Vous n'êtes pas identifié(e).
Je porte beaucoup d'intérêt sur l'oeuvre de Tolkien. Mais ne risque t'il pas de faire beaucoup d'ombres à l'ensemble des auteurs qui se lancent dans les fanzines?. Je pense surtout à celles qui se trouvent dans l'Est de la France. Actuellement il y a un véritable foisonnement du genre de la fantasy. J'espère non seulement une reconnaissance de Tolkien mais de l'ensemble du genre de la Fantasy. Si l'adaptation du SdA peut y contribuer c'est tant mieux.
En frequentant plusieurs sites et notamment un forum je remarque que bien malgrè la thématique Tolkienien j'ai un peu comme l'impression qu'il n'y a que cet homme qui existe dans la Fantasy. Je trouve cela très dommageable.
Hors ligne
C'est dommageable, mais je crois que cela reflète assez bien la réalité. La fantasy est malheureusement un genre pauvre, qui contient certes beaucoup d'auteurs mais si peu de grands...
Hors ligne
Elenillor, j'ai comme la certitude que tes lectures se sont malheureusement arrêtées à Tolkien. Je ne te parle des séries de Dragons et autres ... Des livres comme Terremer , les princes d'Ambres (un peu particulier) pour pousser le vice plus loin tu peux même y mettre les légendes Arthuriennes en fait copier coller d'une culture païenne... Mais ne perd surtout pas de vue que Tolkien s'est inspiré de son environnement des hommes qui le peuplent de leur mythes, de leur légendes. J'ai bien du mal à accepter de dédier une énergie débordante pour Tolkien lorsque je sais qu'un héritage oral se perd de jour en jour: les contes. J'ai comme l'impression que les personnes qui déposent leur valise au rayon Tolkien risquent de perdre de vue l'imaginaire collectif.
Hors ligne
>"Elenillor, j'ai comme la certitude que tes lectures se sont >malheureusement arrêtées à Tolkien."
Rassure toi, il s'en faut de beaucoup ! J'ai par ailleurs lu les livres que tu cites, et c'est de bonne grâce que je reconnais avoir beaucoup aimé Terremer. Je serais un peu plus réservé sur Zelazny, mais il est vrai que le début de la saga d'Ambre est magnifique. Cela ne m'empêche pas de penser que la fantasy reste assez pauvre en grands auteurs en général.
Par contre, je me garderai de confondre le genre fantasy avec les contes et légendes. Ce sont des choses très différentes, et je ne te suivrai pas sur ce point.
E.
Hors ligne
Dans les contes et mythes répandu que tu peux apprécié selon différentes lectures qu'elles soient divertissantes ou éducatives il y a des messages qui y sont transcrits. D'une part tu as le côté mystérieux, étrange, hors norme ce que la fantasy adopte aussi et part ailleurs tu as des valeurs qui sont tout de même défendu. Tolkien s'insrcit dans les deux. Il est vrai que les autres livres de fantasy participent plus dans une catégorie de divertissement. Je retse quand même perplexe que tu ne veuilles pas adhérer sur le fait que les légendes arthuriennes ont aussi une part de fantastique. Pour la personne médiévale qui en avait connaissance tous ces faits d'armes, ces personnages hors du commun, ces quêtes participaient à la création d'un monde fantastique: magie, dragons... Merlin
Pour moi la fantasy est issue de ce monde du conte et des légendes. Tolkien en est l'exemple parfait. Il a réutilisé les personnages des contes et legendes pour construire son propre univers en poussant son rêve au maximum.
Hors ligne
bonjour
je réponds très en retard à cette discussion qui m'avait échappée
auteur de fantasy moi-même, je trouve que les clichés vont bon train parmi les amateurs et les détracteurs du genre. Personnellement, voici comme je vois les choses :
1- vive la thèse de JRRT dans "Faerie" !
2- le genre "fantasy" signifit "fantasme", création littéraire. CREATION intime d'un univers à partir de ce qui fait notre subconscient. Autrement dit, il y a (devrait y avoir) autant de "fantasy" que d'auteurs, au lieu des réutilisations d'univers que l'on voit pulluler depuis 40 ans et qui font les fortunes éditoriales. Je veux dire que le genre a acquis ses lettres de noblesse (hummm... quand on les lui accorde) grâce notamment à 3 auteurs distincts il y a bien des décennies : Howard (heroic fantasy), Leiber (sword and sorcery) et Tolkien (hight fantasy. Le succès des ventes de ces auteurs (uqi n'étaient pourtant pas des précurseurs, loin d'en faut) a ouvert les portes des éditeurs aux jeunes auteurs, et depuis, au lieu de créations d'univers comme c'était le cas avant, on a vu déferler des tas d'auteurs de "fantasy" (bons ou mauvais, ce n'est pas mon propos ici de juger) pour combler les collections toutes neuves des maisons d'édition (merci Lyn Carter!)
