Ce qui suit est d’abord un répertoire des ultimes corrigenda à l’édition anglaise du Seigneur des Anneaux signalés par Christopher Tolkien dans The History of Middle-Earth, particulièrement les volumes 6 à 9, et qu’il a relevés lors de son étude des manuscrits du roman. Il ne s’agit pas de coquilles dues à l’éditeur, mais le plus souvent d’omissions ou erreurs de copies intervenues d’un manuscrit à l’autre. J’y ai ajouté d’autres corrigenda concernant The Hobbit, The Adventures of Tom Bombadil et Unfinished Tales, ainsi que diverses indications sur des illustrations ou des points de mise en page qui ne furent pas retenus lors de la publication, à la grande contrariété de Tolkien. Sur The Silmarillion, seule la nomenclature fait l’objet de remarques : certains noms sont apparus obsolètes à la lumière des derniers volumes de Home. L’édition de Christopher Tolkien appelle cependant beaucoup d’autres corrections et commentaires.
Les citations, qui portent parfois sur des points de détail, sont faites en anglais. La leçon correcte (en opposition à celle de la version publiée) est soulignée.
Les errata et coquilles relevant de l’histoire éditoriale sont exposés en grand détail dans J.R.R. Tolkien · A Descriptive Bibliography de W.G. Hammond et D.A. Anderson.

 

Bibliographie et abréviations

Ces livres sont publiés par HarperCollins en Angleterre (excepté Hammond), Christian Bourgois et Pocket pour les éditions françaises, quand elles existent. Les références sont à l’édition anglaise.
HarperCollins a sorti une nouvelle édition de The Lord of the Rings en 1994, revue et corrigée par D.A. Anderson : c’est celle que j’ai utilisée, avec l’édition de 1995 de The Hobbit, or There and Back Again, corrigée par le même Anderson. Lorsque l’erreur signalée a été rectifiée dans l’édition d’Anderson, je l’indique par la mention Corrigé .A&I : J.R.R. Tolkien · Artist & Illustrator, de W.G. Hammond et Ch. Scull, 1995. Ed. française : J.R.R. Tolkien · Artiste et illustrateur.
ETA : The End of the Third Age (The History of The Lord of the Rings, part 4 in Home9: Sauron Defeated).
Hammond : J.R.R. Tolkien · A Descriptive Bibliography, de W.G. Hammond et D.A. Anderson, Oak Knoll Books, New Castle, DE, USA, 1993.
Hobbit : The Hobbit, or There and Back Again, G. Allen & Unwin, 1937, 1951 et 1966. Ed. française : Bilbo le Hobbit.
Home : The History of Middle-earth, edited by Christopher Tolkien en 12 volumes, de 1983 à 1996.
Home1 : The Book of Lost Tales, part 1, 1983. Ed. Française : Le Livre des Contes Perdus – 1.
Home2 : The Book of Lost Tales, part 2, 1984. Ed. Française : Le Livre des Contes Perdus – 2.
Home5 : The Lost Road and other writings, 1987. Non traduit.
Home6 : The Return of the Shadow (The History of The Lord of the Rings, part 1), 1988. Non traduit.
Home7 : The Treason of Isengard (The History of The Lord of the Rings, part 2), 1989. Non traduit.
Home8 : The War of the Ring (The History of The Lord of the Rings, part 3), 1990. Non traduit.
Home9 : Sauron Defeated, 1992. Non traduit.
Home11 : The War of the Jewels, 1994. Non traduit.
Home12 : The Peoples of Middle-earth, 1996. Non traduit.
Letter XX to… : Lettre publiée dans The Letters of J.R.R. Tolkien, edited by Humphrey Carpenter, 1981. Non traduit.
LR : The Lord of the Rings, G. Allen & Unwin, 1ère édition, 1954-1955 ; 2nde édition, 1966. Ed. française : Le Seigneur des Anneaux.
a LR : première édition de LR.
Pictures : Pictures by J.R.R. Tolkien · Foreword and Notes by Christopher Tolkien, 1979. Ed. française : Peintures et Aquarelles de J.R.R. Tolkien.
QS : Quenta Silmarillion in S.
S : The Silmarillion, edited by Christopher Tolkien, 1977, 1999. Ed. Française : Le Silmarillion.
UT : Unfinished Tales of Númenor and Middle-earth, edited by Christopher Tolkien, 1980. Ed. française : Contes et Légendes Inachevés.

