cœur de l’Etoile Noire (La Guerre des Etoiles et le Retour du Jedi)… visuellement, les deux scènes sont tout à fait comparables et laissent des indices sur la volonté de Jackson de faire aussi bien, voire mieux, que ses glorieux prédécesseurs…
Dans le Retour du Roi, c’est évident à au moins deux endroits.
L’arrivée des Mûmakil sur les champs du Pelennor et l’exploit de Legolas (on applaudit encore !) est un minable plagiat de l’attaque des quadripodes impériaux contre la base des rebelles sur Hot la glacée. On peut comparer cette scène à l’exploit (plus réaliste et mieux filmé) de Luke Skywalker contre le monstre d’acier.
De même, la scène du couronnement d’Aragorn m’a immédiatement fait penser à la scène finale de la Guerre des Etoiles, lorsque Leïa en tenue de cérémonie, décore les héros qui ont contribué à la destruction de l’Etoile Noire… ceci dit, le baiser entre Aragorn et Arwen m’a fait penser à Dirty Dancing, alors…
Il y a d’autres indices qui font sourire les fans de l’Univers de Lucas. L’affiche du film les Deux Tours, par exemple. Vulgaire photocopie des affiches des deux trilogies de la Guerre des Etoiles. Le livre « Armes et Guerriers » rappelle lui aussi dans sa conception et dans sa mise en page certains modules de campagne du célèbre jeu de rôle Star Wars.
Bref, traumatisé dans sa jeunesse par le Dessin Animé de Bakshi et par Star Wars, Peter Jackson semble ne jamais avoir essayé de se détacher de ces fantômes. Alors ? Clin d’œil volontaire à ses références ? Plagiat ? Montage involontaire à l’identique, somme toute assez révélateur ?…
L’originalité artistique que d’aucuns clame sur tous les toits, sans trop vraiment comprendre de quoi il parle, en prend un vilain coup.
Pas de quoi hurler à la tromperie, me rétorquera-t-on.
Effectivement, il y a pire que la photocopie.
L’escamotage de scènes entières dans la version cinéma est une honte. Une honte morale et artistique.
Aucune explication, aucun argument fielleux, aucune glose ou scholie n’auront raison de ce fait : Le Seigneur des AnneauxTM de Peter Jackson est une arnaque commerciale.
En effet, comment justifier le fait qu’un quidam avance de l’argent pour aller voir au cinéma un film amputé de nombreuses scènes importantes ou fondamentales… Alors qu’une version complète (je n’ose pas dire intégrale, car d’autres surprises nous sont peut-être réservées par les pirates de New Line à l’avenir) est prévue pour l’année suivante sur support DVD, beaucoup plus cher qu’une place de cinéma !
Et le pire, c’est qu’entre la sortie incomplète, inachevée du film au cinéma et la sortie complète en DVD, l’arnaque pousse le bouchon jusqu’à sortit un DVD version pas finie entre les deux événements. Peu nombreux sont ceux qui dénoncent cette pratique et c’est bien triste. Triste aussi le fait que des milliers de moutons se font prendre au petit jeu…
Outre le fait que cette pratique (qui hélas se généralise) menace à terme la fréquentation des salles obscures, on ne peut que déplorer la scandaleuse magouille commerciale planétaire qui, sur le dos d'un écrivain sincère, inventif et admirable, aujourd'hui décédé, vise à enrichir de façon honteuse une boite de production néo-libérale sans scrupules et, au-delà, son grand patron : le ténébreux milliardaire Saul Z, détenteur de tous les droits commerciaux sur la « marque » Lord of the RingsTM…
Et celui qui n’a pas les moyens de se payer un lecteur DVD pour bénéficier de la version longue ? Ne peut-il en fin de compte n’avoir droit qu’à un sous-film ? N’aura-t-il droit qu’à ce Faramir détestable, borné et soumis à la tyrannie de son père qu’on nous inflige dans les Deux Tours, alors que la version « longue » est plus nuancée et apporte un peu plus de profondeur à ce personnage-clé de la série. Pire, le spectateur qui s’est tapé la version « courte » du Retour du Roi et qui n’aura jamais accès à l’onéreuse version DVD ne saura jamais ce que sont devenus Saruman (un des personnages pivot des deux premiers opus, sur lequel Jackson a fait reposer une grosse partie de son scénario) et Grima Langue de Serpent. Il ne comprendra pas non plus pourquoi tous les blessés de la bataille du Pelennor (Merry, Faramir, Eowyn…) retrouvent miraculeusement santé et aplomb. Ni pourquoi et comment Eowyn, visiblement instable émotionnellement, passe de l’amour éperdu et suicidaire à Aragorn, à une affection mal cachée et aussi soudaine qu’incompréhensible pour Faramir…
Cette honteuse pratique scinde, en fin de compte les spectateurs en deux catégories : ceux qui ont les moyens de connaître toute l’histoire. Et ceux qui n’auront droit qu’à la version pour les pauvres…
Le Seigneur des AnneauxTM ou le cinéma à péage.
A vomir…
Si cette pratique vise à pousser les gens vers le livre de JRR Tolkien, ça relève sans doute la légitimité de l’acte…
… mais je ne sais pas pourquoi… j’aurais vraiment du mal à le croire si un des menteurs de New Line venait me l’expliquer (je pense en particulier à ce mythomane de Mark Ordesky, le producteur exécutif du film, celui qui a affirmé sur le DVD version longue du Seigneur des Anneaux que les inscriptions en néo-sindarin sur Dard étaient bien attestées dans le livre…)
Epreuve suivante.
Epreuve XII– De la bêtise…
De la lourdeur, il y en a à revendre. Le barbu en short n’est pas l’auteur de Bad Taste, célèbre chaudron gore du siècle précédent, pour rien.
A cette lourdeur omniprésente, de la première seconde de la Communauté de l’Anneau jusqu’à la dernière seconde du Retour du Roi, s’ajoute la bêtise.
Je ne prendrai que quelques exemples édifiant, ne souhaitant pas m ‘attarder sur cet aspect plus que navrant de l’auto-proclamée « trilogie ».
Ca ne vaut même pas la peine de décortiquer tout ça, d’autres l’auront mieux fait que moi…
Citons donc la patrouille des nourouquaïes qui se sont emparés de Miro et Pipo. Ils apparaissent à la suite de la scène fort intéressante de la rencontre entre Sam, Frodon et Gollum, au début des Deux Tours. Jusque là, rien d’anormal. Et paf ! Brusquement, le chef de la patrouille lève son poing comme un brave GI en mission en Irak ! Proprement hallucinant de bêtise irrécupérable. Aucun argument dans aucune des milliers de langues de notre petite planète n’arrivera à défendre cette scène en dessous de tout, ces quelques secondes de pure bêtise hollywoodienne…
Citons Legolas surfant sur son bouclier. Citons-le seulement et cessons d’en parler, par respect pour l’inventeur de ce personnage qui, à force de se retourner dans son tombeau va finir par ré-inventer le mouvement perpétuel.
N’oublions pas que chez Jackson, on fait de la surenchère dans la bêtise : Après avoir surfé sur un bouclier, Legolas est même amené, par la magie d’un scénario qui ne recule devant aucune lourdeur, à buter à lui tout seul un énooorme oliphant et l’intégralité de son équipage. Plus fort que Rambo II, ce Legolas.
La bêtise répétitive touche l’intégralité du laborieux personnage de Gimli. Rien à sauver. Navrant. A chaque intervention, on pensait que l’affreux trio Boyens-Jackson-Walsh avait atteint le fond des trouvailles pathétiques. Eh bien non. Ils ont creusé jusqu’au bout, faisant probablement appel à des comiques-troupiers du fin fond de la Bavière pour les seconder dans leur pénible tâche.
Le comble n’est, hélas, pas atteint avec le lancer de nain « « spéciale dédicace aux bourrins décérébrés » pendant l’ennuyeuse bataille de Helm…On a encore pire avec la pitoyable compétition entre le nain et le décolorelfe. Cette compétition visant à buter un maximum d’ennemis, qui faisait sourire dans le Seigneur des Anneaux de JRR Tolkien (« c’est dans le livre ! c’est dans le livre ! Gnîîîh ! »), est exploitée jusqu’à la nausée absolue. Les intéressés allant, pour les besoins d’un scénario de plus en plus bas de gamme, jusqu’à compter leurs victimes à voix haute, à chaque coup de haches ou à chaque flèche tirée ! De vrais psychopathes de la statistique… A vomir. Une fois de plus…
Permettez-moi de compter dans la bêtise pure les idiotes tentatives de raccrochage désespéré au Légendaire tolkienien. Par exemple ces aigles dont on ne parle JAMAIS et qui arrivent comme des cheveux sur la soupe ! « Les Aigles ! Les Aigles arrivent ! - Ah oui ? Quels Aigles ?… » Par exemple ces Elfes qui n’ont rien à faire à Helm et qui se font tous dézinguer… Stupido !
Par exemple cette allusion incompréhensible de Gandalf à Pippin… à propos de… à propos de quoi, d’ailleurs ? Valinor ? Mandos ? Le Paradis WASP ? Encore une preuve que Jackson n’a rien capté au Légendaire…
Que dire, enfin, du minable personnage de Denethor et des deux agressions de Gandalf, le pas-si-blanc-que-ça, à son égard (la deuxième entraînant la mort avec intention de la donner, ce qui est à l’opposé absolu de tout ce que représente Gandalf, autant dans le reste des films que dans le livre de Tolkien…)?
Rien. Vraiment rien. Toujours par respect pour celui qui, enterré auprès de sa femme dans le cimetière d’Oxford, n’aura jamais la possibilité de dire ce qu’il pense exactement du machin…
Epilogue
Comme on dit dans ces cas-là, je me suis permis de garder le meilleur pour la fin.
Gollum.
Quel surprenant talent.
Le Gollum de Jackson magnifie littéralement le Gollum de Tolkien. Il lui donne enfin vie.
Tout est réussi dans ce personnage. Son aspect, ses expressions, sa façon de se déplacer, de se tortiller, sa dualité psychologique… Les passages animés n’ont rien à envier au passages joués par l’acteur XXXXX
Toutes les facettes du personnage sont réellement bien travaillées et adaptées par le scénario.
Nous avons tous remarqué sans doute la différence entre le Smeagol des Deux Tours, proche de la rédemption et le Gollum fourbe et profondément mauvais du Retour du Roi. Il est vrai que la transition entre ces deux aspects de sa personnalité a été un peu brutale. Sans doute le monologue psychotique de la fin des Deux Tours et le pénible et violent flash back sur le meurtre de Deagol (Retour du Roi) sont ils des balises permettant d’introduire la nouvelle nature de Gollum.
En tout cas, c’est en admirant le talent de ce Gollum jacksonien qu’on réalise à quel dramatique point Elijah Wood n’avait rien à faire dans cette aventure…
J’ajouterais enfin que c’est face à Gollum que le personnage du Sam de Jackson prend toute son ampleur. Le face à face est magistral !
Je garde cependant quelques réserves sur la façon dont Jackson passe son temps à mettre l’anneau à l’air libre alors qu’il devrait absolument être tenu caché. Egalement sur la lutte ultime entre Frodon et Gollum sur la corniche ardente du Sammath Naur. Mais d’autres se sont mieux exprimés que moi à ce sujet .
Conclusion :
Tout n’est donc pas bon à jeter radicalement et sans tri dans ces deux films. Il y a de très bonnes choses et d’autres encore meilleures.
Hélas, elles sont si ponctuelles, si éparpillées dans la brouillonne tourmente du n’importe quoi cinématographique de Peter Jackson.
Hélas, elles sont salies par les maffieuses pratiques des néo-libéraux de New Line inc.
Hélas, le film n’étant qu’une mode aussi éphémère qu’une page de pub coca-cola à la télévision, ces bonnes choses disparaîtront fatalement d’ici quelques années dans les poubelles de la mémoire avec tout le reste. Et c’est bien dommage.
Je me souviens d’une ancienne critique de mon cher Michel-TB à propos de la Communauté. Il y disait que le film de Jackson était « trop lent, trop rapide trop mou, trop saccadé, trop kitch, trop mièvre, trop long, trop court, trop bavard, trop démonstratif, trop confus…Ce film est TROP ! Comme ces grosses pâtisseries recouvertes d’épaisses couches de crème chantilly, lourdes, sans finesse qui pèsent sur l’estomac. »
Bah oui. C’est bien ça. Les films de Jackson restent sur l’estomac. Les bonnes choses nous mettent l’eau à la bouche, mais à la fin, nous sommes assommés par toute la médiocrité environnante.
Comment ne pas regretter tout ce qu’aurait du être ces chef d’œuvres potentiels : de délicieuses miches de pain blanc avec des éclats de noix. A défaut, nous n’aurons eu qu’un immense brouet de céréales avec des morceaux indigestes.
Qu’en penser, en fin de compte.
Difficile à présent d’être radical comme se fermer à toute autre analyse que la condamnation sans appel (bisou Camille). Impossible de se fondre dans la masse prépubère des moutons (souvent préalablement décérébrée par les médias) qui adulent Jackson sans la moindre once d’esprit critique.
Un ami m’a dit en plaisantant le soir du Raid, « Peter Jackson est un génie révolutionnaire, le premier a avoir osé s’en prendre à l’œuvre d’un écrivain bourgeois réactionnaire et adulé en Occident »
Et si on avait là le fin mot de l’histoire ? Et si comme l’a écrit récemment Edouard Kloczko, tout cela n’était en fin de compte qu’une « farce à trois centimes » (toujours cette définitive obsession de la « trilogie », hein ?) Et si on avait simplement eu affaire à une bande de copains iconoclastes qui avait voulu se faire du fric en s’amusant avec un des livres les plus célèbres et respectés de l’Histoire ?…
Bon. Trêve de bavardages.
Sans attendre les versions « longues » qui n’apporteront plus grand-chose à ce qui a déjà été dit ou écrit, tournons la page si décevante du Seigneur des Anneaux au cinéma.
Pour ma part, je rejoins mes livres. Histoire de me laver le cerveau…
I.
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Hum... désolé pour la balise mal fermée :o(
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Hmm, un art brouillon, un génie incomplet, d'un coup ça me rappelle quelque chose, ça... Des portraits inachevés, une légère envie de casser quelque chose juste histoire de me défouler, quand je me dis que "L'Adoration des Mages" restera à l'état d'esquisse pour-les-siècles-des-siècles-amen... Comme quoi PJ avait de forts glorieux précédents dans son genre... ;-)))
Mille fois d'accord, hélas, entre autres au sujet de l'ami Howard Shore. Y en a qui pourraient demander quelques conseils à Tarantino avant d'aller commander la bande-son de leurs films, tout de même.
