The History of Middle-Earth – Synopsis

Le document que nous propose Eruvikë est, vous le constaterez, de grande qualité. La présentation est claire et il lui aura fallu un temps non négligeable pour arriver à ce résultat. Je me suis efforcé de respecter la présentation initiale (présente dans un document Word) mais afin de conserver une compatibilité entre les différents browsers que vous pourriez utiliser, j’ai dû faire quelques concessions quant à la présentation. Je vous conseille de visualiser cette synopsis dans la résolution d’écran la plus grande pour un maximum de confort de lecture. Nous vous donnerons prochainement cette Synopsis complète des Contes Perdus dans le premier numéro de La Feuille de la Compagnie. Vous disposerez alors de la présentation originelle.

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§ 1- Présentation: spécificité de cette synopsis

Nous commençons de présenter sous ce titre une vue d’ensemble aussi précise que possible des différents textes composant The History of Middle-Earth, d’après les notices, notes et commentaires de Christopher Tolkien, et des catalogues des manuscrits de Tolkien sis à la Bodleian et à Marquette. Pour une vue d’ensemble générale, le travail de compilation a déjà été effectué et est disponible en ligne sur le site Mellonath Daeron ; pour une présentation du contenu de chaque volume de Home et de leurs points les plus intéressants, voir la “Bibliothèque de Maître Elrond” sur le site de La Fée .

§ 2- Abréviations

Home désigne la série The History of Middle-Earth éditée en douze volumes chez HarperCollins Publishers par Christopher Tolkien (1983-1996). Globalement, les volumes I-V et IX-XII livrent au public les pièces à partir desquelles Christopher a d’abord compilé le Silmarillion publié en 1977. Les volumes VI-IX donnent les différentes phases de rédaction du Seigneur des Anneaux.

FrHome
désigne le début de traduction française de Home par Adam Tolkien chez Christian Bourgois éditeur (deux volumes parus en 1995 et 1998).

Letters: Letters of J. R. R. Tolkien. A Selection edited by Humphrey Carpenter with the assistance of Christopher Tolkien [includes new expanded index], London, George Allen & Unwin, (1981), paperback edition, 1995 [1999], 502 p.

Carpenter: Humphrey Carpenter, J. R. R. Tolkien, a Biography, HarperCollins Publishers, paperback edition, (1977), 1992, 1995, 288 p.

Bio: Humphrey Carpenter, J. R. R. Tolkien, une biographie, traduction de l’anglais par Pierre Alien, Christian Bourgois éditeur, 1980, 1992, 236 p.

Hammond
: W. G. Hammond, J. R. R. Tolkien. A Descriptive Bibliography, St Paul’s Bibliographies, Winchester – Oak Knoll Books – New Castle – Delaware, 1993, 434 p.

Bod suivi d’une cote renvoie aux manuscrits de la Bodleian d’Oxford (UK). S’y trouve sous la lettre “S” ce qui concerne le Silmarillion et l’histoire de la Terre du Milieu. The Book of Lost Tales est contenu dans des carnets de notes et constitue le groupe S 1/I-XIV (excepté XII qui contient notamment des éléments linguistiques, voir infra ce qui concerne l’Appendice).

Marq
suivi d’une cote renvoie aux manuscrits de l’Université Marquette, Milwaukee (Wisconsin, USA). Les mss du Seigneur des Anneaux s’y trouvent.

§ 3- Légende

ms manuscrit(e), (pluriel mss)
ts tapuscrit(e), (pluriel tss)
[X] désigne un manuscrit au crayon effacé
[X désigne un manuscrit au crayon effacé dans sa première partie

Le texte majoritairement suivi pour l’édition est mis en gras. Quand ne sont données que les variantes, nous l’indiquons par du gras et des italiques.
Un titre précédé de (<) signifie qu’il provient de la couverture du carnet. La plupart du temps, un conte n’ayant pas de titre dans le corps du texte suit le précédent immédiatement, sans aucune rupture. Les contes ainsi enchaînés rédactionnellement et distingués pour l’édition se suivent ici sans saut de ligne.
Les titres courants de l’édition sont en italiques. Quand les titres de J. R. R. Tolkien en diffèrent, nous les soulignons.