 

La reliure

La première édition du Hobbit était reliée de toile verte. Le motif de couverture, largement inspiré d’un projet de Tolkien, est reproduit dans Hammond, 5 et A&I, 148. Cf. aussi Hammond, 13.

La jaquette

Elle reproduit une aquarelle réalisée par Tolkien à cet effet, mais le produit fini ne le satisfaisait pas : il préférait du rouge pour le soleil, le dragon, le titre, le sol de la forêt (derrière la première rangée de troncs noirs, en bleu dans la version publiée), la bordure en runes et son nom au dos ; du vert foncé pour la première rangée d’arbres, et pour les deux zones ondulées immédiatement derrière la dernière rangée d’arbres pointus. Il n’aimait pas le trait qui marque les contours du soleil (Corrigé ). Enfin, dans l’aquarelle, le sommet d’Erebor est couronné de neige rose… Hammond, 12.

 

Les cartes
Thror’s Map et Wilderland : Ces deux cartes devaient être polychromes, mais les premiers originaux au crayon de couleur auraient nécessité une reproduction en similigravure, trop chère. Tolkien dut les refaire au trait, en deux couleurs. A&I, 91, 94.

Thror’s Map , 19 An unexpected Party, 49-50 A Short Rest : La Carte de Thror devait être insérée dans le ch. 1, à sa première mention (“a piece of parchment rather than a map”), ou dans le ch. 3, lorsqu’elle est présentée à Elrond ; les runes lunaires devaient être imprimées en miroir sur le verso, pour qu’on les lise en transparence. La première version de la carte indique – “for moon-runes hold up to a light”. Letter 9 to Susan Dagnall (4/01/1937) p.14 ; A&I, 93.

The Lord of the Rings

La jaquette mystérieuse ?

Tolkien avait dessiné à l’origine trois projets de jaquettes pour les trois tomes de LR.
Les projets de The Two Towers et de The Return of the King sont reproduits, légèrement modifiés, en couverture de l’édition HarperCollins paperback en trois volumes de 1997, ainsi que dansA&IA&I, 179-184, ill. 180 et 182.
Celui de The Fellowship of the Ring est décrit ainsi par Tolkien – “all black with red and gold letters, and the three opposing rings: Narya (red) Vilya (blue) Nenya (white)…”. L’illustration 177 de A&I (p.179) reprend le même plan, mais elle est sur fond clair et les Anneaux blanc et bleu sont inversés. Vilya est à droite et Nenya à gauche dans le projet décrit ci-dessus.

Finalement Tolkien se range à l’avis de Rayner Unwin : utiliser le même motif pour les trois volumes, afin de souligner l’unicité de l’œuvre. Il tient toujours à l’opposition du Maître Anneau et des Trois Anneaux elfiques, mais les jaquettes publiées ne conservent que Narya. Hammond, 92 ; Letter 151 to Hugh Brogan (18/09/54) p.186.

Les cartes

Lorsque le texte d’origine, bien que fidèle aux cartes de Tolkien, diverge des Cartes publiées, il est corrigé dans la Seconde Edition de manière à correspondre à ces dernières. Cf. Home6, 202.
A Part of the Shire

  • p.75 Three is Company : “The Yale” (en français, “le Val” sur la carte, mais “Yale” au ch. III) est une région de basses terres que traverse la route de Bourg-de-Touque à Stock. Sur la Carte, elle est faussement indiquée par un point, comme un village. Home6, 387 n.10. Carte Corrigée
  • p.86 A Short cut to Mushrooms : “The Ferry is east from Woodhall” est une correction éditoriale, suite à une erreur de la Carte publiée qui le place faussement au nord-est. Selon la carte d’origine, le Bac de Châteaubouc est situé exactement est-sud-est de Castelbois, et la première leçon du texte était “south-east from Woodhall”. Home6, 107.