Bon, par contre, le message néo-nazi, tu es sûr que tu ne vas pas un peu loin, là ? :-) Avoir besoin de héros, de surhommes, c'est normal. Mais transposer à l'échelle de la réalité est un peu moins rapide. Tous les adorateurs des X-men n'ont pas fini en défenseurs de l'eugénisme par mutations artificielles, quand même! :-)
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Sacré Isengar...
"pareil à numenoréen"...^^
je respecte ton avis...même si je me réserve le droit de ne PAS DU TOUT être d'accord...
surtout concernant la musique, franchement...tu aime quoi comme style de musique ?
menfin tous les goûts.....
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"je sais que j’ai raison. Et que l’avenir me donnera raison. C’est tout :D "
rien que cette phrase me donne des boutons... et prouve ta haute ouverture d'esprit, que j'avait déjà pu observer sur numenoréen...
mais bon au moins c'est un avis construit...ça t'a pris combien de temps pour le taper ? franchement bravo pour celà...
même si..^^
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"Un art brouillon au possible. Mais un art qui ne laisse pas indifférent tant on y côtoie le bon et le moins bon… Après, bien entendu, c’est une question de sensibilité personnelle."
là par contre j'adore la derniere phrase..BRAVO....
PS : je lit et réagiit au fur et à mesure, d'où tous ces messages..
désolé...
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He bien, non, cher Myau, ne te désole pas, et fais plutôt l'effort, comme notre ami Isengar, de rédiger dans un coin toutes tes réactions pour en faire ensuite un message construit où nous pourrons comparer tes points de vue avec les siens.
Merci en tout cas, Isengar, pour ce long message fort utile (je ne te cacherai pas que je préfère 100 fois me ballader grâce à toi, dans la Comté que de repenser à pas mal d'aspects négatifs sur cet objet ternaire, auquel je trouve quand même des qualités).
Silmo
PS: pour le caractère *fascisant* de la scène des Elfes à Helm, je n'avais pas eu ce sentiment (ça me faisait plus penser, de manière ridicule, à une légion romaine dans un péplum de cinéma de quartier)... par contre, la scène de Saroumane sur son balcon devant ses troupes dans TTT... (Nuremberg?)
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SILMO : hum, pourquoi pas ? mais alors que tout le monde sur le forum le fasse, à commencer par toi, puisque tu semble tellement d'accord avec lui..
je trouve celà ridicule de devoir absolument TOUT justifier, et ce quel que soit le cas, en adorant, détestant ou aimant bien le film...
comme je l'ai dit je respecte le fait qu'il n'ait pas aimé, mais certaines tournures, non...
franchement, j'ai tout lu et la certaines remarques sont du pur acharnement, et il y a certaines qu'on ne peut laisser passer...
a tu déjà lu parfois sa prose sur numénoréen ?? va sur le forum adaptation, lit le message d'une certaine Laura Fouille intitulé P Jackson l'eglise du mensonge et tu verra, puisque il est en accord avec elle...mais sortir des choses comme celà, ça me...enfin..
"Et les petits argumentateurs de maugréer : « si t ci malin, taka le fère toi-mêm, le filme ! » (sic)…
Si je pouvais disposer de tous les moyens dont le barbu des antipodes a profité, je le referai, ce film. Autrement. Et avec moins d’argent !"
et on parie combien que PLEIn de gens vont aussi le critiquer, car n'ayant pas la même vision...^^
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Si tu préfères, tu peux tronçonner tes réponses par thèmes, comme l'a fait Isengar (ce n'est qu'une proposition) et envoyer un post par thème (et pourquoi pas un que tu consacrerai à ce qui ne te plais pas dans l' *acharnement* d'Isengar).
Ce que je te suggères, c'est juste de construire ton argumentaire plutôt que de répondre ligne après ligne ce qui n'est pas très agréable à consulter.
Rien de plus; maintenant, tu en fais ce que tu en veux :-)
Silmo
PS: non, je ne vais pas numenoreen (il y a déjà tant de choses sur JRRVF, mais qui sait? peut-être que je me prive - sauf que, s'il n'y est question que du film, l'atmosphère conviviale qui règne ici me suffit amplement)
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C'est vrai que c'est dur d'aller sur tous les forums : mes doigts n'en peuvent plus..^^
et ça dure depuis un moi..
si je vais sur tous ces forums, ce n'est évidemment pas pour IMPOSER mon point de vue, mais pour profiter de la richesse et la variété de ceux des autres..
c'est vraiment enrichissant, car c'est un sujet hautement passionnant...
concernant ma réponse, je ne sais pas....
ce sera vraiment l'antithese de celle de Maître Isengar (^^)sans oublier bien sûr de parler de TOUT ce qui m'a déplu !! (et oui il y en a...)
on verra apres Noel car là c la folie..
et samedi 3eme visio de ROTK, cette fois en famille (parents compris) ^^
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1er commentaire avant lecture plus poussée : Avantageusement placé entre la délicieuse Béatrice qui veillait à ce que je ne somnole pas
GRRRR!!!!! on pourrait peut-être lui donner ta situation familiale à celle-là! (toute ralerie mis à part bien sur! vous me connaissez ;o)
Julien - Elwe Ier PS : Sylvie non! pas la masse!!! ;o)
Empereur des Sindar dépassé, joué par un hobbit sans descendance ;o)
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Très bonne critique ( bien que je ne sois pas d'accord sur tout bien sûr ).
Je tiens moi aussi à SURLIGNER la négligence qu'a le film concernant l'espace. Par tout les Valar, il y a des cartes, et certaines possèdent même des échelles ( qui, même si elles ne sont pas officielles, dévoilent un peu la grandeur du terrain ). J'ai été très déçu tout au long des films par les énormes INCOHERENCES géographiques, comme je le dis dans d'autres sujets. Un petit point à ce sujet : mais où sont donc passés les murs du Pellenor?
Près d'Orthanc, située ( dans le livre ) à plus de deux cent cinquante lieues de Barad-Dûr, Gandalf et les cavaliers de Rohan ( après une si éprouvante bataille... Tout reposés, pas de blessures ) parviennent à voir les montagnes du Mordor comme s'ils étaient à Minas Tirith! De Minas Tirith à Osgiliath, Faramir et ses soldats font le trajet en vingt minutes ( cinquante kilomètres! ) - l'Ithilien n'a plus raison d'être - tout l'espace géographique est compressé. Les armées de Morgul mettent une journée ( enfin c'est ce que l'on peut penser ) à traverser tout cela. Le voyage vers la Porte Noire semble instantané ( une semaine ) - ne parlons pas de la traversée du Mordor. Dans les premiers films n'en parlont pas! Ah, oui, au début du troisième, on pense directement d'Orthanc à Edoras ( il y a au moins deux cent kilomètres ) sans l'impression d'un changement. Le seul moment qui permet de voir l'étendue est lors de la fabuleuse scène des feux d'alarme.
En effet une carte est montrée à la fin. Mais j'assure que si je n'étais pas un connaisseur de l'oeuvre de Tolkien, je croirais que la Comté serait à un kilomètre de Bree...
Le temps est mal rendu, très mal rendu. A part dans certaines scènes, on a l'impression que tout se passe le même jour ( premier film, de la Lorien à Roros, tout dans la version courte semble se passer en une journée ). Sur ce point Tolkien doit frémir; vu qu'il a calculé toutes les phases de la lune et mis à point un calendrier méticuleux. Je sais que c'est difficile de rendre cela au cinéma mais un petit effort était recquis!
La scène de bataille de Fort-le-cor est à mon avis presque râtée. Presque. Tout le début en fait, jusqu'à ce que l'aube ne vienne. Je n'ai pas ressenti l'ombre du suspens ( je connais la suite mais bon... ). La scène du lancer de nain est STUPIDE car elle casse tout le rythme qui était assez bon pour l'instant. Le moment le plus beau arrive quand Aragorn et Théoden sont enfermés dans le dernier fortin. La percée est splendide ( plus que 20 contre 10 000 par contre? ) mais l'arrivée de Gandalf, bien que belle, ne cadre pas ( Eomer arrive à la place d'un autre... Pas une explication sur les milliers de cavaliers qui arrivent! ) La fin de la bataille est tellement sous-exploitée, absence totale des Huorns, bref il est impossible normalement même à ces cavaliers de mettre à bout ces orcs et hommes. Donc aucun élément de résolution véritable. Cette bataille tant vantée est donc pour moi une très petite réussite...
Par opposition totale, la bataille des Champs du Pelennor. Gigantesque. Splendide. Bien orchestrée. L'arrivée du Rohan est superbe. Le roi sorcier magnifique et splendide ( bon serviteur ) bien que sa voix française [ comme dans toutes les traductions ] est minable ( celle de Sauron aussi par le palantir dans le premier, en anglais elle est superbe ) ]. Mais des points manquants ( version longue ? ) viennent casser la vision: pas d'entrevue entre Gandalf et le roi sorcier, arrivée holliwoodienne d'Aragorn et Legolas ( + les morts ) en bâteau sans même ensuite une explication... La bataille est ensuite un tout petit peu lassante.
Point faible: les morts. Ils cassent tout! En deux secondes plus d'armée. P.J ne sachant pas comment terminer la bataille les a fait transparaitre comme les sauveurs. Mais que font les Gondoriens?
La dernière bataille. Sous-sous-sous exploitée. Aucun mot à dire dessus.
Dans le Mont Orodruin, j'ai adoré voir l'Anneau résister à la lave. C'est l'Unique. Mais il coule.
La destruction de Barad Dûr ressemble à la fin d'une figurine en carton, moins réussie que celle de la Porte Noire. L'oeil de Sauron s'éteint. J'ai failli vomir. J'aurais cru voir la Grande Ombre et sa main, menacante...
Le mariage et le couronnement est rapide, pas d'explications, "nous avons été envoyés pour sauver la Comté" dit par Frodon n'a aucun sens puisqu'il n'y a pas de "nettoyage"...
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"nous avons été envoyés pour sauver la Comté"
C'est vrai que c'est une jolie perle, celle-là.
Merci d'avoir décortiqué avec justesse les défauts d'échelles géographiques et temporelle.
Le plus idiot de la part de PJ, c'est que ces errances géographiques auraient pu passer (toujours en considérant la rupture entre le film et le livre) s'il n'avait pas lui-même glissé la carte dans son film...
Encore un clin d'oeil au fans qui tombe à plat !
I.
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Isengard,
Je ne mentirai pas en disant que je vais exposer ici tout le mal que je pense de cette critique des films de Peter Jackson. Celle-ci est un acharnement aveugle ou les arguments oscillent entre discutables et vraiment n’importe quoi. Et je ne vais pas essayer ici de les démentir un par un, on reste impuissant face à une telle avalanche de propos de mauvaise foi.
Tu es l’une des rares personnes (mais apparemment ce forum est un repère de ces personnes) que je connaisse qui se soit ennuyé devant les Deux Tours. On a beaucoup critiqué ce film mais on a rarement dit qu’il était ennuyeux. L’effet que me font de telsargumentsest que leur but est de critiquer pour critiquer sans chercher à enrichir quoi que ce soit. Si ces films t’ennuient, tu ne les regardes pas, tu ne te fatigue pas à tenter de détruire l’enthousiasme des autres et on en parle plus.
Alors comme ça, PJ est un mauvais metteur en scène, avec un style brouillon et en clair ne sait pas faire son métier. Etonnant alors que ces films aient remporté un tel succès, et pas que chez des « moutons adolescents pré pubères ». Etonnant que pour un film et un réalisateur aussi lamentables, des acteurs tels que Ian McKellen, Christopher Lee…etc. aient consacré autant de temps et d’énergie. Mais apparemment même ces acteurs excellents sont pour toi vraiment nuls. Encore une fois il s’agit de critiquer pour critiquer, on peut tout reprocher à ces films, si l’on veut. Tient allez pourquoi pas : ces magnifiques décors, costumes, effets spéciaux ont du coûter énormément d’argent qui aurait pu nourrir le Tiers- monde, c’est vraiment un film de capitalistes qui ne pensent qu’à s’enrichir aux dépends des autres. Haaa !comme c’est facile de critiquer bêtement. Parce que sans rire, ton argumentation est presque de ce niveau. La musique, grandiose, est également pour toi vraiment nulle, c’est vrai, donnez-moi un violon, une trompette et vous allez voir ! Alors quescequ’on aurait pu mettre comme musique ? Moi je ne vois pas, c’est bien que celle existante colle parfaitement. Elle est épique, émouvante, sombre, en bref grandiose.
Enfin bon, comme je l’ai dit, je ne vais pas éplucher cette longue liste de critiques faciles et infondées et vais aller directement à l’essentiel : le n’importe quoi qui retire toute crédibilité à cette critique. Parce qu’il y a des points ou je suis d’accord, ces films ne sont pas exempts de critiques. Mais quand tu dis que l’arrivée des Elfes au gouffre rappelle une division waffen SS, on rigole d’une telle bêtise et on arrive vite à déplorer une telle énormité. Cette affirmation que tu nous inflige est aussi pertinente que celle qui fait de Tolkien un nazi parce que les elfes, beaux, grands, puissants et « gentils » s’opposent aux orques petits, laids, faibles et profondément maléfiques. C’est ce genre de choses qui fleurissait sous la plume de journalistes au moment de la sortie du livre du SDA. On le considérais comme un livre pour enfant, dangereux par l’idéologie que soi-disant il contenait. T fais ici de même avec les films de PJ. Mais on ne peut s’empêcher de rire quand tu affirmes que ces derniers véhiculent une idéologie néo-nazie ou néo-fasciste destinéeà corrompre la jeunesse, ces « moutons adolescents pré pubères ». C’est tellement énorme que le danger que pourrait receler de tels propos en est étouffé et on rit de bon cœur. D’ailleurs à ce propos, lorsque l’on affirme de telles choses, on accuse pas les autres d’être puérils. Alors je pense que comme l’avenir n’a pas donné raison aux journalistes cités ci-dessus à propos du livre, il ne te donnera pas raison non plus à propos du film. Et je pourrai dire de même lorsque tu vois dans un geste voulant simplement dire « stop ! », une référence aux G.I ou je ne sais quelle autre guérilla Viet-namienne.