The Book of Lost Tales

Home I

Hiver 1916 – 12 février 1917

(<) I, 1
The cottage of lost play (Home I, 13-20 = FrHome I, 23-33; Bod S1/I) raconté par VAIRË
12 février 1917 Ms A au crayon sur feuilles volantes (autrefois dans le carnet de B, désormais Bod S1/XIV)
Ms B copie au propre de A par Edith dans un carnet [1] (Bod S1/I, 38 p.)
Deux poèmes relatifs à la Chaumière du Jeu Perdu:
27-28 IV 1915 You and Me and The Cottage of Lost Play
– Version la plus ancienne: You and Me / and the Cottage of Lost Play ou en vieil anglais: Thæt húsincel ǽrran gamenes (Home I, 28-29= FrHome I, 43-45)
Les variantes des réécritures sont données en notes. Le titre est devenu Mar Vanwa tyaliéva, The Cottage of Lost Play.
1962(?) – Version finale : The Little House of Lost Play : Mar Vanwa Tyaliéva (Home I, 30-31 = FrHome I, 45-47)
Kortirion among the Trees
21-28 XI 1915 Kortirion among the Trees (Home I, 25-26, 33-36 = FrHome I, 39-40, 49-53)
Une des premières versions s’intitule Cor Tirion thǽra béama on middes
Autre version intitulée Narquelion la. tu y aldalin Kortirionwen
1937 Kortirion among the Trees (Home I, 36-39 = FrHome I, 54-58)
1962 The Trees of Kortirion (Home I, 39-43 = FrHome I, 58-63).

Novembre 1918 – printemps 1920 [2]

I, 2
Le Link between cottage of lost play and (tale 2) music of Ainur (Home I, 45-49 = FrHome I, 68-72) est fait par RÚMIL
Ms à l’encre dans un carnet

 

I, 2
The music of the Ainur (Home I, 52-60 = FrHome I, 76-86) raconté par RÚMIL d’après ce que lui dit MANWË
Ms A au crayon sur feuilles volantes (autrefois dans le carnet de B, désormais Bod S1/XIV)
Ms B à l’encre dans un carnet

 

(<) I, 3
The coming of the Valar and the building of Valinor (Home I, 64-78 = FrHome I, 91-109) raconté par RÚMIL
Ms [A] au crayon gommé
Ms B à l’encre

 