The Northwest of Middle-earth

  • p.195, 197, 203 Flight to the Ford : Le tracé de la Route de Fondcombe, qui semble aller tout droit, sur la Carte publiée, entre le Mont Venteux et le Gué de la Bruinen, fait à l’origine un S. La Route a une courbe bien marquée vers le nord avant le Dernier Pont, puis redescend vers le sud après celui-ci, pour remonter à nouveau vers le nord, parallèlement à la rivière, sur plusieurs lieues avant le Gué – “The Road runs along it [the Loudwater] for many leagues to the Ford” (a LR, 212). Deux autres passages ont subi une correction dans la Seconde Edition pour les conformer à cette Carte – “The Road bent back again southward, towards the river ” (a LR, 214), corrigé en “The Road behind held on its way to the River” ; enfin – “… the Road had turned away from the river… rolling and winding northward …” (a LR, 220), corrigé en “eastward”. Home6, 199-202.
  • p.232 Flight to the Ford : Sur la Carte, Fondcombe est entre la Bruinen, au nord, et un petit tributaire anonyme, au sud. Les croquis de Tolkien placent “Rivendell” plus près du petit tributaire, mais Fondcombe est bien bâti sur les bords de la Bruinen selon LR. Une correction apportée par Tolkien à la carte du Hobbit donne au tributaire le nom de Merrill (?? “rri” est hypothétique), mais un croquis ultérieur fait se rejoindre les deux cours d’eau en amont de Fondcombe. La Maison d’Elrond serait donc à la pointe sud-ouest d’une “île” formée par la Bruinen séparée en deux bras. Home6, 205.
  • p.275 The Ring Goes South : Selon Gandalf (répondant à une question de Pippin, alors que la Compagnie est en vue des Montagnes de la Moria) la chaîne s’infléchit vers le sud-est après le Caradhras. Rien de tel ne semble apparaître sur les cartes de Tolkien, où les Hithaeglir continuent sud-sud-ouest sans marquer de courbe. Peut-être Gandalf fait-il allusion aux hauteurs que l’on voit à hauteur du Glanduin. Elles sont plus accentuées sur deux des croquis que sur la Carte publiée, et ressemblent à une extension montagneuse s’avançant vers l’ouest.

A l’inverse, le bras de montagnes au nord d’Eregion, telle que le représente la carte publiée, est exagéré par rapport au texte, qui ne parle que de collines – “an ever wider land of bleak hills and deep valleys…”. Home6, 440-441. Carte corrigée