En clair, et pour finir, ce que l’on ressent à la lecture de cette critique, c’est que son auteur se saoule de paroles et en arrive à tomber dans l’énormité, voir le grotesque. Cette critique est digne de ce que nous servent certains auteurs soi-disant psychologues machin, à propos du livre du SDA et de l’œuvre de Tolkien en général (comme Samja pour ne pas la nomer). A bon entendeur, salut.
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Bonjour Isengar,
Merci de nous avoir fait partager ton sentiment. Si je puis me permettre un mot. Tu dis à propos des Elfes au gouffre de Helm: "un pur message visuel néo-fasciste – involontaire ? –qu’un Léon Degrelle ou qu’un Marcel Déat n’auraient certes pas renié."
Tu fais là un très singulier et très criticable amalgame. Le quart de tour gauche et la marche en rang existent dans toutes les armées du monde (je gage que tu n'as pas fait ton service militaire), et existaient bien avant le nazisme. Cette séquence du film, qui peut par ailleurs être critiquée pour d'autres raisons, a de toute évidence simplement pour but de souligner l'efficacité et la discipline des Elfes au combat. Ne confondons pas nazisme et efficacité d'une armée; restons lucides dans nos jugements. :)
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Isengar: Je ne suis pas d'accord sur tout mais dans l'ensemble je te comprend.
A moins d'avoir mal lus ton post, il me semble que dans la référence a Star Wars, tu a oublié la principale:
"Il faut que je vous sauve!
Mais tu l'a déja fait, Luke (Eowyn)"
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ISENGAR : Je ne comprends pas ce que cette intrusion inopportune d’un idéal néo-fasciste vient faire ici. Et ce que je ne comprends pas, surtout, c’est que les gens ne se soient révoltés que sur la forme « Des Elfes à Helm ? Bouh ! Wouinn ! » et pas sur le fond : un pur message visuel néo-fasciste – involontaire ? –qu’un Léon Degrelle ou qu’un Marcel Déat n’auraient certes pas renié.
Mon cher Hobbit, autant je trouve tes remarques la plupart du temps tres pertinentes (tu n'as qu'à lire ma critique perso pour te rendre compte que l'on partage souvent des points de vue identiques.), autant cette comparaison entre "les gravures de mode athéniennes de la Lorien menées par Haldir/Themistocle" et les Waffen S.S. me parait tres exagérée...et même je dois le dire assez étonnante de la part de quelqu'un comme toi qui est tout sauf un ignorant de la symbolique de cette métaphore.
Alors oui, je comprend que tu nous indiques la pensée X que tu as eu au moment M du visionnage du film...Mais le prisme que tu as utilisé me parait faussé.
=> PJ malgré ses multiples défauts n'est pas Leni Riefensthal (de toute facon il n'a pas la jambe assez fine ;o)
En espérant que tu ne verras que le côté constructif de cette remarque faite en toute amitié, je vous souhaite à tous de bonnes fêtes ;o)
Julien - Elwe Ier
Empereur passionné d'histoire dont les connaissances sur la 2e G.M. sont meilleures que celles sur les Vandales ;op
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oups! post croisé avec Semprini. Ne l'ayant pas vu avant, j'ai enfoncé le clou de façon inutile..le message étant déjà passé ;o) Surtout avec la puissance et la force de persuasion d'un "érudit" tel que lui ;oP
...Tiens au fait : à quand l'édito spécial sur "le Retour du Roi" cher Maître? ("gentil Maitre!")
Julien - Elwe Ier
Empereur postier
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Hello Semprini.
Sergent PLD-VSL Turlin, contingent 96-08 pour te servir.
Ma petite élucubration sur les relents néo-ce-qu'on-voudra de la scène des Elfes à Helm a bien fait réagir, à ce que je vois ;o)
Mon intention était simple. Je voulais par la provocation facile mettre en avant la bêtise du manichéisme jacksonien, son manque désolant de nuances par rapport aux elfes et cette façon (que je deteste) d'absolument les faire passer pour une civilisation de perfection par rapport à l'humanité pleine de défauts.
Je ne vois dans ce genre de scène qu'une antithèse absolue de Tolkien.
Alors j'ai poussé l'antithèse à son extrême.
Je constate que je ne me suis sans doute pas très bien fait comprendre, quand je lis les diverses réactions que cette évocation a provoqué.
>Elengal
Tu es l’une des rares personnes (mais apparemment ce forum est un repère de ces personnes) que je connaisse qui se soit ennuyé devant les Deux Tours
Ben, sors un peu de ta grotte. Et discute avec d'autres personnes que les copains de ton collège...
Encore une fois il s’agit de critiquer pour critiquer, on peut tout reprocher à ces films, si l’on veut. Tient allez pourquoi pas : ces magnifiques décors, costumes, effets spéciaux ont du coûter énormément d’argent qui aurait pu nourrir le Tiers- monde, c’est vraiment un film de capitalistes qui ne pensent qu’à s’enrichir aux dépends des autres. Haaa !comme c’est facile de critiquer bêtement.
J'ai du mal à te suivre dans ta colère désorganisée... Qu'est-ce qui te gênes exactement ? Le fait de critiquer un film ? Oups désolé. Je ne savait pas que c'était interdit de proposer son opinion sur un forum de discussionLe fait qu'on dise que le coût d'un blockbuster américain (ou néo-zélandais, tant qu'on y est) pourrait nourrir un village un village malien entier pendant un an.
C'est pourtant le cas.
Continue de te voiler la face avec tes jolies certitudes d'enfant qui ne connaîtra jamais la misère et qui n'a pas conscience de sa chance.
Et je pourrai dire de même lorsque tu vois dans un geste voulant simplement dire « stop ! », une référence aux G.I ou je ne sais quelle autre guérilla Viet-namienne.
Désolé Ce point levé est tellement... nul ! Il symbolise à lui seul cette bêtise crasse dont les films de Jackson sont imprégnés.
Ce geste est un signe de reconnaissance silencieux adopté par l'armée américaine pendant la Seconde Guerre Mondiale pour signifier aux membres d'une patrouille "attention, danger potentiel !" Que vient-il donc faire dans le contexte de la Terre du Milieu ???? C'est absurde.
D'ailleurs on va pas faire une dissertation là-dessus, tant il y a d'autres points infiniments plus critiquables dans ces films...
Bref, Elengal. Personne ne prétend t'empêcher de penser ce que tu veux sur Peter Jackson.
Mais sors un peu de chez toi quand même ;o)
I.
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Isengar>>>Sergent PLD-VSL Turlin, contingent 96-08 pour te servir.
LOL! Je serais bien en peine de me souvenir de mon propre contingent et de te répondre. :) En ce qui concerne le manichéisme de Jackson, je suis entièrement d'accord avec toi. Mais, effectivement, ce n'est pas cette idée-ci que tu semblais dénoncer dans ce passage de ton texte.
Elwe>>>
Aucunement un érudit, un simple amateur. Quant à l'édito, je revois le film par acquis de conscience et je m'y attèle. :)
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Bon courage ! ;o)
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Je ne vois pas pourquoi les elfes font ces tours militaires alors qu'ils viennent de Lorien, le pays de la discrétion, archers cachés et tout
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Elengal : on dirait qu'à moins d'avoir été passionné par le film, on n'a pas le droit d'en dire un mot, je me trompe ? :-) Et je suis surprise de voir ressortir aussi souvent des phrases genre "si ça ne te plaît pas t'as qu'à regarder autre chose" ou alors "de quoi tu te mêles de venir juger tous les goûts sont dans la nature", etc. Dis-moi, est-ce que donner son avis veut forcément dire qu'on se prend pour le bon Dieu et qu'on est persuadé d'avoir raison ? Juste une remarque au passage : crois-tu que quand on donne cet avis sur un forum de discussion, c'est qu'on attend uniquement que les autres vous approuvent mot après mot ? Et que les autres ne peuvent pas expliquer qu'ils ne sont pas d'accord sans se mettre à hurler et à cogner sur la table ? :-)
Une dernière chose : quand bien même Isengar serait le seul retardé de la planète à ne pas avoir apprécié ces films, cela ne prouverait rien. Mais alors, rien du tout. Au vu des chiffres d'affaire de Titanic et de Barbara Cartland, je ne vois pas comment on peut encore imaginer que le grand nombre d'admirateurs fait la qualité d'une oeuvre.
PS : à propos, je ne suis pas d'accord avec tous les points de la critique d'Isengar (pas trop le temps de développer à la seconde, désolée :-)). Notamment, sur l'ensemble, je ne me suis pas ennuyée du tout. Mais il y a une chose sur laquelle je le suis entièrement : ç'aurait pu être un grand film. PJ a fait quelques mauvais choix, et manque de bol, c'est tombé sur des points capitaux, à mon sens. C'est certainement ce qu'il y a de plus agaçant sur l'ensemble ;-)
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C'est vrai, c'est cela qui est navrant! Le film aurait été superbe si les erreurs ne s'étaient trouvées qu'au second plan!
Je dois dire que je ne me suis pas "ennuyé". Pour les deux tours j'était lassé par le milieu de la bataille de Fort le Cor, alors que celles du dernier volet sont magnifiques, beaucoup plus réussies.
Il est évident pour moi qu'il faut voir ces films. Mais connaître l'oeuvre de Tolkien avant gâche le plaisir... Dans l'autre sens un visionneur moderne sera déçu par le livre, car ce ne sont pas du tout les mêmes choses...
Un petit point à accrocher: beaucoup de ceux qui voient le film et lisent le livre après tendent à faire un mélange des deux... Ils faudrait rapeller que c'est différent...
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Je me répète, et je persiste, : vive les forums de discussion pour celà...
au moins celà permet d'avoir des avis tres différents et d'en discuter..parfois....
j'avoue que je ne suis pas souvent d'accord avec toi, Isengar...tu le sait...l'ayant souvent dit (trop souvent?^^), en essayant le plus possible d'en DISCUTER vraiment...
j'aime bien ton style (le mien n'est pas mielleux, je le précise tout de suite...^^) mais certaines phrases non : celles qui, justement, semblent mettre fin à toute discussion...
on peut ne pas partager le même avis et en discuter...pour celà, je me suis fait "insulter" (légerement, je le reconnais) alors explique moi pourquoi exactement ??
sur numenoreen, tu a dit je cite que tu "Je ne t'aime pas Myau. T'es une larve hypocrite.
Tu réclames un débat, mais tu l'évites en balançant des saletés dans le dos des gens à la moindre occasion."
je te met au défi de trouver une véritable insulte dans tous mes posts, et ce sur quelques forum que ce soit...(elbakin, Jrrvf, jeuxvideo.com etc....)
comme en parlait Claire, la tolérance : j'estime avoir été tolérant envers toi..
j'estime avoir le droit à la même chose....
comment peut tu en juger sur seulement quelques phrases ???
sans rancune...et à nos futures discussions (si je retourne sur certains forums, parceque certains accueils ne sont pas terribles : essayez d'être accueillant, de contredire un pêu certains et voilà le résultat..bravo les echanges...)
Myau
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SAURON : est-ce vraiment si différent ? moi je ne pense pas....
malgré les erreurs présentes, le film EST superbe..
Lire l'oeuvre de Tolkien avant gâche le plaisir ? ben pas pour moi et je ne suis pas le seul...heureusement sinon les forums seraient sad....(c pour varier un peu...^^)
chacun sa vision et c'est parti le débat !!!
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Je disais cela pour les gens qui comme ISENGAR font de si longues critiques... Pour comparer film/livre. Il aurait sans doute mieux aimé le film s'il n'avait pas tout le temps recherché les erreurs et tout...
Ce troisième volet est superbe - mieux que le 2
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Pardon - deux messages à la suite - mais voilà:
Le premier film est splendide - je ne peux RIEN DIRE dessus tellement il est bien ( à part espace et temps ).
Le deuxième, une toute petite partie ne m'a pas vraiment plu mais exellent, pourtant le dernier est sublime!
Je n'arrive toujours pas à croire que PJ est arrivé à caser les scènes les plus importantes dans cette version très très courte.
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Au fait, je n'ai pas aimé ce point là dans la critique d'ISENGAR, conçernant les acteurs. Je trouve qu'ils jouent assez bien leurs rôles.
Par contre pauvre Denethor! Je n'aurai pas accepté ce rôle en ayant su à quel point je serais réduit.
P.J est pour moi un bon réalisateur, mais il ne fait pas toujours les bons choix...
Je le répète enfin : AUCUN FILM ne provoque autant de sentiments, sensations, certaines scènes avec des musiques correspondantes sont si belles, que l'on ne peut pas dire que P.J est mauvais.
Pour contrer l'argument commercial : dans un interview l'actrice qui joue Arwen ( son nom? oh, souvenirs... ) dis qu'il ne faut pas que cela devienne une affaire d'argent.
Cela l'est devenu, pour moi le second volet était plus commercial que le premier, mais pour le trois...
Le premier et le trois, et quelques moments du 2, je sens des doigts de fée qui ont préparés pendant des mois ces scènes...
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Pas de probleme pour les 2 messages..^^
je sais pour les erreurs : moi aussi j'en ai repéré pas mal (pas la peine de tout citer je me "ferai mal" ^^ elles existent, j'en suit conscient...
maintenant, quand je suis allé les voir, je n'avait pas mon bouquion à la main...je suis allé voir une adaptation/INTERPRETATION du SDA par un cinéaste que je ne connaissait pas avant et qui s'en est TRES bien tiré, et Dieu sait que c'était difficile....
en fait Sauron, si je comprends bien tu a qd même bien aimé la "trilogie"...un qui l'apprécie c'est bien..
que les autres n'apprécient pas, tant pis pour eux...^^
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3 à la suite ?? ^^
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J'ai bien aimé, oui, et j'ai enfin vu la chute de mon pseudonyme...
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Je le répète enfin : AUCUN FILM ne provoque autant de sentiments, sensations, certaines scènes avec des musiques correspondantes sont si belles, que l'on ne peut pas dire que P.J est mauvais.
Tout de même, je n'ai pour ma part, pas ressenti grande émotion en visionnant ce 3è volet. Seuls certaines scènes (au hasard, la charge des Rohirrim) m'ont vramient plu, mais pour le reste, non, impossible de rentrer dans le film. Ou alors, à chaque fois, un scène futile venait tout casser.
Je repense à cette scène que notre amie lambertine a si justement baptisé "Tarzan vs Hannibal" (:D) qui précède la mort de Théoden. Du coup, impossible de ressentir la moindre émotion, tant la scène précédente était risible.