(<) I, 4
The chaining of Melko (Home I, 94-106 = FrHome I, 129-145) raconté par MERIL-i-TURINQI
dont un interlude (Home I, 98-106 = FrHome I, 135-145)
Ms [A] au crayon gommé
Ms B à l’encre contenu dans trois carnets
Deux poèmes :
1914 / 1920-1923 / 1927- Tinfang Warble(Home I, 108 = FrHome I, 146) – trois versions
Est ici rééditée la dernière version, préalablement publiée en 1927 à Oxford dans un périodique catholiqueI.U.M. (Tolkien indique I. U. Magazine, Hammond (p. 344) n’a pas vu ce texte et ne peut mentionner que le International University Movement).
XII 1915 – II 1916 / 1927 – Over old Hills and Far Away (Home I, 108-110 = FrHome I, 147-150) – cinq versions
La première version porte aussi un titre en vieil anglais: 3eond fyrne beorgas 7 heonan feor. Les variantes des premières versions sont édités p. 110 = p. 149-150, après la version définitive.
(<) I, 5
The coming of the Elves and the making of Kôr (Home I, 113-129 = FrHome I, 153-173) raconté par MERIL-i-TURINQI
Ms [A au crayon gris gommé jusqu’à la p. 122 = p. 164
Ms B à l’encre jusqu’à la p. 122 = p. 164
Deux poèmes:
30 IV 1915- ‘Kôr / In a City Lost and Dead’ (Home I, 136 = FrHome I, 181) – deux versions
Titre du ms de la permière version: Kôr / In a City Lost and Dead
Titre du ts de la seconde version: The City of The Gods, sous titre effacé,
(version publiée à Leeds en 1923, voir Hammond, C 13, p. 345)
12 IX 1915 – ‘A song of Aryador’ (Home I, 139 = FrHome I, 185-186) – deux versions
Titre de la première version en vieil anglais: Án léoth Éargedores
Seconde version en ts.
(<) I, 6
The theft of Melko and the darkening of Valinor (Home I, 140-155 = FrHome I, 187-205) raconté par LINDO
Ms au crayon gris
(<) I, 7
The flight of the Noldoli (Home I, 162-169 = FrHome I, 215-224) raconté par LINDO et RÚMIL
Ms au crayon à papier dans deux carnets
Annexe: The Kinslaughter ms à l’encre sur feuilles séparées (p. 164-166 = p. 217-220; Bod S1/XIV)
Conclusion (p. 169 = p. 224) : début barré (et déporté ici) du (II, 1) Link au Tale of Tinúviel B (Home II, 3 = FrHome II, 11-12)
I, 8
The tale of the sun and the moon (Home I, 174-195 = FrHome I, 231-257 ; texte incomplet), raconté par LINDO
– Interlude Gilfanon a.Davrobel (p. 174-175 = p. 231-233)
Ms A version rejetée
Ms B version définitive
– conte (p. 175-195 = p. 233-257)
Ms [A] au crayon à papier gris effacé
Ms B à l’encre (dans un carnet; mais un passage est développé sur une feuille volante (p.182-183 = p. 241; Bod S1/XIV)
Ms C au crayon (dans un autre carnet) de la conclusion ou “Lien avec The hiding of Valinor” (p. 194-195 = p. 255-257)

Un poème:  Why the Man in the Moon came down too soon (Home I, 204-206 = FrHome I, 270-272). Plusieurs versions de ce poème existent.
Titre des premiers travaux : Why the Man in the Moon came down too soon : an East Anglian phantasy
Titre de la première version achevée: A Faërie : Why the Man in the Moon came down too soon ; accompagné du vieil anglais Se Móncyning.
Christopher édite une version postérieure à celle publiée en 1923 [3].

 

I, 9
The hiding of Valinor (Home I, 207-219 = FrHome I, 273-288) raconté par VAIRË
Ms A en ébauche originale rejetée (au crayon? sur un carnet)
Ms B (au crayon? sur un autre carnet)

 

I, 10
Gilfanon’s tale: the travail of the Noldoli and the coming of mankind (Home I, 229-244 = FrHome I, 301-322) qui aurait été raconté par GILFANON a.DAVROBEL
– A la suite de The hiding of Valinor A, on trouve un paragraphe et le début de Turambar and the Foalókë (Home II, 68 = FrHome II, 94)
– Dans le même carnet que The hiding of Valinor B, on trouve outre une ouverture du conte des notes surThe awakening of Men et The history of the exiled Gnomes (textes incomplets)
+ les premières esquisses: A esquisse complète [4] / B forme préliminaire résumant les Contes
(conclusion infra dans The Tale of Eärendel)
+ les esquisses ultérieures: C texte court (où Eriol est déjà Ælfwine) / D résumé des Contes après révision à venir (jamais effectuée). Le début de D est donnée infra dans The Tale of Eärendel (note 17) ainsi que d’autres passages (notes 22-23).


