Le Capitaine de Gondor

Par Michèle Huwart, alias Lambertine

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Mot de l’auteur :
Et si…
Et si le Seigneur des Anneaux était vraiment la traduction du Livre Rouge …
Et si dans notre monde vivaient les descendants des personnages de Tolkien …
Et si l’un d’eux, confronté à une guerre réelle, sale, ambiguë, se retrouvait face à lui-même, face à la mort, face à la tentation …
Henri de Gondor, plongé dans l’Algérie de la fin des années 50, va devoir agir et choisir. Au vu de sa conscience, et du passé de sa famille, lourd d’Histoire et de Légendes.

 

Notre avis :
(Laurent) Il est fréquent pour les auteurs souhaitant rendre hommage à Tolkien de situer leurs histoires dans le cadre de la Terre du Milieu. C’est une toute autre voie que suit Michèle au travers de cette nouvelle dont l’action se déroule dans l’Algérie déchirée par la violence de la fin des années 1950. Si l’on peut être surpris tout d’abord – où est le rapport avec Tolkien ? se dit-on au début – on comprend très vite la raison de la présence de cette nouvelle sur JRRVF : Michèle nous livre ici – et de quelle manière ! – une histoire magnifique et bouleversante qui parvient à merveille à resituer dans notre monde contemporain les grands enjeux philosophiques et moraux du Seigneur des Anneaux. Ici, pas de Hobbits ni d’Elfes, mais l’histoire d’un homme en un temps difficile qui cherche avant tout à vivre en accord avec ses valeurs… et force est de constater que l’esprit de Tolkien est admirablement bien rendu d’un bout à l’autre de ce Capitaine. Qui a dit que l’œuvre du Professeur se résumait à de la Fantasy ?

(Stéphanie) Michèle aussi tisse avec adresse différentes époques (un conseil donc : lisez les titres des chapitres avant de vous jeter sur le texte… ça peut éviter des malentendus, si je puis dire), et son admiration pour les personnages solitaires et terriblement humains dans leurs doutes transparaît sans peine. Voilà un Capitaine qu’aurait pu écrire sans peine Tolkien, et Michèle n’a rien à lui envier dans la profondeur des sentiments et des personnages. Et, avantage non négligeable, elle nous fait entrer, mine de rien, dans quelques pages – pas très reluisantes – de l’histoire de France.

(Sylvie) A la lecture des premières lignes, on se demande en effet où est le lien avec Tolkien. Puis on se laisse prendre par cette histoire, si humaine dans les doutes et les faiblesses, si universelle dans la lutte entre le devoir et la conscience, si liée aux valeurs qui font la richesse de l’œuvre de Tolkien.
Ces vertus de courage, de probité, d’abnégation, de fidélité… qui rendent les personnages du Seigneur des Anneaux si attachants, pourraient-ils encore avoir cours à notre époque ? C’est une question que tous les lecteurs se posent un jour ou l’autre. Michèle nous offre une réponse – SA réponse, à un moment donné, dans une circonstance précise.
Elle nous la confie dans un style vivant, avec beaucoup de sensibilité et de réalisme. Nul doute qu’elle connaît bien la question et en profite pour nous faire découvrir ou redécouvrir une page difficile et controversée de notre histoire récente.

L’arbre de la Dame

Par Michèle Huwart, alias Lambertine

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Mot de l’auteur :
La Terre du Milieu, quelques années avant la Guerre de l’Anneau, n’était pas peuplée que de Rois et de puissants. Y vivaient aussi des gens normaux, marchands, paysans, petits seigneurs locaux. C’est l’un d’entre eux qui nous raconte l’histoire d’un long périple à travers les différents Royaumes, les différentes cultures.
Moments heureux, moments tragiques, l’histoire du passage de l’enfance à l’âge adulte de Thilsarn, fils de Thilran, au fil des rencontres et des amitiés fraternelles. La vie telle qu’elle aurait pu être en Terre du Milieu.