Donc, non, pas vraiment de sentiment durant ce film, à part l'exspération croissante au fur et à mesure que je voyais des scènes qui auraient pu être grandioses, ou du moins réussies, mais qui ne le furent pas, malheureusement... :/
E.
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Tient Edrahil...le même que sur allocine.fr ? Salut..
pourtant, que d'émotions....
dommage que tu n'ai pas pu la ressentir...
ok la scene de l'Oliphant est mal faite techniquement mais tout de même impressionnante...
ah, l'arrivée à Minas Tirith....accompagné de la sublime musique (comme pour les 2 autres volets...) et s'il n'y avait que celà !!!!^^
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Regardez le la première fois sans penser au livre, S'IL VOUS PLAIT!
Ainsi vous le trouverez superbe.
Après au second visionnage comparez, trouvez les erreurs...*
Mais pas au premier!
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Justement, j'ai bien regardé le film sans penser au livre, mais il y des fois où l'on a pas besoin de comparer pour être déçu.
Beaucoup trop de scènes m'ont fait sortir du film, parce que je les ai trouvées mal réalisées, et non parce qu'elles ne se voulaient pas fidèles au livre...
Ceci dit, il est vrai qu'il y a quelques scènes excellentes, et c'est d'autant plus dommage de voir le résultat global quand on sait ce que PJ aurait pu faire...
E., le seul, l'unique. ;-)
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Edrahil, je viens juste de voir ton post sur allociné concernant Isengar et j'en prends bonne note...
je le répete je suis assez positif donc ça va....je m'en remmettrai..
sortir du livre ? certains ont justement peut-être plus de facilités pour le faire....moi par ex ? (ah les chevilles...^^)
mais bon comme je suis qqun d'ouvert et d'optimiste et positif....
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Soyons le!
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>Sauron le grand : "Je disais cela pour les gens qui comme ISENGAR font de si longues critiques... Pour comparer film/livre"
??????
Allo la terre ?
Ben alors, Sauron le grand ? Tu es certain d'avoir bien lu ma "si longue" critique. Quelle comparaison entre le livre et le film as-tu relevé exactement ?
Je serai curieux de savoir...
I.
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JOYEUX NOEL A TOUS !!
et attention à l'indigestion...^^
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Cher Isengar,
Merci pour ta longue critique.
Je sais que tu t'en es déjà expliqué, mais je ne peux malgré tout m'empêcher de réagir sur ta comparaison Elfes à helm/Nazis. Non seulement je n'y ai vu qu'une armée organisée ( qui, au passage, rappelle que la civilisation elfique est tout aussi guerrière qu'artistico-éthéreé ) mais de plus le fait de voir des Nazis partout me gêne un peu. Les vraies idées Nazies de rejet, d'intolérance, se cachent souvent dans des propos bien plus insidieux qu'un "quart de tour à droite " dans un film ( hélas... ).
Quant à Legolas-super-héros... bofff.... c'est quand même le personnage de la communauté le moins crédible, et ses "actions d'éclat" font plus rire qu'autre chose ( re-hélas... ). ( a propos, dernière interview de Mr. Bloom : Legolas reste un exemple pour Aragorn après être parti pour Valinor.... )
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Ha!Ha! Elle est bonne celle là!
Pour ce qui est de le regarder sans le comparer au livre, je n'ai pas pris cette précaution la première foie et je dois dire que je suis plutôt resté sur ma faim. J'y suis donc retourné avec un esprit positif et en faisant une totale impasse sur le livre. Cette seconde vision du film a été un pur régal du point de vue émotion et j'en ai pleuré d'admiration alors que j'étais resté impassible a la première.
Gil Fustuor
P.S: j'ai quand meme bien ris pour les cascade et les remarque de Legolas et certaine personne de la salle ont pus entendre de petits aplodissements (ironiques, je précise)
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Béatrice, qui n'a pas de pseudo sur JRRVF, a envie de poster une réponse. Je lui cède donc ma place pour le post qui suit :
Tout d'abord je tiens à m'incliner devant la plume d'Isengar. Je n'avais eu l'occasion de lire que "Le serment d'Isengar"; je me rend compte maintenant que ton style est aussi bon en tant qu'écrivain que journaliste. J'ai un peu honte et peur de m'opposer au Grand Isengar :{
Ensuite, tes non-comparaison au Chef-d'œuvre sont quand même assez fréquentes !
Et maintenant j'ai plusieurs point à soulever sur ce que tu as écrit sur les films. Et cette fois-ci sans aucun œil sur ces petits livres de 1685 pages.
Analyse des deux films.
Je ne comprends pas pourquoi tu n'étudies, décryptes, analyses que les deux derniers films. C'est un tout. Il est effectivement facile d'isoler le premier puisque les personnages et les décors se mettent en place. Par contre, la fin de "La Communauté de l'Anneau" seule sans rien derrière, nous laisse sur notre faim.
En plus cela nous aurait fait plaisir que tu le dissèques aussi.
Le Raid III.
Pour moi, mais cela n'est que mon impression, l'ambiance était très festive mais je n'ai pas pu me laisser aller et me noyer dans les émotions du film. Ma position à tes côté "aprioristes" ne m'y a pas aidé. Je ne dis pas que c'était désagréable. (merci, Elwe, pour ton attention protectrice ;o))
J'ai donc découvert avec plaisir le Raid TOLKIEN et son organisation. Sans oublier les retrouvailles avec une partie du "Collectif Toulousain" et la découverte de nouveaux fanas. Cette ambiance m'a permis d'avoir un œil plus critique que la première vision la veille toute seule(je suis bon public).
Mais revenons au film puisque c'est le sujet. Comme dans les précédents, le début est captivant. PJ a effectivement des illuminations de temps en temps. Nous ne pouvons pas non plus nier qu'il sais faire de superbes photos.
Par contre j'abonde dans ton sens au niveau des "bêtises". Legolas est très impressionnant et surelfique. Il y a des trous au niveau d'Isengard : c'est quoi cette grosse boule qui brille dans l'eau, que sont devenus Saroumane et Grima, le retour des Hobbits est trop calme...
Heureusement il y a le fabuleux Gollum/Smeagol ! Son jeu et son physique font partie des choses à classer dans le rayon "génie". Avec les plans larges de Minas Tirith, les décors, Minas Morgul, les batailles...
S'il y avait un Raid IV je viendrai avec plaisir.
Pour continuer je vais te piquer quelques titres puisque je suis ta démarche.
Les acteurs.
Avant toutes choses je tiens à dire que je suis bon public. Même s'il m'arrive de trouver que des acteurs jouent mal ou que le film est tout simplement nul, c'est rare. Mon point de vue sera donc très subjectif.
Par contre le fabuleux Sean ASTIN est un très bon acteur ! Il arrive très bien à faire ressortir l'Amour de Sam pour Frodon, sa dévotion. J'avoue qu'il ne sais pas pleurer mais sa haine pour Gollum est virulente.
La mort de Boromir est effectivement un peu longue mais je ne trouve pas que l'acteur soit mauvais. C'est un guerrier qui se bat jusqu'au bout pour sauver ses amis qui n'y connaissent rien au combat, comme tout Hobbit qui se respecte.
Je ne m'étalerai pas non plus sur Legolas-le-niais.
Elijah WOOD n'est pas le meilleur acteur, j'en conviens, mais la souffrance et la soumission de Frodon à l'Anneau sont assez bien exprimées dans les trois films; il y a une progression. Mais il ne faut pas lui mettre sur la dos les erreurs de mise en scène du "barbu-en-short".
Denethor... Il est effectivement un peu trop pourri. Dans "Les Deux Tours" il a encore toute sa tête mais ne s'intéresse qu'à Boromir, dans "Le Retour du Roi" il devient fou par ce qu'il a perdu son fils chéri et que personne ne sera digne de reprendre sa suite pour diriger le Gondor. La douleur l'égare. John NOBLE exprime très bien le mépris de Denethor pour Faramir.
Je ne commenterai pas le jeu de Gimli-le-lourd.
Et comme tu le décris si bien, il y a Andy SERKIS qui nous donne tout ce qu'il a pour faire ressortir un Gollum plus vrai que nature. Il a une gestuelle qui exprime magnifiquement toutes les pensées et émotions du Smeagol prisonnier de l'anneau. Si "sa dualité psychologique" est si bien rendue c'est grâce à la mise en scène.
Mais il y a aussi Eomer, Eowyn, Merry, Aragorn, Theoden, Saroumane, Langue de Serpent... Qui ne sont pas si mauvais que ça.
Une petite déception au niveau d'Arachne, qui n'est pas un acteur j'en conviens. Mon idée se rapproche beaucoup des dessins d'Alan LEE et John HOWE. Elle aurait pu être plus anguleuse et pointue au niveau des pattes.
La mise en scène.
Je ne redirai pas ce que tu as déjà si bien écrit. La bataille du Gouffre de Helm, (les gamins blondinets apeurés, l'Orque olympique), l'agonie d'Elijah WOOD après la piqûre d'Arachne, "l'Oeil projecteur", les pirouettes oliphantesque de Legolas, le lancé de Nain et j'en passe et des meilleures.
Comment ?! Isengar-le-septique a presque versé une larme d'émotion !!! J'en suis toute émue. Je rajouterai dans ces superbes plans les vues de Minas Tirith, la Lorien et les Portes d'Argonath. Et je reconnais qu'il y a peu de grands moments comme ça et que ça aurai pu être "un grand et beau film" si PJ n'en avait pas été si avare.
Au niveau de la violence de certaines scènes, il y a pire ailleurs. Et c'est la guerre : c'est violent et sanglant; il n'y a pas de civilité.
Le découpage.
C'aurait été un peu difficile de faire autrement : faut suivre tout le monde au quatre coins de la Terre du Milieu et même dans le livre le récit est découpé. Mince, j'ai comparé avec le livre !!! Je ne recommencerai pas, c'est promis. Même la fin du "Retour du Roi" est bien agencée malgré des questions qui restent en suspens.
Les Elfes de Helm.
Comme le dit si bien Galadriel à Elrond (elle a des pouvoirs de vision), ils sont là pour soutenir les Hommes et ne pas laisser la Terre du Milieu à son destin funeste. Et Haldir rajoute qu'ils viennent honorer l'alliance qui existait autrefois entre les Hommes et les Elfes.
Les Elfes sont ordonnés, limite Athéniens, donc s'ils défilent en rangs bien rangés c'est pour montrer qu'ils ont un esprit bien militaire. Mais de là à les comparer à des "robots mutants nazis", je crois que tu pousses le bouchon un peu loin. Et il n'y a pas que les SS qui paradent de cette manière en tapant bien des pieds. Il est vrai que dans les bonus il y a une comparaison avec cette armée de l'horreur, mais c'est pour Saroumane et les Orques à ses pieds.
Tous les Elfes ne sont pas "surhumain", il n'y a que notre super-Legolas héroïque qui ne s'égratigne même pas. C'est la vision des Elfes de PJ; il y en a qui les voient tout petits et recouverts d'écorces, de feuilles et de branches. Mais je m'éloigne du sujet principal : les films de Peter JACKSON.
De la prétentieuse réécriture d'une oeuvre parfaite.
Le titre de l'épreuve parle de lui-même. Comme tu l'a précisé au début de ta critique : "Je me suis aussi, ... , efforcé de me décoller totalement du support écrit qu'un Anglais d'Oxford s'était autrefois évertué à rédiger dans la langue la plus lumineuse et la plus agréable possible...".Je ne vois pas où est ton "détachement littéraire" dans ce paragraphe ! Peter JACKSON et les scénaristes prétendaient-ils réellement réécrire ce Chef-d'œuvre ?
Toutefois il est vrai que faire quelque chose à trois a plus de chances d'être brouillon que fait par une personne. Il y a effectivement des détails qui chiffonnent; j'en ai parlé plus haut et tu les énumères aussi et en rajoute quelques uns.
Les arnaques.
Ici aussi je ne te contredis pas. Les Néo-zélandais ont été touchés par la hache commerciale Américaine : tout film doit avoir ses produits dérivés et rapporter un max de fric. Les produits dérivés sont nombreux et faciles à inventer et pour gagner le plus d'argent possible il n'y a qu'à sortir des DVDs avec des scènes en plus; avant le super collector ou je ne sais quoi encore. Je ne considère pas ces consommateurs comme des moutons mais comme des fans (ils a des fans intelligents qui attendent l'édition collector). Il est vrai que cette pratique élitiste (version DVD uniquement) n'est pas assez dénoncée; je crie donc haut et fort : "Camarades non soumis, rallions nous sous la bannière révélatrice d'Isengar !!!"
Il y a aussi les nombreuses inspirations prises chez BAKSHI et LUCAS. Mais je suppose que les cinéphiles ne me contrediront pas si j'avance que l'on retrouve d'autres inspirations dans d'autres films.
Je suis d'accord.
Et oui, je ne râle pas contre tout ce que tu as écris.
Je suis d'accord avec le fait que la VF est indigeste. Le son des voix n'est pas du tout approprié aux personnages. Il y a malheureusement beaucoup de films comme ça, ce qui enlève un peu de charme pour un public trop grand.
Je suis d'accord avec toi lorsque tu parles des premières minutes des "Deux Tours" (jusqu'à l'horrible apparition des Orques kidnappeurs). Des photos à couper le souffle, des jeux subtils, de superbes effets spéciaux...
Je suis d'accord, en suivant, que ces Uruk-Haï ne sont vraiment pas beaux. Mais tu oublies une autre phrase culte de notre Elfe préféré : "Un soleil rouge se lève, beaucoup de sang a dû couler cette nuit."
Comme les bonnes choses ont une fin je vais passer à la conclusion.
Conclusion.
Le film de Peter JACKSON n'est pas celui du siècle, j'en conviens. Mais il y a toute fois de très bonnes choses qui, à mon humble avis, le valorise un peu plus que ce que tu nous décris. Et lorsque les projecteurs se seront éteints il y aura une petite bougie éblouissante au fond de la salle : l'œuvre incomparable, inégalable et éternelle de John Ronald Reuel TOLKIEN.
Je remarque quand même avec plaisir que tu n'es pas si radical que ça et j'espère que tu ne garderas en mémoire que ces superbes panoramas et certains jeux fantastiques.
De mon côté je vais suivre ta dernière phrase : me plonger dans la Terre du Milieu, guidée par un ancien professeur d'Oxford et redécouvrir toutes ses merveilles cachées. J'espère avoir dépassé les "si t ci malin, taka le fère toi-mêm, le filme." et pu exprimer clairement mes impressions et sensations malgré ma non-expérience des posts.