The Fellowship of the Ring

  • p.49 The Shadow of the Past : L’inscription de l’Anneau devait être imprimée en rouge à l’origine. Letter 140 to Rayner Unwin (17/08/1953) p.171.
  • p.79 Three is Company : “Gildor Inglorion of the House of Finrod”. A l’époque de la rédaction de LR, “Inglor” désigne Felagund, fils de Finrod, troisième fils de Finwë. Gildor serait donc fils de Felagund et arrière-petit-fils de Finwë. Cependant, dans les années 50, Inglor Felagund est rebaptisé Finrod Felagund et son père Finrod devient Finarfin. Dans la Seconde Edition de LR, “Inglorion” ne renvoie donc à personne d’attesté, et l’expression “Maison de Finrod” est surprenante : selon les écrits tardifs, Finrod Felagund n’a pas d’enfants. Tolkien n’a pas, cependant, transposé cette expression en “Maison de Finarfin”. Home6, 72 et 188 n.9.
  • p.151 At the Sign of the Prancing Poney : Après que l’aubergiste de Bree eut apporté une collation aux Hobbits fraîchement arrivés chez lui – “The landlord… prepared to leave them” et non “proposed”. Home6, 334, 350 n.2. Corrigé
  • p.168 Strider : Phrase un peu paternaliste d’Aragorn aux quatre Hobbits, omise d’un manuscrit à l’autre. Il vient juste de se révéler à eux – “[Aragorn] shall be your guide. And now I think it is time you went to bed and took what rest you can . We shall have a rough road tomorrow…”. Home7, 78.
  • p.173 A knife in the dark : Au début du chapitre, lorsque Fredegar Bolger fait retentir l’appel du cor du Pays de Bouc – “Far away answering horns were heard” a été mal rendu par la forme adjectivale “Far-away…”. Home7, 64 n.21.
  • p.183 A Knife in the Dark : L’inscription laissée par Gandalf au Mont Venteux est mal rendue. Le point qui suit les trois traits, et que Frodo ne mentionne pas dans sa description, est en fait un point de fin de phrase ; il a été reproduit par erreur sur le cliché d’imprimerie, à partir du manuscrit. Une erreur semblable apparaît p.25, ch. A Long-expected Party, dans la reproduction de la rune de Gandalf. DCS, index des inscriptions en cirth des Mellonath Daeron.
  • p.223 Many Meetings : Au cours du premier repas chez Elrond, vers la fin de la conversation entre Glóin et Frodo – “You should see the waterways of Dale, Frodo, and the fountains (au lieu de “mountains”) and the pools.” Home6, 411 n.3. Corrigé
  • p.227 Many Meetings : La Chanson d’Eärendil n’est pas la version définitive du poème composé par Bilbo et chanté par lui dans la Salle du Feu. La dernière version, perdue lors de la préparation de LR à la publication, s’intitule The Short Lay of Eärendil: Eärendillinwë et est donnée en Home7, 90f.
  • p.258 The Council of Elrond, 425 The Riders of Rohan, 493 The White Rider : Incohérences dans les voyages de Shadowfax (en français “Gripoil”). Au Conseil d’Elrond, Gandalf affirme avoir renvoyé le meara de Théoden “à son maître” début octobre 3018, après son combat contre les Nazgûl. Fin février 3019, Eomer indique à Aragorn que Shadowfax n’est rentré à Edoras que “sept nuits plus tôt”. Enfin, lorsque Gandalf retrouve Shadowfax à l’orée de Fangorn, il le salue d’un “It is a long way from Rivendell, my friend… but you are wise and swift and come at need.” Dans une première version, Gandalf avait laissé Shadowfax à la garde d’Elrond avant de partir avec la Compagnie ; le cheval, resté dans le nord, n’était revenu en Rohan que plusieurs mois après, sur l’injonction de Gandalf. La phrase citée et l’indication d’Eomer sont des vestiges de cette version, et rentrent en contradiction avec l’affirmation de Gandalf au Conseil d’Elrond. Home7, 438 n.2.
  • p.267 The Ring Goes South : Les éclaireurs d’Elrond, revenus avant le départ de la Compagnie, ont gravi le col “at the sources of the Gladden River”, et non “source” au singulier. Voir la Carte, où deux sources sont indiquées pour la rivière aux Iris. Home7, 172 n.9.
    Erreur toponymique – “… they had returned over the high pass that was called the Redhorn Gate ” et non “Dimrill Stair”. A l’origine, cette expression (en français “l’Escalier des Rigoles Sombres”) était bien le nom du col du Caradhras, mais Tolkien l’a appelé finalement Redhorn Gate (“Porte du Rubicorne”). La correction fut portée ailleurs mais pas ici. Home7, 164.
    p.296, 304 A Journey in the dark : La lune, presque en son dernier quartier (elle était pleine six jours avant, Cf. LR, 279) n’est pas encore levée et ne devrait pas éclairer les Portes de la Moria. Home7, 179-180.

 

