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Que l'événement de la sortie (et de la conférence) du travail et de la traduction de Pearl par Leo soit l'occasion de consacrer un fuseau à cette œuvre et à son lien avec l'œuvre tolkienienne :
Pearl est un poème moyen-anglais, parvenu à nous dans un manuscrit daté de 1400 et contenant également Sir Gawain and the Green Knight, Purity et Patience, probablement du même auteur. Il s'agit du poème allégorique d'une enfant défunte, dans lequel l'auteur (le père) se présente comme un bijoutier ayant perdu une perle (sa fille) dans un verger (un cimetière). Il s'endort sur un tertre (la tombe de sa fille) et voit en rêve son enfant, de l'autre côté d'une rivière infranchissable, qui lui explique la nature de la Rédemption. D'emblée le poème fit une très forte impression à Tolkien, qui le récita aux membres du « TCBS ». [...]
Dictionnaire Tolkien, art. « pearl », pp.475-476
La suite de l'article est intéressante.
D'autre réflexions et les discussions de celles de Leo le seront sans doute également.
La place est prête :).
Yyr
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Avant de se lancer dans les échanges sur la traduction de Pearl, juste un mot pour dire que dans la série des poèmes allitératifs médiévaux étudiés et traduits en anglais par Tolkien (Sir Gawain and the Green Knight, Pearl and Sir Orfeo, 1975), nous disposons de la traduction française de Sir Orfeo (Sire Orfée) par notre cher Bertrand (toujours disponible dans le magazine L'Arc et le Heaume hors série de juillet 2012).
Bertrand y a proposé une traduction originale, en "s'aidant" de la traduction anglaise de Tolkien, mais sans produire une transcription de celle-ci.
Pour Sir Gawain and the Green Knight, il me semble (sauf erreur) que ne soit disponible en français que la traduction relativement ancienne d'Émile Pons (Sire Gauvain et le Chevalier vert, aux ditions Montaigne, 1946).
Contrairement à ce que j'avais avancé à Yyr hier soir, à la suite de la conférence de Leo Carruthers, le texte sur Sire Gauvain dans Les Monstres et les Critiques et autres essais (Bourgois, 2006) est en fait la traduction (par Christine Laferrière) d'une conférence de Tolkien sur Sire Gauvain... mais pas une traduction du poème lui-même - désolé pour la fausse piste, Jérôme
Enfin, pour Pearl, eh bien il y a désormais la traduction originale de Leo Carruthers.
Pour être complet, voici un lien vers la toute première édition de Pearl (avec deux autres poèmes médiévaux narratifs en moyen-anglais et issus du même manuscrit "British Library MS Cotton Nero A X/2").
C'est l'édition de Richard Morris de 1864 (la version en lien est la réédition de 1869), que Leo Carruthers a évoquée hier. On y retrouve la première interprétation du lien entre le narrateur et la jeune fille. Interprétation (facile*) que celle de Leo Carruthers, historiquement plus convaincante, finira par supplanter
PS : * C'était aussi l'interprétation proposée rapidement (et sans y revenir) par Tolkien et Gordon en 1925 dans leur édition de Sir Gawain and the Green Knight (réédité par Norman Davis, 1965) :
Le premier poème du manuscrit, Pearl, diffère considérablement de ceux-ci [Patience et Purity, deux autre poèmes du manuscrit)], ainsi que de tout autre poème médiéval anglais. Il s’agit d’abord d’une élégie, sous forme d’allégorie onirique, sur la petite fille du poète, décédée dans sa deuxième année ; mais il incarne un débat passionné sur le droit des innocents au salut par la grâce de Dieu, qui conduit à une vision de la Jérusalem céleste.
(p. xxiii, ma traduction et mes emphases)
Dans l'édition de Sir Gawain and the Green Knight, Pearl and Sir Orfeo de 1975, Christopher a rapporté des propos plus distanciés de son père à partir des notes de l'introduction inachevée qu'il pensait consacrer à l'ouvrage :
Lorsque Pearl a été lu pour la première fois à l'époque moderne, il a été accepté comme ce qu'il prétend être, une élégie sur la mort d'un enfant, la fille du poète. L’interprétation personnelle a été remise en question pour la première fois en 1904 par W. H. Schofield, qui a soutenu que la jeune fille du poème était une figure allégorique d’un genre habituel dans la littérature médiévale, une abstraction représentant la « virginité pure ». Son point de vue n'a pas fait l'unanimité, mais il s'est avéré être le point de départ d'un long débat entre les défenseurs de l'ancien point de vue et les tenants d'autres théories : le poème tout entier est une allégorie, bien que chaque interprète lui ait donné un sens différent.
(Introduction, III - Pearl, ma traduction)
Mais dans cette même introduction, quelques lignes plus loin, Tolkien cite à nouveau le personnage de Pearl comme la fille perdue du poète, ce qui donne une petite idée de son opinion à ce sujet
I.
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Pour Sir Gawain and the Green Knight, il me semble (sauf erreur) que ne soit disponible en français que la traduction relativement ancienne d'Émile Pons (Sire Gauvain et le Chevalier vert, aux éditions Montaigne, 1946).
Il existe aussi une autre traduction en français, un peu plus récente, par Juliette Dor : Sire Gauvain et le chevalier vert, Paris, Union Générale d'Éditions, Collection 10/18, bibliothèque médiévale, 1993. ^^
Peace and Love,
B.
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Bien vu. Merci beaucoup !
I.
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