Je te souhaite un bon rétablissement après tous ces "vomissements" et espère que tu n'as pas perdu trop de poids.
Béatrice.
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Je trouve que cette critique tient plus d'une tentative de convaincre par des simples jeux de mots ou des tournures prétendument stylisées que d'une critique objective.
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D'ailleurs elle n'ammène rien de nouveau au débat qui n'ait déjà été dit mille fois.
Avec tout mon respect ISENGARD.
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je trouve que c'est trés bien écrit et j'ai passé un trés bon moment de lecture. Je ne suis pas d'accord avec tout les arguments mais dans l'ensemble je suis du même avis.
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>> Myau sans rancune...
Mmmmh.
Je ne sais pas si c’est bien le lieu pour ça, mais comme tu es injoignable par e-mail…
Je tenais à m’excuser pour mon emportement de l’autre fois. Les remarques acides relevées par hasard sur le forum allociné m’avaient quelque peu… chauffé !
D’où ces vilains mots qui ont échappé à mes doigts fiévreux.
Pour les remarques lapidaires dont je parsème mes posts sur Numenor, il ne s’agit que de second degré. Ce n’est jamais ni méchant ni pédant ni paternaliste… Je peux comprendre que tu n’apprécies pas tout, mais bon. Il faut de tout pour faire un monde, n’est-ce pas ;o)
Et contrairement à ce que mon style et certaines phrases « mettant fin à toute discussion » peuvent faire croire, je suis toujours ouvert à la discussion
Sans rancune, donc. En espérant qu’on pourra débattre de certains aspects du SdA en bonne intelligence. (Pour la musique, désolé, je n’aime vraiment pas… ;o) )
>> Alfonso Je trouve que cette critique tient plus d'une tentative de convaincre par des simples jeux de mots ou des tournures prétendument stylisées que d'une critique objective.
Cher Alfonso, juste une question : doit-on comprendre que toute critique envers Peter Jackson, même enrobée de « tournures prétendument stylisées » est forcément subjective ? Roooh… pas très objective comme intervention… ;o)
>> lambertine Je sais que tu t'en es déjà expliqué, mais je ne peux malgré tout m'empêcher de réagir sur ta comparaison Elfes à helm/Nazis. (…) mais de plus le fait de voir des Nazis partout me gêne un peu.
Je vois très bien ce que tu veux dire, ma chère Lambertine. D’autant que j’ai moi-même fait ce genre de remarque (en version plus irritée) à ce cher Cœur de Canard il n’y a pas très longtemps ;o)
Qu’on soit bien d’accord. Je ne voudrais pas qu’on me soupçonne de jouer les « Monsieur Smadja ». Ce n’étais pas mon intention et je ne cherche pas à accuser quiconque de quoi que ce soit (même si je me suis plus que maladroitement exprimé sans rien en savoir sur le thème de certains fantasmes d’un Peter Jackson adolescent :o\)
Je souhaitais juste mettre en avant un point particulier du film qui, ajouté à d’autres indices, m’a fait penser à une sorte d’allégorie de l’uniformisation.
Au premier abord, je reconnais que ce ne sont pas des guerriers de style « grecs antiques » que j’ai vu débarquer à Helm, mais bien une troupe à forts relents fascisants (d’où mon expression provocatrice de « guerriers mutants nazis »)… et crois-moi, ça m’a fortement gêné aussi.
Bon, cette impression n’engage que moi, et j’assume. Mais je ne l’impose à personne.
Maintenant je repose ma question :
Y’a t-il dans cette courte scène de manœuvre militaire qu’une innocente façon de montrer que les elfes sont mieux organisés que les humains ?
>> Béatrice J'ai un peu honte et peur de m'opposer au Grand Isengar
Mais voyons, Princesse… Ce n’est que moi.
Tu sais bien que je ne suis que ton humble serviteur ( Elwe, fiche le camp ! ZBOIING ! ;o)
>> Je ne comprends pas pourquoi tu n'étudies, décryptes, analyses que les deux derniers films. C'est un tout (...) En plus cela nous aurait fait plaisir que tu le dissèques aussi.
Je m’étais déjà exprimé au sujet de la Communauté de l’Anneau sur un forum concurrent, à l’occasion de la sortie du DVD version « longue ». Tu la trouveras ici.
Le ton y est plus acide qu’ici. Mais à l’époque je ne pouvais pas me rendre compte à quel point la Communauté est une véritable réussite à côté des deux grands brouillons qui ont été servis par la suite ;o)
Plus sérieusement, je maintiens cependant mon idée que la Communauté est très différente des deux tableaux suivants, qui me semblent eux parfaitement indissociables.
Peut-être pourrait-on ouvrir un nouveau thread sur ce thème ?
Et puis, (héhéhé !) il me semble que voir les trois films comme un « tout » semble être en contradiction avec la sacrosainte « Trilogie » dont Peter Jackson nous rabat les oreilles depuis trois ans… attention au blasphème newlinien, mademoiselle ;o)
>> La mort de Boromir est effectivement un peu longue mais je ne trouve pas que l'acteur soit mauvais.
A vrai dire, je trouve que Sean Bean est un excellent acteur, le meilleur de toute la « trilogie » de Jackson. Son jeu est fin, contenu et explosif, sincère. Il a offert une dimension nouvelle au personnage tolkienien de Boromir (oups ! allusion au livre, désolé !)
Cependant, cette fameuse scène de la mort de Boromir à la fin de la Communauté est un désastre de mise en scène. Outre le fait que la scène est archi trop longue et trop lente, El Jaxon nous y a rajouté de la crème de ralenti (merci pour l’émotion télécommandée factice) et des tas d’erreurs de mise en scène (la flèche sur l’épaule qui passe sur la poitrine juste après ; trois flèche dans un plan, deux dans le suivant ; les uruk-haï à gauche, puis à droite ; l’arbre contre lequel Boromir tombe qui n’est plus le même au plan suivant… mwarf ! à vitesse normale, on aurait peut-être rien remarqué, qui sait ?)
Donc, pour cette scène, ce n’est pas l’acteur que je mettais en cause, mais bien toujours ce même réalisateur brouillon et maladroit.
>> Au niveau de la violence de certaines scènes, il y a pire ailleurs. Et c'est la guerre : c'est violent et sanglant; il n'y a pas de civilité.
Certes.
Ne remarque-t-on pas cependant que le sire Jackson s’attarde un peu longuement sur les scènes de batailles au point de les rendre particulièrement indigestes ?
Les scènes-marathons de Helm, assommées par la musique de fanfare hollywoodienne de Shore, sont édifiantes à ce propos ! D’ailleurs, peut-être aurait-il été plus judicieux d’appeler le deuxième film « La Bataille de Helm » ou « Combats pour le Rohan » plutôt que de singer le titre du second tome d’un certain roman sans véritablement l’adapter…
La bataille du Pelennor est mieux filmée et plus prenante à mon avis. Je me suis déjà exprimé sur ses moments de bravoure (Charge des Rohirrim…) mais je persiste à dire que la qualité d’un film ne réside pas dans la quantité d’hémoglobine qu’on y produit. Jackson le snuffeur ne semble visiblement pas être de cet avis. Lui qui filme la violence sans état d’âme (et vas-y que je t’égorge, que je te plante ma hache à travers le crâne, que je te coupe le bras en archi-gros plan ralenti pour qu’on voit bien la giclée sanglante) alors que rien ne l’obligeait à le faire.
Et puis cette bataille du Pelennor qui finit aussi brusquement et stupidement par un lavage géant grâce à la bande d’enzymes gloutons verdâtres du Roi des Morts… je trouve ça suspect. Peter Jackson n’arrivait-il donc pas à trouver d’issue grandiose à cette bataille dans son superbe scénario, pour qu’il nous inflige cette ridicule scène à peine digne de Ghosts Busters ?
Mais je m’éloigne du sujet.
Peter Jackson se plaît à filmer la violence comme à la grande époque du gore.
Si on est fan de ce genre de petites choses spectaculaires et dégoulinantes, pourquoi pas.
Pour ma part, ce n’est pas le cas. La violence gratuite au cinéma m’ennuie et me désole, surtout si elle représente un stupide argument commercial supplémentaire pour palier les carences en talent et d’imagination dont font sinistrement preuve de nombreux réalisateurs hollywoodiens et leurs avatars antipodaux (je ne cite pas de noms, mais j’en ai quelques-uns uns en tête que tu devineras sûrement ;o))
>> Les Elfes sont ordonnés, limite Athéniens, donc s'ils défilent en rangs bien rangés c'est pour montrer qu'ils ont un esprit bien militaire. Mais de là à les comparer à des "robots mutants nazis", je crois que tu pousses le bouchon un peu loin.
Je ne reviens pas sur ce que j’ai déjà dit à Lambertine.
Je voudrais juste souligner que l’esprit « bien militaire » de nos amis les nénelfes de Helm entre en parfaite contradiction avec l’image pacifique, anesthésiée, vaporeuse et ennuyeuse que Jackson a donné de la Lorien. Les Elfes de Galadriel nous sont présentés comme autant de « Robin-des-bois » blondinets à l’air faussement sévères et armés d’arcs aux fléflèches pointues. Pourquoi ces armures, ces casques pseudo-hellenisants, ces rangs serrés et ces bruits de bottes ? Ils vivent en autarcie dans les bois autour de Caras Galadhon où tout est bleu et endormi, et ils ne semblent guère s’occuper des affaires des voisins.
Quid de « l’esprit militaire » , alors ?
Autre contradiction : ils débarquent à Helm en pleine bataille. Qui les a appelé à l’aide pour qu’ils puissent partir à temps (c’est à dire, vu la distance, avant même que Aragorn et cie n’arrivent à Edoras !) ? Comment ont-ils fait pour traverser les lignes ennemies ? Comment ont-ils fait pour traverser les vastes territoires séparant la Lorien du gouffre de Helm ?
Bref, cette scène est un intégral et absurde fiasco. Pourquoi ne pas l’avoir supprimé au montage, comme on le fit d’Arwen la guerrière ? Pourquoi avoir insisté sur cette démonstration incohérente de la pseudo organisation militaire des Elfes-clones de Lorien qui sonne si faut dans le contexte de la bataille de Helm ?
>> De la prétentieuse réécriture d'une oeuvre parfaite (...)Je ne vois pas où est ton "détachement littéraire" dans ce paragraphe !
Grmbl ! Ca c’est vilain comme remarque !
Mais bon ! Ca va parce que c’est toi, jolie rose de Pibrac ;o)
Dans ce paragraphe, je ne cherche pas à plonger dans l’ambiguïté d’une comparaison livre/film.
Ce que je cherche à évoquer ici, c’est la façon dont les trois apprenti-scénaristes ont bouleversé le fil évident et fluide d’une histoire qu’ils étaient censés adapter pour pondre un maelström confus et ennuyeux où les clins d’œils futiles à des détails de l’œuvre (les championnats de néo-sindarin de cuisine) côtoient des scènes aussi inédites qu’idiotes (Tout Arwen, Legolas super star, Gimli, Pippin et Merry au cirque…). Et quand on parle d’adaptation, on est forcément amené à évoquer le support écrit d’origine, tout en conservant un véritable « détachement littéraire ». exercice difficile et casse-gueule, je te l’accorde
Maintenant, ont-ils cherché à réécrire le Seigneur des Anneaux ? Non. Ils l’ont simplement fait, involontairement, sans doute. Parcequ’ils s’embarquaient, dés le début de leur scénario, dans des sentiers peu évidents, optant pour le rajout d’éléments vendeurs (mais douteux) de leur cru, pour la suppression radicale des grands thèmes de l’œuvre pour en fin de compte les incorporer au dernier moment dans des « scènes-bouées » à l’effet désastreux (cf Arwen et Elrond pour le thème de la mortalité).
Je crois ne pas me tromper en disant que les Seigneur des Anneaux de JRR Tolkien n’est pas un livre comme les autres. Chercher à le simplifier pour le rendre accessible à un plus vaste public peut-être louable, si c’est fait intelligemment (Bien que pour ma part, je trouve ça honteux de prendre le public pour des idiots en cherchant à toujours tout lui simplifier !).
Dans ces films, non seulement, il y a une simplification à outrance, ratiboisant le récit de Tolkien et les thèmes du Seigneur des Anneaux a une simple présentation manichéenne, mais en plus, il y a tous ces ajouts maladroits qui compliquent le récit préalablement simplifié. Et le scénario (qui selon l’aveu même de Jackson, était écrit au fur et à mesure du tournage des scènes – est-ce du travail sérieux ?) ne s’occupe plus d’adapter le récit de Tolkien pour le cinéma, il s’occupe de gérer les multiples contradictions de la réécriture jacksonienne de l’œuvre.
>> J'espère avoir dépassé les "si t ci malin, taka le fère toi-mêm, le filme." et pu exprimer clairement mes impressions et sensations malgré ma non-expérience des posts.
C’était parfait. Et je pense que les autres ne m’en tiendront pas rigueur si j’exprime en leur nom le fait que nous espérons te relire souvent© Cédric
J’ajouterais pour ma part que j’espère avoir le grand plaisir de te revoir bientôt ;o)
I.
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RAAAAH !
L'émotion, sans doute...
Encore une balise qui a merdouillé...
Si Cédric pouvait faire un p'tit quelque chose pour que j'ai l'air moins bête devant béatrice :o/
I.
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ISENGAR :
Je vais surement me repeter....
mais comme dirait Faramir..
"Isengar, maintenant nous nous comprenons..."
enfin nous ne sommes toujours pas d'accord mais de toute façon nous ne le serons jamais alors...^^
en tout cas je te remercie pour ces précisions...et je m'excuse encore une fois si j'ai dit qque chose de "mal" (il ne me semble pas mais je ne me rappelle plus de tous les messages que j'ai posté..:)
sur allociné ?? il me semblait que c'était sur Numenoreen...
que du second degré ? ben comme je le disait à qqun d'autre c'est TRES dur de deviner....(je sais tu vas me répondre que pour les adorateurs du film il n'y a pas de second degré et qu'ils y vont "comme des boeufs"...^^
"Il faut de tout pour faire un monde" : ça c'est une phrse que j'adore, c'estun de mes "credo"...^^
ou tous les goûts sont dans la nature...apres on peut en discuter calmement et sereinement...
et c'est ce qui va se passer....