  • p.298 A Journey in the Dark : Tolkien désirait que le dessin des Portes de Durin soit “en trait blanc sur fond noir puisqu’il représente des lignes d’argent dans la nuit”, mais l’éditeur ne voulait pas d’une page noire en plein milieu des pages de texte. L’alternative proposée par Tolkien, deux nuances de gris et les feuilles et “courbes de lune” laissées en blanc, fut rejetée de même.
    La traduction de l’inscription elfique (au bas du dessin) ne devait pas être incluse dans le cliché sous sa forme manuscrite. Tolkien la voulait en caractères italiques d’imprimerie. Hammond, 90 ; A&I, 161 ; Letter 137 to Rayner Unwin (11/04/1953) p.167.
  • p.296 A Journey in the dark : De Gimli, sur les Nains qui ont fait les Portes de Durin – “Their own makers cannot find them or open them” ; “masters” est une mauvaise leçon. Home7, 187 n.6.
  • p.335 Lothlórien : Erreur du dactylo – “bird-loft ” (pigeonnier) et non “bed-loft” (“lit-pigeonnier”). C’est le qualificatif de Pippin pour le talan dans lequel il doit passer sa première nuit en Lórien. Home7, 243 n.47.
  • p.348-49 The Mirror of Galadriel : Les Compagnons passent leur première nuit en Lórien dans les telain. La deuxième nuit, qui précéde la visite de Cerin Amroth et leur arrivée à Caras Galadhon, ils dorment “without fear upon the ground ” (LR, 340 Lothlórien). Cependant, après leur rencontre avec Galadriel, ils se rappellent “their night before in the tree-tops”, et Aragorn affirme – “tonight I shall sleep without fear for the first time since I left Rivendell”. Ces deux passages reposent sur la version d’origine, où la Compagnie ne passe qu’une seule nuit, dans les arbres, avant son arrivée au Caras. Le rallongement du voyage aurait dû entraîner une révision. Home7, 258.
  • p.357 The Mirror of Galadriel : De Frodo à Galadriel, sur son incapacité à voir les autres Porteurs d’Anneaux – “Why cannot see all the others…”. Le pronom, souligné dans le manuscrit, doit être mis en italique. Corrigé
  • A Galadriel, qui lui demande s’il a vu son Anneau, Sam répond – “I saw a star through your fingers ” et non “finger”. Home7, 266 n.34. Corrigé
  • p.362 Farewell to Lórien : Lorsque les Compagnons arrivent sur la Langue, au confluent du Celebrant et de l’Anduin, le passage décrivant les berges du Fleuve semble indiquer qu’aucun arbre n’y pousse – “all the banks were bleak and bare”. En fait, “banks” est une erreur de copie : le texte d’origine avait “boughs ” – “upon the east side of the River, all the boughs were bare. No mallorns grew there”. La rive (est) du fleuve est bien boisée, mais les arbres sont dénudés par la saison hivernale, car ce ne sont pas des mallorns. La référence à ces derniers a été conservée dans la version publiée, mais avec une moindre signification. Dans la même phrase – “as far as eye could see” et non pas “the eye could see”. Home7, 291 n.27.
  • p.371 The Great River : Coquille en début de chapitre – “they saw no sign of any enemy” et non “an enemy”. Home7, 365 n.13.
  • p.379 The Great River : De Legolas à Frodo, sur la perception du temps chez les Elfes – “because they need not count the running years” plutôt que “do”. Erreur de copie non repérée par Tolkien. Home7, 366 n.23.

The Two Towers

  • p.414 The Riders of Rohan : D’Aragorn sur Pippin, dont il vient de repérer les empreintes – “He is smaller than the others ” et non au singulier. Aragorn fait référence non seulement à Merry, mais aux autres Hobbits de la Compagnie. Home7, 404 n.15.
  • p.427 The Riders of Rohan : D’Eomer à Aragorn, lors de leur première rencontre. Il a été prévenu par ses éclaireurs d’un raid orque quatre nuits avant – “four nights ago”, et non trois nuits. “three nights ago” est la survivance d’une chronologie périmée des événements. Home7, 407.

The Appendices

  • p.1011 App. A, I, i : Il manque un nom dans la liste des rois de Númenor – “Tar-Ardamin (Ar-Abattârik)”, successeur de Tar-Calmacil. Ar-Adûnakhôr est donc bien le vingtième roi comme indiqué en LR, 1012. UT, 226 n.11 ; Home12, 154.
  • p.1048 App. A, III: Durin’s Folk : Omission d’un mot dans la Seconde Edition – “all the strongholds of the Orcs that they could find from Gundabad to the Gladden” et non “that they could from…”. Home12, 323 n.25.
  • p.1058 App. B The Tale of Years, SA548 : Selon The Line of Elros, l’année de naissance de Silmarien devrait être 521, avant celle de son cadet Meneldur, né en 543. UT, 225 n.4.