pourtant, de tous temps, la fantasy a existé. C'est même le premier genre littéraire... Mais à notre époque, il faut tout étiqueter, classifier, et si possible mépriser ce qui est "populaire". Alors, au lieu de mettre en lien certaines créations avec leurs précurseurs (pour simplifier je citerai Homère puis Dunsany puis Tolkien...) comme il se doit, on préfère tirer vers le bas, ce qui n'est guère combattu par les exploitants de filons - auteurs comme éditeurs- préférant inonder le marché d'ouvrages plus ou moins bons n'apportant rien de neuf, ni dans le fond ni dans la forme, et finalement, avec le succès de Tolkien, généralisant un genre que j'appellerai "médiéval fantastique" opérant un "savant" melting-pot de Middle-Earth et de Camaloth/Avalon...
en France, depuis 4 ou 5 ans, les éditeurs sont moins frileux et prennent le "risque" d'ouvrir leurs portes à du sang neuf, rendant à Tolkien et aux autres ce qui leur appartient en laissant le genre revenir à ce qu'ils rêvaient : créer des univers, donner de la profondeur de champ aux récits, et partager un continuel étonnement (émerveillement ou cauchemar) aux lecteurs.
amitiés, claire panier-alix
Hors ligne
tiens, ce message m'était passé inaperçu aussi.
je trouve ça bizarre quand grogneur dit "Mais ne risque t'il [Tolkien] pas de faire beaucoup d'ombre à l'ensemble des auteurs qui se lancent dans les fanzines?"
Tolkien est l'inventeur d'un nouveau style de roman, que les éditeurs ont voulu baptiser "Fantasy".
pour moi, en tant que père, Tolkien est en dehors de ce style. Si l'on compare son oeuvre et les autres ouvrages de fantasy, c'est un peu comparer Doïtoveski à la bibliothèque rose (pour pomper une comparaison à un autre)
Les légendes arthuriennes sont certe fantastiques, mais n'ont rien à voir avec le genre "Fantasy". Quel anachronisme ! Le style "légendaire" me paraît mieux convenir.
Claire, tu dis que tu écris, chouette :-) As-tu déjà publié un livre ? lequel ?
Je suis d'accord avec ta vision des éditeurs français. Mais ne mélangeons pas Tolkien dans ce mic-mac. ce qu'il a fait était unique au moment où il l'a fait.
Bon, je n'ai plus le temps de développer, je reviendrai... :(
(au fait, selon ta définition, "Star Wars" serait en fait de la fantasy ???) :-)
Hors ligne
Le premier volume de ma série eschatologique "Chronique Insulaire" est paru l'an dernier aux éditions Nestiveqnen ("L'Echiquier d'Einär") et la suite arrive. Comme il est quasi épuisé, l'échiquier va être réimprimé prochainement (si ce n'est déjà fait, je n'ai pas bien suivi l'affaire ces derniers temps...)
voilà pour ta question
sinon, je ne crois pas que Tolkien fasse de l'ombre à qui que ce soit, sinon, bien sûr, à ceux qui sous couvert d'avoir aimé son oeuvre et son style, se complaisent à essayer de le copier pour surfer sur la vague. Je pense qu'en ce domaine - et ce n'est pas nouveau ni propre au genre - les copies sont toujours moins bonnes que les originaux, n'en déplaise à certains qui pensent que "rendre hommage à-" est une caution suffisante pour leur manque d'imagination (ou de talent). Ceci étant, il est vrai aussi qu'on n'échappe pas (et ne doit pas le faire) aux influences de ce qu'on a aimé, de ce qui nous a impressionné, bref, de ce qui nous façonne... JRRT lui même a abondament puisé dans son propre puits culturel, non ?
personnellement, je suis plus attirée par de la fantasy teintée de fantastique, maintenant (par rapport au médiévalisano-celtisants-saxonico-nordiques (hi hi hi!) qui pullulent depuis quelques temps. C'est difficile maintenant que la fantasy est très largement diffusée (ce n'était pas le cas quand j'étais ado, où on n'avait accès qu'à des maîtres oeuvrant dans des univers personnels et différents mais toujours dans la fantasy, tels que Howard, Leiber, Leguin, Norman, farmer, Burroughs, Tolkien etc.. sans oublier leurs précurseurs, Lord Dunsany, les arthuriens, les mythologies etc..) d'échapper aux clichés. Les gens (lecteurs) ont l'esprit moins ouvert, le crâne bourré d'images figeant l'imaginaire (comme le cliché de l'Elfe aux noreilles pointutes) comme autrefois c'était le cas avec les princesses aux longues nattes dans leur tour, les dragons mangeant des vierges (et au passage des vaches dans les champs)et les sorcières farfouillant dans des chaudrons pleins d'yeux et d'ailes de chauve-souris.
ce n'est pas seulement vrai pour les livres, pour les films c'est pareil.
ma dernière vraie "claque" imaginaire remont à belle lurette puisque c'était dark cristal !
j'exagère, bien sûr, mais c'est que je déteste ces "copié-collé" incessant. C'est pourquoi je règle leur compte dans mon roman en cassant du stéréotype selon la bonne vieille règle scolaire "du plus simple au plus compliqué (je veux dire : à la moulinette les "standards" de la fantasy et du légendaire figé (XIXès)pour glisser peu à peu dans mon propre univers.
à +
claire panier-alix
Hors ligne