Home II
Après 1917

II, 1
The tale of Tinúviel (Home II, 3/8-48 = FrHome II, 11/17-64), raconté par VËANNË
Ms [A] au crayon gris gommé
Ms B à l’encre (plus tardif). La réécriture étend le texte, d’où des feuilles volantes insérées pour rattraper l’écart B/A (Home II, 18-21, 29-30 = FrHome II, 29-32, 42-43, désormais en Bod S1/XIV).
Ts C d’abord intitulé The Tale of Tynwfiel, Princes of Dor Athro, puis The Tale of Tinúviel, the Dancer of Doriath
Les écarts 3/8 et 11/17 s’expliquent par la présence d’un Link, raconté par ERIOL :
– début de B biffé (et reporté en Home I, 169 = FrHome I, 224) : p. 3 = p. 11-12
– début conservé commun à B et C : p. 4 = p. 12-13
– fin B : p. 4-6 = p. 13-14
– fin C : p. 6-7 = p. 14

Courant 1919

II, 2
Turambar and the Foalókë (Home II, 69-116 = FrHome II, 94-148), raconté par ELTAS

VIII 1917 [5]

Ms [A] au crayon à papier complétement gommé
– Ms B avec deux passages de remplacement sur feuilles volantes (p. 72 = p. 96-97; p. 113-116 = p. 144-148 dont le texte de B est donné p. 135-137 = p. 173-175; Bod S1/XIV) et des passages raturés dont les Notes tirent profit quand elles parlent de la “version initiale, original reading“.
Il existe au moins un fragment de ce conte, sur des feuilles d’épreuves de l’Oxford English Dictionary, datant de c. juin 1919, écrit en lettres de Rúmil.
– Suivent des esquisses:
1. Story of the Nauglafring or the Necklace of the Dwarves (Home II, 136-137 = FrHome II, 175 )
2. Ms A au crayon non effacé (Home II, 138 = FrHome II, 177), état de l’histoire de Turambar antérieur à Turambar A.
Ms B à l’encre écrit sur A: The Necklace of the Dwarves (Home I, 136-137 = FrHome II, 175-176)

 

 

Link between Turambar and The Fall of Gondolin (Home 144-145 = FrHome II, 185-186)
Ms sur les mêmes feuilles volantes (Bod S1/XIV) que la fin de Turambar B
Ces feuilles volantes (Bod S1/XIV) donnent donc la série p. 113-116, 144-145 = p. 144-148, 185-186.

 

II, 3
The fall of Gondolin (Home II, 149-197 = FrHome II, 192-248), raconté par LITTLEHEART

1916-1917[6]
1918-1920

1920

Tuor A = Tuor and the Exiles of Gondolin (which bringeth in the great tale of Eärendel)
dans deux carnets (Bod S1/VIII-IX, respectivement 38 et 25 p.).
Tuor A 1: Ms au crayon non gommé
Tuor A 2: Ms à l’encre par dessus A 1

Courte préface (Home II, 148-149 = FrHome II, 191)
a) version barrée intitulée Link between Tuor and tale before
b) seconde version

Tuor B 1 copie ms au propre de A 2 par Edith (dans un carnet, Bod S1/X, ii+1-85p.)
2 Corrections sur des versos de feuilles volantes (Bod S1/XIV) de l’Oxford Dictionary (entrée ‘Wariangle’)

p. 149-150 = p. 191-192;
p. 159 = p. 203-204;
p. 164 = p. 209-210;
p. 171-172 = p. 218;
3 dont certaines pour le

C’est le cas des “résumés”:
n. 21 p. 199 = p. 250;
n. 32 p. 200 = n. 31 p. 252.

Printemps 1920où a lieu une lecture publique de Tuor à Exeter College

1920

Tuor C: Ts établi à partir de B 2

 

Liste de noms employés dans Tuor, jusqu’à la lettre L (Home II, 148-149 = FrHome II, 190-191 et Appendices)

 

II, 4
The Nauglafring (Home II, 221-242 = FrHome II, 282-305) raconté par AILIOS
The Nauglafring: The Necklace of the Dwarves occupant un carnet (Bod S1/XI [7])
Ms [A au crayon gommé. En corrélation avec la fin A existent des feuilles volantes (sans autre précision; Bod S1/XIV).
Ms B à l’encre jusqu’à la page p. 230 = p. 291.

