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Bonjour à toutes et tous,
Nouveauté aujourd'hui grâce à la médiation de Jean ( merci !) avec un article de Denis Bridoux, que je remercie très chaleureusement ici également.
Je n'en dis pas plus et vous prendre connaissance de :
- Re-lectures et Ré-interprétations : L’Histoire d’Aragorn et d’Arwen
Bonne lecture !
Cédric
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Merci beaucoup pour ce très beau texte.
J'ai noté une petite coquille elfique au début de l'essai (Cerin Amroth).
L'histoire d'Aragorn et d'Arwen m'a toujours laissé à moi aussi ce fort sentiment de mélancolie évoqué par Denis Bridoux, malgré ma lecture du Silmarillion.
Après la lecture de cet essai, je n'ai plus qu'une hâte, redecouvrir le texte avec la nouvelle traduction de Daniel
I.
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Beau texte, et très personnel à son début, ce qui ne gâte rien.
En revanche, la traduction d'Estel par "Espoir" me gêne aux entournures. Il ne s'agit pas ici d'espoir mais bien d'espérance, quand bien même la langue anglaise ne possède que le seul terme hope pour recouvrir ces deux notions. Si Tolkien a justement forgé les deux termes amdir et estel, ce n'est pas pour rien ! La suite du texte explique justement très bien en quoi Aragorn ne fonde pas sa sérénité sur la réalité de ce monde (au contraire d'Arwen qui justement succombe au dés-espoir devant sa froide implacabilité), mais sur sa confiance, sa foi donc, en Iluvatar.
Une référence sur ce sujet est bien évidemment l'Athrabeth (sans doute mon texte préféré chze Tolkien). Pour faire court, je me permets une référence à cet essai du temps lointain de mes jeunes années pleines de fougue et d'ambition, hébergé chez nos amis de Tolkiendil, où j'évoquais cette distinction espoir / espérance.
A l'époque, je n'avais d'ailleurs pas relevé ce (possible) jeu de mots de philologue estel / stella, et je ne peux m'empêcher de relever que dans ledit essai, j'avais justement employé la métaphore de l'étoile pour définir l'espérance (avec dans un coin de ma tête l'image de Sam veillant Frodon endormi en Mordor, évidemment).
Merci pour ce texte,
Amicalement,
A.
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Petit essai intéressant, merci de l'avoir partagé.
Contrairement à Aglarond, l'utilisation d'espoir ici ne me gêne pas trop - l'article ne fait que survoler le concept, sous la forme d'un ressenti de l'auteur, peut-être est-il inutile d'y coller une interprétation certes plus fine, mais demandant aussi d'autres développements. C'est défendable, disons.
« En effet, à chaque fois que les étoiles apparaissent dans le Légendaire, elles sont universellement un signe d’espoir » -- Hmm, l'auteur a oublié l'étoile rouge de la Lune du Chasseur
La fin de l'article, avec le propos prêté à Aragorn et Arwen, me gêne autrement plus. La force du texte de Tolkien est aussi qu'il laisse le destin ultime d'Arwen inconnu, ouvert au questionnement et à l'espérance en de possibles retrouvailles, mais sans certitude autre. Après, c'est une projection personnelle de l'auteur, donc je n'ai rien à y redire, sinon qu'un texte aussi explicite aurait sans doute été regrettable
Didier.
N.B. Quelques coquilles et remarques de traduction (notées lors de ma lecture, mais pas forcément citées ci-dessous dans l'ordre de lecture) :
les années ’70 et ’80 --> les années 1970 et 1980 (pas d'abréviation anglo-saxonne) - autres occurrences dans le texte
Ceri Amroth --> Cerin Amroth. Déjà notée par Isengar
J’avais commencé à lire LotR en français --> Ben, autant dire "le SdA en français", alors ? Garder LotR en traduction est un peu déplacé -- autres occurrences dans le texte
1er chapitre
--> ou le "er" en exposant, ou "premier" en toute lettre (ce second plutôt préférable)
sa signification latine [stella] --> stella (mot étranger en italique)
intitulé ‘Du début des Jours’ --> intitulé « Du début des Jours » (pas d'italique pour un titre de chapitre)
je ressentis (...) et je l’escamotais --> doute de ma part, mais j'aurais dit "escamotai", pour la concordance
»‘C’est ainsi --> guillement ouvrant.