    SA2251 : Selon un manuscrit de The Tale of Years, cette année serait celle de la mort de Tar-Atanamir, et non celle de son avènement. L’Akallabêth fait débuter les troubles sous le règne de son fils, Tar-Ancalimon. The Line of Elros donne concurremment 2221 et 2251 comme l’année de la mort d’Atanamir. UT, 226 n.10 ; Home12, 180, 186 n.19.

  • p.1059 App. B: The Tale of Years, SA3175 : Selon The Line of Elros, Tar-Palantir n’accède au trône qu’en 3177. UT, 227 n.15.

  • p.1070 App. B: The Tale of Years : Erreur dans la chronologie de The Chief Days from the fall of Barad-dûr… D’après LR, 952, 954 Many Partings, la date du 19 juillet 3019 pour le départ du cortège funèbre de Théoden est fausse. Si Eomer vient à Minas Tirith le 18 juillet, le cortège ne quitte la Cité que le 22 juillet, quatre jours après, et atteint bien Edoras quinze jours après, le 7 août. ETA, 73.

  • p.1075, 1076 App. C, Took of Great Smials et Brandybuck of Buckland : Fredegar Bolger a une sœur, Estella, née en 1385, fille de Rosamunda Took (“Touque” en français) et épouse de Meriadoc. Tolkien a ajouté son nom aux tables généalogiques des Touques et des Brandebouc en révisant a LR, mais cette addition n’est apparue que dans l’édition Ballantine (1965), à partir d’une impression faite en 1966. Home12, 117 n.1. Corrigé

  • p.1100 App. E, II, ii: The Cirth : Trois pages du livre de Mazarbul, réalisées par Tolkien en fac-similé et en couleur, devaient apparaître dans les appendices, au début du ch. The Bridge of Khazad-dûm, ou encore en frontispice. Elles furent publiées finalement dans PicturesLetter 137 to Rayner Unwin (11/04/1953) p.168, Letter 140 to Rayner Unwin (17/08/1953) p.171 ; Home12, 22, 26 n.7.

  • p.1111 App. F, II : Le passage qui décrit les Elfes – “… tall they were, fair-skinned and grey-eyed, and their locks were dark, save in the golden house of Finarfin…”, ne concernait à l’origine que les “Gnomes”, les Noldor, alors sujets de la note philologique. Le sujet a changé dans la note publiée, mais le passage est resté tel quel, ce qui donne lieu à incohérence : on trouve des cheveux blonds chez les Vanyar. Home1, 43-44.

The Adventures of Tom Bombadil

Préface : Les numéros des pièces 11 et 12 sont inversés. La pièce 11, décrite comme l’un des poèmes absurdes inscrits en marge, est en fait Cat (n°12 du recueil) et la pièce 12, de tradition bestiaire comique et attribuée à “SG”, est en fait Fastitocalon (n°11 du recueil). Hammond, 180.
The Silmarillion

 