 

II, 5
The Tale of Eärendel
IX 1914Hiver 1914

 

Quatre esquisses: esquisse du Gilfanon’s Tale B (Home II, 253 = FrHome II, 320-322);
esquisse ‘C’au début du Carnet C (Home II, 254-255 = FrHome II, 322-324), suite dans The History of Eriol, voir ad p. 278 = p. 354;
esquisse du Gilfanon’s Tale D (Home II, 259-260 = FrHome II, 330);
esquisse ‘E’ sur feuille volante (Home II, 260-261 = FrHome II, 331; BodS1/XIV).

Vingt-et-une notes, chronologiquement antérieures aux esquisses, provenant de feuilles volantes (Bod S1/XIV) ou du Carnet C (Home II, 262-265 = FrHome II, 334-337).

Quatre poèmes : Éalá Éarendel Engla Beorhtast (Home II, 267-269 = FrHome II, 340-342)
– cinq versions (édition de la cinquième et des variantes de la première);
Premier titre en anglais: The Voyage of Éarendel the Evening Star chronologiquement antérieur aux esquisses et aux notes
Premier titre en vieil anglais: Scipfæreld Earendeles Ǽfensteorran
Titre ultérieur : Éalá Éarendel Engla Beorhtast ‘The Last Voyage of Eärendel’
Titre des dernières versions: Éalá Éarendel Engla Beorhtast
The Bidding of the Minstrel (Home II, 270-271 = FrHome II, 343-344)
– cinq versions
Premier brouillon sans titre (plus long que les autres versions)
Premier texte achevé intitulé The Minstrel renounces the song
Puis The Lay of Eärendel
Titre définitif The Bidding of the Minstrel, from the Lay of Eärendel
Au verso d’une des premières versionson peut lire la note concernant le voyage d’Eärendel en sa toute première version avant les esquisses B-E (Home II, 261-262 = FrHome II, 332-333).
The Shores of Faëry (Home II, 271-272 = FrHome II, 345-346)
– quatre versions, titre en vieil anglais Ielfalandes Strand (The shores of Elfland)
(8-9) VII 1915

VII 1915 – 1924
Imaginé vers ? 1910 (sic)

VII (- 9 IX) 1915

(1920
1923
entre 1923 et 1940
1940 ?

Première version en totalité dans Carpenter 76-77
et Hammond-Scull, Artist & Illustrator 47-48
variantes dans Home II, 271-272 = FrHome II, 346
Préface en prose, postérieure au poème puisque n’accompagnant pas la première version (Home II, 262 = FrHome II, 333-334).
Seconde version (variantes dans Home II, 271-272 = FrHome II, 346)
Troisième version (variantes dans Home II, 271-272 = FrHome II, 346)
Quatrième version
The Happy Mariners (Home II, 273-276 = FrHome II, 348-351)
dix versions
six versions inédites;
version publiée dans The Stapledon Magazine, voir Hammond C10;
version n° 1 publiée à Leeds, voir Hammond B4, (Home II, 273-274 = FrHome II, 348-349);
version n° 2 (Home II, 275-276 = FrHome II, 350-351);

dernière version (variantes données ici).

 

II, 6
The History of Eriol or Ælfwine and the End of the Tales (Ælfwine of England)

(II) 1920

III-XI 1916
Trente notes:
nos [1-14] (Home II, 278-294 = FrHome II, 354-376) venant du Carnet C, hormis les notes 3 (Gilfanon A) et 9 (Kortirion [8])
L’esquisse C de The Tale of Eärendel qui ouvre le Carnet C enchaîne les notes 1, 4, et 5 données ici (soit les séquences Home II, 254-255, 278, 281-283, = FrHome II, 322-324, 354, 357-358, 360-361). Le Carnet C semble également être la source des diverses notes isolées données sous les nos 2, 6 (Renaissance duSoleil Magique) 7, 8 (Epilog) et 14.

Les notes 1-9 traitent de Tol Eresseä (ici assimilée à l’Angleterre), et les notes10-14 de l’histoire d’Eriol. nos [15-30] (Home II, 301-310 = FrHome II, 385-398) venant de feuilles séparées (Bod S1/XIV) racontant l’histoire d’Ælfwine et où Tol Eresseä n’est pas identifiée à l’Angleterre. Mais les notes 17, 22 et 23 viennent de l’esquisse Dde Gilfanon. La note 24 vient d’une autre esquisse encore. La note 26 (au moins) vient du Carnet C.