Certains aspects ? non, TOUS !! LOL
La musique je ne peut rien pour toi..même en l'écoutant en dehors ??
car je ne la ttrouve pas si "pompier" que celà...elle monte en puissance juste quand il faut, pendant les moments de poursuite/action/guerre : ce qui est somme toute logique....
tres douce et magnifique autrement..
bon j'arrete là puisque je posterai tres bientôt une ôde au travail de M. SHORE....
tu va souffrir...^^
PS : précisons que j'adore les choeurs, alors là je suis comblé...
j'adore les choeurs mais pas trop quand c'est chanté, que ce soit en frabnçais ou anglais..
par contre en japonais, j'adore..bien pour réviser...^^
et là une digression pour recommander l'écoute de la BO du jeu video PS2 Star Ocean 3..
un nom à retenir, SAKURABA Motoi...
oulà je m'égare..
allez à tous je dis : à nos prochaines discussions !!!
spécialement toi, Isengar..ça va barder...;)
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ISENGARD>> doit-on comprendre que toute critique envers Peter Jackson, même enrobée de « tournures prétendument stylisées » est forcément subjective ? Roooh… pas très objective comme intervention… ;o)
Non, je dis juste que ce que tu nous sors c'est la même chose qu'on lit partout mais avec des phrases plus jolies.
Et mon intervention fut complètement subjective.
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Ben voyons... et si c'est "la même chose qu'on lit partout", c'est qu'il y a peut-être une raison, non ?
Et c'est Isengar_
Pas IsengarD... ;o)
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ISENGAR : Mais voyons, Princesse… Ce n’est que moi.
Tu sais bien que je ne suis que ton humble serviteur ( Elwe, fiche le camp ! ZBOIING ! ;o)
Mort de Rire Isengar-sans-le-D!! :o)
Je vais vraiment m'identifier à mon pseudo moi! J'ai l'impression d'être dans la peau du père de Luthien...et c'est un hobbit(déjà qu'un homme c'etait pas glorieux!) qui vient m'arracher la Princesse de Doriath (bon je l'attend toujours mon Silmaril!) ;o)
Je vais me méfier quand je rencontrerai des nains dans la vie de tous les jours...et surtout je m'interdirai de porter/acheter/subtiliser un collier de grande valeur ;o)
Bonnes Fêtes!
Julien - Elwe Ier
Empereur dont le pouvoir d'attraction sur les jolies roses n'existe pas (quoique Melian...hmm!)...Mais qui sait fermer ses balises HTML lui! ;o)
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Je viens de participer surun forum ( forums.jeuxonline.info ) a un debat sur " TOLKIEN RACISTE?? "
Et suite a ce debat, bcp on était choque de la presence de "REBEU" ( terme employé dans le file ) au coté de Sauron.....
Bon, on va pas redebattre la dessus, mais cela me fait comprendre la raison pour laquel PJ n'a pas fait bcp participé les HARADRIM dans les batailles ( a par celle des champ de PELENNOR , et encore....ct les mumakil les stars ).
En effet, l'actualité n'aurai peu etre pas permis, de montrer des "arabes" aux cotés des forces du mal ( Axe du mal.... )
Enfin, cela est fort dommage.
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et oui....cette manie de voir du "racisme" partout, c'est vraiment pénible....
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cela fait très longtemps que je ne suis pas venue sur ce forum ( manque de temps ) mais j'aimerais quand m^me dire 2 , 3 choses !
Ce film a ses défauts c'est sûr mais en grnde partie, le fait qu'on aprécie ou non certains éléments du film sont subjectifs .
Oui il y a toujours les incohérences , les trahisons ( qui font que ce film ne sera jamais égal au chef d'oeuvre ) qui sont des critères "objectifs" de comparaison d'appréciation ...mais il y en a d'autres qui sont purement subjectifs !
Bien sûr et heureusement que tu ( Isengard) glisse a certains moment des je pense que , j'aime pas mais il y a quand m^me un peu trop d'affirmation tranchée !
la musique on l'aime ou on l'aime pas on peut la juegr holywoodienne ou pas ( moi personnellement j'adore et je ne la trouve pas si hollywoodienne ) mais c'est choqunt de lire elle est nulle insipide ...Non ;: tu l'as trouve nulle insipide ! C'est subjectif !
De m^me pour la mise en scène , le jeu des acteurs !
l'art n'est pas un ensremble de recette, il me semble ? la beauté dans l'art est largement subjectif et dépend de notre regard ( de pleins de choses d'ailleurs qui font que souvent une ouevre est jugée mauvaise sur le coup et grandiose 100 ans plus tard )
pour moi ( et je dis pour moi ) une oeuvre est belle quand elle me touche , quand elle me parle .
elle ne t'a pas touché , tant pis ...d'autres peut-être et il n'y aura pas de vérité !
oui moi , j'ai aimé, malgré les trahisons , j'ai aimé ce film grâce à certaines scènes que j'ai trouvé merveilleuses : la chanson de Pipin , la confrontation sam / gollum , Eowyn , l'allumage des feux d'alarmes , la scène au pied du volcan , et ...la musique et oui aussi le baiser final ( euh non , ça non ...mais bon certains apprécient certainement )
bref j'aime dsicuter ( j'en ai pas le temps ), sur les choix de l'adaptation mais sur le fond restons objectifs : c'est trop subjectifs pour multiplier les affirmations !
sans rancune j'espère
owina
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cela fait très longtemps que je ne suis pas venue sur ce forum ( manque de temps ) mais j'aimerais quand m^me dire 2 , 3 choses !
Ce film a ses défauts c'est sûr mais en grnde partie, le fait qu'on aprécie ou non certains éléments du film sont subjectifs .
Oui il y a toujours les incohérences , les trahisons ( qui font que ce film ne sera jamais égal au chef d'oeuvre ) qui sont des critères "objectifs" de comparaison d'appréciation ...mais il y en a d'autres qui sont purement subjectifs !
Bien sûr et heureusement que tu ( Isengard) glisse a certains moment des je pense que , j'aime pas mais il y a quand m^me un peu trop d'affirmation tranchée !
la musique on l'aime ou on l'aime pas on peut la juegr holywoodienne ou pas ( moi personnellement j'adore et je ne la trouve pas si hollywoodienne ) mais c'est choqunt de lire elle est nulle insipide ...Non ;: tu l'as trouve nulle insipide ! C'est subjectif !
De m^me pour la mise en scène , le jeu des acteurs !
l'art n'est pas un ensremble de recette, il me semble ? la beauté dans l'art est largement subjectif et dépend de notre regard ( de pleins de choses d'ailleurs qui font que souvent une ouevre est jugée mauvaise sur le coup et grandiose 100 ans plus tard )
pour moi ( et je dis pour moi ) une oeuvre est belle quand elle me touche , quand elle me parle .
elle ne t'a pas touché , tant pis ...d'autres peut-être et il n'y aura pas de vérité !
oui moi , j'ai aimé, malgré les trahisons , j'ai aimé ce film grâce à certaines scènes que j'ai trouvé merveilleuses : la chanson de Pipin , la confrontation sam / gollum , Eowyn , l'allumage des feux d'alarmes , la scène au pied du volcan , et ...la musique et oui aussi le baiser final ( euh non , ça non ...mais bon certains apprécient certainement )
bref j'aime dsicuter ( j'en ai pas le temps ), sur les choix de l'adaptation mais sur le fond restons objectifs : c'est trop subjectifs pour multiplier les affirmations !
sans rancune j'espère
owina
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deux points seulement : pour moi, un des gros points forts des films de PJ est le casting. je trouve tous les acteurs bons, voire très bons : mentions spéciales à Sean Bean dans la Communauté, et Sean Astin dans le Retour du Roi ; Ian MacKellen et Christopher Lee sont excellentissimes. Même Orlando Bloom se débrouille bien mieux que ce que son tout nouveau fan club lui vaut comme réputation - la version du personnage que donne PJ peut déplaire, mais c'est autre chose. Perso, je lui trouve de la présence, comme à tous - notamment l'acteur qui joue Eomer, dont j'ai bien évidemment oublié le nom, dont le personnage est un tantinet occulté par PJ et qui réussit à le faire exister en quelques scènes.
le second point concerne la scène de la mort de Boromir, qui reste ma préférée des trois films. j'y ai ressenti cette émotion qui me manque dans ROTK, une tension dramatique, une héroïcité gratuite toute épique (hem, c'est un tantinet prétentieux comme expression, ça ... tant pis). si j'ai toute confiance en Isengar pour le relevé des erreurs (nombre de flèches, arbre etc.), cela ne m'en émerveille que plus du résultat produit sur ma petite personne (particulièrement douée pour repérer que Legolas tient le bras de Gandalf un pas sur deux lors de l'entrée à Edoras par exemple). j'aime notamment énormément lorsque les orques laissent Boromir à genoux en emmenant Pippin et Merry, passant à côté du grand gondorien sans plus lui prêter la moindre attention, comme s'il était déjà mort, PJ filmant à hauteur d'un homme à genoux, justemment, qui ne voit que les jambes de ses ennemis qui l'abandonnent à son sort. je trouve ça bouleversant.
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Isengar, si ta longue diatribe m’a fait beaucoup rire c’est qu’elle doit détenir sa part de vérité. Le temps livrera son verdict sans appel, mais je ne pense pas la trilogie filmée en sorte grandie (11/20). Je la rangerai dans ma DVD-thèque entre la version de Bakshi (9/20) et « Dard l’invincible » ( 10/20). Les réussites du film, en gros les effets spéciaux, seront dépassés très vite et que restera t’il alors ? De l’humour potache du début des années 2000 avec Gimli (un prince Nain quand même !) en comique troupier en fin de carrière, des dialogues pas très inspirés (Elrond et Arwen), un montage brouillon.
Pourtant il y a du bon, on reconnaît bien la Terre du milieu à part l’aberrant Rohan au début des 2 tours où je filme une clairière caillouteuse : « Le Rohan le pays des chevaux ! ». Je suis sûr que l’on peut enlever 1/3 des scènes de chaque film pour avoir des versions compactes élaguées des scories de PJ (les scènes Arwen-Aragorn, les scènes de pathos sur les misères de la guerre, les exploits guerriers de Légolas « Marvel Super Hero », Sméagol et Déagol sont sur un bateau, les elfes d’Helms, menés par un sosie d’Alain Chabat…). Il est vrai que ces elfillons à la technique militaire plus que parfaite (j’ai défilé sur les champs Elysées un 14 juillet) m’ont fait penser à d’autres soldats, d’une autre époque. Mais il y a pire dans le genre (Starship Trooper). Le casting est quasi impeccable avec un Dénethor de série Z J (ou néo Z) et un Gollum oscarisable (il nous a plu !). Seulement les acteurs sont mal dirigés, il surjouent comme au théâtre ou chez Guignol (les nombreux clins d’œils entendus de Gandalf et Aragorn).
Arachne m’a paru bien petite, guère plus grande que Frodon…le semi-homme et plus petite qu’un troll du siège de Mina Tirith. Allez, je fais peur à la bestiole en criant « Elendil ! » ( ??), avec une lumière que Galadriel a oublié de me donner dans « La Communauté ». Et les morts verdâtres m’ont fait aussi peur que dans les XII travaux d’Astérix. Bon, ça c’est mon côté Langue de serpent qui a parlé…
L’émotion est absente, je n’ai ni ri, ni essuyé une larme comme ça m’arrive dès que j’ouvre le livre. Une comparaison, j’ai vu la même semaine « Tigre & Dragon » sur ma petite télé et « Le Retour du Roi » en cinémascope. Pour moi, il n’y a pas photo, le premier vaut bien les 3 autres réunis, et celui là résistera à l’épreuve du temps, car il contient ce que l’autre manque cruellement : du cœur.
Merci à PJ, d’avoir essuyé les plâtres à la suite de Bakshi et au suivant pour le meilleur et pour le pire !
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Comme quelqu'un a vu le "racisme" je voudrais répondre quelques mots.
On sait très bien que les Haradrim sont asservis par Sauron, ou sinon recoivent de nombreux présents de sa part en échange de leur participation à la Guerre. Mais cela aurait très bien pu arriver aux gondoriens eux-même, par exemple, qui se seraient battus du côté du mal contre les haradrim... Ce choix de Tolkien est justifié par la géographie: vu que Sauron domine tout l'est et le sud, les habitants ne peuvent qu'être comme cela...
Si il y avait du racisme dans son oeuvre, Aragorn les ferait tous tuer au lieu de leur donner liberté après qu'il soit devenu roi...
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Petite chose toute bête à ce sujet, les Hommes qui se battent pour Saroumane lors de la défaite du gouffre nous ommes clairement décris comme abusés, c'est une question de culture, pour eux les hommes du rohan étaient de méchants ogres impitoyable et cannibales, et ils sont très surprient lorsqu à la fin de la bataille les Rohirims sont plus que courtois et civilisés avec eux, plein de miséricorde.
De même les "méchants" Haradrim ont souffert un temps du joug de leur grand capitaine actuel, a l'epoque ou il etait roi affilié a ceux qui viennent des mers (En quelque sortes des envahisseurs de leurs terres et donc des ennemis legitimes)
Lex qui une fois encore se sent pas clair pour deux sous.
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Promis je vais éviter les fautes d orthographes au millimètre carré à l avenir.
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Bon j'ai plusieurs remarques sur les dernieres interventions :
Hob : Il est vrai que ces elfillons à la technique militaire plus que parfaite m’ont fait penser à d’autres soldats, d’une autre époque. Mais il y a pire dans le genre (Starship Trooper).
First, sur le coté "années 30" des elfes au gouffre de Helm, nous nous sommes assez expliqués sur ce sujet et l'exagération de votre point de vue (les elfes sont fascistes...et les Uruk de Saroumane en Isengard lors de son discours, ce ne serait pas Nuremberg?)
Franchement, je trouve cela ridicule, ou alors une tradition guerriere millénaire en font immédiatement des suppôts de l'Ordre Nouveau...Sympathique pour nos propres militaires dont les us et coutumes datent des débuts de l'Ancien Régime...donc millénaire :o)
Quand à "Starship Troopers", j'espère vivement que tu ne reproches pas à Verhoven d'avoir forcé les traits des armées terriennes? Si tu l'a pris au 1er degré, tu n'as rien compris au film et sa diatribe anti-guerre/anti-fascisme...Mais je suis sûr que non! :o)
Bonne année encore ;o)
Julien - Elwe Ier
Empereur qui ne sait plus ce qu'il voulait dire apres ceci...ces révisions pour les partiels me mettent le cerveau en miettes :o)
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Starship Troopers, magnifique film qui utilise tous les codes de la propagande nazie...