Remarques sur la nomenclature

  • Notation de [k] : Selon la convention orthographique établie dans LR, ce son se note par la lettre c (Celeborn, Celebrimbor, Ciryaher…) en elfique. Dans le Silmarillion, Christopher Tolkien fait plusieurs entorses à cette convention. Son père, il est vrai, utilisait le plus souvent le k au lieu du c dans ses manuscrits, mais rien n’indique qu’il se serait départi de la convention de LR s’il avait publié le Silmarillion.
    Nous devrions donc avoir logiquement Ecc aia , c elvar, C ementári, Melc or, Tulc as, Urulóc i et Valarauc ar au lieu de Ekkaia, kelvar, Kementári, Melkor, Tulkas, Urulóki et Valaraukar.
  • Amras et Amrod : D’après The Shibboleth of Fëanor, les fils jumeaux de Fëanor sont nommés tous deux Ambarussa (“Amros ” en sindarin) par leur mère. Sur les instances de leur père, Míriel renomme le second Umbarto, ce que Fëanor changera en Ambarto. Home12, 366 n.65, 367.
  • Aredhel Ar-Feiniel : “Aredhel” et “(Ar-)Feiniel” sont deux noms concurrents pour la sœur de Turgon. Il semble que la version finale soit “Aredhel “. Home11, 317-18.
  • Armenelos : Le nom adûnaïque de la cité númenoréenne est Arminalêth, comme l’indique une note à The Downfall of Númenor, omise dans l’Akallabêth publié : “Arminalêth was the form of the name in the Númenorean tongue; but it was called by its Eldarin name Armenelos until the coming of the Shadow”. La mention “Replaced by Armenelos“, à l’entrée Arminalêth de l’index de Home9, est une erreur. Home9, 460 ; Home12, 145.
  • Echoriath : Le nom sindarin des montagnes de Gondolin provient du récit Of Tuor, publié dans UT. Une forme plus tardive, “Echoriad “, est donnée dans The Wanderings of HúrinHome11, 271, 302 n.27.
  • Ereinion Gil-galad : Le prénom publié de Gil-galad relève d’une conception passagère. L’ultime conception fait de lui le fils d’Artaher/Arothir (nom ultime d’Orodreth), fils d’Angrod frère de Finrod Felagund. Son nom est “Artanáro/Rodnor /Gil-galad”. Home12, 351.
  • Maedhros : “Maedros ” est ainsi écrit dans The Shibboleth of Fëanor et semble donc être la forme ultime du nom. Home12, 365 n.65.
  • Mahtan : Un autre nom (postérieur) pour le père de Nerdanel est “Sarmo?, but he was most widely known as Urundil ‘copper-lover’”. Home12, 366 n.61.
  • Narn i Hîn Húrin : Le titre sindarin du Lai des Enfants de Húrin est en fait “Narn i Chîn Húrin”. Home5, 322.
  • Nulukkizdîn : Le nom khuzdul de Nargothrond est mal orthographié. Ce nom se trouve dans les papiers du Narn, sous les formes “Nulukhizidûn” et “Nulukkhizdîn”. Home11, 180.
  • Orcs : “Orks ” est semble-t-il l’orthographe ultime adoptée par Tolkien. On la retrouve dans Dwarves and Men, un texte tardif. Home10, 422 ; Home12, 326 n.51.
  • Sindacollo (entrée Sindar de l’index) : Erreur pour “Sindi collo”. Home12, 357 n.13.
  • Teiglin : Devrait s’écrire “Tae glin”, forme donnée dans The Wanderings of Húrin, ou “Tai glin”, forme donnée dans l’essai sur les Drúedain de Dwarves and Men (reproduit dans UT). La forme publiée dans S et UT provient du manuscrit de QS et est obsolète. Home11, 310 n.55 ; Home12, 326 n.51.

 

Les généalogies

Les tables généalogiques publiées par Christopher Tolkien sont très simplifiées. De nombreux noms, tant chez les Edain que chez les Eldar, ont été omis. Home11 et 12 permettent de combler ces lacunes. Signalons simplement qu’un changement significatif dans la 2 ème maison des Edain n’a pas été repris dans le Silmarillion. Hador Lorindol remonte deux générations, et Galdor, n’est plus fils de Hador, mais fils de Magor Dagorlind, lui-même fils de Hathol, lui-même fils de Hador, premier seigneur de Dor-lómin. Dwarves and Men fait même de Hador le chef qui a conduit le Deuxième Peuple des Edain en Beleriand. Home11, 234-235 ; Home12, 305.