Un récit:

Ælfwine of England (Home II, 312-322 = FrHome II, 400-412).
Ms A (moins de 500 mots), quelques passages sont donnés dans les notes 29, 31, 39 et 42.
Ms I intitulé Ælfwine of England, dont les variantes sont données en notes par rapport à la copie du
Ms II à l’encre sans titre

Deux poèmes:

The Town of Dream and the City of Present Sorrow – deux [ou trois] versions et des dérivés
(Home II, 295-297 = FrHome II, 377-380)

16-18 III 1916III-XI 1916
1917-1918
– Le poème
+ Premier titre: The Wanderer’s Allegiance
+ Nouveau titre général – et sous-titres des parties: The Sorrowful City, (1)’Prelude’, (2) ‘The Inland City‘, (3) ‘The Sorrowful city
+ Version ultérieure, avec titre général en anglais et sous-titres des trois parties en vieil anglais: The Town of Dream and the City of Present Sorrow, (1)’Foresang‘, (2) ‘Thæt Slæpende Tún‘, (3) ‘Seo Wépende Burg‘.

 

– Les dérivés (atomisant les sous-parties) (Home II, 298 = FrHome II, 380-381)
+ (=3) The Sorrowful City, repris sous le titre Wínsele wéste, windge reste réte berofene (< Beowulf, vers 1456-1457)
+ (=2) Poème d’abord intitulé The Town of Dreams (et sous-titre: An old town revisited), avant de devenir The Town of Dead Days.

Deux poèmes:
The Song of Eriol – trois versions ms (Home II, 298-299 = FrHome II, 381-383).
La troisième version ne comprend que la seconde partie.

 

L’Appendice concernant les noms
Les deux parties de l’Appendice sont l’ouvre de Christopher qui les a réalisées à partir de deux carnets de notes (qui ne correspondent aucunement aux deux parties) formant les plus anciens travaux de linguistique elfique. Christopher les appelle Gnomish Lexicon et Qenya Lexicon. Ils ont été depuis édités comme volumes 11 et 12 du fanzine américain Parma Eldalamberon (édité par Ch. Gilson en 1995 et 1998).
Le Gnomish Lexicon (titre original I·Lam na·Ngoldathon, “la langue des Gnomes”) porte la date 1917. On peut y déceler trois strates d’élaboration. Dans un premier temps, Tolkien écrivit au crayon à papier. Cette permière version est largement effacée et corrigée. Suit une première version à l’encre, qui semble être une copie au propre des premières entrées au crayon. L’état final présente des corrections effectuées au crayon bleu ou crayon à papier. Le n°11 de Parma Eldalamberon distingue ces trois états. La Gnomish Grammar (contenue dans le carnet du Nauglafring, Bod S1/XI) est antérieure à la dernière révision du Gnomish Lexicon.
Le Qenya Lexicon donne le vocabulaire d’après les entrées étymologiques qenya. Si l’on souhaite consulter cette première base d’elfique d’après les entrées de chaque mot qenya d’une part et de chaque mot anglais d’autre part, on visitera le site Ardalambion de H. Fauskanger.
Datant de mai 1915 – fin 1916, le Qenya Lexicon, ou plus exactement d’après le titre original la Qenyaqetsa (“langue quenya”) est cependant revue jusqu’en 1918. Le n°12 de Parma Eldalamberon l’a réorganisée pour l’édition. Elle est la source du carnet de notes classé à la Bodleian sous la cote S 1/XII (et que Tolkien désignait comme Notebook B), qui semble donc dater de 1918 (au plus tôt). Tolkien a fait des choix en recopiant son premier lexique dans le carnet B. Christopher en a fait d’autres en livrant les deux parties de l’Appendice de Home I-II. La Qenyaqetsa a donc été deux fois “pillée”: d’abord par J. R. R. Tolkien au moment de la rédaction des Contes perdus, vers 1918, puis par Christopher Tolkien, en 1983, lors de l’édition des Contes perdus. Mais l’édition des Contes perdus, ni aucune autre publication, ne donne accès au carnet S1/XII – “perdu” au milieu des carnets de Contes.
Ses dimensionssont de 6 ½ par 8 ⅛ pouces. Il comporte 15 pages numérotées à la main. Les titres a) du carnet sont i/ au crayon ‘B. L. T.‘ ensuite développé en ‘Book of Lost Tales‘ puis ii/ au crayon bleu ‘Notebook B, being Names to Book of Lost Tales‘ et enfin (?) iii/ ‘Names and Lang[uage] to Book of Lost Tales‘ à l’encre. Les titres des pages: 1 et 8 portent ‘Vocab[ulary]’, et la p. 2 ‘The Poetic and Mythologic Words of Eldarissa’. Le carnet contient a) une liste de mots en Eldarissa (infra i/, iv/), b) une carte des races d’êtres (ii/), et c) une comparaison des noms propres de ‘L’histoire de Tuor’ (iii/, v/):
i/ ff. 2, 4 r°-6 r°: liste de mots en Eldarissa, intitulée page 2 ‘The Poetic and Mythologic Words of Eldarissa’, entrées Q, P, O, N, M, L, TY, K, I;
ii/ f° 6 v°: une carte des différentes races d’êtres, en Qenya et Gnomish, puis quelques noms de personnages importants;
iii/ ff. 7 r°-8 r° : table de comparaison des noms propres de ‘Story of Tuor‘ en Eldarissa et Noldorin;
iv/ ff. 8 v°-12 r° ‘The Poetic and Mythologic Words of Eldarissa’, suite comprenant les entrées F, H, E, A, R, S, T, U, V, W, Y;
v/ ff. 12 v°-15 v°: ‘Official name list‘ de ‘Story of Tuor‘. Cf. Home II, 214-217 = FrHome II, p. 270-273.