Y voir du premier degré, faut être méchamment borné! :D
Oups, on parle du sda ici! :D
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J'adore Starship et sa satire. Je pense que Verhoven aurait fait mieux que PJ. (Fermeture sur un sujet déjà évoqué.)
Rebondissons : si la version de PJ ne vous satisfait pas, qui auriez vous aimé voir comme réalisateur ?
J'hésite entre John Boorman qui a le mérite d'être Anglais, et qui avait travaillé au script d'une adaptation du SDA, et feu Kurosawa.
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Kurosawa aurait intuitivement pu, mais est-ce que le fait d'avoir un metteur en scène Japonais n'aurait pas entrainé une adaptation qui aurait pu entrer avec contradiction avec le SdA, ou alors Kurosawa aurait-il pu faire totalement abstraction de ses origines pour adapter uen histoire purement nord-européenne ? Difficile à dire.
Hormis Peter Jackson (ou mieux : J.R.R.Tolkien en personne !), j'aurais bien vu (en théorie) Joe Michael Straczynski, le créateur de l'univers Babylon 5 : cet univers de science-fiction futuriste respire curieusement une ambiance "à la Tolkien", à croire que B5 est une oeuvre futuriste directement inspirée du Seigneur des Anneaux (il faut bien sûr l'avoir suivi en intégralité !).
Je vois bien JMS affublé d'un budget adapté pour le cinéma, étant donné que son B5 est peut-être la seule oeuvre (à ma connaissance) destinée à la télévision mais à vocation purement artistique, indépendamment de l'indice d'audience qui est la loi unique dans ce milieu.
Il a consacré 11 ans de sa vie à son chef d'oeuvre B5 pour établir un univers cohérent, très fouillé et mêlant héroisme militaire, diplomatie, mysticisme et légendes mythologiques propres à l'univers B5.
La mise en scène est soignée et pointilleuse, et n'oublions pas que côté effets spéciaux, il fut le 1er en croire au numérique en masse pour réaliser ce que le non-numérique ne pouvait faire, et ce, pour la télévision, donc avec un busget assez restreint.
Ceux qui connaissent B5 dans son intégralité comprennent peut-être ce que je veux dire ! :-) (ceux qui n'ont vu que quelques épisodes ne pourront pas comprendre ce que j'ai écrit car B5 est un chef d'oeuvre dans son ensemble).
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Les Douze Travaux d'Astérix ! Je savais bien que ces fantômes me rappellaient un dessin animé ! Merci Hob ;o)
Laegalad - qui n'a rien à faire ici... et se retire sur la pointe des pieds pour refaire des exercices de gestion :-(
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Laegalad : Les Douze Travaux d'Astérix ! Je savais bien que ces fantômes me rappellaient un dessin animé ! Merci Hob ;o) Je ne retrouvais plus également d'ou me venait cette impression de déjà-vu...les 12 Travaux d'Asterix, en effet c'etait ce que je recherchais (plus que le "Slime" de SOS Fantômes), film d'animation qui me fit bien rire il y a quelques années (mais pas autant que l'Age de Glace...mais là je m'égare vraiment :o) Hmmm, grumphh! Cela me rapelle également que je devrais être à mon bureau entrain de (re?)faire mes exercices de Gestion (et oui me too ;o)...et de Macroéconomie (coucou Laurent!).
>Laegalad : Laegalad - qui n'a rien à faire ici... et se retire sur la pointe des pieds pour refaire des exercices de gestion :-(
=> Je me retire donc...mais de façon plus remarquée (le port de sabot en chêne massif n'aidant pas à passer inaperçu ;o)
Bonne chance Steph'!
(et à tous ceux qui passent des partiels!)
Julien - Elwe Ier
Empereur dont l'humour ressemble à celui de Pinki-Winki d'après les dires des anciens de Pibrac ;o)
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C’est curieux, j’avais la même réflexion au sujet des morts qui ressemblaient furieusement aux fantômes des 12 travaux d’Astérix.
Hob, tu ne nous rajeunis pas avec « Dard l’invisible », je l’avais oublié celui là ! Pour les gens de ma génération, ados il y a 15-20 ans ; nous n’avions que des films de l’acabit de Kalidor, Legend ou de Willow à nous mettre sous la dent. Quel bonheur que de disserter sur le Seigneur des anneaux de Peter Jackson.
Tout d’abord bravo à PJ d’avoir su mobiliser tant de moyens financiers et techniques pour permettre aux passionnés comme nous de refaire le monde, ou plutôt la terre du milieu devrai-je dire. Je suis grosso modo du même avis d’Isengard. Autant PJ excelle dans l’art de décimer un millier d’orcs, autant les scènes intimes ou avec du dialogue manquent d’idée, de profondeur et de poésie. Ce qui m’avait frappé à ma première lecture du SDA c’était le nombre de chants et de poèmes. Ici on a droit à une musique tatata tatata et des dialogues en elfe sous-titré (ridicule !) . M Jackson vous avez du muscle mais manquez de cœur et d’âme.
Il y a eu une centaine de films sur les trois mousquetaires, pourquoi il n’y aurait pas d’autres SDA, qui s’y colle ?
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>M. Jackson vous avez du muscle mais manquez de cœur et d’âme.
Il y a eu une centaine de films sur les trois mousquetaires, pourquoi il n’y aurait pas d’autres SDA, qui s’y colle ?
C'est déjà en route. Mais chuut, c'est pas encore signé, alors...
ejk
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Edouard, je pense qu'après une telle annonce, ton courrier éléctronique va se retrouver submergé de demandes du type : "Hein ? Quoi ? Un Nouveau film en route ? Vas-y raconte !!!"
PS : je précise que je ne suis au courant de rien, ce n'est donc pas la peine de vous jeter aussi sur ma messagerie pour me demander si j'en sait plus :D
I.
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Feladin "Autant PJ excelle dans l’art de décimer un millier d’orcs, autant les scènes intimes ou avec du dialogue manquent d’idée, de profondeur et de poésie."
>> je ne suis pas d'accord avec cette assertion. quand PJ se permet ce type de scène, elles peuvent être réussies (le dialogue Merry-Pippin quand les Ents refusent d'entrer en guerre, dans les Deux Tours ; tous les dialogues Boromir-Aragorn dans la Communauté ; le face-à-face Faramir-Denethor dans le Retour du Roi ; le dialogue final des Deux Tours entre Sam et Frodo ; le dialogue Arwen-Elrond, toujours dans les Deux Tours, décidément, moi qui croyais que ce second film avait été "bouffé" par la bataille du gouffre ... Le dialogue Gandalf-Pippin pendant le siège de Minas Tirith ; le dialogue Merry-Pippin quand Gandalf part avec Pippin ... ). mais il les ose trop rarement - ou plutôt il les coupe trop souvent au profit des scènes de batailles.
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Un peu gênée d'être partie sans rien développer de ma pensée la dernière fois que je suis passée par ici, je vais essayer de rattraper ça... J'espère, avec toute l'humilité qu'on peut attendre de moi qui me permet de donner mon avis d'amatrice, que ceci ne va pas déclencher un tonnerre de "tous les goûts sont dans la nature (sous-entendu : alors tu n'as pas à critiquer)", et autres. Je ne cherche à imposer mon point de vue à personne, je pense que cela va de soi. Et je garde bien sûr en tête qu'il y en aura qui ne seront pas d'accord, on peut toujours ne pas être d'accord, je me demande pourquoi on nous le rappelle si souvent ;-)...
Je n'ai pas grand chose à dire de La Communauté..., le plus réussi selon moi, sur tous les plans : d'abord, un Boromir dont je garde un bien meilleur souvenir qu'Isengar, et qui trouve nettement mieux sa place que tous les personnages secondaires dont PJ a cherché à s'accomoder (j'allais dire tant bien que mal, mais finalement on se demande souvent où est le bien ;-)... j'y reviendrai), un ensemble cohérent (et je précise que comme Isengar, j'essaie de perdre de vue le seul point de vue de la fidélité de l'adaptation), sur l'ensemble une bonne surprise concernant les acteurs, si on excepte une Liv Tyler parfaitement transparente... Bon, je ne vais pas m'étendre beaucoup plus, je veux dire que si le premier volume n'avait rien pour devenir le film du siècle, il se tient tout de même au-dessus d'un certain nombre de blockbusters de la même veine, et aussi, je pense, que les deux épisodes qui ont suivi... encore que Le retour du roi a été une plutôt bonne surprise, vu le souvenir qu'il me restait du précédent numéro.
Les choses se gâtent à partir des Deux tours. Un premier point de désaccord avec Isengar : le début, avec la folle cavalcade d'Aragorn, Legolas et Gimli à la poursuite des Orcs, est justement un moment à oublier de toute urgence ; les filmer pendant dix minutes en train de courir, pourquoi pas, mais PJ aurait pu reconnaître qu'il y a des jours où le silence est d'or :-)). Pourquoi, mais pourquoi se sentir obligé de nous imposer ces dialogues grotesques ("Ils sont là ! - Et ils courent ! -Ah ouais, tiens, ils courent ! - Et ils courent vite avec ça ! - Bouge-toi, Gimli ! ...), est-ce que le spectateur n'est pas capable de voir tout seul qu'il y a de l'action, qu'il faille que les personnages eux-mêmes le lui rappellent ? Reproche que je ferais assez souvent ; visiblement, la subtilité, ce doit être trop dur pour le spectateur néo-zélandais moyen. Soit dit en passant, tout de même, Isengar...;-) j'admire ta conscience professionnelle, mais aller t'infliger l'épreuve du visionnage en VF d'un film dont il y a déjà pas mal à redire, y a-t-il une vocation de martyre de la science là-dessous ? ;-D)) Et malgré ce que je m'étais promis, c'est vachement dur de ne pas réfléchir à toute la nuance qu'on rencontre, justement, dans le livre, quand on voit Sam transformé en lourdaud à répétition ou Faramir en froid opportuniste... Mais je ne m'étend pas en détails. Je ne veux pas déplorer les approximations du scénario (un grand nombre d'approximations étaient, à mon avis, souhaitables pour faire un film convaincant), c'est juste que de connaître la situation dans le livre me fait plutôt penser à ce que PJ aurait pu faire, en consacrant dix minutes en plus à son scénario.
Enfin, c'est quand même difficile de ne pas parler d'adaptation quand on voit que c'est visiblement là que PJ a rencontré les plus gros écueils : je veux dire l'abondance de personnages, d'allusions, de références qui, si elles passent très bien chez Tolkien, sont visiblement beaucoup plus difficile à entasser dans un film.
Un exemple au hasard : la scène suivant les retrouvailles de Gandalf le Blanc avec Aragorn, Legolas et Gimli, et l'arrivée tonitruante de Shadowfax. Bon, je sens qu'on va passer sur le blanc éclatant de la robe dudit Shadowfax (Gripoil pour les intimes...), un grand moment de comique involontaire, hélas... Ce qui me dérange le plus, c'est la manière dont il est introduit. Le voilà qui s'amène dans une lumière éclatante, violons à l'appui, tout le kitsch de rigueur, et Legolas qui s'exclame, béat d'admiration : "C'est un des Mearas, si mes yeux ne me trompent pas !" ???? Grande perplexité chez le spectateur non averti... C'est quoi, un Mearas ??? Bon, pour que tout le monde fasse une tête pareille, il faut bien que ça soit quelque chose de spécial, mais à part ça... Et puis ce sera tout. Après cette arrivée tout en finesse et cette allusion sybilline, non seulement on n'apprendra jamais ce que ce canasson a de si extraordinaire, mais il ne va même pas jouer un rôle particulier, ni même plus particulier que les autres chevaux, rien. Un lecteur de Tolkien peut boucher les trous, mais les autres ? PJ n'aurait-il pas mieux fait de refiler à Gandalf la première bourrique qui lui serait tombée sous la main, sans rentrer dans les détails ? On n'y aurait pas perdu grand chose, finalement. Et cela s'étend à tous les niveaux. D'où sortent ces aigles qui viennent sauver la mise aux Hommes à la fin du dernier film ? On a bien l'apparition fugace d'un papillon qu'on avait déjà vu tourner autour de Gandalf quand il était prisonnier en haut de la tour de Saruman, apparition qui, la première fois, avait été suivie de l'arrivée d'un aigle, mais ça ne nous en dit pas plus. Alors je sais qu'un bon nombre de fans ont été scandalisés par les nombreuses entorses à l'histoire d'origine ; non seulement ce n'est pas mon cas, mais je vais même aller plus loin : il aurait dû en faire plus. Simplement, il aurait dû y réfléchir un peu mieux. L'arrivée des Efles à Helm n'est, en ce sens, pas si malvenue que ça : c'est un des rares passages qui restitue la dimension de "passage de témoin" que présente le livre, la fin d'un monde elfique et mythique et l'avènement des hommes. Dans cette scène, les Elfes, qui apparaissaient dans les premières secondes comme des sauveurs providentiels, se font malgré tout massacrer les uns après les autres ; même, il me semble que la mort d'Haldir, qui tombe sous le regard vide d'un de ses soldats tué juste avant lui, veut suggérer au spectateur qu'ils se seront sacrifiés, peut-être pas jusqu'au dernier mais presque, pour rien ; et ce sera finalement l'arrivée des Hommes, menés par Eomer, qui retourera la situation. Bon, cette scène n'a pas que des bons côtés, bien sûr : je me place toujours au point de vue d'un spectateur qui n'a pas lu Tolkien, et plusieurs d'entre eux m'ont dit qu'ils ne comprenaient pas pourquoi, pour aider une race avec laquelle ils ne semblent pas en si bons termes que ça (cf le mépris d'Elrond à l'égard des Hommes dans le premier volume) fasse l'immense sacrifice d'une vie éternelle pour les aider. Voilà encore un problème avec lequel PJ ne s'est pas trop embêté. Encore une fois, bien que ses efforts pour restituer certains thèmes importants soient louables, il n'est pas allé jusqu'au bout.