  • p.182 QS Of Beren and Lúthien : Rétablir les noms des vassaux de Thorondor qui viennent à la rescousse de Beren et Lúthien, comme suit – “… swifter than the wind. Thorondor was their leader; and with him were his mightiest vassals, wide-winged Landroval, and Gwaihir the lord of storm …”. ETA, 45 ; LR, 927.
  • p.196 QS Of the Fifth Battle : L’armée envoyée par Morgoth aux Falas est accompagnée de – “smiths and miners and masters of fire”, et non “makers”. Home11, 136. Corrigé dans l’édition de 1999
  • p. 251-253 QS Of the Voyage of Eärendil, 259 Akallabêth : L’ultime version de The Downfall of Númenor (~1960) fait explicitement d’Eönwë le chef de l’expédition de Valinor contre Morgoth. La version publiée du Silmarillion est beaucoup plus vague et ne parle que des Valar. A contrario, cf. p. 30 l’ajout éditorial au Valaquenta. Home12, 143.
  • p.267 Akallabêth : Ar-Adûnakhôr est le vingtième roi de Númenor ; “nineteenth” est une modification éditoriale. Cf. supra p.1011 de LRUT, 226 n.11 ; Home12, 154. Corrigé dans l’édition de 1999
  • La suite est… en préparation

Unfinished Tales

Erreurs de nomenclature

  • Angelimar : le vingtième prince de Dol Amroth s’appelle en fait “Angelimir “.UT, 248 ; Home12, 222.
  • Bereth : L’ancêtre bëorienne d’Erendis s’appelle en fait “Beleth “, sœur de Baragund et Belegund. UT, 215 n.10 ; Home11, 232.
  • Dírhavel : L’auteur du Narn est en fait “Dírhaval “. UT, 146 ; Home11, 315 n.5.
  • Enedwaith : L’essai tardif sur les noms de rivières de Gondor, dont un extrait est reproduit p.262-266, donne la forme “Enedhwaith “. Home12, 328 n.66.
  • Lalaith : Le nom de la première sœur de Túrin est écrit “Lalaeth ” dans un tableau généalogique sans doute postérieur aux manuscrits du NarnHome11, 234-235.
    minlamed thent / estent : Le mode de versification elfique utilisé par Dírhaval dans le Narn est en fait “minlamad thent / estent”. UT, 146 ; Home11, 315 n.3.
    Narn i Hîn Húrin : Comme vu plus haut, le titre du Narn est “Narn i Chîn Húrin”. Home5, 322.
  • p.11 Introduction : La lettre de 1964 citée par Christopher Tolkien date en fait de 1963. Il s’agit de la Letter 247 to Colonel Worskett (le passage donné dans UT est en Letters, 334).
  • p.137 Narn i Hîn Húrin : Le chemin étroit que prend Brandir pour rattraper Nienor dans sa course rejoint le Taiglin vers l’ouest, et non vers le sud – “[it] went steeply down westward to the river” ; “southward” est une correction éditoriale (voir plus bas le croquis des “Gorges du Teiglin”). Home11, 159.
  • p.138 Narn i Hîn Húrin : Dans ses dernières paroles à Nienor, Glaurung dit – “ere the end” et non pas “ere we end”. Home11, 160.
  • p.214 Aldarion and Erendis : Dans l’extrait de Dwarves and Men donné en note 3, une remarque sur la pratique du sindarin par les Edain, venant après les mots “as if addressing friends and kinsmen after a long parting”, a été supprimée. Elle est donnée en Home12, 329 n.71.
  • p.378 The Drúedain : Un passage rejeté du manuscrit sur la prédilection des Drúedain pour les champignons a été supprimé ; ce passage est donné en Home12, 326 n.51.
  • The Map of Middle-earth : Le Sirith et le Celos sont inversés sur la carte révisée. La carte régionale de Gondor, dans LR, indique le bon placement. Home7, 322 n.9.
  • p.149 Croquis des “Gorges du Teiglin” : D’après la petite carte dessinée par Christopher Tolkien, le chemin emprunté par Túrin et ses compagnons pour arriver au Taiglin (celui-là même qu’emprunte plus tard Brandir) est de direction nord-sud. Ce chemin va bien vers le sud, mais il tourne vers l’ouest avant d’atteindre le ravin, comme l’indique le texte – “they turned southward by a narrow track”, “The first stars glimmered in the East behind them”, p.131, et “[it] went steeply down westward to the river”, p.137 (cf. ci-dessus). Amon Obel devrait être pratiquement plein est des Gués, et non au nord-est ; la carte du Silmarillion indique le bon emplacement. Home11, p.157.