Michaël Devaux

[sws_divider_basic]NOTES

[1] On peut voir ce carnet, à la couverture rouge, dans le film anniversaire J. R. R. T. – A film Portrait of J. R. R. Tolkien, Visual Corporation Ltd, 1992.
[2] Voir Letters 345 ; Carpenter 113 = Bio 127.
[3] Douglas Anderson a démontré cette postériorité par rapport à la version publiée en 1923 dans A Nothern Venture, Leeds, 1923 (Hammond B4, p. 283 ; voir Home II, 1 = FrHome II, 9). Pour une mise au point sur ces textes, voir l’article de Thomas HONNEGER, “The Man in the Moon : Structural Depth in Tolkien”, in Thomas Honneger (ed.), Root and BranchApproaches towards understanding Tolkien, Walking Tree Publishers, Cormarë series no 2, Zurich and Berne, 1999, p. 9-76 (et notamment son tableau récapitulatif de la p. 42).
[4] Un extrait de A est donné comme Note (3) de The History of Eriol (Home II, 280 = FrHome II, 355-356).
[5] Selon Carpenter (p. 104 = Bio 116), ce texte a été rédigé à l’hôpital des officiers de Brooklands, à Hull, à partir d’août 1917.
[6] Début de l’année 1917 (janvier-février), pendant la convalescence à Great Haywood, selon Carpenter (p. 100, 103, 264 = Bio 111, 114, 294) qui pense que la copie d’Edith (B 1), sur un grand carnet d’exercice (Bod S1/X), date aussi de cette période.
[7] Ce carnet (à la couverture cartonnée de couleur marron marbrée, et au dos rouge) comprend 41 pages (les fos 41-43 ont été arrachés), et mesure 6 1/4 par 7 3/8 pouces. Il contient en outre, aux fos 29 v -40 v, The Gnomish Grammar (intitutlée Lam nGoldathon) éditée dans Parma Eldalamberon, 1995, n°11, p. 7-16.
[8] Reprise de Home I, 25-26 = FrHome I, 39-40.

 

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