Là où cela devient franchement gênant, c'est dans la tentative de restituer une foule de personnages dont chacun arrive à se tailler une place dans le roman, et que PJ s'est senti obligé (il était très difficile de faire autrement sans se faire écharper par les fans, je sais) de tous faire tenir dans le film. Bon, je suppose qu'il était possible de le faire avec un peu plus d'adresse. L'impression qui reste le plus souvent est celle d'un type qui a oublié comment on fait rentrer le tangram dans la boîte et qui empile les morceaux en espérant que ça ira. Voilà comment on se retrouve avec un Saruman redoutable dans les deux premiers épisodes, et purement et simplement expédié dans le troisième, au point qu'on se demande si cela valait vraiment la peine de faire tout ce foin pour un vieux timbré dont les Ents se débarassent en deux temps trois mouvements. Même réflexion pour Denethor. A quoi a-t-il servi, si ce n'est à envoyer ses soldats se faire massacrer, chose qui de toutes façons leur arrive continuellement dans le film ? Je n'ai pas le souvenir d'avoir ressenti quoi que ce soit de particulier en voyant Faramir revenir exsangue, et seul survivant de sa troupe. La boucherie se fait à trop grande échelle pour qu'on y fasse attention, arrivé à ce stade. Parfois, devant les nuages d'orcs décimés sous les remparts, on repense à ce que les Ecossais disent des moucherons des Highlands : "Vous en tuez un, et il y en a trente qui viennent à son enterrement". Bref, le nombre finit par anesthésier un peu. Alors, introduire Denethor en ne sachant visiblement pas quoi en faire, pour le montrer en tyran et en fou et le faire mourir trois scènes plus loin (je passerai sur le meurtre froid et calculé par Gandalf, qui le pousse dans les flammes et le regarde sans broncher courir se fracasser en bas ; de toutes façons le Denethor du film est tellement odieux qu'on comprend presque son attitude), et chercher malgré tout à donner l'impression qu'il s'agissait d'un personnage majeur, je me demande un peu quel était l'intérêt. On pourrait citer d'autres exemple : Fangorn, le palantir trouvé par Pippin dont on cessera assez vite de parler... Arwen aussi, à laquelle PJ, visiblement trop inquiet de ce que pouvaient penser ceux qui accusaient déjà Tolkien de misogynie, a voulu donner toutes les occasions possibles de montrer son joli minois. Il y avait quand même des manières plus fines de montrer qu'Aragorn est obnubilé par elle. Et pourquoi un tel traitement de son renoncement à l'immortalité ? On jugeait peut-être que l'intensité dramatique du film n'était pas assez forte ?? A ce prix-là, on pouvait s'abstenir d'épiloguer. D'autant plus que ce n'est pas à Liv Tyler que je remettrais le prix de la meilleure interprétation, pour le coup.
Et puis un point dont je persiste à dire qu'il demeure pour moi particulièrement douloureux : la musique. Désolés pour ceux qui jugent qu'on ne rattrappe pas un film uniquement avec la bande originale, ou qui trouvent celle de Shore sensationnelle. Ce n'est pas mon cas. D'abord, si je n'irais pas jusqu'à la qualifier d'immonde, que je la trouve même plutôt plaisante et que je lui sais gré d'avoir enfin changé le thème pour le dernier épisode, je ne vois toujours pas ce qu'elle apporte. C'est de la grosse fanfare, de l'émotion télécommandée. D'accord, cela peut avoir des côtés impressionnants par endroits. Mais c'est très facile d'être impressionnant. Il y a des mécanismes qui vont vous faire fondre en larmes la moitié du public, c'est de l'ordre de l'arithméique, pas de l'art. Cela reste, dans une certaine mesure, agréable, c'est certain. Paradoxalement, cela permet parfois des passages à couper le souffle, lors des rares moments de silence. Le reste du temps, c'est du bruit de fond. Rien à en dire de plus.
Et c'est là que je vais insister : à mon avis, bien sûr que la musique a son rôle à jouer dans un film. Je suis même convaincue qu'elle peut le faire changer réellement. Par exemple, la scène de la sortie de Moria gagne à mon avis toute son intensité grâce au silence. C'est la musique, également, qui a failli faire de l'ascension de Mount Doom une grande scène, et qui a finalement tout gâché. Mes excuses, je vais encore me référer au livre, mais c'est que c'est un de mes passages favoris... Pendant les premières secondes, le contraste entre une musique douce et cette ascension visible au-delà de l'imaginable a retenu mon attention : enfin, PJ avait saisi l'occasion de restituer un peu de la subtilité du livre, peut-être allait-on même avoir une version mémorable de ce passage magnifique, où c'est lorsqu'ils ont perdu tout espoir que Frodo et Sam se décident à aller jusqu'au bout, où le désespoir de Sam lui donne une force qu'il n'a jamais eu jusqu'alors. Et puis non. Ce n'était pas pour montrer que la plus grande force leur vient d'avoir tout perdu, et de n'avoir plus aucune raison de se lamenter sur eux-mêmes, que PJ avait choisi cette musique : c'est parce que Sam allait parler de son Comté natal, de ses souvenirs d'enfance, de tout ce qu'il porte encore d'agréable en lui... Aïe ! Et quand Frodo avoue qu'il ne parvient plus à se souvenir de tout ça, ça y est, revoilà la contrebasse sinistre qui vient tout gâcher. Je m'étais réjouie trop tôt.
Bref, un petit exemple pour montrer comment l'ami Shore a systématiquement traqué toute nuance, toute originalité, toute recherche dans ses compositions. Ce qu'il a fait, à peu de choses près, un ordinateur aurait pu le faire. C'était pourtant un aspect à ne pas négliger, surtout dans un film où la musique est si omniprésente. Ben, ils l'ont négligé. On peut même dire que l'idée n'a même pas dû les traverser que la musique peut faire passer quelque chose, pas seulement souligner une scène de bataille à grand renfort de cuivres.
Bon. Avec tout ça, vous allez certainement penser que je me compte parmi les détracteurs farouches de la version cinéma du SdA. Eh bien cela va peut-être vous surprendre, mais ce n'est pas le cas. Je ne me suis pas ennuyée et ce n'est déjà pas si mal. Mais peut-être PJ, en vrai fan, aurait pu passer quelques jours de plus à revoir son scénario, remercier gentiment Howard Shore pour ses services et aller se trouver un autre compositeur et se casser un peu plus la tête sur la mise en scène. Je ne suis pas certaine que les profits auraient forcément été moindres. Et je regrette que pour ceux qui ont travaillé sur le film, un personnage "soigné" soit un gus avec un particulièrement joli costume... Je n'invente rien, c'est précisément ce qui se disait des Nazguls ! Un peu plus d'audace, un peu plus de prise de risque, certains archi-puristes auraient peut-être hurlé (on fait toujours hurler un puriste ou deux... ne serait-ce parce que certains, par principe, semblent farouchement opposés à l'idée même d'une interprétation de leur bouquin favori), mais on s'y serait peut-être retrouvés, au bout du compte. Quant à la "prétentieuse réécriture" don parle Isengar, elle était à mon avis nécessaire. Isengar, c'est à l'écrivain en toi que je m'adresse ;-)) : as-tu déjà essayé d'imaginer une adaptation de tes textes au cinéma ? Sans doute arriverais-tu à la conclusion que pour la cohérence de l'ensemble, l'essentiel est de définir l'esprit derrière la lettre, et de lui être fidèle quitte à sacrifier ou à rajouter un certain nombre de détails. Le problème de PJ, c'est qu'il a passé la lettre à la trappe sans vraiment s'attarder sur l'esprit non plus ;-))
Et maintenant je vais à mon grand regret repartir pour une longue période d'absence de JRRVF, ou ma prof d'anglais va me tuer ;-))
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Ylla : d'abord, un Boromir dont je garde un bien meilleur souvenir qu'Isengar
Mais je garde un très bon souvenir de Boromir.
Je ne cesse de souligner que si une seule chose doit être sauvée d'un éventuel Akkalabeth qui submergerait les décadences jacksoniennes, c'est bien l'acteur Sean Bean.
Un premier point de désaccord avec Isengar : le début, avec la folle cavalcade d'Aragorn, Legolas et Gimli à la poursuite des Orcs, est justement un moment à oublier de toute urgence
Mais bien entendu ! Pour le début du film, je ne parlais que de Sam et Frodon... A partir de l'arrivée des orques-GI, tout s'écroule !
Mmmmh ! As-tu correctement lu mon texte ? :-/
Quant à la "prétentieuse réécriture" don parle Isengar, elle était à mon avis nécessaire. Isengar, c'est à l'écrivain en toi que je m'adresse ;-)) : as-tu déjà essayé d'imaginer une adaptation de tes textes au cinéma ?
Sur ce point, je ne parlais pas de réécriture au sens de passer d'un texte littéraire à un scénario. Je parlais de l'incompréhensible transformation de l'histoire limpide de Tolkien.
Le trio de scénaristes avait tout le loisir et les moyens d'adapter l'histoire riche et fluide du Seigneur des Anneaux. Ils ont préféré saccager le poulailler et concocter d'incompréhensibles scénettes déliées les unes des autres... Qui est coupable de cette idiotie ? New Line et ses impératifs commerciaux ? Ou bien les Walsh/Jackson/Boyens qui ont prétendus devenir Calife à la place du Calife. Même à trois, il n'avaient pas les épaules pour prétendre faire mieux.
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" Créateur ", si je peux employer ce terme, de la SS-Sturmbrigade " Lorien ", vous comprendrez mon étonnement à lire cette longue litanie de protestations consternées !
Eh oui, l' arrivée, au pas cadencé, de ce bataillon d' elfes, les traits figés dans une détermination prognathe, pouvait, dans le cadre d' une caricature évidente, et n' en déplaise aux incompétents de service, s' assimiler à l' imagerie nazie...!
Et en disant cela, j' ai en mémoire une affiche bien précise, lumière tragico-crépusculaire et perspective prosélyte, appelant une patriote jeunesse à venir grossir les rangs ( serrés...) de la Waffen SS...Les casques, seuls, empêchant, par leur esthétique, de voir les oreilles ( pointues ? )des " kamaraden ", et donc, de pousser plus avant le parallèle !
Est-ce à dire qu' il faut voir, dans le SdA de Jackson, le " Mein kampf " cinématographique d' un nouvel Adolf...?!
Ceux qui, sur la base d' une license stylistique, paraissent s' inquiéter qu' on put le croire, me semblent manquer, singulièrement, du recul que l' utilisation de l' exagération caricaturale permet...
Isengar n' a pas aimé la " trilogie " de PJ...C' est son droit ! Et pour le faire savoir, il utilise un style qui se veut délibéremment imagé, humoristique, excessif...On aime, ou on déteste, mais il n' y a rien, ici, qui ne puisse se défendre ! Il aurait pu, sans doute, nous synthétiser son peu d' engouement par un laconique, et purement subjectif, " j' aime pas ", en nous laissant dans l' interrogation des causes d' un tel refus...Il a choisi, et je lui en sais gré, moi, de nous expliquer les raisons de son aversion, en égrainant les manquements, quiproquos, erreurs, et/ou bouffonneries qui parsèment le " chef-d' oeuvre " de Mr Jackson ! On ne peut guère lui en faire le reproche...N' est-ce pas ?!
Usant d' outrances verbales, de vannes potaches, de conditionnels prudents, d' appartés complices, et d' un peu d' HTML, il construit son intervention, la développe, et, JRRVF oblige, lui donne même une apparence de sérieux en la divisant en chapitres....Ca dépasse déja largement, en qualité, ce que bon nombre d' éructeurs de platitudes monosyllabiques nous infligent à longueur de forums !
Seulement voilà, reprenant à son compte ce parallèle esthético-critique, tout en usant du style et du vocabulaire qui lui sont propres, notre bon Isengar laisse transparaître, dans un court paragraphe, son inquiétude de voir utiliser une imagerie si facilement transposable...N' y aurait-il pas, parmis les moins armés d' entre nous, quelques esprits faibles pouvant se laisser séduire par semblable esthétique ?! D' autant que le monde qui nous entoure ne réussit que fort imparfaitement à nous faire entrevoir les merveilles sociales, politiques, et économiques qui caractériseront, n' en doutons pas un instant, le futur paradisiaque qu' il léguera à ses bouts-de-choux...Et notre poète de s' alarmer, à présent, de faits anecdotiques comme les exploits sportifs d' un Legolito superman, ou la parution d' un quelconque pensum...Oublieux, devant le possible danger, du caractère métaphorique et caricatural de sa prime critique !
En bref, voilà notre bon hobbit piegé dans ses propres rets...!
Malheureusement, et c' est là que le sourire s' estompe, au lieu de voir, dans tout ceci, l' évidence d' un humanisme bonhomme dudit Isengar, on lui en fait grands reproches...Que ne s' est-il contenté de voir, dans ces lourdauds mécaniques, une quelconque légion romaine, massacreuse de barbares incultes, ou une compagnie de ratonneurs paras démocratiques, amoureux de la gégène...Mais des SS, quand même !...J' ai même lu un ignare qui reprochait au pauvre Isengar, au prétexte " que le vietnam n' avait rien à y voir ", l' indignation de celui-ci devant l' anachronisme flagrant d' une gestuelle ésotérico-militaire tout ce qu' il y a de plus moderne...Autrement dit, il lui reprochait ce pourquoi notre fiévreux hobbit s' indignait ! Avouez qu' outrance pour outrance, celle-ci dépasse, largement, celle-là....Et pour des motivations nettement moins excusables !
In fine, que lui reproche-t-on, exactement...D' avoir utilisé une ressemblance esthétique réelle, pour souligner la lourdeur et le manque de subtilité d' un PJ ?! C' est tout au plus, et à mon humble avis, un prêté pour un rendu...Appelons ça, " l' effet boomerang ", et n' en parlons plus ! Ou d' avoir, un bref instant, envisagé le pire d' un monde qui nous a habitué, pourtant, à en être coutumier...Disons que c' est de la légitime-défiance, et barka !
12 - 1, restent 11 chapitres, et quelques épilogues, avant-propos, et conclusions qui devraient nous permettre, en ces temps de crispations maxillaires et d' indignations offusquées, de supporter, le sourire aux lèvres et l' âme en paix, les quelques mois qui nous séparent d' un salutaire oubli....Il sera temps, alors, de glisser discrétement, dans notre DVDothèque, entre " Gladiateurs " et " Titanic ", la triple preuve d' une passagère, et incompréhensible, aberration mentale !
Enfin de retour, quoi....:D
TB
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Quote
visiblement, la subtilité, ce doit être trop dur pour le spectateur néo-zélandais moyen.
Lire ce genre de conneries me fout en rogne! On aurait même pas envie de continuer à lire après un préjugé pareil... Mais quel ethnocentrisme peut justifier de sortir des âneries pareilles?
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