 

Notre avis :
(Laurent) Une nouvelle (enfin si l’on peut encore parler de « nouvelle » ici ;-)) à découvrir absolument ! Venez plonger dans les souvenirs de Thilsarn, jeune garçon du Gondor à la fin du Troisième Âge du monde. A travers des lieux qui paraîtront souvent familiers aux lecteurs du Seigneur des Anneaux, Michèle nous fait partager avec beaucoup de maîtrise et surtout d’émotion à la fois la grande aventure et les scènes simples de la vie de tous les jours (quelle merveille que sa description de Bree !). Avec l’arbre de la Dame, on entre pleinement dans la vie d’un jeune homme qui découvre le monde à une époque où la terrible Guerre de l’Anneau se prépare. Mais c’est aussi une formidable histoire d’amitié qui ne pourra vous laisser indifférent. On souffre, on rie, on pleure avec des personnages tous très bien dépeints et avec une grande richesse psychologique ; on s’attache immédiatement à certains, on en déteste d’autres (vous verrez bien ! ;-p)… et on rencontre même quelques uns des héros de l’œuvre de Tolkien ;-).

(Stéphanie) Une guerre ne saurait être qu’un moment dans la vie d’un être. Horrible, sans doute, terrifiant aussi, mais toujours inscrite dans une succession de faits – parfois tous aussi terribles -, quand bien même elle serait la Guerre de l’Anneau. Et Michèle nous fait découvrir la vie d’un personnage ordinaire de la Terre du Milieu, simple paysan au départ… et qui n’aspirera finalement qu’à le rester, après bien des déboires et des aventures. Les personnages, clins d’oeil ou non, sont toujours attachants – enfin, presque toujours -, et même ceux qui semblent les plus inaccessibles révèlent toute leur richesse. Une très bonne nouvelle, de très bons (et terribles) moments à passer, entre rires et larmes, avec Thilsarn fils de Thilran… Bon voyage !

(Sylvie) Vous désirez vous replonger dans le Troisième Age ? Partir à la découverte du Gondor et voyager avec des héros qui deviendront vos amis ? Passer un hiver à Bree ?
Michèle sait si bien vous attacher à ses personnages, vous rendre authentique la vie des petites gens de la Terre du Milieu ! C’est un immense plaisir que de se laisser guider par elle dans ce voyage initiatique qui vous mènera, en un aller et retour riche en rebondissements, joies et souffrances, des riches prairies de l’Ithilien au Champ de Cormallen, en passant par la verte Comté.
Style attachant, récit mené de main de maître, c’est une création à part entière que cette nouvelle-là ! Avec en plus le plaisir de savoir, quand s’ouvre la première page, que le voyage ne se terminera pas de si tôt !

 

L’avis des lecteurs :
(Fangorn) L’histoire a l’avantage de commencer par la fin 😉 On est donc rassuré d’emblée : le héros ne va pas mourir… 😉 Mais d’abord, pourquoi l’enjeu principal d’une histoire devrait-il être la survie du personnage central ? Il existe une multitude de forces qui peuvent porter un récit : c’est ce que Lambertine traduit de façon riche et fluide.
J’ai lu d’une traite les 90 chapitres racontant la découverte progressive de la Terre du Milieu par un adolescent. C’est un chemin de traverse, qui évite les redites tolkieniennes. En effet, le grand danger de cette entreprise serait de reprendre le ton de Tolkien où se mêlent l’innocence des Hobbits et l’enjeu écrasant du passé légendaire. Or le personnage de Lambertine n’est ni insouciant ni tenu de sauver le monde. Il rencontre les problèmes d’un adolescent qui essaie de trouver sa place en se frottant à divers milieux au cours des situations. A mon avis, ce sont ces diverses ambiances entre les personnes que Lambertine exprime le mieux.
Me voici au moment délicat : le lecteur a envie de commenter plus avant, mais sans trop en dévoiler à ceux qui le suivront. Disons que Lambertine sait remarquablement restituer l’atmosphère affairées des villes, la vie rude des ruraux, les fêtes locales (la foire de Bree est un bijou !), l’inquiétude des marchands, etc.
On croise bon nombre des personnages du Seigneur des Anneaux qui seront appelés à tenir leur rôle dans quelques années. C’est un savant dosage, qui met en lumière les pans moins connus des lieux connus de la Terre du Milieu. Une description vivante d’un quotidien légendaire 🙂