Globalement, l'usage des guillemets français serait préférable aux guillemets anglais, et le double marquage (italique + guillemets) mériterait d'être simplifiés, par ex. : En Sindarin, le ‘Fanement’, ou ‘Firith’ --> En Sindarin, le « Fanement », ou Firith ; autre ex. en note 2 : En anglais ‘Farewell’ signifie à la fois ‘Au revoir’ et ‘Bonne route’ --> En anglais Farewell signifie à la fois « Au revoir » et « Bonne route ».)
Dans ce dernier passage, pourquoi traduire par un mot qui n'existe pas (fanement), alors que le français a (entre autres) le mot fanaison ?
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Bel article.
Partageant l'avis de Didier, entre autres sur la dernière réserve.
J'ajouterai aussi, par rapport aux étapes du deuil, les observations humaines et spirituelles de F. Paul-Cavallier dans ses accompagnement de fin de vie, qui rejoignent les apports de la neuro-sémantique. De mémoire (mais mes cours sont dans la chambre du petit, qui m'a piqué mon bureu !), il a identifié plusieurs stades ultimes qui tournent autour de l'offrande — à savoir le Don (celui-ci pouvant être compris comme le Don reçu puis partagé et enfin remis).
& Pour aller jusqu'au bout des critiques, j'ajoute, selon moi, l'erreur (encore aujourd'hui !) de faire dériver l'elfique de « jeux de mots linguistiqes » externes (ici avec stella). Tolkien s'était fâché rouge dans son brouillon de réponse à M. Rang (Lettre n° 297) ... Sans se fâcher, ce genre de faux rapport ne permet tout simplement pas d'éclairer l'œuvre, au contraire.
Sur l'association amdir=espoir et estel=espérance, Franck, voir mon article « espoir ou espérance » (DdB n°3).
Comme je le rappelle aussi ici, c'est la langue elle-même qui nous commande à plus de nuances ;).
Jérôme
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Excellent article que je connais bien, Jérôme, même si je n'ai pas encore commandé le DdB 3 (ayant raté la dernière promo chez lulu, j'attends la prochaine, et puis j'ai une pile de livres en attente longue comme un jour sans pain. Je vais faire comme Sylvain Tesson et passer le prochain hiver dans une cabane en Sibérie car "j'avais de la lecture en retard".
Amicalement,
A.
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Je ne sais si la première version de mon article était excellente.
La nouvelle, en tout cas, est bien meilleure ;).
Clin d'œil : lorsque tu nous avais partagé ton projet, tu m'avais un peu fait penser à Sylvain Tesson justement (et à son ami Alexandre Poussin), que j'avais croisé(s) il y a longtemps, et dont j'ai lu avec admiration le périple sur le toit du monde ... ;)
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Merci pour cet article sur l'un des textes les plus émouvants de Tolkien. Ce que j'en retiens, c'est qu'espoir (ou espérance) et tristesse ne s'excluent pas, du moins pas tout le temps.
Petite coquille dans le final : "je craignais que tu puisses m’avoir abandonné" => "abandonnée", puisque c'est Arwen qui parle.
Pour aller jusqu'au bout des critiques, j'ajoute, selon moi, l'erreur (encore aujourd'hui !) de faire dériver l'elfique de « jeux de mots linguistiqes » externes (ici avec stella). Tolkien s'était fâché rouge dans son brouillon de réponse à M. Rang (Lettre n° 297) ... Sans se fâcher, ce genre de faux rapport ne permet tout simplement pas d'éclairer l'œuvre, au contraire.
Il me semble pourtant avoir lu quelque part que "Nazgûl" était dérivé de "nazi" ?...
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Clin d'œil : lorsque tu nous avais partagé ton projet, tu m'avais un peu fait penser à Sylvain Tesson justement (et à son ami Alexandre Poussin), que j'avais croisé(s) il y a longtemps, et dont j'ai lu avec admiration le périple sur le toit du monde ...
En termes de voyage pur, ce qu'a fait Tesson avec Poussin puis seul ou avec d'autres sont plusieurs niveaux au-dessus de ce que j'ai fait ; quant à l'écriture son style s'est énormément enrichi depuis On a roulé sur la Terre et La marche dans le ciel, qui était déjà nettement au-dessus de ce que j'ai gribouillé pour mon plaisir de retour du Wakhan. Mais j'ai trouvé son maître en la personne de Nicolas Bouvier et de son extraordinaire récit de voyage L'usage du monde, que je ne saurais trop vivement conseiller...
Désolé du HS
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